Geneviève Bujold

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Geneviève Bujold
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Geneviève Bujold incarne Anne Boleyn
dans Anne des mille jours en 1969.
Naissance (81 ans)
Montréal, Québec, Canada
Nationalité Drapeau du Canada Canadienne
Profession Actrice

Geneviève Bujold [ʒən.vjɛːv by.ʒo][1], née le à Montréal (Québec, Canada), est une actrice canadienne.

Elle est surtout connue pour son interprétation d'Anne Boleyn dans le film britannique Anne des mille jours (1969) et également, pour le public français, pour son rôle aux côtés de Jean-Paul Belmondo dans L'Incorrigible (1975). Elle avait déjà été remarquée dès 1967 aux côtés du même Belmondo dans Le Voleur de Louis Malle, pour lequel elle avait été primée comme meilleur espoir féminin.

Pour le public québécois, elle est surtout connue pour avoir tenu le rôle principal dans Kamouraska (1973).

Biographie[modifier | modifier le code]

Issue d'une famille canadienne catholique d'origine française et irlandaise, Geneviève Bujold est la fille de Laurette (née Cavanagh) et de Joseph Firmin Bujold, opérateur d'autocars pour les transports publics de Montréal. Elle reçoit une éducation stricte au couvent[2] pendant douze ans avant d'entrer au Conservatoire d'art dramatique de Montréal.

Années 1960[modifier | modifier le code]

Elle débute au théâtre en 1961 dans le rôle de Rosine du Barbier de Séville[3].

En 1965 ONF: Court métrage de 28 minutes Intitulé "Geneviève". Le réalisateur est Michel Brault. Fiction dont les interprètes sont Geneviève Bujold et Louise Marleau et Bernard Arcand. Le court métrage raconte les aventures de deux adolescentes se rendant la première fois au carnaval d'hiver de Québec. La rencontre d'un jeune garçon leur font vivre à toutes les deux les émotions savoureuses et contradictoire d'un premier amour. Ref: https://www.onf.ca/film/genevieve/

En 1965, en tournée avec le théâtre du Rideau Vert à Paris, elle est remarquée par le réalisateur Alain Resnais, qui lui offre un rôle dans son film La guerre est finie, aux côtés d'Yves Montand[3].

En 1966, elle tourne deux autres films : Le Roi de cœur de Philippe de Broca, avec Alan Bates[4], et Le Voleur de Louis Malle, avec Jean-Paul Belmondo.

En 1967, de retour au Canada, elle épouse le réalisateur Paul Almond, de qui elle aura un fils, Matthew (né en 1968)[4]. Elle paraît successivement dans trois de ses films : Isabel (1968), Acte du cœur (The Act of the Heart, 1970), et Journey (1972)[3]. Le couple se sépare à la fin de 1970, mais le divorce est prononcé en 1975[5]. Ils travaillent à nouveau ensemble dans Le Dernier Reportage (Final Assignment, 1980) et The Dance goes on (1992).

En 1967, elle joue dans Entre la mer et l'eau douce (1967), film de Michel Brault[4],

Mais c'est en 1969, avec le film Anne des mille jours (Anne of the Thousand Days) de Charles Jarrott, aux côtés de Richard Burton[2], qu'elle devient une vedette internationale. Son interprétation lui vaut en 1970 un Golden Globe de la meilleure actrice dans un film dramatique, ainsi qu'une nomination pour l'Oscar de la meilleure actrice[4].

Années 1970[modifier | modifier le code]

En 1970, elle joue le rôle de Cassandre dans Les Troyennes (The Trojan Women), film de Michael Cacoyannis, aux côtés de Katharine Hepburn, Vanessa Redgrave et Irene Papas.

Parallèlement à sa carrière au cinéma, elle paraît à la télévision canadienne et américaine, notamment dans les classiques de George Bernard Shaw, tels Saint Joan (1967) et Caesar and Cleopatra (1976), ainsi que dans Antigone de Jean Anouilh (1974).

En 1973, elle joue dans Kamouraska, film de Claude Jutra, d'après le roman d'Anne Hébert, qui lui vaut le prix Etrog de la meilleure actrice au Festival du film canadien (aujourd'hui prix Génie)[3].

Pour régler une dispute avec Universal Pictures, avec qui elle est sous contrat, elle accepte de jouer dans le film catastrophe Tremblement de terre (Earthquake, 1974) et le film d'aventure Le Pirate des Caraïbes (Swashbukler, 1976), puis enchaîne avec des thrillers comme Obsession de Brian de Palma (1976), Morts suspectes (Coma, 1978), La Corde raide (Tightrope, 1984), Faux-semblants (Dead Ringers, 1988).

Années 1980 et 1990[modifier | modifier le code]

Après une longue absence du Québec, elle retrouve Michel Brault et paraît dans deux de ses films : Les Noces de papier [6](1989) et Mon amie Max (1994).

En 1994, elle est engagée pour jouer le rôle du capitaine Janeway dans la série américaine Star Trek : Voyager, mais elle abandonne juste après le tournage de l'épisode pilote[4], à cause de conditions de tournage trop difficiles.

Depuis 2000[modifier | modifier le code]

Elle tient le rôle de Colette Laslle dans La turbulence des fluides de Manon Briand en 2002 et participera par la suite à plusieurs autres productions, dont Chorus de François Delisle (2015).

Vie privée[modifier | modifier le code]

Elle vit depuis plusieurs années en Californie avec son compagnon Dennis Hastings, père de son second fils, Emmanuel (né en 1980).[réf. nécessaire]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Années 1960[modifier | modifier le code]

Années 1970[modifier | modifier le code]

Années 1980[modifier | modifier le code]

Années 1990[modifier | modifier le code]

Années 2000[modifier | modifier le code]

Années 2010[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nomination[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Archives Radio Canada : interview télévisée de 1966 (la prononciation correcte de son nom est indiquée lors des premières secondes) » (consulté le )
  2. a et b « Lauréats - Prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle (PGGAS) », sur ggpaa.ca (consulté le )
  3. a b c et d Marcel Jean et Michel Coulombe, Le dictionnaire du cinéma québécois, Montréal (Québec), Boréal, , 826 p. (ISBN 2-7646-0427-0 et 9782764604274, OCLC 1006893527, lire en ligne)
  4. a b c d et e André Lavoie, « Geneviève Bujold : Les Turbulences d’une carrière », Ciné-Bulles : Le cinéma d'auteur avant tout, vol. 20, no 4,‎ , p. 28–32 (ISSN 0820-8921 et 1923-3221, lire en ligne, consulté le )
  5. selon l'autobiographie d'Almond, The inheritor, publiée en 2015
  6. Rôle pour lequel elle reçoit le Prix Gémeaux de la meilleure interprétation premier rôle féminin, catégorie Émission ou mini-série dramatique.
  7. « L'actrice Geneviève Bujold lauréate du Prix du Gouverneur général », sur Le Devoir, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]