Clinozoïsite

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Clinozoïsite [1]
Catégorie IX : silicates[2]
Image illustrative de l’article Clinozoïsite
Clinozoïste - Gisement topotype - Tyrol Autriche
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique Ca2Al3(SiO4)3(OH)
Identification
Masse formulaire 454,36 uma
Couleur incolore; jaune pâle; gris; vert; rose; verdâtre; blanc grisâtre; rose rouge; vert pâle; vert jaunâtre.
Système cristallin Monoclinique
Réseau de Bravais Primitif P
Classe cristalline et groupe d'espace Prismatique -
P 21/m
Macle Commun sur {100}-Rare sur {001}
Clivage Très bon sur {001}
Cassure Conchoïdale, esquilleuse
Habitus Prismatique allongé, rarement tabulaire, lamellaire, isométrique.
Échelle de Mohs 6,50
Trait Blanche, grisâtre
Éclat vitreux
Propriétés optiques
Indice de réfraction a=1.706-1.724,
b=1.708-1.729,
g=1.712-1.735
Biréfringence Biaxial (+) ; 0,0060-0,0110
Dispersion optique 72-86
Fluorescence ultraviolet aucune
Transparence Transparent, translucide, opaque
Propriétés chimiques
Densité de 3,21 à 3,38
Fusibilité foisonne et fond dans la flamme
Solubilité insoluble dans les acides
Propriétés physiques
Magnétisme aucun
Radioactivité aucune

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La clinozoïsite est une espèce minérale du groupe des silicates sous-groupe des sorosilicates, de formule Ca2Al3(SiO4)3(OH) avec des traces de Ti;Fe;Mn;Mg. Elle est le dimorphe de la zoïsite.

Inventeur et étymologie[modifier | modifier le code]

Décrite par le minéralogiste A. Weinschenk en 1896[3]. Du grec "Klinein" = incliné et zoïsite espèce très proche morphologiquement.

Topotype[modifier | modifier le code]

Gösleswand (Goslerwand), Ströden, Prägraten, Virgental, Osttirol, Tyrol, Autriche.

Cristallographie[modifier | modifier le code]

  • Paramètres de la maille conventionnelle : a = 8,98, b = 5,64, c = 10,22, Z = 2 ; beta = 115,4° ; V = 467,58
  • Densité calculée = 3,23

Cristallochimie[modifier | modifier le code]

  • Elle forme une série avec l'épidote.
  • La clinozoïsite fait partie du groupe de l'épidote.

Groupe de l'épidote[modifier | modifier le code]

L'épidote sert de chef de file à un groupe de formule générique : X2Y3 (Si2O7) (SiO4) O (OH, F) dans laquelle :

  • X = Ca2+, Fe2+, Mn2+, Mn3+, Ce3+, La3+, Y3+, Th3+ ;
  • Y = Al3+, Fe3+, Fe2+, Mn3+, Mn2+, Ti4+ ;

soit, par exemple :

Ca2(Al, Fe)3(SiO4)3(OH).

C'est un groupe de vingt minéraux, comprenant 19 sorosilicates monocliniques et un sorosilicate orthorhombique (la zoïsite).

Gîtologie[modifier | modifier le code]

On trouve la clinozoïsite dans les roches métamorphiques, hydrothermales, métasomatiques de contact. Par altération des plagioclases (saussuritisation)[4].

Minéraux associés[modifier | modifier le code]

Amphiboles, plagioclase, quartz.

Synonymes[modifier | modifier le code]

Variété[modifier | modifier le code]

  • Chrome-Clinozoïsite : variété de clinozoïsite riche en chrome et pauvre en fer de formule idéale : Ca2(Al, Cr)3(SiO4)3(OH)[7]
  • Clinothulite : variété de clinozoïsite riche en manganèse de couleur rose, trouvée en Lombardie, Italie, et sur plusieurs sites aux États-Unis [8]

Gisements remarquables[modifier | modifier le code]

  • Autriche
Gösleswand (Goslerwand), Ströden, Prägraten, Virgental, Osttirol, Tyrol (Topotype)
  • Belgique
La Helle, Ternell, Eupen, Province de Liège[9]
  • Canada
Mine de Norlartic, Val d'Or, La Vallée-de-l'Or RCM, Abitibi-Témiscamingue, Québec[10]
  • France
Plage de Cromenac'h, Ambon, Morbihan, Bretagne[11]
Sauviat-sur-Vige, Haute-Vienne, Limousin[12]
Mine de l'Anglade, Salau, Seix, Cauflens, Ariège, Midi-Pyrénées [13]
Carrière de Trimouns, Luzenac, Ariège, Midi-Pyrénées [14]

Galerie[modifier | modifier le code]

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Utilité[modifier | modifier le code]

  • Certaines pierres gemmes peuvent être taillées.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. American Mineralogist, volume 053, pp. 1882(1968)
  2. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  3. E. Weinschenk: "Die Mineralvorkommen des Großvenedigerstockes in den Hohen Tauern", Zeitschr. Krist. 26, 337-508 (1896)
  4. The Handbook of Mineralogy Volume II, 1995 Mineralogical Society of America by Kenneth W. Bladh, Richard A. Bideaux, Elizabeth Anthony-Morton and Barbara G. Nichols
  5. Charles S. Sonnini, Nouveau Dictionnaire d'histoire naturelle, volume 10, 1817, p. 356
  6. Alfred Lacroix, « La Fouquéite », Bull. Soc. Min., 12, 1889, p. 327
  7. An index of mineral species & varieties, 1955, p. 177
  8. Rocks & Minerals, July 2001
  9. A. M. Fransolet, U. Kramm, W. Schreyer (1977), "Metamorphose und Magmatismus im Venn-Stavelot-Massiv, Ardennen", Fortschr. Miner., vol. 55, Beiheft 2, p. 75-103
  10. A. P. Sabina (2003), Rocks & Minerals for the collector; Kirkland Lake - Rouyn-Noranda - Val d'Or, Ontario & Quebec, GSC Misc. Report 77
  11. Roland Pierrot, Louis Chauris, Claude Laforêt, François Pillard, Inventaire minéralogique de la France n°9 - Morbihan, Éditions du BRGM, 1980
  12. D. Coffrant, Bull. Soc. Fr. Minéral. Cristallogr. , 1974, 97, p. 70-78
  13. C. Derré, M. Fonteilles, L.Y. Nansot : "Le Gisement de Scheelite de Salau, Ariège - Pyrénées", Publications du 26e Congrès Géologique International, Paris, 7-17 July, 1980
  14. Le Cahier des Micromonteurs Year 1990 No 4