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Les troubles du spectre de l'autisme (TSA), appelés troubles envahissants du développement (TED) dans la CIM-10 et les versions antérieures au DSM-5, forment un spectre de troubles neuro-développementaux qui touche les interactions sociales, les intérêts, le comportement, et souvent le langage. La notion de « spectre de l'autisme » recouvre des troubles du développement désignés autrement par le seul terme « autisme ». Elle permet de mieux reconnaître la diversité des comportements des personnes autistes, et la possibilité qu'elles ont d'évoluer sur ce spectre.
Les différentes formes d'autisme sont caractérisées par un degré de sévérité, sur 3 niveaux. Il reste fréquent de désigner les formes d'autisme où la personne est capable de parler et d'exprimer son intelligence sous les noms de syndrome d'Asperger et d'autisme de haut niveau.
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L'autisme en France est marqué par un historique témoignant d'une forte influence de la psychanalyse. Avant les premières actions d'accompagnement et de définition médicale, les personnes autistes — souvent assimilées à des idiots ou, à l'image de Victor de l'Aveyron, des « enfants sauvages » — sont vraisemblablement très marginalisées et victimes de graves violences. Ces premières actions sont mises en place dans les années 1950, notamment par le Pr Roger Misès qui crée les hôpitaux de jour et conçoit la classification française des troubles mentaux de l'enfant et de l'adolescent (CFTMEA). L'autisme est popularisé par La Forteresse vide de Bruno Bettelheim, et les conférences qu'il donne en France dans les années 1970. Les premières mesures d'État dans ce domaine sont conduites dans les années 1990, par Simone Veil.
Au début du XXIe siècle, l'approche psychiatrique française — qui assimile l'autisme à une maladie mentale d'origine psychique causée par une mauvaise relation parentale, et préconise un placement en institution spécialisée — est remise en cause par des associations de parents qui saisissent le conseil de l'Europe, en raison de l'exclusion sociale qu'elle entraîne chez ces personnes, et de la culpabilisation des parents par le corps médical. Cela conduit au rattachement de l'autisme au domaine du handicap, ainsi qu'à la mise en place de nouvelles mesures, via quatre « Plans Autisme » dans les années 2000 et 2010. Ils permettent la création d'un Centre Ressources Autisme par région française. L'ancienne classification de l'autisme comme psychose est progressivement abandonnée pour un rapprochement avec la notion de trouble du spectre de l'autisme (TSA), présente dans les classifications internationales, qui prend en compte l'apport des neurosciences et l'évolution des individus dans la société. Les Plans Autisme préconisent la désinstitutionnalisation et une éducation spécialisée adaptée, prévoyant d'augmenter progressivement le taux de scolarisation des enfants, ainsi que l'emploi des adultes. D'après les estimations les plus récentes, 0,7 à 1 % de la population française a un TSA, pour la plupart non-diagnostiqué, entraînant des degrés variables de handicap.
L'équipe du CHRU de Tours fut pionnière dans l'étude de l'autisme, en particulier grâce aux travaux de Gilbert Lelord, et plus récemment de Catherine Barthélémy. Thomas Bourgeron et Laurent Mottron, exerçant au Québec, comptent aussi parmi les chercheurs français internationalement reconnus pour leurs travaux. Des parents d'enfants autistes ont pris la parole dans le cadre de débats publics ou via des autobiographies, entre autres Olivia Cattan, Danièle Langloys et Francis Perrin. Des personnes autistes, notamment Josef Schovanec, l'ont fait plus récemment, en soutenant la neurodiversité face au modèle médical. Parmi les associations agissant historiquement en ce domaine figurent Autisme France, Sésame Autisme, et l'ARAPI.
La prise en compte de l'autisme en France est source de nombreuses tensions, en particulier sur la question de l'accompagnement, qui oppose les partisans d'une approche comportementale, représentés par des associations de parents et certains scientifiques cognitivistes, à ceux qui utilisent un référentiel psychanalytique, et au mouvement pour les droits des personnes autistes. Des pratiques spécifiquement françaises, telles que l'utilisation fréquente du mot « autiste » comme insulte et la sur-médication en neuroleptiques, sont source d'exclusion et de souffrance pour les personnes concernées, touchées par de nombreuses difficultés d'ordre social telles que la déscolarisation et le chômage. Les travaux récents préconisent de s'appuyer sur les centres d'intérêts spécifiques des personnes autistes afin de favoriser leur inclusion à la société.
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