Aunay-sous-Crécy

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Aunay-sous-Crécy
Aunay-sous-Crécy
Église Saint-Martin d'Aunay-sous-Crécy.
Blason de Aunay-sous-Crécy
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Dreux
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays de Dreux
Maire
Mandat
Jacques Rivière
2020-2026
Code postal 28500
Code commune 28014
Démographie
Gentilé Aunaisiens
Population
municipale
672 hab. (2021 en augmentation de 13,13 % par rapport à 2015)
Densité 80 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 40′ 15″ nord, 1° 18′ 20″ est
Altitude Min. 106 m
Max. 172 m
Superficie 8,45 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Dreux-1
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Aunay-sous-Crécy
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Aunay-sous-Crécy
Liens
Site web www.aunay-sous-crecy.fr

Aunay-sous-Crécy est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 610 mm, avec 11 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Marville_sapc », sur la commune de Marville-Moutiers-Brûlé à 6 km à vol d'oiseau[3], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 571,8 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Aunay-sous-Crécy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (69,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56,1 %), forêts (24,6 %), zones agricoles hétérogènes (8,5 %), zones urbanisées (5,5 %), prairies (5,4 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune d'Aunay-sous-Crécy est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondationset séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[13]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[14].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau et par ruissellement et coulée de boue, notamment la Blaise. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999 et 2018[15],[13].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Aunay-sous-Crécy.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 85,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 265 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 265 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[16],[Carte 2].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[13].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[17].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes latine Alnetum vers 1080, Alaretum vers 1110[18], Altum et Covetum en 1250, puis sous la forme Alnetum juxta Covetum en 1310[19] et Saint-Martin d’Aunay-sous-Couvé en 1736[20].

L'aune est un arbre des lieux humides.
Le terme « aulne » est assez récent : l'arbre s'appelait auparavant verne ou vergne.
  • Crécy est une commune limitrophe.

Histoire[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires à partir de 1792
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1792 1795 Claude Vaudry    
1795 1799 André Girard   Cultivateur
1799 1804 Pierre Vincent Ivonnet   Bourrelier
1804 1809 Claude Vaudry   Cultivateur
1809 1815 André Girard   Cultivateur
1815 1818 Odilon de Bellanger   Militaire
1818 1831 Nicolas Luzurier   Tisserand
1831 1865 Etienne Jumelle   Cultivateur
1865 1876 Pierre Charles Hoddé   Cultivateur
1876 1888 Eugène Nicourt   Cultivateur
1888 1896 Emile Blin   Cultivateur
1896 1904 Aimé Hurel   Industriel
1904 1908 Paul Hurel   Industriel
1908 1920 Edgard Jumelle   Cultivateur
1920 1922 Paul Poussin   Horticulteur-Primeuriste
1922 1925 Zéphir Brière   Cultivateur
1925 1941 Ernest Lefèvre    
1941 1976 Marcel Desdoigts    
1976 1977 Pierre Hurel    
1977 1993 Jean-Pierre Sirdey   Enseignant
1993 2001 Marcel Molherat    
2001 2008 Jean-Pierre Sirdey   Enseignant
2008 en cours Jacques Rivière   Technicien

Politique environnementale[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].

En 2021, la commune comptait 672 habitants[Note 2], en augmentation de 13,13 % par rapport à 2015 (Eure-et-Loir : −0,64 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
202223256211247308369431396
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
335335267306276251268249242
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
261298304285320339318380349
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
437444566666673644578569575
2017 2021 - - - - - - -
637672-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Ancien château d'Aunay, propriété du groupe Soufflet.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église Saint-Martin[modifier | modifier le code]

L'édifice actuel daterait de la fin du XVe siècle.

  • Trois de ses verrières (baies 3 à 5) sont classées monuments historiques en tant qu'objet depuis 1908[28]. Elles figurent notamment l'ange de l'Annonciation, saint Nicolas de Bari, sainte Barbe, l'Arbre de Jessé et la Vierge à l'Enfant.
En 1946, une verrière des ateliers Lorin de Chartres est réalisée pour orner une baie du mur sud. Elle met en scène l’apparition de Marie à Bernadette Soubirous[29].
  • Deux écussons sont sculptés : le premier (de gueules au croissant d'or, au chef d'argent chargé d'hermines), qui se trouve dans la partie supérieure du vitrail donnant sur la sacristie, côté de l’Évangile, à l'intersection des nervures des meneaux, porte les armoiries de Philippe de Gauville, possesseur de la terre du Nouvet ; le second (de gueules fretté d'argent au franc quartier d'or chargé d'un lion contourné de sable), qui se trouve à l'extérieur de l'église, adossé au premier, est celui de l'épouse de Philippe de Gauville : Jacqueline de Ligneris[30],[Note 3].

Ancien château d'Aunay[modifier | modifier le code]

Le château est construit au XVIIe siècle.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Les armes de la commune se blasonnent ainsi :

d'argent à l'aulne, au chef échiqueté d'or et d'azur chargé de trois tours d'argent.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Aunay-sous-Crécy, monographie communale. Les usines d'engrais chimiques, de Charles Maillier, chez l'auteur 1 rue Chénevotte à Dreux, 1964, 52 pages.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  3. À Chartres, l'hôtel particulier qui abrite la préfecture se nomme l'hôtel de Ligneris.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Aunay-sous-Crécy et Marville-Moutiers-Brûlé », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Marville_sapc », sur la commune de Marville-Moutiers-Brûlé - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Marville_sapc », sur la commune de Marville-Moutiers-Brûlé - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. a b et c « Les risques près de chez moi - commune d'Aunay-sous-Crécy », sur Géorisques (consulté le ).
  14. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  15. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
  16. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  17. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  18. Dans une charte de l’abbaye Saint-Père-en-Vallée.
  19. Dans une charte de l’abbaye de Saint-Vincent-aux-Bois à Saint-Maixme-Hauterive.
  20. René Merlet, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, Garnier, .
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. Ministère de la transition écologique et solidaire - Inspection des installations classées., « Fiche de l'établissement », sur installationsclassees.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  26. L'Écho républicain de la Beauce et du Perche, 2 juillet 1971 : "La ligne de chemin de fer Dreux-Chartres qui sera fermée aux voyageurs lundi avait été inaugurée le 28 juillet 1873"
  27. L'Écho républicain de la Beauce et du Perche, août 1971
  28. « 3 verrières figurées : l'ange de l'Annonciation, saint Nicolas de Bari, sainte Barbe, l'Arbre de Jessé, Vierge à l'Enfant, motifs décoratifs (baies 3 à 5) », notice no PM28000018, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  29. [PDF] Églises ouvertes en Eure-et-Loir, « Église Saint-Martin d'Aunay-sous-Crécy », sur eglises-ouvertes-eure-et-loir.fr (consulté le ).
  30. Procès-verbal de la Société archéologique d'Eure-et-Loir, bilan des années 1926-1929. Identification des écussons faite par l'Abbé Boudet le 4 février 1926 et mentionnée dans le compte-rendu de l'assemblée générale du 6 février 1930. (Procès-verbaux de la SAEL- Tome XIV - pages 277 et 278)
  31. Généalogie de la Rivière Pré d'Auge, Richard de la Rivière, 1970, Archives Nationales
  32. Journal Vert-Vert, 30 octobre 1885, p.2 : "Vers 1842 ou 1844, si nous avons bonne mémoire, M. Perrin se trouvait à Aunay-sous-Crécy, près de Dreux, chez un de ses très proches parents ; aux prises avec les dures nécessités de l'existence, on peut le dire à son honneur, il chercha dans notre ville (Dreux) à vivre de son jeune talent comme peintre."