Citrine

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Citrine
Catégorie IX : silicates[1]
Image illustrative de l’article Citrine
Citrine - Minas Gerais - Brésil (18x6cm)
Général
Classe de Strunz
Formule chimique O2Si SiO2
Identification
Masse formulaire[2] 60,0843 ± 0,0009 uma
O 53,26 %, Si 46,74 %,
Couleur jaune-orange
Système cristallin Trigonal
Réseau de Bravais hexagonal hP
Classe cristalline et groupe d'espace trigonale-trapézoédrique
'P' 3121 ou 'P' 3221 suivant le sens de l'enroulement des hélices de tétraèdres SiO4
Macle celles du quartz
Cassure conchoïdale
Habitus prisme hexagonal terminé par deux rhomboèdres
Échelle de Mohs 7,0
Trait blanc
Éclat vitreux
Éclat poli 0,0091 ; uniaxe positif
Propriétés optiques
Indice de réfraction 1,544 - 1,553
Pléochroïsme faible (jaune, jaune clair)
Dispersion optique 0,009
Transparence peu transparent
Propriétés chimiques
Densité 2,65
Température de fusion ne fond pas mais crépite
point d'ébullition : 2 230 °C °C
Solubilité très stable, sauf dans
acide fluorhydrique ou la soude très concentrée

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La citrine est une variété de quartz, dont la couleur jaune est due à la présence d'infimes quantités d'oxydes de fer dans le minéral.

La citrine se trouve assez rarement à l'état naturel. Le plus souvent, les cristaux vendus comme tel sont en réalité de l'améthyste chauffée qui prend une couleur jaune au lieu de violette.

Historique de la description et appellations[modifier | modifier le code]

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le terme vient du latin citrus qui désigne le citron, par référence à sa couleur.

Synonymie[modifier | modifier le code]

Terminologie en gemmologie[modifier | modifier le code]

Certaines terminologies frauduleuses désignent la citrine :

  • bohemian topaze ;
  • quartz topaze ;
  • topaze de Bahia ;
  • topaze de Palmyre ;
  • topaze de Salamanque ;
  • topaze d'Espagne ;
  • topaze dorée ;
  • topaze madère.

Ces terminologies sont interdites par le C.I.B.J.O. (World jewellery confederation)[4].

Fausse citrine en améthyste[modifier | modifier le code]

Le plus souvent il s'agit d'améthyste chauffée dans des fours, qui prend une couleur jaune au lieu de violette, afin de se faire passer pour une citrine.

Ces fausses citrines sont reconnaissables car elles sont pour la plupart trop translucides, et avec trop peu d'impuretés, ou avec une couleur caramel .

Gisements producteurs de spécimens remarquables[modifier | modifier le code]

  • Allemagne
Saxe : Gottesberg, Tannenbergsthal, Vogtland[5]
  • Autriche
Carinthie : Goldberggruppe, Hohe Tauern[6],
Basse-Autriche : Litschau, Waldviertel[7],
Salzbourg : Siglitzstollen (Imhof-Unterbaustollen), Goldbergbaurevier Siglitz-Bockhart, Siglitz-Bockhart-Gebiet, Gasteiner Tal, Hohe Tauern[8]
Styrie : Basaltbruch, Weitendorf, Wildon, Graz[9]
  • Brésil
Minas Gerais : Sapo mine, Conselheiro Pena, Doce[10].
  • Espagne
Castille-et-León : Amistad mina (Margarita mina), Villasbuenas, Province de Salamanque [11]
  • États Unis
Californie : Tourmaline Queen Mine, Pala District, Comté de San Diego[12]
  • Madagascar
Province d'Antananarivo : Vohitrakanga pegmatite, région de Vakinankaratra (district de Betafo et Antsirabe)[13]
  • Tchéquie
Bohême : Morcinov, Lomnice nad Popelkou, Liberec[14]

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. An elementary treatise on quartz and opal: including their varieties Par George William Traill 1867
  4. Site du CIBJO
  5. Tröger, S. (2008): Der Bergbau um Gottesberg im Sächsischen Erzgebirge. Lapis 33 (2), 22-27; 50.
  6. G. Niedermayr, I. Praetzel: Mineralien Kärntens, 1995
  7. R. Exel: Die Mineralien und Erzlagerstätten Österreichs (1993)
  8. A. Strasser: Die Minerale Salzburgs, 1989
  9. H. Meixner: Carinthia II 143./63.:96-97 (1953)
  10. Mineralogical Record (2009) 40:273-292
  11. Arroyo, A. and Calvo, M. (1995). El cuarzo citrino de Villasbuenas (Salamanca). Revista de minerales. 1: 86-89.
  12. Fisher, J. 2002. Gem and rare-element pegmatites of southern California. Mineralogical Record, Vol. 33: pages 378-381.
  13. Behier, J. (1963): Carte minéralogique de Madagascar. Archive Service géologique Madagascar. A 1871
  14. Pauliš, P.: Nejzajímavější mineralogická naleziště Čech II. Kutná Hora: Kuttna, 2003, s. 49-50

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]