Pierre Lagrange

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Pierre Lagrange
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Pierre Lagrange, né à Auch (Gers) le [1], est un sociologue des sciences français, chercheur associé au Laboratoire Interdisciplinaire d'études sur les réflexivités [1].

Il enseigne à l'université de Lille après avoir été enseignant à l'École d'Art d'Avignon.

Il co-anime une chaine YouTube intitulée Projet Crank

Biographie[modifier | modifier le code]

Après avoir entamé des études de psychologie à l'Université Paris-5 René Descartes, en France, Pierre Lagrange rejoint en 1986 le Centre de Sociologie de l'Innovation (CSI) à l'École des mines de Paris, dans le cadre d'un service civil effectué au sein de l'association Pandore (créée par Bruno Latour[2]). Après son service civil et jusqu'en 1996, il travaille au sein du CSI dans le cadre de vacations CNRS et de contrats.

Il obtient en 1990 le diplôme de l'EHESS (École des hautes études en sciences sociales) puis, en 1991, un DEA (Diplôme d'Études approfondies) sous la direction de Luc Boltanski au sein du Groupe de Sociologie Politique et Morale (EHESS). Entre 1990 et 1992, il réalise sous la direction de Bruno Latour, une étude sociologique sur les parasciences dans le cadre d'un contrat passé entre le Ministère de la Recherche et l'École des Mines [Armines]).

En 1992, il entame une thèse sur la sociologie des parasciences sous la direction de Bruno Latour à l'EHESS (interrompue à la suite de problèmes de santé).

En 1997, Lagrange travaille pour Canal+ comme consultant dans le cadre de la préparation d'un programme consacré aux ovnis (la Nuit extraterrestre, diffusée en )[3]. Depuis cette date, il a donné des cours, séminaires et conférences dans diverses universités (Lausanne, Genève, Avignon, Paris 8 etc). Il a réalisé diverses études dans le cadre de contrats (CNRS, CNES), a organisé en 2001 un colloque sur les parasciences pour l'Université de Genève. En 2002, il est devenu chercheur associé au sein du LAHIC[4] et, en 2006, membre du Comité d'experts du GEIPAN (Groupe d'Études et d'Informations sur les Phénomènes aérospatiaux non identifiés) du CNES (Centre National d'Études spatiales). En 2009, il soutient sa thèse à l'EHESS dans le cadre d'un doctorat en anthropologie sociale sous la direction de Daniel Fabre[5]. De 2011 à 2016, il enseigne l'anthropologie sociale à l'École d'Art d'Avignon[6]. Depuis 2018, il est chargé de cours de "Cultures visuelles" à l'université de Lille.

Thèmes de recherche[modifier | modifier le code]

Formé aux science studies[7], Pierre Lagrange s'appuie sur les travaux d'ethnologues comme Jack Goody (auteur de La Raison graphique[8]), Jeanne Favret-Saada[9], ou des travaux de Bruno Latour sur la production des faits scientifiques[10] pour étudier la distinction entre pensée scientifique et pensée magique (le "grand partage"[11]) dans le cadre des controverses scientifiques sur des objets au statut marginal, comme les ovnis, les phénomènes parapsychologiques, les animaux mystérieux, ou plus généralement certaines controverses technologiques actuelles (par exemple sur certains effets difficiles à évaluer, effets des lignes à haute tension, des portables etc). Il s'agit de discuter les explications souvent rencontrées dans les publications sociologiques sur les « croyances » : explications au sujet de l'influence du contexte ou de la culture (la guerre froide et la science-fiction auraient selon de nombreux sociologues provoqué la "rumeur visionnaire" des soucoupes[12]).

Roswell[modifier | modifier le code]

Dans son ouvrage La rumeur de Roswell il cherche à démontrer que rien ne permet d'accuser d'irrationalité ceux qui croient à la thèse de la chute d'un engin extraterrestre en 1947 à Roswell, leur raisonnement reposant selon lui sur les mêmes bases que celui qui ne croit pas à cette thèse[13]. Dans un autre livre, consacré à l'émission d'Orson Welles sur l'invasion de la Terre par les martiens diffusée en [14], Lagrange considère que la vraie question n'est pas de savoir pourquoi les gens ont cru à l'émission mais de s'interroger sur la construction collective de notions comme celles de « panique », d'« hystérie de masse » et sur la façon dont cette émission et les réactions qu'elle a suscitées ont été mobilisées pour renforcer et diffuser l'image d'un public naïf et crédule.

Pseudosciences[modifier | modifier le code]

La question des « pseudosciences » présente pour lui un autre intérêt lié à la multiplication, depuis quelques décennies, des débats publics sur certaines questions scientifiques ou techniques (par exemple les effets des lignes à haute tension, les conséquences de certains rayonnements, etc). Ces phénomènes présentent en effet des caractéristiques assez proches des phénomènes paranormaux : difficulté à établir la preuve, confrontation plus ou moins brutale entre l'expertise scientifique et les témoignages de « victimes », etc.

Selon lui, la discussion a longtemps été réduite à une opposition entre la pensée scientifique et la pensée magique. Et la solution proposée a souvent consisté à demander aux sociologues d'expliquer « pourquoi les gens croient à des choses qui n'existent pas ». Si cette approche pouvait sembler justifiée dans le cas de l'étude des seuls phénomènes paranormaux, en oubliant les arguments scientifiques qui leur sont opposés, Lagrange en voit les limites lorsqu'on réintroduit dans la description du débat l'ensemble des acteurs et des arguments (« croyants » et « sceptiques »), ou lorsqu'il s'agit de rendre compte des débats qui se multiplient aujourd'hui à propos des risques technologiques. On assiste en effet de plus en plus à une remise en cause des experts et à la multiplication d'acteurs nouveaux : associations de malades, lanceurs d'alerte, etc.[15]. Les critères de ces experts ne peuvent donc être utilisés pour rendre compte de la controverse, ils doivent au contraire être décrits et expliqués tout autant que les prises de position des non experts.

Lagrange conclut que les pseudosciences n'existent pas et que l'irrationnel est une invention, car « pour qu'il y ait des parasciences, il faudrait qu'il y ait des sciences telles qu'on en décrit dans les livres d'épistémologie et les dictionnaires rationalistes. Des sciences dures, rationnelles, insensibles aux modes et aux tendances de la société, à la pensée droite et sans bavure. Or ces sciences, c'est désormais certain, n'existent pas »[16] ».

Il propose donc, comme cela est fait habituellement dans l'analyse des débats scientifiques (ondes gravitationnelles, neutrinos, etc[17]), de faire évoluer les principes d'analyse de ces sujets aux marges des sciences et techniques. Lagrange s'est interrogé sur les conséquences de cette évolution dans le chapitre méthodologique de sa thèse de doctorat[18]. Conséquences doubles.

D'une part, il semble que l'idée d'étudier dans les mêmes termes, dans le même cadre d'analyse, les propos des acteurs scientifiques et non scientifiques soit pour beaucoup de sociologues une véritable tache aveugle. Plongés eux-mêmes dans un univers de références scientifiques, ils n'imaginent même pas qu'il soit possible d'adopter une quelconque distance méthodologique avec cet univers. Et cela conduit les sociologues à maintenir les « croyances » qu'il étudient à bonne distance, en les choisissant dans d'autres cultures éloignées dans l'espace ou dans le temps[19]. Pourtant, des « croyances » comme les ovnis ou le paranormal présentent un intérêt tout particulier, celui d'obliger le chercheur à élaborer un langage qui soit capable de traiter à la fois ce qu'on qualifie de savoir et ce qu'on qualifie de croyances (deux sujets renvoyés traditionnellement à deux types différents de spécialistes, les épistémologues et les sociologues de la croyance, qui ont recours à deux types d'explications diamétralement opposées, internalistes pour les sciences, externalistes pour les croyances). Jusqu'ici la plupart des chercheurs en sciences sociales se sont intéressés à des croyances sans rapport avec les sciences, croyances au sein de cultures non occidentales, croyances religieuses, etc. Du coup, la comparaison avec les savoirs scientifiques pouvaient être ignorée. En choisissant d'étudier des « croyances » actuelles, mêlées de controverses scientifiques, les sciences ne peuvent être laissées de côté. De nouvelles contraintes apparaissent, liées au type d'explication à fournir.

Cette démarche a une deuxième conséquence, celle de ne plus mettre le chercheur à l'abri des acteurs qu'il étudie. Lagrange constate qu'un ethnologue qui étudiait autrefois les « primitifs » courait rarement le risque d'être contredit par ces derniers. Dans les années 1970 encore, lorsque Jeanne Favret-Saada étudiait la sorcellerie en France, elle ne risquait guère d'être confrontée aux paysans victimes de sorts lorsqu'elle donnait ses cours en amphi[9]. Aujourd'hui, constate-t-il, les sociologues doivent souvent répondre aux questions que les acteurs leur retournent à propos de leurs analyses, que ce soit dans les débats sur les risques technologiques ou dans les controverses sur les ovnis ou les phénomènes paranormaux[20].

Publications[modifier | modifier le code]

Pierre Lagrange a développé les points qui précèdent dans le cadre de plusieurs livres et articles[21].

Il commence en 1990 par publier deux articles dans les revues d'anthropologie Terrain et Communications consacré au début de la controverse sur les soucoupes volantes et au travail des ufologues[22]. En 1993, il dirige un numéro de la revue Ethnologie française sur le thème "sciences-parasciences : preuves et épreuves" dans lequel on retrouve des articles de Simon Schaffer, Bertrand Méheust, Michel Pierssens, Geneviève Delbos, Trevor Pinch et Harry Collins, Francis Chateauraynaud et Christian Bessy, Isabelle Stengers[23].

En 1996, il publie La Rumeur de Roswell où il retrace l'histoire des débats à propos des prétendus crashs de soucoupes volantes écrasées et récupérées en secret par l'armée américaine, une thèse qui a fait l'objet de controverses médiatiques depuis le début des années 1950 et qui s'est installée dans la mémoire collective à la suite de la publicité faite à l'affaire de Roswell lors de la publication du premier livre sur ce cas en 1980[24] et à la suite du débat généré par le premier rapport de l'armée de l'air américaine en 1994[25].

En 2003, il publie un guide touristique de la planète Mars ainsi qu'un ouvrage sur Nostradamus en compagnie de l'historien Hervé Drévillon.

En 2005, il publie chez Robert Laffont, La Guerre des mondes a-t-elle eu lieu?, un livre consacré à l'analyse de la prétendue panique déclenchée par l'émission d'Orson Welles annonçant une invasion martienne le . Dans ce livre, il déconstruit l'argument de la panique provoquée par l'émission en faisant l'historique des textes qui lui ont été consacrés pour montrer que cet argument résulte d'une accumulation de faits mal vérifiés. Il n'y a pas eu de panique, du moins certainement pas de l'ampleur décrite par tous les auteurs qui se sont succédé depuis 1938. La seule "panique" rencontrée est celle des élites qui depuis la fin du XIXe siècle ne cessent de craindre des débordements de foules incontrôlables et qui ont donné lieu à la production de toute une gamme d'explications des comportements collectifs.

En 2007, il publie Ovnis: ce qu'ils ne veulent pas que vous sachiez, est consacré également au développement, en France, de discours à propos de prétendus complots destinés à cacher au public la "vérité" sur les ovnis, discours qui ne sont pas seulement développées par des groupes d'ufologues "marginaux", mais aussi par des ingénieurs et des militaires et par les rationalistes pour lesquels il existe un complot contre la raison. Ces rationalistes, qui combattent des croyances comme celles de Roswell, sont bien souvent les adeptes de la théorie d'un complot contre la Raison, contre le savoir[26]. Ils réactualisent alors la vieille théorie du complot de l'Église contre Galilée qui aurait visé à empêcher la diffusion du savoir scientifique[27].

Pierre Lagrange est aussi l'auteur d'autres articles dans le cadre de revues académiques (Prétentaine, etc [28]), dans des ouvrages collectifs universitaires[29] et dans la presse générale (Libération, Le Figaro, Science et Avenir, Pour la Science, etc.[30]). Il a aussi publié des articles dans certains magazines et fanzines consacrés aux ovnis, au paranormal ou à la science-fiction (Ovni-Présence, le bulletin de l'Association d'études des soucoupes volantes (AESV), Anomalies, Cahiers de l'AFIS, Inforespace, la revue de la SOBEPS, International UFO Reporter, publié par le Center for UFO Studies, Bifrost, etc. [31]).

Livres publiés[modifier | modifier le code]

Auteur ou coauteur[modifier | modifier le code]

  • La Rumeur de Roswell, Paris, Éditions la Découverte, 1996.
  • avec Clarisse Le Friant et Guillaume Godard, Sont-ils parmi nous ? La nuit extraterrestre, préface de Michel Royer, Paris, Gallimard, coll. « Découvertes Gallimard Hors série », 1997.
  • avec Hervé Drévillon, Nostradamus. L'éternel retour, Paris, Gallimard, coll. « Découvertes Gallimard / Histoire » (no 433), 2003.
  • (dir.), Noirs complots, Les Belles Lettres, 2003 - anthologie de nouvelles de fantastique et de science-fiction consacrée à des complots de fiction
  • La guerre des mondes a-t-elle eu lieu ?, Paris, Robert Laffont, 2005.
  • Ovnis. Ce qu'ILS ne veulent pas que vous sachiez, Paris, Presses du Chatelet, 2007.

Autre[modifier | modifier le code]

  • texte présenté et annoté: Gray Barker, Ils en savaient trop sur les soucoupes volantes, traduit de l'anglais, États-Unis, par Vincent Carénini (They Knew Too Much About Flying Saucers), Paris, Presses du Châtelet, 2002.
  • texte revu présenté et annoté: John A. Keel, La Prophétie des ombres, traduit de l'anglais, États-Unis, par Benjamin Legrand (The Mothman Prophecies), Paris, Presses du Châtelet, 2002.
Introduction
  • à Karl Pflock, Roswell. L'Ultime Enquête, Éditions Terre de Brume, 2007.

Principaux textes dans des revues/livres à comité de lecture[modifier | modifier le code]

  • « L'affaire Kenneth Arnold. Note sur l'art de construire et de déconstruire quelques soucoupes volantes », Communications n° 52, , pp. 283-309.
  • « Enquêtes sur les soucoupes volantes. La construction d’un fait aux États-Unis (1947) et en France (1951-54) », Terrain, Carnets du Patrimoine Ethnologique n° 14, , p. 92-112.
  • « Une collection inqualifiable. La controverse sur l'authenticité de Glozel », Ethnologie française vol. 23, n° 3, , p. 399-426 (en collaboration avec Christian Bessy et Francis Chateauraynaud).
  • « Les extraterrestres rêvent-ils de preuves scientifiques ? », Ethnologie française vol. 23, n° 3, , p. 428-458.
  • « Définitions occultes », in Bernadette Bensaude-Vincent et Christine Blondel (ed), Les Savants et l'occulte, Paris, La Découverte (en collaboration avec Patrizia D'Andrea)
  • « Diplomats Without Portfolios. The Question of Contact with Extraterrestrial Civilizations », in Bruno Latour et Peter Weibel (ed.), Making Things Public, MIT Press, 2005, p. 90-97.
  • « Close Encounters of the French Kind: The Saucerian Construction of “Contacts” and the Controversy over Its Reality in France », in Diana G. Tuminia, Alien Worlds : The Social and Religious Dimensions of UFO Phenomena, Syracuse, NY, Syracuse University Press, 2007, p. 153-190.
  • « Les controverses sur l’Atlantide », in Claudie Voisenat (dir.), Imaginaires archéologiques, Paris, Editions de la Maison des Sciences de l’Homme, 2008, p. 209-235.
  • « Propositions pour repenser la sociologie de la croyance. L’analyse des débats sur les ovnis et sur le programme Seti », Prétentaine n° 25/26, , p. 272-317.
  • « The Ghost in the Machine. How Sociology Tried to Explain (Away) American Flying Saucers and European Ghost Rockets, 1946-1947 », in Alexander Geppert (ed.), Imagining Outer Space, European Astroculture in the Twentieth Century, New York, Macmillan, 2012, p. 224-244.
  • « Pourquoi les croyances n’intéressent-elles les anthropologues qu’au-delà de deux cents kilomètres ? », Politix vol. 25, n° 100, 2012, p. 201-220.
  • « Qui croit aux petits hommes verts ? De l’iconoclasme sociologique aux cultures visuelles », in Gil Bartholeyns (dir.), Politiques visuelles, Paris, Les Presses du Réel, p. 229-271.

Autres textes[modifier | modifier le code]

  • « Arnold, Kenneth », in James Lewis (ed.), UFOs and Popular Culture: An Encyclopedia of Contemporary Myth, Santa Barbara, ABC Clio, 2001, p. 31-36.
  • « The Sociology of Ufology », in James Lewis (ed.), UFOs and Popular Culture: An Encyclopedia of Contemporary Myth, Santa Barbara, ABC Clio, 2001, p. 272-275.
  • « Atlantide », « Cœlacanthe », « Extraterrestres », « Fort, Charles », « New Age », « Ovni », « Parapsychologie », « Parasciences », « Seti », « Triangle des Bermudes », « Welles », « Wells », « X-Files », Entrées pour Nicolas Witkowski (éd.), Dictionnaire culturel des sciences, Le Seuil-Editions du Regard, 2001.
  • « Pierre Guérin, porte parole des soucoupes », Science Frontières n° 71, , p. 16-21.
  • « Flammarion » in Patrick Sbalchiero (dir.), Dictionnaire de l'extraordinaire chrétien, Paris, Fayard, 2002, p. 298-300.
  • « Union rationaliste » in Patrick Sbalchiero (dir.), Dictionnaire de l'extraordinaire chrétien, Paris, Fayard, 2002, p. 828-830.
  • « Quels arguments opposer aux amateurs de conspirations ? », Mouvements n° 24, novembre-, p. 113-119.
  • « “Les soucoupes volantes existent-elles ?” Comment la science se sépare de l’opinion. », in Gérard Azoulay (éd.), L’Espace habité, Paris, CNES/Observatoire de l’Espace, 2008, p. 25-30.
  • « Les extraterrestres et la fin de la croyance populaire », in Patrick Gyger et Roland Lehoucq (ed), Sciences et science-fiction, Paris, Universcience Editions/Editions de la Martinière, p. 135-143.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Lagrange, Pierre (1963-....), « BnF Catalogue général », sur catalogue.bnf.fr (consulté le )
  2. L'association Pandore a publié entre 1978 et 1983 vingt-cinq numéros d'un bulletin du même nom ainsi que deux volumes de textes de sociologie des sciences de langue anglaise: Michel Callon et Bruno Latour (eds.), La science telle qu’elle se fait, Paris, Pandore, 1982 ; Michel Callon et Bruno Latour, (eds.), Les Scientifiques et leurs alliés, Paris, Pandore, 1985.
  3. Pierre Lagrange, Clarisse Le Friant et Guillaume Godard, Sont-ils parmi nous ? La nuit extraterrestre, préface de Michel Royer, Paris, Gallimard, 1997; « L'invention des soucoupes », entretien avec Jean-Philippe Pisanias, Télérama no 2473, , p. 74-76.
  4. Cf. bibliographie comme membre associé sur le site du LAHIC. L'équipe fait partie de l'Institut interdisciplinaire d'anthropologie contemporaine (IIAC, UMR8177, CNRS/EHESS.
  5. Une Ethnographie de l'ufologie. Thèse soutenue à l'EHESS en 2009 sous la présidence du Professeur Francesco Panese et avec les professeurs Bernadette Bensaude-Vincent et Bruno Latour comme rapporteurs.
  6. Voir: http://esaavignon.fr/equipes/26-enseignants/76-pierre-lagrange.
  7. L'expression science studies désigne ce qu'on appelle en France sociologie des sciences ou anthropologie des sciences. L'expression anglo-américaine est souvent utilisée parce que ce domaine d'étude est né dans les pays de langue anglaise. La principale revue actuelle dans ce domaine, Social Studies of Science, s'appelait initialement Science Studies.
  8. Jack Goody, La Raison graphique, Paris, Minuit, 1980, coll. « Le Sens commun ».
  9. a et b Jeanne Favret-Saada, Les Mots, la mort, les sorts, Paris, Gallimard, 1977.
  10. Bruno Latour et Steve Woolgar, La Vie de laboratoire. La production des faits scientifiques, Paris, La Découverte, 1988; Bruno Latour, La Science en action, Paris, La Découverte/Poche, 2005; id, Changer de société-Refaire de la sociologie, Paris, La Découverte, 2006.
  11. Bruno Latour, « Comment redistribuer le Grand Partage ? », Revue de Synthèse IIIe série, no 110, avril-juin 1983, p. 203-236.
  12. Pierre Lagrange, « The Ghost in the Machine. How Sociology Tried to Explain (Away) American Flying Saucers and European Ghost Rockets, 1946-1947 », in Alexander Geppert (ed.), Imagining Outer Space, European Astroculture in the Twentieth Century, New York, Macmillan, 2012, p. 224-244.
  13. La Rumeur de Roswell, Editions La Découverte, Paris, 1996.
  14. La Guerre des mondes a-t-elle eu lieu ?, Robert Laffont, Paris, 2005.
  15. Voir l'introduction rédigée pour le numéro de la revue Ethnologie Française qu'il a dirigé sur le thème « Sciences et parasciences : preuves et épreuves » et qui a été publié en septembre 1993.
  16. « Comment tordre le cou à quelques idées reçues à propos des soucoupes volantes », dans BIFROST, no 19, juillet 2000, disponible en ligne.
  17. Michel Callon et Bruno Latour (eds.), La science telle qu’elle se fait, Paris, La Découverte, 1990.
  18. Une Ethnographie de l'ufologie, thèse soutenue à l'EHESS en 2009.
  19. P. Lagrange, « Pourquoi les croyances n’intéressent-elles les anthropologues qu’au-delà de deux cents kilomètres ? », Politix vol. 25, no 100, 2012, p. 201-220.
  20. P. Lagrange, « Pourquoi les croyances n’intéressent-elles les anthropologues qu’au-delà de deux cents kilomètres ? », Politix, art. cit.
  21. Pour un accès à la plupart de ses articles (en pdf), voir: http://pierrelagrangesociologie.wordpress.com/
  22. « L'affaire Kenneth Arnold. Note sur l'art de construire et de déconstruire quelques soucoupes volantes », Communications n° 52, novembre 1990, pp. 283-309; « Enquêtes sur les soucoupes volantes. La construction d’un fait aux États-Unis (1947) et en France (1951-54) », Terrain, Carnets du Patrimoine Ethnologique n° 14, mars 1990, pp. 92-112.
  23. Il est l'auteur ou le co-auteur de deux articles dans ce numéro : « Une collection inqualifiable. La controverse sur l'authenticité de Glozel », Ethnologie française vol. 23, n° 3, septembre, p. 399-426 (en collaboration avec Christian Bessy et Francis Chateauraynaud); « Les extraterrestres rêvent-ils de preuves scientifiques ? », Ethnologie française vol. 23, n° 3, septembre, p. 428-458.
  24. Charles Berlitz et William L. Moore, The Roswell Incident, New York, Grosset & Dunlap, 1980.
  25. Richard L. Weaver et James McAndrew (dir.), The Roswell Report: Fact versus Fiction in the New Mexico Desert, Washington, D.C., Headquarters United States Air Force, 1995.
  26. L'auteur qui a le plus discuté, et critiqué, cette thèse d'un complot obscurantiste contre la Raison est le philosophe autrichien Karl Popper dans son ouvrage La Connaissance objective (Paris, Payot).
  27. Des travaux d'historiens des sciences ont réfuté la thèse d'un complot de l'Église contre Galilée. Voir par exemple: Stillman Drake, Galilée, Arles, Actes Sud, 1986; Ronald L. Numbers, Galileo Goes to Jail and Other Myths about Science and Religion, Harvard University Press, 2009.
  28. « Propositions pour repenser la sociologie de la croyance. L’analyse des débats sur les ovnis et sur le programme Seti », Prétentaine n° 25-26, juin 2009, p. 272-317.
  29. « Définitions occultes », in Bernadette Bensaude-Vincent et Christine Blondel (ed), Les Savants et l'occulte, Paris, La Découverte (en collaboration avec Patrizia D'Andrea); « Diplomats Without Portfolios. The Question of Contact with Extraterrestrial Civilizations », in Bruno Latour et Peter Weibel (ed.), Making Things Public, MIT Press, 2005, p. 90-97; « Les controverses sur l’Atlantide », in Claudie Voisenat (dir.), Imaginaires archéologiques, Paris, Éditions de la Maison des Sciences de l’Homme, 2008, p. 209-235; « The Ghost in the Machine. How Sociology Tried to Explain (Away) American Flying Saucers and European Ghost Rockets, 1946-1947 », in Alexander Geppert (ed.), Imagining Outer Space, European Astroculture in the Twentieth Century, New York, Macmillan, p. 224-244.
  30. Pierre Lagrange, « Ovni soit qui mal y pense », Libération, mercredi 21 juillet, p. 5 ; « Quand la Terre était creuse », Science & Vie junior, n° 135, décembre 2000, p. 84-89 ; « La cryptozoologie a perdu son père », Le Figaro, mardi 28 août 2001, p. 10 ; « Nostradamus n’amasse pas mousse », Le Figaro Littéraire, 1er juillet 2004 ; « La mort de Robert L. Morris, l’un des pères fondateurs de la parapsychologie », Le Figaro, jeudi 19 août 2004; « Des savants, du public et des soucoupes volantes », Le Monde diplomatique, décembre 2004, p. 26-27 ; « Flores, Yéti, y es-tu ? », Science et Avenir, n° 694, décembre 2004, p. 12, 14 ; « Les extraterrestres sont-ils seuls dans l’univers ?, Ciel et Espace, novembre 2005 ; « Les petits hommes verts débarquent ! », L’Histoire, n° 304, décembre 2005, p. 26-27.
  31. Pierre Lagrange, « Quand l'US Air Force croyait aux soucoupes volantes », Anomalies n° 1, octobre 1996, p. 24-33 ; « 1947, la saga des soucoupes. Comment tout a commencé », dossier in Anomalies n° 3, 2e trimestre 1998, p. 26-39 ; « A Moment in History: An Interview with Bill Bequette », International UFO Reporter, Vol. 23, n° 4, Winter 1998, p. 15, 20; « Reprendre à zéro. Pour une sociologie irréductionniste des ovnis », Inforespace, n° 100, juin 2000, p. 60-75.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]