Boncourt (Eure-et-Loir)

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Boncourt
Boncourt (Eure-et-Loir)
Réserve naturelle régionale de la vallée des Cailles.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Dreux
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays de Dreux
Maire
Mandat
Jean-Claude Delanoé
2020-2026
Code postal 28260
Code commune 28050
Démographie
Gentilé Boncourtois
Population
municipale
271 hab. (2021 en augmentation de 1,12 % par rapport à 2015)
Densité 73 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 50′ 51″ nord, 1° 27′ 43″ est
Altitude Min. 62 m
Max. 125 m
Superficie 3,71 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Ézy-sur-Eure
(banlieue)
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Anet
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Boncourt
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Boncourt
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Boncourt
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Boncourt
Liens
Site web http://www.boncourt-28.fr/

Boncourt est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

La commune fait partie de la région naturelle et agricole du Drouais[1].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Boncourt
Oulins
Anet Boncourt Rouvres
Rouvres

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune est traversée par la rivière la Vesgre, affluent de l'Eure en rive droite, sous-affluent du fleuve la Seine.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 618 mm, avec 10,6 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bû_sapc », sur la commune de à 6 km à vol d'oiseau[4], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 633,2 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Boncourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Ézy-sur-Eure, une agglomération inter-régionale regroupant 7 communes[11] et 12 493 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[12],[13].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (76 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64,4 %), forêts (15,1 %), prairies (10,5 %), zones urbanisées (10,1 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Boncourt est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[17]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[18].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau et par ruissellement et coulée de boue, notamment la Vesgre. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999, 2000, 2016 et 2018[19],[17].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Boncourt.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines[20]. L'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[21].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 52,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 152 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 86 sont en aléa moyen ou fort, soit 57 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[22],[Carte 2].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[17].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[23].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Boscus Cortis en 704, Boucuria vers 1250.

« Domaine du bois ». Avec le bas latin boscus (germanique *bosk, « buisson »).

Histoire[modifier | modifier le code]

D'après le Grand Dictionnaire Historique Moreri de 1694, texte intégral[24]: « Ce village fut brûlé dans les quatre années qui ont précédé l'an 1670 par un feu extraordinaire dont on n'a pu découvrir ni la nature ni la cause. Il prit dans la plupart des maisons en divers temps, tantôt dans les chambres, tantôt dans les granges, tantôt dans les écuries, et quelquefois aux murailles et sur les fumiers. C'étoit une espèce de feu folet, qui alloit, venoit, et se joüoit sur toutes sortes de matières. Il étoit très-ardent & d'une couleur bleuâtre, & et il exaloit une puanteur assés grande. Ayant une fois pris à une maison qui étoit jointe à deux autres, il consuma la première et la dernière, sans toucher à celle du milieu. Avant l'incendie il y avoir bien quatre-vingt maisons dans le village, qui furent toutes brûlées à la réserve de deux ou trois. On a remarqué que pendant les quatre années que ce feu a paru, il étoit plus ardent sur la fin du mois d'août & vers le commencement de septembre; que quand le feu doit prendre, on apercevoir seulement quelques nuées rougeâtres dans l'air; & que ces années-là les terres rapportaient toutes sortes de fruits. Ce qu'il y a encore de particulier, est qu'environ quinze ou seize maisons qui ne sont qu'à cinquante pas du village, & qui composaient un hameau, furent exemptés de l'incendie, nonobstant la proximité. L'intendant de la généralité de Rouen en fit dresser en l'an 1670 un procès verbal qui fut certifié véritable par le lieutenant de Passy, et par un doyen rural du diocèse d'Evreux. »

Une série d'incendies causée par des émanations de méthane, probablement issu d'une grosse quantité de matières organiques en décomposition dans des terrains marécageux à proximité.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires à partir de 1945
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2014 En cours Jean-Claude Delanoe[25],[26]   Contremaître, agent de maîtrise

Politique environnementale[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].

En 2021, la commune comptait 271 habitants[Note 3], en augmentation de 1,12 % par rapport à 2015 (Eure-et-Loir : −0,64 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
240312307314330346342335312
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
295313289298312270269258250
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
236244228207240217191202153
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
136132145124191239255264280
2014 2019 2021 - - - - - -
270267271------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Monuments[modifier | modifier le code]

Église Saint-Martin et mairie de Boncourt.
Église Saint-Martin et mairie de Boncourt.

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

La vallée des Cailles[modifier | modifier le code]
La forêt de Dreux[modifier | modifier le code]

Sous l'appellation « forêt de Dreux », a été classée en 2004, comme forêt de protection, la forêt domaniale d'une superficie d'environ 3 917 hectares, s'étendant dans le nord du département d'Eure-et-Loir sur les huit communes d'Abondant, Anet, Boncourt, , Montreuil, Rouvres, Saussay et Sorel-Moussel[31].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Anicée Alvina (1953-2006), chanteuse et comédienne irano-française, décédée à Boncourt ;
  • Régine (1929-2022), chanteuse et propriétaire de boîtes de nuit, s'est mariée à Boncourt le samedi .

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Indicateurs de structure et de distribution des revenus en 2010 | Insee », sur insee.fr (consulté le ).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Boncourt et Bû », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Bû_sapc », sur la commune de Bû - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Bû_sapc », sur la commune de Bû - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Unité urbaine 2020 d'Ézy-sur-Eure », sur insee.fr (consulté le ).
  12. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Boncourt », sur Géorisques (consulté le ).
  18. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  19. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
  20. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  21. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Boncourt », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  22. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  23. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  24. Grand Dictionnaire Historique Moreri, septième édition, 1694, tome 1, page 453, au mot Boncourt.
  25. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
  26. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  31. Décret du 30 août 2004 portant classement comme forêt de protection de la forêt de Dreux sur le territoire des communes d'Abondant, Anet, Boncourt, Bu, Montreuil, Rouvres, Saussay et Sorel-Moussel dans le département d'Eure-et-Loir, JORF no 206 du 4 septembre 2004, p. 15678, texte no 21, NOR AGRF0401659D, sur Légifrance.