Cabourg
Cabourg | |
Plage de Cabourg. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Caen |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Estuaire de la Dives |
Maire Mandat |
Tristan Duval 2014-2020 |
Code postal | 14390 |
Code commune | 14117 |
Démographie | |
Gentilé | Cabourgeais |
Population municipale |
3 673 hab. (2014) |
Densité | 665 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 17′ 21″ nord, 0° 06′ 55″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 15 m |
Superficie | 5,52 km2 |
Élections | |
Départementales | Cabourg (chef-lieu) |
Localisation | |
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Cabourg est une commune française située dans le département du Calvados, en région Basse-Normandie. La commune est une importante station balnéaire de la Manche. Elle est peuplée de 3 673 habitants[Note 1], les Cabourgeais.
Géographie
Cabourg est une ville normande située entre Caen et Deauville, elle fait partie de la Côte Fleurie. La ville est située en bord de mer et en bord de la Dives. Elle se situe aux portes du pays d'Auge. Cabourg est sous l'influence d'un climat océanique, avec des étés doux et des hivers frais.
Climat
En raison de sa proximité directe à la mer, Cabourg bénéficie d'un climat océanique.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 1,8 | 1,9 | 3,2 | 4,9 | 7,7 | 10,4 | 12,3 | 12,3 | 10,6 | 7,9 | 4,6 | 2,7 | 6,7 |
Température moyenne (°C) | 4,5 | 4,9 | 6,9 | 8,8 | 12 | 14,8 | 17 | 17 | 15,1 | 11,9 | 7,7 | 5,4 | 10,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,3 | 8 | 10,5 | 12,7 | 16,3 | 19,2 | 21,6 | 21,7 | 19,7 | 15,9 | 10,9 | 8,1 | 14,3 |
Précipitations (mm) | 63,5 | 57,6 | 56,3 | 45,6 | 58,4 | 52,3 | 47,7 | 46,5 | 61,4 | 67,7 | 84,9 | 69 | 710,8 |
Toponymie
Mentionné sous les formes latinisées Cathburgum en 1066 - 1079[2], Cadburgus et Cathburgus en 1077[3] et la forme normande Cadburg en 1082[2].
Ernest Nègre explique Cabourg par le nom de femme Hadeburgis pris absolument. Albert Dauzat et Charles Rostaing par les appellatifs gaulois cato- « combat » et germanique burg « village »[2],[4].
Il s'agit plus vraisemblablement d'un nom de lieu basé sur le vieux saxon burg ou le vieil anglais burg, burh « bourg »[5], précédé d'un élément indéterminé, peut-être le celtique cad « combat », car il se rapproche manifestement des noms de lieux britanniques du type Cadbury et Cadborough qui sont aussi d'anciens Cadburg, Cadbuhr. Ce toponyme s'est vraisemblablement diffusé lors de l'installation de Saxons aux IVe-Ve-VIe siècles dans le Bessin et la campagne de Caen ou postérieurement, lors de l'arrivée de colons anglo-scandinaves au Xe siècle (cf. Cherbourg ou Wambourg). Il existe plusieurs lieux-dits Cabourg, Cabourt, Cabour en Normandie.
Histoire
En 1793, on recense à Cabourg seulement 165 habitants[6]. Le village se développe alors principalement à proximité de la Dives, au nord de la confluence avec la Divette. L'habitat s'organise autour de deux axes : l'un parallèle au fleuve et l'autre au sud de la route de Caen à Dives, l'église se trouvant légèrement isolée au sud-ouest[7]. Les dunes au nord de la commune ne sont pas peuplées[8]. Au XIXe siècle, la population augmente régulièrement jusqu'à atteindre 718 habitants en 1866.
Henri Durand-Morimbau, homme d’affaires et avocat parisien, décide dans les années 1850 de créer une station balnéaire à proximité du petit village de pêcheurs. Pour ce faire, il fonde une Société thermale. Doté d'un capital de 12 millions de francs par actions au porteur, de 500 francs chacune, l'organisme achète les terrains riverains de la mer constitués de dunes et d'herbages. On confie à l'architecte Robinet, le soin de tracer un plan d'urbanisme[9]. Celui-ci choisit un plan radio-concentrique rappelant celui des théâtres gréco-romains : les avenues convergent vers une place centrale sur laquelle est érigée un casino composant la scène. La première pierre du casino, en réalité construit en bois, est solennellement posée le 9 mai 1854 et des centaines d’arbres sont plantés le long des avenues nouvellement tracées. Mais les ressources financières viennent rapidement à manquer et la station souffre de son absence de desserte par les chemins de fer.
En 1861, un grand hôtel est construit en bordure du rivage. Il est détruit puis reconstruit en 1907 par les architectes Virault et Mauclerc. Le casino en bois est remplacé en 1867 par un nouveau bâtiment en pierre plus fonctionnel.
En 1879, une ligne de chemin de fer est ouverte entre la gare de Dives-Cabourg et celle de Mézidon, permettant ainsi des liaisons depuis Paris ; elle est prolongée jusqu'à Trouville-Deauville en 1882-1884. En 1881, une ligne entre Caen et Dozulé-Putot s'embranche sur la ligne Mézidon - Dives, améliorant ainsi la liaison entre la station balnéaire et la préfecture. En 1891 - 1892, la première ligne des chemins de fer du Calvados est ouverte entre Caen et Dives ; trois haltes sont prévues sur le territoire communale : Bas-Cabourg, Cabourg Pépinière, Cabourg (au bout de l'avenue de la Mer).
Après une légère baisse démographique dans les années 1870, la population cabourgeaise s'accroît rapidement quand le village devient une cité balnéaire à la mode. De 1881 à 1936, la population double (de 1 014 à 2 095 habitants), avant d'atteindre son maximum en 1946 avec 3 479 habitants recensés. De nombreux équipements sont construits pour faire face à l'essor de la station :
- un nouvel hôtel de ville en 1883, regroupant la mairie, l’école des garçons et le bureau des Postes et Télégraphes ;
- une digue-promenade en 1887 de 1 200 m de long afin de lutter contre l'érosion ;
- des équipements touristiques tel que le garden-tennis ou le golf, situé près de l'hippodrome ;
- le Grand Hôtel, reconstruit en 1908 par les architectes Viraut et E. Mauclerc.
Après un fort déclin démographique dans les années 1950, la population repart à la hausse dans les années 1970 en raison de la politique de relance touristique et de promotion immobilière de Bruno Coquatrix élu maire en 1971 ; en 1999, le nombre d'habitants dépasse son seuil historique de 1946.
Héraldique, logo et devise
La ville n'a pas de devise mais une sorte de slogan : « La plage des romantiques ». Elle n'a pas de logo.[réf. souhaitée]
Les armes de la commune de Cabourg se blasonnent ainsi : |
Commerce, économie et tourisme
Commerce
La ville est dotée d'un Carrefour Market.
Dans l'artère de Cabourg, l'avenue de la mer, il y a de nombreuses boutiques-souvenirs
Économie
De nombreux restaurants sont implantés dans la ville.
Tourisme
Tous les ans, a lieu, sur la plage et la promenade Marcel Proust, le Festival du film romantique.
Depuis mars 2009, Cabourg bénéficie de la dénomination commune touristique[11]. La ville dispose d'un office de tourisme.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14],[Note 2].
En 2014, la commune comptait 3 673 habitants, en diminution de −8,29 % par rapport à 2009 (Calvados : 1,56 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Lieux et monuments
- Le Grand Hôtel de Cabourg. En grande partie inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques (ISMH, 06/10/1993).
- Le Casino, agrandi de 2006 à 2007.
- Les bains de Cabourg, se situant sous la promenade Marcel Proust.
- La thalassothérapie, son hôtel "Les bains de Cabourg" et son restaurant "Le poisson d'argent", ayant récemment ouvert en janvier 2013.
Selon le ministère de la Culture, le casino et le Grand-Hôtel constituent « l'un des ensembles balnéaires les plus cohérents et les mieux conservés de la Belle Époque »[17].
Par ailleurs, Cabourg, comme d'autres villes proches, présente beaucoup de superbes habitations privées. Ainsi, sur les grandes artères de la ville (l'avenue de la Mer par exemple), ou dans les plus petites ruelles, on peut admirer de très belles, et souvent très grandes, demeures ou villas.
Le Grand Hôtel
Il est classé aux Monuments historiques depuis 1993. Marcel Proust y a séjourné et il fut occupé par les Allemands lors de la Seconde Guerre mondiale .
Sécurité
Le centre-ville est équipé en caméra de vidéo-surveillance.
Activité et manifestations
Jumelages
- Atlantic City (États-Unis)
- Bad Homburg vor der Höhe (Allemagne)
- Salcombe (Royaume-Uni)
- Spa (Belgique)
- Mayrhofen (Autriche)
- Coire (Suisse)
- Mondorf-les-Bains (Luxembourg)
- Terracina (Italie)
- Jurmala (Lettonie)
- Bromont (Canada)
- Oussouye (Sénégal)
- Castro-Urdiales (Espagne)
Sports
Dans la ville sont implantés plusieurs équipements sportifs :
- un hippodrome,
- un minigolf,
- un club de voile,
- un club de char à voile,
- une piscine.
Cabourg dans les arts
À la télévision
En août 2013, la 1re dame de France (Valérie Trierweiler) de l'époque avait accompagné des enfants « privés » de vacances sur la plage de la station balnéaire[18].
Jeux télévisés
En 1989, Cabourg gagne la finale du jeu télévisé Intervilles face à Troyes[19].
Au cinéma
- En 1980, une partie du film La Boum de Claude Pinoteau est tournée dans la ville de Cabourg.
- Dans le film Intouchables, la scène finale est tournée au Grand Hôtel de Cabourg.
- Dans le roman La Dentellière (1974), de Pascal Lainé, Pomme et Aimery font connaissance à Cabourg.
- En 1977, le film homonyme de Claude Goretta a été tourné dans la ville. Isabelle Huppert joue le rôle de Pomme.
- La trilogie "le cœur des hommes" a été (en partie) tournée à Cabourg)
- Un épisode de l'émission La Carte au trésor en 2008 a été partiellement tourné à Cabourg
- Dans le film "Paulette", une scène est tournée sur la plage et au Grand-Hôtel.
Labels
La commune est classée « quatre fleurs » au Concours des villes et villages fleuris et grand prix national du fleurissement. Elle fait partie des sept villes à avoir eu la « fleur d'or » au millésime 2013.
En 2011, la commune de Cabourg a été récompensée par le label « Ville Internet @@@ »[20].
Personnalités liées à la commune
- Adolphe d'Ennery (1811-1899), dramaturge, maire de la ville, propriétaire de la villa l'Albatros.
- Pierre Ucciani (1851-1939), peintre corse, séjourne à Cabourg de 1907 à 1934, dans sa villa Mary's cottage, rue des Platanes. Il repose au côté de son épouse au cimetière de Cabourg[21].
- René-Xavier Prinet (1861-1946), peintre, propriétaire de la villa Double Six sur la promenade Marcel Proust.
- Marcel Proust (1871-1922), familier de la commune dont il se servit comme modèle pour son Balbec dans À la recherche du temps perdu. Il séjourna au Grand Hôtel chaque été de 1907 à 1914.
- Marie-Renée Ucciani (1883-1963), peintre et sculpteur, vient peindre à Cabourg.
- Bruno Coquatrix (1910-1979), ancien maire et fondateur de l'Olympia.
- André Lenormand (né à Cabourg en 1913-1984), homme politique, député du Calvados (1946-1958) et maire de Dives-sur-Mer (1953-1983)
- Jean-Pierre Andréani (né à Cabourg en 1940), comédien.
- Jean-Louis Ezine (né en 1948 à Cabourg), écrivain.
- Corinne Lepage, ancien maire adjoint (1989-2001), ancien ministre de l'environnement d'Alain Juppé (1995-1997), présidente fondatrice du mouvement écologiste CAP21, et du Mouvement démocrate, dont elle fut la tête de liste aux élections municipales de mars 2008, dans le 12e arrondissement à Paris.
- Sandrine Bonnaire et son mari Guillaume Laurant qui ont été mariés à Cabourg et sont aujourd'hui les parrains du Festival du Film - Journées Romantiques et Européennes de Cabourg.
- Jean-François Dubos (né en 1945 à Cabourg[22]), dirigeant, président du directoire de Vivendi.
- Charles Bertrand, maire de la ville.
Voir aussi
- Côte Fleurie
- Liste des communes du Calvados
- Pays d'Auge
- Communauté de communes de l'Estuaire de la Dives (CCED)
Notes & références
Notes
- Population municipale 2014
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[23].
- « Relevé météorologique de Caen-Carpiquet : 1961-1990 », sur Infoclimat (consulté le )
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France. 2. Formations non-romanes ..., Volume 2, Librairie Droz 1991. p. 835.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1989 (ISBN 2-85023-076-6). p. 128.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Presses Universitaires de Caen, 1996 (ISBN 2-905461-80-2), p. 83a.
- T. F. Hoad, English Etymology, Oxford University Press, 1993 (ISBN 0-19-283098-8). p. 46.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Notice communale - Cabourg », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Cadastre, 1826
- Philippe Dupré, « Les stations balnéaires de la côte du Calvados. Genèse et développement », Annales de Normandie, 1983, Volume 33, no 3, pp. 239-256 [lire en ligne]
- [PDF] « Regard sur Cabourg, 150e anniversaire de la station balnéaire » (consulté le )
- http://www.newgaso.fr/lecture_fiche_commune.php3?page=f14117
- [PDF] « Recueil des actes administratifs du Calvados n°8/2009 (page 304) » (consulté le ).
- « Municipales à Cabourg. Tristan Duval est élu maire », sur Ouest-france.fr (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- Notice no PA00125293, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- TF1, « VIDEO. Trierweiler accompagne 5000 enfants privés de vacances à Cabourg », Journal de TF1, sur tf1.fr,
- http://www.topalavachette.net/
- Palmarès 2014 des Villes Internet sur le site officiel de l'association. Consulté le 7 mars 2014.
- "Pays d'Auge", Septembre/Octobre 2012, 62e année, n°5 (ISSN 1149-3305)
- « Ouest-france.fr - Jean-François Dubos, de Cabourg, à Vivendi » (consulté le )
- « Cabourg sur le site de l'Institut géographique national » (archive Wikiwix)