Ivy Mike
Ivy Mike | ||||||||||
Champignon d'Ivy Mike. | ||||||||||
Puissance nucléaire | États-Unis | |||||||||
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Série d'essais | Opération Ivy | |||||||||
Localisation | Eniwetok (Territoire sous tutelle des îles du Pacifique) | |||||||||
Coordonnées | 11° 40′ 00″ N, 162° 11′ 13″ E | |||||||||
Date | 1er novembre 1952, 7 h 15 | |||||||||
Type d'arme nucléaire | Bombe H | |||||||||
Puissance | 10,4 Mt | |||||||||
Type d'essais | Atmosphérique | |||||||||
Altitude du champignon | 37 km | |||||||||
Géolocalisation sur la carte : océan Pacifique
Géolocalisation sur la carte : Îles Marshall
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Ivy Mike est le nom de code de la première bombe H testée avec succès. Sa puissance était de 10,4 Mt. Elle a explosé sur l'atoll d'Eniwetok le à 7 h 15. C'est le premier test complet d'une « bombe à fusion étagée » selon la conception de Teller-Ulam.
Caractéristiques
À cause de ses dimensions, de sa masse (60 tonnes) et du matériel fusionnant (deutérium liquide, à environ −250 °C), cette bombe n'était pas utilisable en tant qu'arme nucléaire car non largable. De leur côté, les Soviétiques développeront la première bombe H transportable par avion en 1953. L'étage primaire comportait du tritium devant doper le deutérium liquide[note 1] dans un long réservoir d'hydrogène liquide, le tout enfermé dans un cylindre destiné à canaliser l'explosion de la bombe et à envelopper le réservoir d'hydrogène d'un plasma gazeux à très haute température, lequel fait exploser à son tour le deutérium, selon la configuration Teller–Ulam[1].
Cette explosion a prouvé que la bombe H est bien plus puissante que la bombe A, en l'occurrence de 500 à 1 000 fois plus puissante que les bombes Little Boy (Hiroshima) et Fat Man (Nagasaki). La puissance de l'explosion a dépassé tous les calculs des scientifiques, réalisés à l'époque le plus souvent à la main ou sur des calculateurs ENIAC au prix d'approximations importantes des modèles physiques.
Vidéo
Notes et références
Notes
- Le choix du deutérium liquide plutôt que le deutérure ammoniacal (ND3) et le deutérure de lithium fut pris car ses réactions étaient plus simples à étudier.
Références
- 1954-1961 : Les bombes H de la guerre froide (The World's Biggest Bomb), documentaire d'Andy Webb, 2011, 53 min.