Aller au contenu

Gouvernement Édouard Balladur

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 28 décembre 2014 à 14:08 et modifiée en dernier par Skouratov (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Gouvernement Édouard Balladur

Ve République

Description de l'image defaut.svg.
Président de la République François Mitterrand
Premier ministre Édouard Balladur
Formation
Fin
Durée 2 ans, 1 mois et 12 jours
Composition initiale
Coalition RPR - UDF
Représentation
Xe législature
492  /  577
Drapeau de la France

Le gouvernement Édouard Balladur est le gouvernement de la République française du au . Cinquième gouvernement du deuxième mandat du président de la République François Mitterrand, il est dirigé par Édouard Balladur dans le cadre de la « deuxième cohabitation ». Il s'agit du 24e gouvernement de la Ve République française.

Coalition des partis

Le gouvernement Édouard Balladur est soutenu par l'Union pour la France, une coalition gouvernementale de droite et centre-droit, formée entre le Rassemblement pour la République (RPR) et l'Union pour la démocratie française (UDF), qui disposait de 472 députés sur 577, soit 85,1 % des sièges de l'Assemblée nationale.

Composition du gouvernement

Le Premier ministre est nommé le et les membres du Gouvernement le .

Premier ministre

Image Fonction Nom Parti
Édouard Balladur Premier ministre Édouard Balladur RPR

Ministres d'État et ministres

Image Fonction Nom Parti
Simone Veil Ministre d'État, ministre des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville Simone Veil Sans étiquette
Charles Pasqua Ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire Charles Pasqua RPR
Pierre Méhaignerie Ministre d'État, garde des Sceaux, ministre de la Justice Pierre Méhaignerie UDF-CDS
François Léotard Ministre d'État, ministre de la Défense François Léotard UDF-PR
Alain Juppé Ministre des Affaires étrangères Alain Juppé RPR
François Bayrou Ministre de l'Éducation nationale François Bayrou UDF-CDS
Ministre de l'Économie Edmond Alphandéry UDF-CDS
Gérard Longuet Ministre de l'Industrie, des Postes et télécommunications et du Commerce extérieur Gérard Longuet
(jusqu'au )
UDF-PR
José Rossi
(à partir du )
Bernard Bosson Ministre de l'Équipement, des Transports et du Tourisme Bernard Bosson UDF-CDS
Alain Madelin Ministre des Entreprises et du Développement économique, chargé des Petites et moyennes entreprises, du Commerce et de l'Artisanat Alain Madelin UDF-PR
Ministre du Travail, de l'Emploi et de la Formation professionnelle Michel Giraud RPR
Jacques Toubon Ministre de la Culture et de la Francophonie Jacques Toubon RPR
Nicolas Sarkozy Ministre du Budget, porte-parole du gouvernement
(jusqu'au )
Ministre du Budget, chargé d'exercer les fonctions du ministre de la Communication
Nicolas Sarkozy RPR
Jean Puech (à droite) Ministre de l'Agriculture et de la Pêche Jean Puech UDF-PR
François Fillon Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche François Fillon RPR
Michel Barnier Ministre de l'Environnement Michel Barnier RPR
André Rossinot Ministre de la Fonction publique André Rossinot UDF-Rad
Ministre du Logement Hervé de Charette UDF-PR
Ministre de la Coopération Michel Roussin
(jusqu'au )
RPR
Bernard Debré Bernard Debré
Dominique Perben Ministre des Départements et Territoires d'outre-mer Dominique Perben RPR
Michèle Alliot-Marie Ministre de la Jeunesse et des Sports Michèle Alliot-Marie RPR
Alain Carignon Ministre de la Communication Alain Carignon
(jusqu'au )
RPR
Nicolas Sarkozy Nicolas Sarkozy
(Par intérim jusqu'au )
Philippe Mestre Ministre des Anciens combattants et Victimes de guerre Philippe Mestre UDF-AD

Ministres délégués

Image Fonction Ministre de rattachement Nom Parti
Pascal Clément Ministre délégué aux Relations avec l'Assemblée nationale Premier ministre Pascal Clément UDF-PR
Ministre délégué aux Relations avec le Sénat, chargé des Rapatriés Premier ministre Roger Romani RPR
Philippe Douste-Blazy Ministre délégué à la Santé
Porte-parole du gouvernement à partir du
Ministre d'État, ministre des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville Philippe Douste-Blazy UDF-CDS
Daniel Hoeffel Ministre délégué à l’Aménagement du territoire et aux Collectivités locales Ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire Daniel Hoeffel UDF-CDS
Ministre déléguée à l'Action humanitaire et aux Droits de l'homme Ministre des Affaires étrangères Lucette Michaux-Chevry RPR
Alain Lamassoure Ministre délégué aux Affaires européennes Ministre des Affaires étrangères Alain Lamassoure UDF-PR

Les actions du gouvernement Balladur

Il a, durant cette période, instauré le Contrat d'insertion professionnelle (CIP) (surnommé par ses détracteurs "smic-jeunes"), un contrat professionnel qui permettait à des employeurs d'embaucher des jeunes à hauteur de 80% du SMIC. En réponse à l'instauration du CIP, de nombreuses manifestations furent organisées et notamment à l'initiative de syndicats lycéens et étudiants pour demander le retrait pur et simple de ce projet initié par le ministre du Travail, Michel Giraud. Face à cette fronde lycéenne et étudiante très importante, le gouvernement finit par céder et retirer le projet de loi.

Face à la prise d'otage d'une école maternelle à Neuilly-sur-Seine,dont le maire était alors Nicolas Sarkozy (actuel ministre du budget dans le gouvernement d'Edouard Balladur) il a ordonné l'intervention des hommes du RAID, qui après 3 jours de prise d'otages, ont abattu le preneur d'otages, Éric Schmitt. Celui-ci était muni d'explosifs lorsqu'il est entré dans l'école maternelle et a pris en otages des enfants et des enseignantes. Le maire Nicolas Sarkozy négociait en face à face avec Éric Schmitt afin qu'il libère des enfants. Et lui-même a récupéré des enfants afin de les rendre à leurs parents (images vues au journal télévisé)[style à revoir]. Au bout de ce 3ème jour, le RAID, donne l'assaut, étant assuré que le preneur d'otages ne présentait pas de danger imminent pour les enfants restants. Le RAID a pu faire évacuer le reste des enfants avant de neutraliser le preneur d'otages. Réveillé sans doute par le bruit, il a tenté de déclencher sa ceinture d'explosifs. Les hommes du RAID ont dû l'abattre. Il y eut un début de polémique sur la façon dont s'est déroulée l'intervention. Le ministre de l'Intérieur, Charles Pasqua, a soutenu les hommes du RAID.

Il a ordonné l'assaut du GIGN lors de la prise d'otage du par le GIA d'un avion Air France (AF 8969) partant de l'aéroport d'Alger en destination de Paris.

Le garde des sceaux, Pierre Méhaignerie, fait voter la loi du même nom instituant la peine maximale pour les criminels d'enfants : la réclusion criminelle à perpétuité incompressible. Cette loi permet de condamner à vie les criminels pédophiles, assassins d'enfants (cf. le procès de "l'ogre des Ardennes" Michel Fourniret).

Le ministre de la Culture et de la Francophonie, Jacques Toubon, souhaite la suppression dans les dictionnaires des mots anglais. Il veut rendre à la langue de Molière ses lettres de noblesse. Et finalement face à la polémique, cela ne se fera pas. On continue d'utiliser des mots anglais dans le langage courant. (week end, fast food, bye bye, ok, etc...).

Démission du gouvernement

Edouard Balladur rend la démission de son gouvernement le , à la suite de l'élection présidentielle qui voit Jacques Chirac l'emporter.

Féminisation du gouvernement

Le gouvernement compte trois femmes ministres : Simone Veil, Michèle Alliot-Marie et Lucette Michaux-Chevry.

Liens externes