Malu Dreyer

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Malu Dreyer
Illustration.
Malu Dreyer en 2021.
Fonctions
Ministre-présidente de Rhénanie-Palatinat
En fonction depuis le
(11 ans, 3 mois et 10 jours)
Gouvernement Dreyer I, II et III
Législature 16e, 17e et 18e
Coalition SPD-Grünen (2013-16)
SPD-FDP-Grünen (depuis 2016)
Prédécesseur Kurt Beck
Présidente fédérale du Parti social-démocrate d'Allemagne
(intérim)

(9 mois et 3 jours)
Avec Manuela Schwesig
Thorsten Schäfer-Gümbel
Secrétaire général Lars Klingbeil
Prédécesseur Andrea Nahles
Successeur Norbert Walter-Borjans et Saskia Esken
Présidente du Conseil fédéral d'Allemagne

(11 mois et 30 jours)
Prédécesseur Stanislaw Tillich
Successeur Michael Müller
Ministre du Travail, des Affaires sociales et de la Santé

(10 ans, 10 mois et 1 jour)
Ministre-président Kurt Beck
Gouvernement Beck III, IV et V
Prédécesseur Florian Gerster
Successeur Alexander Schweitzer
Biographie
Nom de naissance Maria Luise Anna Dreyer
Date de naissance (63 ans)
Lieu de naissance Neustadt an der Weinstraße (RFA)
Nationalité allemande
Parti politique SPD
Conjoint Klaus Jensen
Diplômée de université de Mayence
Profession juge
Religion catholicisme

Malu Dreyer Malu Dreyer
Ministres-présidents de la Rhénanie-Palatinat

Maria Luise Anna Dreyer, dite Malu Dreyer[1], née le à Neustadt an der Weinstraße, est une femme politique allemande, membre du Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD).

Juge de formation, elle est élue bourgmestre de Bad Kreuznach en 1995, puis nommée adjointe au bourgmestre de Mayence deux ans plus tard. En 2002, elle est choisie comme ministre du Travail du gouvernement régional de Rhénanie-Palatinat, et élue députée au Landtag en 2006.

Après que Kurt Beck l'a désignée en pour lui succéder, elle est investie le ministre-présidente de Rhénanie-Palatinat par le Landtag. Elle assure son maintien au pouvoir en par la formation d'une « coalition en feu tricolore », renouvelée à la suite de l'élection du Landtag en 2021[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation[modifier | modifier le code]

Après avoir passé son Abitur, au gymnasium Käthe-Kollwitz de Neustadt an der Weinstraße, elle entreprend, en 1980, des études de philologie anglaise et de théologie à l'université Johannes Gutenberg de Mayence. Dès l'année suivante, elle se réoriente vers le droit, passant son premier diplôme d'État en 1987 et le second trois ans plus tard.

Expérience professionnelle[modifier | modifier le code]

Au cours de son stage universitaire, elle travaille comme assistante de recherche au sein de son université. En 1991, elle devient juge stagiaire auprès du ministère public du Land, à Bad Kreuznach.

Débuts politiques locaux[modifier | modifier le code]

Élue bourgmestre de la Bad Kreuznach en 1995, elle démissionne deux ans plus tard, pour occuper les fonctions d'adjointe au bourgmestre de Mayence, chargée des Affaires sociales, de la Jeunesse et du Logement.

Ministre de Rhénanie-Palatinat[modifier | modifier le code]

Après la nomination de Florian Gerster au conseil d'administration de l'Agence fédérale du travail, elle est désignée, le , ministre régionale du Travail, des Affaires sociales, de la Famille et de la Santé du gouvernement de Rhénanie-Palatinat, dirigé par le social-démocrate Kurt Beck.

Aux élections régionales du 26 mars 2006, elle est élue députée au Landtag, dans la circonscription de Trèves, par 45,6 % des suffrages, soit dix points d'avance sur Christoph Böhr, président de l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU) du Land.

Reconduite au gouvernement, son titre est modifié en ministre du Travail, des Affaires sociales, de la Santé, de la Famille et des Femmes le 21 novembre suivant. Elle est réélue dans sa circonscription, avec 40,4 % des voix, lors des élections régionales du 27 mars 2011.

À la suite de la formation d'une coalition avec l'Alliance 90 / Les Verts, le SPD ayant perdu sa majorité absolue, elle perd ses compétences en matière de famille et de droits des femmes, devenant ministre du Travail, des Affaires sociales, de la Santé et de la Démographie.

Ministre-présidente[modifier | modifier le code]

Premier mandat[modifier | modifier le code]

Malu Dreyer et Kurt Beck au 37e congrès du SPD en 2015.

Le , Beck, au pouvoir depuis , annonce son retrait prochain de la vie politique. Il choisit alors Malu Dreyer pour lui succéder, à partir de [3]. Ce choix est confirmé le 10 novembre, à l'occasion du congrès régional du SPD, qui se prononce dans ce sens à l'unanimité[4].

Lors de la séance du Landtag du ,elle est investie ministre-présidente de Rhénanie-Palatinat par 60 voix contre 40, tous les députés de la coalition SPD-Grünen ayant voté en sa faveur[5]. Elle est alors la première femme à diriger la Rhénanie-Palatinat, la troisième social-démocrate et la cinquième allemande à prendre la tête d'un gouvernement régional.

Deuxième mandat[modifier | modifier le code]

Malu Dreyer et la chef de file de la CDU Julia Klöckner le soir des élections de 2016.

Lors des élections régionales du , elle confirme le SPD comme première force politique du Land, comptant désormais 39 députés sur 101, contre 42 précédemment. Le , le Parti libéral-démocrate (FDP) décide à l'unanimité d'entamer des négociations gouvernementales avec les sociaux-démocrates et les écologistes[6], ces derniers ne disposant plus ensemble de la majorité absolue. Un accord programmatique est trouvé entre eux le , seuls restant à répartir les différents ministères[7]. Le cabinet Dreyer II entre formellement en fonction le .

Le suivant, elle prend pour un an la présidence tournante du Conseil fédéral.

Elle est élue vice-présidente fédérale du SPD lors du 38e congrès fédéral du parti, le à Berlin.

Troisième mandat[modifier | modifier le code]

Les élections régionales de 2021 rendent le renouvellement de la coalition en feu tricolore possible, ce que Malu Dreyer appelle de ses vœux dès le soir des élections, "Je suis tout à fait confiante, j'ai toujours dit que le SPD aspirait à poursuivre le travail de la coalition"[8]. Se posant en modèle pour le niveau fédéral[9],[10], elle fait partie, après les élections fédérales de 2021, de l'équipe de négociation préliminaire pour former la première coalition à feu tricolore à la tête du pays. Son ancien ministre de l'Économie, Volker Wissing, et sa ministre de l'Environnement, Anne Spiegel, entreront dans le gouvernement Scholz à la suite de la signature du contrat de coalition entre SPD, Verts et FDP.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Elle vit à Trèves et s’est mariée le avec le bourgmestre de Trèves, Klaus Jensen.

Le , elle déclare, lors d'une conférence de presse, souffrir depuis quinze ans d'une forme insidieuse de sclérose en plaques[11].

Distinctions et décorations[modifier | modifier le code]

Croix de grand commandeur de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne Croix de grand commandeur de l'ordre du Mérite[12](2023)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (de) « Kurt Beck regiert mit sechs starken Frauen », Rhein Zeitung, le
  2. (de) Gianna Niewel, « Ampel in Rheinland-Pfalz: Vorbild für den Bund », sur Süddeutsche.de (consulté le )
  3. (de) « Ministerpräsident Kurt Beck will Rückzug ankündigen », Frankfurter Allgemeine Zeitung, le
  4. (de) « Malu Dreyer soll auf Beck folgen », Frankfurter Allgemeine Zeitung, le
  5. (de) « Dreyer zur Ministerpräsidentin gewählt », Frankfurter Allgemeine Zeitung, le
  6. (de) « FDP will über Ampelkoalition verhandeln », Frankfurter Allgemeine Zeitung, le .
  7. (de) « Ampel-Koalition in Mainz steht », Frankfurter Allgemeine Zeitung, le .
  8. (de) « Die Landtagswahl in Rheinland-Pfalz auf einen Blick », sur www.zdf.de (consulté le )
  9. (de) « Malu Dreyer: „Natürlich ist die Ampel ein Modell für den Bund“ - WELT », sur DIE WELT (consulté le )
  10. (de) Julian Staib et Wiesbaden, « SPD: Malu Dreyer hält Ampel-Koalition mit FDP und Grünen zusammen », FAZ.NET,‎ (ISSN 0174-4909, lire en ligne, consulté le )
  11. Rhein Main Presse, 4 octobre 2006.
  12. (de) Staatskanzlei Rheinland-Pfalz, « Malu Dreyer mit Großem Verdienstkreuz mit Stern und Schulterband ausgezeichnet », sur www.rlp.de, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]