Gouvernement Édouard Balladur
Président de la République | François Mitterrand |
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Premier ministre | Édouard Balladur |
Formation | |
Fin | |
Durée | 2 ans, 1 mois et 12 jours |
Coalition | RPR - UDF |
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Xe législature |
492 / 577 |
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Le gouvernement Édouard Balladur est le gouvernement de la République française du au . Cinquième gouvernement du deuxième mandat du président de la République François Mitterrand, il est dirigé par Édouard Balladur dans le cadre de la « deuxième cohabitation ». Il s'agit du 24e gouvernement de la Ve République française.
Coalition des partis
Le gouvernement Édouard Balladur est soutenu par l'Union pour la France, une coalition gouvernementale de droite et centre-droit, formée entre le Rassemblement pour la République (RPR) et l'Union pour la démocratie française (UDF), qui disposait de 472 députés sur 577, soit 85,1 % des sièges de l'Assemblée nationale.
Composition du gouvernement
Le Premier ministre est nommé le et les membres du Gouvernement le .
Premier ministre
Image | Fonction | Nom | Parti | |
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Premier ministre | Édouard Balladur | RPR |
Ministres d'État et ministres
Ministres délégués
Les actions du gouvernement Balladur
Il a, durant cette période, instauré le Contrat d'insertion professionnelle (CIP) (surnommé par ses détracteurs "smic-jeunes"), un contrat professionnel qui permettait à des employeurs d'embaucher des jeunes à hauteur de 80% du SMIC. En réponse à l'instauration du CIP, de nombreuses manifestations furent organisées et notamment à l'initiative de syndicats lycéens et étudiants pour demander le retrait pur et simple de ce projet initié par le ministre du Travail, Michel Giraud. Face à cette fronde lycéenne et étudiante très importante, le gouvernement finit par céder et retirer le projet de loi.
Face à la prise d'otage d'une école maternelle à Neuilly-sur-Seine,dont le maire était alors Nicolas Sarkozy (actuel ministre du budget dans le gouvernement d'Edouard Balladur) il a ordonné l'intervention des hommes du RAID, qui après 3 jours de prise d'otages, ont abattu le preneur d'otages, Éric Schmitt. Celui-ci était muni d'explosifs lorsqu'il est entré dans l'école maternelle et a pris en otages des enfants et des enseignantes. Le maire Nicolas Sarkozy négociait en face à face avec Éric Schmitt afin qu'il libère des enfants. Et lui-même a récupéré des enfants afin de les rendre à leurs parents (images vues au journal télévisé)[style à revoir]. Au bout de ce 3ème jour, le RAID, donne l'assaut, étant assuré que le preneur d'otages ne présentait pas de danger imminent pour les enfants restants. Le RAID a pu faire évacuer le reste des enfants avant de neutraliser le preneur d'otages. Réveillé sans doute par le bruit, il a tenté de déclencher sa ceinture d'explosifs. Les hommes du RAID ont dû l'abattre. Il y eut un début de polémique sur la façon dont s'est déroulée l'intervention. Le ministre de l'Intérieur, Charles Pasqua, a soutenu les hommes du RAID.
Il a ordonné l'assaut du GIGN lors de la prise d'otage du par le GIA d'un avion Air France (AF 8969) partant de l'aéroport d'Alger en destination de Paris.
Le garde des sceaux, Pierre Méhaignerie, fait voter la loi du même nom instituant la peine maximale pour les criminels d'enfants : la réclusion criminelle à perpétuité incompressible. Cette loi permet de condamner à vie les criminels pédophiles, assassins d'enfants (cf. le procès de "l'ogre des Ardennes" Michel Fourniret).
Le ministre de la Culture et de la Francophonie, Jacques Toubon, souhaite la suppression dans les dictionnaires des mots anglais. Il veut rendre à la langue de Molière ses lettres de noblesse. Et finalement face à la polémique, cela ne se fera pas. On continue d'utiliser des mots anglais dans le langage courant. (week end, fast food, bye bye, ok, etc...).
Démission du gouvernement
Edouard Balladur rend la démission de son gouvernement le , à la suite de l'élection présidentielle qui voit Jacques Chirac l'emporter.
Féminisation du gouvernement
Le gouvernement compte trois femmes ministres : Simone Veil, Michèle Alliot-Marie et Lucette Michaux-Chevry.
Liens externes
- « Présidents de la République et Gouvernements sous la Ve République », sur www.assemblee-nationale.fr
- Décret du 30 mars 1993 relatif à la composition du Gouvernement