Groupe d'études et d'informations sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés

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Groupe d'études et d'informations sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés
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Histoire
Fondation
2005
Prédécesseur
Cadre
Sigle
GEIPANVoir et modifier les données sur Wikidata
Siège
Pays
Organisation
Organisation mère
Site web

Le Groupe d'études et d'informations sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés (GEIPAN) est un service du Centre national d'études spatiales (CNES) français. Créé en 2005 avec un siège social à Toulouse, le GEIPAN est chargé de collecter, d'analyser sommairement et d'archiver les phénomènes aérospatiaux non identifiés (PAN, selon la terminologie du CNES), mais aussi d'informer le public à leur sujet.

Historique[modifier | modifier le code]

En 1977[1],[2], un Groupe d'études des phénomènes aérospatiaux non identifiés (GEPAN) est créé à l’initiative d'Yves Sillard, alors directeur du CNES. Sa mission principale est d'élaborer des méthodes d’analyse scientifique des rapports d’observation des PAN. Ce service technique du CNES comprend 4 personnes qui recueillent des témoignages, font des enquêtes, produisent des publications et études. Elle opèrent de concert avec des personnes, compétences et moyens externes : « une vingtaine d’enquêteurs et une vingtaine d’experts tous externes au CNES ainsi que de nombreux partenaires institutionnels (Armée de l’air, Gendarmerie nationale, Police nationale, CNRS, Météo-France, Aviation Civile »)[3].

En 1988, le GEPAN est remplacé par le Service d'expertise des phénomènes de rentrée atmosphérique (SEPRA), chargé plutôt de la poursuite des rentrées atmosphériques, mais aussi des phénomènes aérospatiaux non identifiés.

En 2005, faisant suite à un audit réalisé quatre ans plus tôt[4], le président du CNES décide de remplacer le SEPRA par le GEIPAN (Groupe d’études et d’information sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés). Le « I » ajouté au sigle originel GEPAN insiste désormais sur la fonction informative confiée au service, sans que soit dénaturée la phonétique d'un nom déjà connu du public. Cette évolution s'exprime à travers la publication progressive, à partir de 2007 et sur le site web du GEIPAN, des archives du service, et se retrouve dans l’existence de différents canaux de communication grand public (site internet, plaquettes, conférences, contacts presse, etc.) [5].

À côté des quatre salariés, dits « experts », comme Pierre Lagrange, il y a une quinzaine d'enquêteurs bénévoles[6],[7]. Le protocole est basés sur 3 phases : collecte de témoignages (via le site Internet ou un PV de gendarmerie) ; études techniques ; rapports d’analyse publié sur le site du GEIPAN (avec anonymisation des témoins).

Statut[modifier | modifier le code]

Le GEIPAN est placé sous l’autorité d'un comité de pilotage qui donne au CNES ses recommandations sur les orientations et le fonctionnement que doit adopter le groupe d'étude. Présidé par Yves Sillard, ancien Directeur général du CNES, il comprend quinze membres représentant :

Nombre de signalements[modifier | modifier le code]

Chaque année, plus de 300 phénomènes sont signalés au GEIPAN[8]. En 2021, au journal 20 Minutes, le responsable du groupe a déclaré recevoir en moyenne « 600 sollicitations par an qui donnent lieu à 150 enquêtes »[9], en 2022 sur France Inter, son successeur parle de 700 signalements et 200 enquêtes[6].

Sur les 1 600 cas environ dans les dossiers du GEIPAN, certains (3% environ)[3],[7] sont classés comme « phénomènes aérospatiaux de type D, c’est-à-dire inexplicables en dépit de la précision des témoignages et de la qualité des éléments matériels recueillis »[5] ; « nous avons assez d’informations, mais nous n’avons pas trouvé d’explication. Toutes les hypothèses que l’on a pu formuler et analyser ne sont pas satisfaisantes »[3].

Dans leur ouvrage Les OVNI du CNES, trente ans d’études officielles (1977-2007), paru en 2008, David Rossoni, Éric Maillot et Éric Deguillaume font valoir que les cas étiquetés « inexpliqués » par le CNES, sont loin d'être aussi probants que le prétendent le GEPAN et ses anciens responsables. Et d'ajouter : l'« un de ces PAN D est même totalement expliqué ! »[10].

Directions successives du GEIPAN et des organismes l'ayant précédé[modifier | modifier le code]

Archives[modifier | modifier le code]

Le , le CNES annonce qu'il va mettre en ligne ses archives des trente dernières années sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Vincent Vantighem, Ovnis : 10 % des phénomènes observés sont non identifiés, 20 minutes, .
  2. « "Le bureau des OVNI(s)" : la réalité derrière la fiction », Paris Match,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. a b et c Vincent Costes, « OVNIS : comment travaillent les scientifiques pour étudier les phénomènes aérospatiaux non identifiés », sur theconversation.com (consulté le )
  4. Audit du SEPRA, rapport final, 2001.
  5. a et b « Le GEIPAN ouvre ses dossiers », sur cnes, (consulté le )
  6. a et b « Les ovnis : entre récits populaires et recherches scientifiques », sur France Inter, (consulté le ).
  7. a et b Guillaume Tion, « «Les petits hommes verts, c’est pas mon truc» : à Toulouse, ces enquêteurs du Geipan qui tentent d’expliquer les ovnis », sur Libération (consulté le )
  8. Hélène Marzolf, À Toulouse, on traque des ovnis pas si présents…, Télérama, .
  9. Hélène Ménal, « Toulouse : On vous dit tout sur le Geipan, le vrai bureau des ovnis qui a inspiré la série de Canal+ », 20 Minutes,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. « Trente ans d’études du CNES », Science et pseudo-sciences, Association Française pour l’Information Scientifique (AFIS), No 280, janvier 2008, mis en ligne le 17 mars 2008.
  11. « GEIPAN: Un nouveau responsable au GEIPAN à partir de septembre 2019 », sur www.geipan.fr (consulté le ).
  12. « Un nouveau responsable au GEIPAN à partir de novembre 2021 », sur cnes-geipan.fr (consulté le )
  13. « C'était quoi ces traits noirs dans le ciel observés à Toulouse ? », sur ladepeche.fr (consulté le )
  14. Avec AFP, « Le Cnes va publier trente années d'archives sur les ovnis », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • (fr + en) Site officiel
  • Jean-Guillaume Santi, « Profession : ingénieur, chasseur d'ovnis », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • Ph. M. et Xavier Passot, « Le Geipan : « Notre but est d’expliquer si on peut… » », Le Républicain lorrain,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • Jean-Jacques Velasco, interview par Florence Cicolella, Création du GEIPAN, ina.fr, France 3 Bourgogne-Franche-Comté,  (consulté le ).
  • Jacques Patenet, interview par Philippe Sans, Invité : Jacques Patenet, ina.fr, JT Soir Montpellier,  (consulté le ).