Bailleau-l'Évêque

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Bailleau-l'Évêque
Bailleau-l'Évêque
La mairie, le monument aux morts et l'église Saint-Étienne.
Blason de Bailleau-l'Évêque
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Chartres
Intercommunalité Communauté d'agglomération Chartres Métropole
Maire
Mandat
Philippe Barazzutti
2020-2026
Code postal 28300
Code commune 28022
Démographie
Gentilé Baillotais
Population
municipale
1 159 hab. (2021 en diminution de 0,94 % par rapport à 2015)
Densité 59 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 29′ 22″ nord, 1° 23′ 51″ est
Altitude Min. 142 m
Max. 216 m
Superficie 19,68 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Chartres
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chartres-3
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Bailleau-l'Évêque
Liens
Site web bailleau-leveque.fr

Bailleau-l'Évêque est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Lieux-dits et écarts[modifier | modifier le code]

Outre le bourg, le territoire de la commune compte quatre lieux-dits ou hameaux : Senarmont, Levéville, Dallonville (« Alonville » au XVIIe siècle) et le Moulin.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune est traversée par le Coinon, affluent en rive gauche de L'Eure donc de la Seine, qui se dirige ensuite vers Mainvilliers avant de confluer à Lèves.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 651 mm, avec 10,9 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chartres », sur la commune de Champhol à 8 km à vol d'oiseau[3], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 606,1 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Bailleau-l'Évêque est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chartres, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 117 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (71,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (67,4 %), forêts (25,7 %), zones agricoles hétérogènes (3,7 %), zones urbanisées (3,2 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Bailleau-l'Évêque est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondationset séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[13]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[14].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau et par ruissellement et coulée de boue, notamment le Coinon. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999 et 2018[15],[13].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Bailleau-l'Évêque.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 80,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 487 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 427 sont en aléa moyen ou fort, soit 88 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[16],[Carte 2].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018 et par des mouvements de terrain en 1999[13].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[17].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Baliolum vers 977, Baliolis-villa vers 1080 (dans le cartulaire de Saint-Père), Bajulolium vers 1123 (dans le cartulaire de Josaphat), Balliacum en 1148[18], Ballolium domini episcopi en 1224[18], Saint-Étienne de Bailleau-l’Evesque en 1736[19], Baillau les Bois en 1793 et Bailleau-l'Évêque en 1801[20].

Il existe trois Bailleau en Eure-et-Loir, tous trois dans l’arrondissement de Chartres: Bailleau-le-Pin, Bailleau-Armenonville et Bailleau-l'Évêque.

L'étymologie de ce toponyme provient de l'ancien français baille[21], issu du bas latin balliolum, « enclos, enceinte » ou de l'anthroponyme latin Ballius[22].

Histoire[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs à partir de 1945
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
Mars 2001 Mars 2008 Jean-Philippe Ains    
Mars 2008 Mars 2014 Joëlle Pinsard    
mars 2014 En cours Philippe Barazzutti[24],[25]   Chef d'entreprise de dix salariés ou plus

Politique environnementale[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[27].

En 2021, la commune comptait 1 159 habitants[Note 3], en diminution de 0,94 % par rapport à 2015 (Eure-et-Loir : −0,64 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
679782780767763772743742767
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
755712722763740702687677683
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
628627627585596591538620584
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
5095455886829299871 0821 1161 172
2014 2019 2021 - - - - - -
1 1791 1391 159------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Château de Levesville[modifier | modifier le code]

Le château de Levesville date de la fin du XVe siècle (lieu-dit Levéville) Logo monument historique Inscrit MH (1976)[29].

Canal de l'Eure ou canal Louis XIV[modifier | modifier le code]

Comme à Fontaine-la-Guyon, les vestiges du canal inachevé de l'Eure sont visibles : ici une portion du Canal Louis XIV toujours en eau sur 250 mètres environ, maintenu en état depuis son origine au XVIIe siècle 48° 28′ 34″ N, 1° 23′ 12″ E ;

Église Saint-Étienne[modifier | modifier le code]

XIIe et XVIe siècles.

Autres lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • la forêt de Bailleau ;
  • la mare ;
  • l'ancienne gare ;
  • le silo SCAEL au bord de la voie ferrée.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Tombe d'Antoine Bathélemy, cimetière de Bailleau-l'Évêque.
Tombe d'Antoine Bathélemy, cimetière de Bailleau-l'Évêque (Eure-et-Loir).

Héraldique[modifier | modifier le code]

Les armoiries de Bailleau-l'Évêque se blasonnent ainsi :

D'or à une crosse à l'antique de pourpre penchée vers senestre, adextrée d'un chêne au naturel fruité de 5 glands du champ et senestrée d'une hure de sanglier de sable défendue d'argent ; au chef d'azur chargé d'un mur non crénelé d'argent maçonné de sable, ouvert du champ et flanqué de 2 tours rondes aussi d'argent, sans porte, maçonnées et pavillonnées aussi de sable.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Bailleau-l'Évêque et Champhol », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Chartres », sur la commune de Champhol - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Chartres », sur la commune de Champhol - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Bailleau-l'Évêque », sur Géorisques (consulté le ).
  14. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  15. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
  16. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  17. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  18. a et b Dans une charte du chapitre de Chartres.
  19. René Merlet, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, vol. Archives ecclésiastiques. T. VIII Série H, t. I, Garnier, .
  20. a b et c Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Roger Brunet, Trésor du terroir. Les noms de lieux de la France : Les noms de lieux de la France, CNRS édition, .
  22. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
  23. Archives départementales, Ref 37 W 31.
  24. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
  25. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. « Château de Levesville », notice no PA00096965, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.