Nyctereutes
Nyctereutes procyonoides · Chiens viverrins, Tanukis
Règne | Animalia |
---|---|
Embranchement | Chordata |
Sous-embr. | Vertebrata |
Classe | Mammalia |
Cohorte | Placentalia |
Ordre | Carnivora |
Sous-ordre | Caniformia |
Famille | Canidae |
Tribu | Vulpini |
- Canis procyonoides Gray, 1834 (Protonyme)
- Canis viverrinus Temminck, 1838
- Nyctereutes viverrinus Temminck, 1838
- Nyctereutes albus Hornaday, 1904
- Nyctereutes sinensis Brass, 1904
- Nyctereutes amurensis Matschie, 1907
- Nyctereutes stegmanni Matschie, 1907
Nyctereutes, les « Nyctéreutes », plus communément désignés sous le nom de chien viverrin, ou sous le nom japonais de tanuki (狸 ; タヌキ, tanuki ), forment un genre de mammifères carnivores appartenant à la famille des canidés, apparentés aux renards (Vulpini). Caractérisés par leurs corps allongés mais surtout leurs masques faciaux les faisant ressembler au raton-laveur ou au blaireau, ils sont également connus comme étant les seuls canidés à entrer dans une phase d’hibernation, mais également à simuler la mort comme l’opossum de Virginie, lorsqu’ils sont attaqués par un prédateur.
Dans la plupart des systèmes de classifications, le genre est considéré comme ne contenant qu’une seule espèce actuelle : Nyctereutes procyonoides, mais des études récentes ont suggéré que les populations japonaises pouvaient constituer une espèce à part.
Originaire de l'Asie de l'Est, le chien viverrin continental (Nyctereutes procyonoides) a intensivement été élevé pour sa fourrure en Europe et en Russie notamment pendant le XXe siècle ; des spécimens se sont échappés ou ont été introduits pour augmenter la production et ont formé depuis des populations dans l'Europe de l'Est. Actuellement en pleine expansion dans le reste de l'Europe, sa présence est indésirable car il est considéré comme une espèce envahissante, et soulève des inquiétudes de santé publique, notamment concernant la transmission de la rage.
Le chien viverrin, notamment par l’intermédiaire du chien viverrin japonais (Nyctereutes viverrinus) est une figure très présente dans la culture populaire japonaise par l'intermédiaire des bandes dessinées, dessins animés et jeux vidéo, dans lesquels il est souvent représenté avec le renard et le chat, comme un animal doté de pouvoirs magiques comme la métamorphose.
Dénominations
[modifier | modifier le code]Dans les différents systèmes de classification reconnaissant Nyctereutes comme étant un taxon actuel unique, les dénominations sont les suivantes :
- Noms scientifiques valide : Nyctereutes procyonoides (Gray, 1834)[1] .
- Nom normalisé (accepté par les institutions scientifiques) : Chien viverrin (UICN)[2],(INPN)[3].
- Noms vulgaires : Nyctéreute (Vieilli), Chien raton[4] ou Chien raton-laveur (de l’anglais Raccoon dog), Chien martre (de l’allemand Marderhund).
- Nom vernaculaire, couramment utilisé en français : Tanuki[5] ,[6],[7],[8].
Étymologies
[modifier | modifier le code]Le terme « Nyctéreute » est une francisation du nom de genre Nyctereutes, lui-même étant une latinisation d’un néologisme en grec ancien des termes νυκτο- / nykt- (« nuit ») et εὐτῆς / ereutēs (« vagabonder »), soit « vagabond nocturne ». L’appellation françisée est plus rare aujourd’hui dans la littérature.
Le nom « chien viverrin » est directement hérité du synonyme de l’ancien nom binominal Nyctereutes viverrinus : canis viverrinus, utilisé pour désigner les populations décrites sur l’archipel japonais par Coenraad Jacob Temminck, notamment dans le cinquième volume de sa monographie Fauna Japonica, consacrée aux mammifères du Japon[9],[10]. Le nom anglais « raccoon dog », parfois traduit en français par « chien raton » ou « chien raton-laveur », est hérité de l’ancien nom binominal de Nyctereutes procyonoides, Canis procyonoides. Ces dénominations vulgaires utilisant le terme « chien » ont déjà semé la panique auprès de l’opinion public, notamment dans au sujet de leur exploitation sur le marché de la fourrure[11]. L’animal étant régulièrement assimilé à une race du chien domestique (Canis familliaris).
Le nom japonais « tanuki », parfois orthographié « tanouki » (狸 ; たぬき ; タヌキ ), dont l’étymologie incertaine, pourrait venir des mots taneko (田猫 , « chat des champs »), tanoke (田之怪 , « l’apparition des champs »), tanuki (手貫 , « protège-mains »), dashinuki (出し抜き , « faire le mort ») ou encore tamashinuki (魂抜き , « Perdre son âme »), ces deux dernières provenant de la thanatose de l’animal comme arme de défense[12]. Certains auteurs suggèrent que le nom « tanuki » ne serait pas un emprunt lexical utilisé dans d’autres langues, ou bien que son utilisation ne serait réservé qu’aux populations japonaises (Nyctereutes viverrinus). Mais ces suggestions ne sont jamais respectées et l’on retrouve facilement dans la littérature scientifique ou même dans le langage courent l’utilisation de cette terminologie pour désigner les populations continentales, notamment dans le domaine de la fourrure. Le terme étant considéré comme plus élégant et plus simple d’utilisation. Il apparaît parfois dans certains ouvrages de zoologie spécialisés[13],[14]. Dans la littérature japonaise et la culture populaire, il est parfois improprement traduit par le terme de « blaireau »[15], « raton-laveur », voire « ragondin »[16], mais ces traduction sont régulièrement fustigée par les chercheurs.
Dénominations locales
[modifier | modifier le code]Langue | Nom(s) vernaculaire(s) | Signification / Note |
---|---|---|
Anglais | Raccoon dog | « Chien raton » |
Japonais (日本語) | 狸 ; たぬき ; タヌキ (tanuki )[17] | Dénomination utilisée à l’échelle internationale. Le chinois utilise parfois le caractère 狸, . |
Allemand | Marderhund ; Waschbärhund[18] | Signifient respectivement « Chien martre » et « Chien raton laveur ». |
Espagnol | Perro mapache[18] | « Chien raton laveur ». |
Italien | Cane procione ; Cane viverrino[18] | Signifient respectivement « Chien raton » et « Chien viverrin ». |
Néerlandais | Wasbeerhond ; Marterhond[18] | Signifient respectivement « Chien raton laveur » et « Chien martre ». |
Suédois | Mårdhund[18] | « Chien martre ». |
Danois | Mårhund[18] | « Chien martre ». |
Norvégien | Mårhund[18] | « Chien martre ». |
Finnois | Supikoira[18] | Littéralement « chien blaireau ». |
Estonien | Kährik ; Kährikkoer[18] | « Chien martre ». |
Letton | Jenotsuns[18] | Dérivé de jenots (raton laveur). |
Lituanien | Usūrinis šuo[18] | « Chien de l'Oussouri ». |
Polonais | Jenot azjatycki ; Jenot[18] | Le terme Jenot est couramment utilisé pour également désigner le raton laveur. |
Tchèque | Psík mývalovitý[18] | « Petit chien raton laveur ». |
Slovaque | Psík medviedikovitý[18] | « Petit chien ourson ». |
Hongrois | Nyestkutya[18] | « Chien martre ». |
Roumain | Câinele enot[18] | « Chien raton laveur ». |
Slovène | Rakunasti pes[18] | « Chien raton laveur ». |
Croate | Kunopas[18] | « Chien martre ». |
Serbe | Мрчки пас (Mrčki pas)[18] | « Chien martre ». |
Bulgare | Енотовидно куче (Enotovidno kuche)[18] | « Chien ressemblant à un raton laveur ». |
Ukrainien | Єнотовидний собака (Enotovydnyi sobaka)[18] | « Chien ressemblant à un raton laveur ». |
Biélorusse | Янотападобны сабака (Janotapadobny sabaka)[18] | « Chien ressemblant à un raton laveur ». |
Islandais | Marðarhundur[18] | « Chien martre ». |
Russe (Русский) | Енотовидная собака (Enotovidnaya sobaka) енотовидная уссурийская лиса (enotovidnaya ussuriyskaya lisa) |
« Chien ressemblant à un raton » « Renard de l’Ousssouri ressemblant à un raton » |
Chinois (中文) | 貉, 貉子, [18] |
Termes utilisés historiquement pour désigner le chien viverrin. Le caractère 貉 fut notamment utilisé en japonais avant l’ère Shōwa sous le nom de Mujina. |
Coréen (한국어) | 너구리 (neoguri)[18] | Utilisé en coréen pour le chien viverrin. |
Vietnamien | Chó gấu trúc[18] | « Chien panda ». |
Mongol | Савар нохой (savar nokhoi)[18] | Littéralement « chien à pattes » ; terme local. |
Systématique
[modifier | modifier le code]Phylogénie
[modifier | modifier le code]La position taxonomique des nyctéreutes a fait l'objet de nombreuses révisions, compte tenu de leur morphologie particulière au sein de la famille des canidés. En 1880, Thomas Henry Huxley a proposé une parenté avec les « faux » renards d’Amérique du Sud sur la base de similitudes crâniennes et dentaires[19]. En 1967, la biologiste Devra G. Kleiman a décrit des similitudes morphologiques et comportementales avec le renard à oreilles de chauve-souris, en raison de leur capacité à se tolérer aisément entre congénères et également parce que les mâles de l'espèce positionnent leur queue en U inversé lorsqu'ils sont sexuellement excités[20]. Juliet Clutton-Brock les a provisoirement classés dans le genre Lycalopex, comprenant les renards des savanes d'Amérique du Sud, tout en admettant que sa position systématique était difficile à évaluer, car ils ne présentent aucune affinité avec d'autres canidés[21].
Le paléontologue Xiamoning Wang a également proposé l'idée d’une étroite proximité avec l'actuel renard des savanes d'Amérique du Sud, en raison de leur dentition similaire et du processus angulaire élargi de leur mandibule ; d'autres études anatomiques sur la forme du cerveau des deux espèces semblent corroborer la parenté[22]. L'hypothèse d'un ancêtre commun aux Nyctéreutes et aux renards des savanes au Miocène supérieur en Amérique du Nord a été émise ; des restes de renards des savanes du Pliocène inférieur du Texas pourraient confirmer cette hypothèse. Plus récemment, une étude phylogénétique proposée en 2005 sur la base du génome mitochondrial des canidés actuels montre que le genre Nyctereutes est en fait un membre de la tribu des Vulpini[23].
Arbre phylogénétique
[modifier | modifier le code]Caninae |
| |||||||||||||||||||||||||||||||||
Évolution
[modifier | modifier le code]Le genre Nyctereutes a une histoire évolutive très ancienne, qui remonterai au miocène supérieur (il y a environ 6 à 9 millions d'années). Il est probable que les premières espèces du genre aient migré à cette époque de l'Amérique du Nord vers l'Asie, en traversant le détroit de Béring comme de nombreux autres genres de canidé l’ont fait par la suite. Le plus ancien représentant connu a été découvert en Chine (N. tingi) ; de la taille d'un coyote, ce canidé s'est développé au pliocène (jusqu'à 3 millions d'années) et s'est répandu en Asie pour donner naissance en Europe au très semblable N. donnezani, connu principalement dans le gisement de Perpignan[24]. Il s’agirait de la toute première espèce de canidé ayant quitté le continent américain.
Plus tard, des espèces plus évoluées sont apparues, comme N. sinensis en Chine et N. megamastoides en Europe, qui ont finalement donné naissance à l'espèce encore vivante N. procyonoides. Entre-temps, des individus du genre Nyctereutes ont atteint l'Afrique au Pliocène avec les espèces N. abdeslami et N. terblanchei, avant de s'éteindre au Pléistocène moyen (il y a environ 1 million d'années). L'espèce moderne, le chien viverrin continental (N. procyonoides), a survécu en Asie grâce à sa taille plus petite que celle de ses proches parents et à des adaptations de sa dentition qui l'ont conduit à un régime omnivore.
Espèces et sous-espèces
[modifier | modifier le code]La classification du chien viverrin ne fait pas consensus au sein de la communauté scientifique[25]. En effet, sur la base d’analyses morphologiques, chromosomiques et comportementales, certains scientifiques suggèrent que les populations de chiens viverrins présentes sur l’archipel japonais représentent une espèce à part entière, sous le nom de Nyctereutes viverrinus, différente de celle du continent nommée Nyctereutes procyonoides[26] : En effet, sous le poids de la translocation robertsonienne, les populations issues de l’archipel japonais se retrouvent avec un total de 38 paires de chromosomes, contre 54 paires de chromosomes chez les populations continentales.
Cette suggestion a été acceptée par l'American Society of Mammalogists[27], mais pas encore tout à fait acceptée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN)[26], elle n’est pas apparue lors de la publication de la troisième édition de la revue Mammal Species of the World (MSW)[28].
Il existe trois systèmes de classifications pour le chien viverrin :
Taxon monospécifique | Taxon plurispécifique | |
---|---|---|
Taxons selon ITIS (4 juin 2025)[29] |
Taxons selon UICN (4 juin 2025)[32] : | Taxons selon Mammal Diversity Database (4 juin 2025)[33] |
|
|
|
Espèce | Sous-espèce | Description | Synonyme |
---|---|---|---|
Chien viverrin continental Nyctereutes procyonoides Gray, 1834 |
Chien viverrin de Chine N. p. procyonoides Espèce type Gray, 1834 ![]() |
N. kalininensis (Sorokin, 1958) N. sinensis (Brass, 1904) N. stegmanni (Matschie, 1907) | |
Chien viverrin de l’Oussouri N. p. ussuriensis Matschie, 1907 ![]() |
Originaire de l’est de la Russie. Caractérisée par son épaisse fourrure, il s’agit de la sous-espèce de chien viverrin qui a été la plus utilisée dans l’élevage de la fourrure en Europe au cours du XXe siècle. | N. amurensis (Matschie, 1907) | |
Chien viverrin de Corée N. p. koreensis Mori, 1922 ![]() |
|||
Chien viverrin du Yunnan N. p. orestes Thomas, 1923 |
|||
Chien viverrin japonais Nyctereutes viverrinus Temminck, 1838 |
Chien viverrin du Japon N. v. viverrinus Espèce type Temminck, 1838 ![]() |
Il s’agit du chien viverrin vivant sur l’île principale du Japon. Il est caractérisé par une peau souple et une fourrure très fine. | N. p viverrinus |
Chien viverrin d’Hokkaidō N. v. albus[35] Hormday, 1904 ![]() |
Il est caractérisé par sa très épaisse fourrure d’hiver de couleur beige, il est devenu très populaire sur les réseaux sociaux. | Nyctereutes albus Hormday, 1904[36] N. v. albus |
Espèces fossiles
[modifier | modifier le code]- † Nyctereutes donnezani Depéret, 1890 ; entre 9,0 et 3,4 millions d’années (Europe)
- † Nyctereutes abdeslami Geraads, 1997 ; entre 3,6 et 1,8 millions d’années (Maroc)
- † Nyctereutes lockwoodi Geraads, Alemseged, Bobe & Reed, 2010 ; entre 3,42 et 3,2 millions d’années (Éthiopie)
- † Nyctereutes megamastoides Pomel, 1842 ; entre 781 000 à 126 000 ans (Nord de la Chine, Italie)
- † Nyctereutes sinensis Schlosser, 1903 ; entre 3,6 millions d’années et 781 000 ans (Chine)
- † Nyctereutes terblanchei Ficcarelli, Torre & Turner, 1984 ; du Pliocène jusqu'au Pléistocène (Afrique du Sud)
- † Nyctereutes tingi Tedford & Qiu, 1991 ; Pliocène (Chine, Grèce)
- † Nyctereutes vinetorum Bate, 1937 ;
- † Nyctereutes vulpinus Monguillon, Spassov, Argant, Kauhala & Viranta, 1984 ; Pliocène terminal, entre 5,3 et 2,6 millions d'années (France)
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Les nyctéreutes actuels sont un genre de canidé caractérisé par un corps longiligne, des membres courts et un masque facial sombre. Cette apparence évoque d'autres animaux comme le raton laveur, les blaireaux et les civettes, avec lesquels ils sont parfois confondus.
Corps
[modifier | modifier le code]
Le corps couvre des proportions générales estimées d’une quarantaine à une soixantaine de centimètres de longueur, mais avec des variabilités et des plus ou moins marquée selon les sous-espèces : La plus petite sous-espèce étant le chien viverrin du Japon (N. v. viverrinus) dont la longueur du corps minimale tourne autour d’une trentaine de centimètres[37], et la plus grande étant celle de Sibérie (N. p. ussuriensis) dont la longueur du corps peut aller au-delà de 70 cm.
Les pattes sont courtes, légèrement inférieures à celle d’autres canidés comme le renard. Leur extrémité est terminée par cinq doigts dont quatre qui touchent le sol. Comme les autres canidés, la démarche est digitigrade, et les traces de pas formées sont composées de quatre pelotes digitales montrant un écartement circulaire prononcée autour de la pelote plantaire d’apparence plus ou moins triangulaire, formant comme une « fleur de mume » (「梅の花」, ume no hana )[38]. Le pouce est mobile. L’espace entre les doigts est légèrement palmé. Les griffes sont courbées et pointues, ces dernières ne sont rétractiles ni semi-rétractiles[38].
Cette disposition des doigts et des griffes leur permet de s’adapter à une large gamme d’environnements : ils peuvent s'accrocher à l'écorce des troncs d'arbres ou d’escalader des grillages[38], mais ils ne sont pas d'aussi bons grimpeurs que peuvent l'être les renards gris. Pour descendre, ils tombent la tête la première.
La queue peut mesurer de 12 à 26 cm. Elle est courte et représente moins d'un tiers de la longueur totale et pend sans toucher le sol, elle paraît très épaisse et touffue avec le pelage d’hiver mais paraît plus fine en été. Les oreilles sont courtes et ne dépassent que légèrement de la fourrure en hiver.
Le poids varie en fonction de la saison : ils pèsent autour de 3 kg en mars, tandis qu'en août et début septembre les mâles pèsent en moyenne 6,5 à 7 kg, certains individus atteignant un poids de 9 à 10 kg[39]. Des poids d’une douzaine de kilos ont été recensées chez les populations les plus septentrionales, avec leur pelage d’hiver.
Pelage
[modifier | modifier le code]La couleur du pelage des chiens viverrins se caractérise de celle du raton-laveur par sa coloration brune. Cette teinte s’exprime différemment selon les espèces, allant plus généralement d’un brun grisâtre pour les populations continentales, à un brun jaunâtre pour les populations japonaises.
Bien qu’elle soit généralement représenté comme étant unie, elle est souvent marquée de motifs variants selon les sous-espèces et les populations : les chiens viverrins continental sont souvent dotés d’un poil de garde noir, donnant à leur pelage des motifs en forme de rayures. Les chiens viverrins japonais ont des bandes claires sur les côtés et la gorge.
Ils disposent également de variantes unies, beiges voire complètement blanches, induites naturellement par l’albinisme chez certaines populations sauvages au Japon[40], ou bien par le leucisme plus généralement chez les individus issus d’élevages comme en Chine[41].
Les nouveau-nés ont tous un pelage d’un brun noirâtre quelle que soit la sous-espèce. Ils ne gagnent leur pelage définitif qu’au bout de quelques semaines.
Le poil du chien viverrin est considéré comme relativement long et épais, plus particulièrement chez les populations continentales. Il s'allonge et s'épaissit en hiver, permettant de protéger l'animal des basses températures allant jusqu'à −20 à −25 °C. Sa densité et sa qualité varie en fonction des populations : celles d'Hokkaidō et de l’Oussouri ont un poil de garde très épais. Celui de ce dernier est réputé comme étant très grossier pouvant mesurer aux alentours de 120 mm de long.
-
Chien viverrin dans son pelage d’été.
-
Chien viverrin du Japon (N. v. viverrinus) dans son pelage d’hiver.
-
Chien viverrin de Sibérie (N. p. ussuriensis) leucique.
-
Individus juvéniles.
Tête
[modifier | modifier le code]
La tête du chien viverrin est assez petite. Les oreilles paraissent relativement petites et arrondies dans le pelage d’hiver, mais montrent un aspect plus long et pointus avec le pelage d’été.
Par rapports à d’autres canidés comme le renard, la face du chien viverrin a une forme assez arrondie, grâce au pelage poussant depuis leurs joues. Elle est caractérisée par un masque sombre : celui-ci descend sur joues en passant sous la mandibule inférieure, laissant paraître un museau plus clair ; Le masque marque une interruption entre les deux yeux, plus ou moins marquée selon les populations et les individus. Ce masque facial peut d’atténuer dû à l’apparition de poils blancs avec l’âge[42].
Les yeux sont d’une couleur brune et les pupilles sont généralement arrondies. Comme les autres espèces de renard, ils possèdent un tapetum leur permettant de percevoir la lumière dans la nuit.
Crâne
[modifier | modifier le code]Le crâne du chien viverrin est petit et son museau reste relativement court. L'arrière est légèrement concave, et le sommet de la tête est plus arrondi. Avant que sa position phylogénétique soit pleinement clarifiée, la structure crânienne des nyctéreutes était souvent comparée et associée à celles de différentes espèces de faux-renards d'Amérique du Sud, en particulier du Renard des savanes[43].
Les arcades zygomatiques sont étroites, mais les saillies du crâne sont bien développées. La crête sagittale généralement peu développée tout au long de la vie, deviens particulièrement proéminente chez les animaux âgés.
Mâchoire et dentition
[modifier | modifier le code]Les nyctéreutes se caractérisent par rapports aux autres genres de canidés par une dépression située sur la mâchoire inférieure permettant la présence d’un muscle aidant à une plus grande amplitude de mouvements dans la mâchoire, caractéristiques d’un régime alimentaire omnivore[44].
Ils conservent une dentition de base similaire à celles d’autres canidés avec une moyenne de 42 dents[44] , mais étant omnivores, ils ont des canines et des carnassières peu développées, des molaires plates et des intestins relativement longs,1,5 à 2 fois plus longs que ceux des autres canidés.
Formule dentaire | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
mâchoire supérieure | |||||||
2 | 4 | 1 | 3 | 3 | 1 | 4 | 2 |
3 | 4 | 1 | 3 | 3 | 1 | 4 | 3 |
mâchoire inférieure | |||||||
Total : 42 | |||||||
Dentition du Chien viverrin. |
Des chercheurs de l'Université de Liverpool ont analysé la structure musculaire de la tête de douze espèces de canidés. La force de morsure du chien viverrin est classée comme faible, avec une estimation de 186 newtons pour les carnassières et de 130 newtons pour les canines, soit environ 40 % de la puissance de morsure du loup. Cependant, la force de fermeture de la mâchoire est supérieure. Les populations japonaises étant légèrement plus petits que leurs homologues continentaux, avec des différences au niveau du crâne et de la dentition, il est suggéré que leur force de morsure est également inférieure[45].
Répartition géographique
[modifier | modifier le code]
Les deux espèces de chiens viverrins sont originaires d’Asie de l’Est :
Le chien viverrin continental à pour aire de répartition d’origine l’Asie continentale. Dans les parties les plus au Nord de son aire de répartition comprennent la Sibérie et la Manchourie et les parties les plus au sud ne dépassent pas le Nord du Viêt-Nam et l’Est du Laos. Il est très largement répartit dans l’Est de la Chine où trois sous-espèces y sont représentées. Il est également très présent dans la péninsule coréenne. Par l’intermédiaire de l’élevage pour la fourrure, la distribution du chien viverrin continental et particulièrement le chien viverrin de l’Oussouri (N. p. ussuriensis) s’est étendue à une grande partie de l’Europe. D’abord la scandinavie et les pays nordiques notamment en Finlande, puis dans les pays d’Europe de l’Est notamment la Pologne jusque dans des pays d’Asie centrale comme le Kazakhstan, et enfin certains pays de l’Europe de l’Ouest, en particulier l’Allemagne jusque dans le Sud de la France[46] et le Nord de l’Italie.
les États membres de l’Union Européenne ont l’obligation de surveiller, d’éradiquer ou au moins réduire les populations présentes dans la nature pour prévenir d’effets indésirables sur la faune locale. En France, le chien viverrin est classé (ESOD), son piégeage est autorisé toute l’année, hors de période de chasse. Son tir est soumis à autorisation délivrée par le préfet[47]. Il est depuis 2019 interdit à la vente en Grande-Bretagne à la suite d’évasions d’individus[48].
Le chien viverrin japonais (Nyctereutes viverrinus) ne vit que sur l’archipel japonais où les deux sous-espèces vivent à des latitudes différentes : Le chien viverrin du Japon (N. v viverrinus) ne vit que sur les îles principales du Japon et le chien viverrin d’Hokkaidō (N. v albus) ne vit que sur l’île septentrionale d’Hokkaidō. Pour le commerce de la peau il a été introduit sur certaines îles adjacentes comme celle de Yakushima où il est considéré comme une espèce invasive très préoccupante pour la faune insulaire.
Écologie
[modifier | modifier le code]Habitat et activité
[modifier | modifier le code]Les chiens viverrins peuvent coloniser de nombreux environnements différents, allant des plaines aux forêts mixtes[49], mais ont tendance à préférer les zones humides. La nature de l’habitat peut changer selon la saison, le cycle de vie, ou encore selon la sous-espèce. Les chiens viverrins de Chine et des îles principales du Japon apprécient les zones boisées, tandis que les chiens viverrins de l’Oussouri apprécient surtout les zones ouvertes[50],[51].
Les chiens viverrins ont des mœurs essentiellement nocturnes. En journée, ils nichent dans des souches d’arbres, des terriers d’autres animaux comme ceux des différents espèces de blaireaux, mais aussi dans des lieux à proximité des habitations humaines comme des granges, des vieilles maisons abandonnées ou des canalisations. Pour marquer son territoire, il installe des latrines sur son lieu de vie pour y déposer ses déjections[52] et marque les lieux de ses glandes annales réputées pour produire une odeur très forte et nauséabonde.
Ils peuvent parfois se retrouver dans les infrastructures humaines, que ce soit les terres cultivées, les forêts artificielles, les zones industrielles, mais aussi à proximité voire au beau milieu des grandes villes, dans les parcs et les espaces verts[53].
Durant l'automne, le poids de l’animal augmente considérablement car en hiver l'animal peut entrer dans un état similaire à une hibernation[54],[55], réduisant ses réserves de graisses et diminuant d’un quart son métabolisme. Cet état de torpeur n’est pas systématique et est conditionnée à une température égale ou inférieure à −5 °C mais aussi par l’impact des tempêtes et des fortes chutes de neige sur son environnement[56]. Il cesse cette activité pour reprendre ses habitudes dès le mois de février, lorsque la femelle devient réceptive, lorsque la nourriture redevient disponible, mais aussi dans l’optique de se réveiller avant la fin de l’hibernation des blaireaux, afin de minimiser les interactions avec eux. Le chien viverrin du Japon (N. v. viverrinus) n’a pas besoin de passer de temps en hivernation comme les hivers sont doux dans cette région.
Vocalises
[modifier | modifier le code]Contrairement à d’autres canidés, c’est un animal qui vocalise peu, il émet des glapissements semblables à ceux du renard, mais avec une intensité plus faible. Pour communiquer avec ses congénères, il peut émettre des sons semblables à des plaintes ou à un chant mélancolique[57]. Lorsqu’il se sent menacé ou contrarié, tout comme de nombreuses espèces de renard, il bombe le dos pour paraître plus volumineux et pousse des grognements et des hurlements stridents[58].
Régime alimentaire
[modifier | modifier le code]Le chien viverrin est avant tout un canidé omnivore opportuniste. Son régime alimentaire est extrêmement vaste et change considérablement en fonction de son environnement, adaptant son alimentation selon la saison et la nature de son habitat.
Il se nourrit de fruits, de baies, de légumes, de céréales, de champignons, d’œufs, de mollusques, de crustacés, de charognes, d’excréments d’autres animaux et de déchets humains, comme du caoutchouc[59]. Mais il peut aussi être prédateur de sa nourriture, comme des insectes, des poissons, des amphibiens dont il digère le venin, des reptiles, des oiseaux et de petits mammifères[60],[61]. Pour trouver sa nourriture, ils utilisent leur odorat surdéveloppé et fouille le sol de droite à gauche à la recherche d’aliments qui leur sont aisément accessibles. Une étude menée au Japon a montré qu’ils étaient les premiers à repérer la présence d’une carcasse avant l’arrivée des autres charognards[62].
Il peut également causer des problèmes dans les cultures et les élevages.
Cycle de vie
[modifier | modifier le code]Au début de l’automne, les jeunes mâles, tout juste devenus adultes, partent en quête d’une femelle pour se reproduire. Ils forment un couple monogame qui dure tout le long de leur existence. En captivité en revanche, les mâles ont un comportement plus polygame, pouvant s’accoupler avec jusqu’à cinq femelles.
La période de reproduction commence début février. L’accouplement a lieu pendant la nuit, ou à l'aube, et dure généralement de 6 à 9 minutes[63]. L'œstrus dure de quelques heures à six jours, au cours desquels les femelles peuvent s'accoupler jusqu'à cinq fois. Les femelles entrent à nouveau dans l'œstrus après 20 à 24 jours, même pendant la gestation.
La période de gestation dure de 61 à 70 jours, les petits naissant d'avril à mai. La taille de la portée se compose généralement de 6 à 8 individus, mais il arrive parfois que l’effectif soit plus élevé allant de 15 à 16 petits[56].
Le rôle actif du mâle dans l'élevage des jeunes est très important, au point d’avoir une incidence significative dans la dynamique de population de chiens viverrins[64].
À la naissance, les petits pèsent aux alentours de 80 g, ils sont aveugles et recouverts d’un petit duvet de couleur foncée. Leurs yeux ne s'ouvrent qu’après 9 à 10 jours, les dents sortent après 14 à 16 jours. Au bout de deux semaines, leur pelage s’éclaircit. Ils commencent à manger de la nourriture qui leur est apportée dès l'âge de trois semaines, mais ils continuent à boire le lait maternel durant 2 mois.
À partir de la fin du mois d’août, les petits commencent à se séparer de leurs parents. Ils prendront leur taille définitive au bout de 4-5 mois. La maturité sexuelle est atteinte entre 8 et 10 mois. Leur longévité est en grande partie inconnue, bien que des animaux âgés d’environ 6-7 ans aient été rencontrés dans la nature et que les spécimens détenus en captivité soient connus pour vivre une dizaine d’années. La prédation et les maladies sont autant de facteurs susceptibles de diminuer considérablement leur espérance de vie[56].
Concurrents et prédateurs
[modifier | modifier le code]Si le chien viverrin est un animal opportuniste et bien adapté à tout type d’environnement, il reste relativement vulnérable face à la concurrence et à la prédation par d’autres animaux et aux différents pathogènes.

En Europe, où le chien viverrin est introduit, il rivalise avec les renards et les blaireaux européens pour les territoires[65], mais aussi pour la nourriture, notamment avec d’autres carnivores plus petits comme la fouine ou le putois d’Europe[66]. Les blaireaux et les renards tuent régulièrement les petits et peuvent parfois tuer les adultes.
Du fait de sa taille relativement petite et surtout de sa lenteur, de nombreux prédateurs s’en prennent à lui. Pour se défendre, il entre en état de thanatose pour simuler sa propre mort durant quelques secondes afin de dissuader le prédateur de le manger[67]. Cependant cette technique ne rencontre pas toujours le succès escompté. Pouvant être responsable des deux-tiers de la prédation dans certaines régions, le loup est le principal prédateur du chien viverrin, notamment en hiver[64]. Il peut également être ciblé par le lynx, le glouton mais également par de grands rapaces comme le grand duc d’Europe ou l’aigle royal[68]. Les chiens domestiques, la chasse et surtout le trafic routier causent également beaucoup de dégâts dans les populations de chiens viverrins. Des estimations raisonnées font état d'un chiffre qui avoisinerait les 370 000 chiens viverrins tués par collision avec un véhicule chaque année au Japon[69]. La thanatose de l’animal en est notamment la cause.
Pathogènes et maladies
[modifier | modifier le code]Comme de nombreux petits carnivores, il peut contracter le virus de la rage ou encore celui de la maladie de Carré. Sensible au parasitisme, il est infesté par de très nombreuses espèces de vers et d’arthropodes et peut contracter les mêmes maladies que les renards comme l’échinococcose.
Le chien viverrin est également affecté par la gale[70],[71], si cette maladie affecte peu les populations introduites en Europe, elle est cependant dévastatrice sur l'archipel japonais, l'animal perdant sa fourrure à cause de l'infestation devient vulnérable aux froid, aux parasitismes et aux intempéries, où elle fait disparaître des populations entières par endroits[72]. La gale et la maladie de Carré sont deux processus efficaces de réduction de la population, lorsque ceux-ci ne sont pas affectés par la prédation dans certaines zones comme au Japon où le loup a été exterminé.
Enjeux de santé publique
[modifier | modifier le code]Depuis son introduction en Europe due à son exploitation pour la fourrure, le chien viverrin a suscité une attention toute particulière auprès des médias pour le grand nombre de problèmes de santé publique que l’animal peut faire peser. En effet, la grande diversité de pathogènes différents qu’il peut contracter, dans la nature, ou en élevage, serait propice à l’apparition de zoonoses.
Coronavirus
[modifier | modifier le code]En 2003, un virus proche du SARS-CoV a été isolé chez des civettes palmistes masquées (Paguma larvata), un chien viverrin continental (Nyctereutes procyonoides) et chez des vendeurs d’un marché d’animaux vivants à Guangdong, en Chine[73]. Si ces animaux ont d’abord été considérés comme réservoirs du virus, les chauves-souris ont depuis été identifiées comme hôtes originels[74], et le chien viverrin continental pourrait avoir joué un rôle d’hôte intermédiaire[75]. Le virologue Christian Drosten estime que cette espèce, couramment élevée en Chine pour sa fourrure, est un candidat plausible pour la transmission des SARS-CoV-1 et SARS-CoV-2 à l’être humain[76],[77].
En 2020, des prélèvements effectués sur le marché de Wuhan ont mis en évidence la présence conjointe d’ARN du SARS-CoV-2 et de matériel génétique de Nyctereutes procyonoides dans les mêmes stands, notamment le stand 29[78],[79]. En septembre 2024, une étude publiée dans Cell a confirmé la forte co-présence du virus et du matériel génétique de cette espèce dans ces zones du marché, renforçant l’hypothèse d’un rôle d’hôte intermédiaire[80].
Relation avec l'homme
[modifier | modifier le code]Exploitation
[modifier | modifier le code]Bien avant l’exploitation industrielle de fourrures russes ou chinoises, le chien viverrin était exploité localement pour sa viande et sa peau. En Chine, sa viande était bouillie, abondamment assaisonnée et surtout consommée froide, afin de limiter l’odeur nauséabonde qui s’en dégageait.
Sa peau a également été très utilisée au Japon pour de multiples usages tels que fabriquer des soufflets, manipuler des métaux précieux comme l’or, en faire des équipements tel des protèges mains ou des boucliers, confectionner des instruments de percussions ou encore des chapeaux pour protéger la tête du froid[81].
Son poil était utilisé dans la confection de brosses et est encore utilisé aujourd’hui pour la confection de pinceaux destinés spécifiquement à la calligraphie traditionnelle. Mais l’animal a fait surtout l’objet d’une exploitation intensive pour sa fourrure.
La fourrure du chien viverrin est très demandée pour sa qualité et l'animal est intensivement chassé au Japon où il représente 11 % des animaux tués[82]. En Russie, l'élevage de chiens viverrins pour leur fourrure a commencé en 1928. À partir des années 1940, on leur a préféré l'élevage de renards roux, plus chers[83]. Cet effondrement du marché de la fourrure déclenchera un léché massif du chien viverrin continental en Europe. Une étude de 2004 montre que l'élevage de chiens viverrins pour leur fourrure atteignait 1,5 million d'animaux[84].
Controverses
[modifier | modifier le code]
En 2011, plusieurs associations de défense des animaux se sont levées pour montrer les mauvaises conditions de production de fourrure de chiens viverrins en Russie et en Chine : une vidéo de la Fondation Brigitte-Bardot[85] marqua l'opinion publique, sans provoquer de réaction notable des pouvoirs publics. Dans le cadre de la sortie du jeu vidéo Super Mario 3D Land, la PETA avait sorti un jeu vidéo parodique dans l’optique de faire le lien entre le costume de tanuki et les animaux élevés pour leur fourrure en Europe[86]. L’opinion publique fut mitigée, notamment du fait que le nom « tanuki » référait encore au bake-danuki (créature légendaire associée au chien viverrin) dans l’imaginaire populaire[87].
Depuis lors, des photos et des vidéos sont régulièrement relayées et créent des paniques pour diverses raisons, notamment ne ce qui concerne la dénomination de la fourrure, assimilée par l’opinion public à celle du chien domestique[11]. C’est pourquoi, certains revendeurs utilisent des dénominations alternatives locales tanuki ou mangut ou bien en viennent à utiliser des dénominations trompeuses comme finracoon ou asiatic raccoon, l’associant au raton-laveur, ou bien l’étiquette comme étant de la « fausse fourrure » (faux furr)[88] : des associations de défense des animaux ont montré qu'on retrouve facilement de la fourrure de chien viverrin en Europe, notamment dans les boutiques de mode de Londres, ou sous forme d'objets de décoration étiquetés comme telle[89].
En Chine, d'après Reporterre, le nombre de chiens viverrins d'élevage est estimé entre cinq et dix millions d'individus en 2020[90].
Le Chien viverrin dans l'art et la culture
[modifier | modifier le code]Au Japon
[modifier | modifier le code]Le chien viverrin est un animal très populaire au Japon où, de par sa forte proximité avec la population, il tient une place particulière au sein de la culture traditionnelle et contemporaine. Il est présent dans de nombreux récits folkloriques dans lesquels il est décrit comme un animal avec des pouvoirs de métamorphose à l’instar d’autres animaux comme le renard, dont il est le principal rival.
Dans la littérature, le chien viverrin possède de très nombreuses dénominations, ce qui fait qu’il a parfois été confondu avec d’autres animaux comme le blaireau japonais sous le nom de mujina (狢 ; ムジナ ) ou mami (猯 ; マミ ) Les deux animaux ont une apparence et un mode de vie similaire et fréquentant le même terrier. Le chien viverrin était parfois désigné sous les noms hachimoji[91] ou hachi-monji-danuki (八文字狸 , « le tanuki au chiffre huit »), lorsque celui-ci avait une marque en forme de croix sur le dos, rappellent le caractère chinois 八 (Hachi , Huit). L’animal, associé à ce nombre, était autrefois un symbole de chance et de prospérité[92].
Un chien viverrin doté de facultés surnaturelles est désigné sous le nom de bake-danuki (化け狸 , « tanuki qui se transforme »), il regroupe un grand nombre de créatures qui en sont inspirées, comme le mamedanuki (豆狸 , « tanuki-haricot »), réputé pour son attrait pour le saké et son scrotum qu'il peut agrandir et transformer à volonté[93]. Grâce à leurs pouvoirs magiques, les chiens viverrins s’amusent à jouer des tours aux humains, sans généralement avoir d’intention réellement malveillante envers leurs victimes.
Par l'intermédiaire des traditions locales, transmises par l'intermédiaire du bouche-à-oreille, les ukiyo-e (rouleaux peints), les encyclopédies, ainsi que par la littérature et les chansons, les chiens viverrins ont un folklore très riche en personnages et en événements marquants, dont certains sont étroitement avec des événements réels de l'histoire du Japon.
Dans l'imaginaire populaire ces animaux sont souvent représentés par un aspect pataud et leur caractère paresseux, les rendant distincts du renard et sont représentés sur les différentes illustrations par leur ventre rebondi sur lequel ils peuvent faire de la musique, ainsi que par leur fameux scrotum qu’ils peuvent agrandir à volonté, le transformant en bateau, en filet de pêche ou encore en maison[94].
De petits personnages en céramique ont été créés à leur effigie par un potier du petit village de Shigaraki à partir du début du XXe siècle. Sur ces statues de tanuki (狸の置物, tanuki no okimino ), les chiens viverrins sont représentés comme de bons vivants, portant entre un chapeau de paille et une gourde de saké et un feuillet de crédit bancaire qu'il ne paient jamais. Ces shigaraki-yaki (statues en terre cuite) ont de multiples significations, apportant notamment amabilité, vigilance, calme, chance et prospérité[95]. Ces statuettes porte-bonheurs sont souvent visibles à l'entrée des restaurants traditionnels.

Le chien viverrin est également un symbole de résistance à la modernité, de la campagne face à la ville, de la spiritualité contre la rationalité, de l’échelle humaine contre l’échelle industrielle, de la localité contre la globalité, des personnes lambda contre les élites influentes. Le chien viverrin peut référer au petit paysan vivant dans sa localité, impliqué malgré lui dans des enjeux qui le dépassent[96].
Dans la période contemporaine, le chien viverrin est aussi associé à un être assez minable, faiblard, déboussolé et menteur qui a toujours des choses à cacher, mais dont il est possible de déceler les intentions rapidement.
Beaucoup d’auteurs ont tendance à restreindre le nom tanuki ainsi que ses significations dans le folklore japonais à l’espèce Nyctereutes viverrinus ou à sa sous-espèce type N. v viverrinus. Mais le seul terme folklorique formellement attesté comme étant attaché à une sous-espèce en particulier est le terme aïnou moyuk, également utilisé pour désigner le chien viverrin d’Hokkaidō (N. v albus) en japonais. Ce dernier, dans la culture traditionnelle aïnou, était considéré comme le serviteur du kimun-kamuy l’ours en tant qu’incarnation divine[97].
Expressions idiomatiques autour du chien viverrin
[modifier | modifier le code]- L’expression tanukijiji (狸じじい , « vieux tanuki ») que l’on peut traduire par « vieux renard » désigne une personne que l’âge a rendue rusée, voire malhonnête[98].
- L’expression tanuki ne irisuru (狸寝入りする , « s’endormir comme un tanuki »), consiste à faire semblant d’être endormi pour s’affranchir d’une tâche[98].
- Le tanuki-gao (狸顔 , « visage de tanuki ») est un style de visage féminin rond aux yeux tombants faisant paraître plus jeune et innocent[98].
- L'expression toranu tanuki no kawa sanyō (捕らぬ狸の皮算用 , « ne pas commencer à calculer le prix de la peau du ventre du tanuki avant de l'avoir attrapé ») a une signification pratiquement identique à l'expression « il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué »[99].
- L'expression chinoise yī qiū zhī hé 一丘之貉, ainsi que son esquivant en japonais onaji ana no mujina (同じ穴の狢 , « deux mujina dans le même terrier »), signifient que même si deux choses semblent être totalement différentes, comme le blaireau et le chien viverrin, elles sont en fait étroitement liées. Cela peut être utilisé sur des personnes ayant une complicité suspecte[100],[101],[102].
- Le chien viverrin en tant qu’animal dispose également d’une symbolique supplémentaire accordée au nom « tanuki », qui sonne comme l’expression ta-nuki (他抜き ; « surpasser les autres »)[103], avec l’idée selon laquelle, même si l’animal doit faire face à des adversaires plus forts que lui, il peut utiliser des éléments comme sa gentillesse, sa ruse ou sa modestie pour se sortir de mauvaises situations.
Le chien viverrin dans la culture populaire
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- ↑ GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 12 mars 2024.
- ↑ (en) « Raccoon dog Nyctereutes procyonoides », sur The IUCN Red List of Threatened Species, International Union for Conservation of Nature (IUCN) (consulté le )
- ↑ INPN, Nyctereutes procyonoides (Gray, 1834). [En ligne]. Muséum national d'Histoire naturelle, Inventaire National du Patrimoine Naturel. [02/03/2025]. <URL : https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/60582>
- ↑ Meyer C. (éd. sc.), 2025, Dictionnaire des Sciences Animales, [en ligne], Montpellier, France, Cirad, [consulté le 29 avril 2025]. dico-sciences-animales.cirad.fr
- ↑ « Chien viverrin (Nyctereutes procyonoides) », sur Manimalworld (consulté le )
- ↑ Société d'ethnozootechnie, Ethnozootechnie, n° 45, France, 1990, [gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6560957z en ligne sur Gallica].
- ↑ (en) « Canids of the World: Wolves, Wild Dogs, Foxes, Jackals, Coyotes, and Their Relatives », sur Archive.org (consulté le ), p. 261
- ↑ « *Nyctereutes procyonoides orestes* (Thomas, 1923) », sur alienor.org (consulté le )
- ↑ (nl) Coenraad Jacob Temminck, « Over de Kennis en de Verbreiding der Zoogdieren van Japan », (consulté le ), p. 285
- ↑ Philipp Franz von Siebold, Willem de Haan, Coenraad Jacob Temminck, Hermann Schlegel, « Fauna japonica, sive, Descriptio animalium, quae in itinere per Japoniam, jussu et auspiciis, superiorum, qui summum in India Batava imperium tenent, suscepto, annis 1823-1830 », (consulté le ), p. 40
- De la fourrure de chien viverrin retrouvée sur des vêtements vendus au Canada, *Radio-Canada*, 27 février 2019.
- ↑ (ja) 語源由来辞典, « タヌキ/狸/たぬき », sur 語源由来辞典, (consulté le )
- ↑ (en) Don E. Wilson, José R. Castello (dir.), Handbook of the Mammals of the World, Volume 1: Carnivores, Barcelone, Lynx Edicions, , 455 p. (ISBN 978-84-96553-49-1)
- ↑ (en) Lynx Nature Books, All the Mammals of the World, Barcelone, Lynx Edicions, , 800 p. (ISBN 978-84-16728-66-4), p. 664
- ↑ « Blaireau », sur Larousse.fr (consulté le )
- ↑ *Operetta Tanukigoten* (Princess Raccoon), Festival de Cannes, 2005.
- ↑ (en) « Japanese raccoon dog », sur Encyclopedia of Life
- (en) « Raccoon dog - Nyctereutes procyonoides », sur EUNIS
- ↑ (en) Huxley T.H. (1880). On the cranial and dental characters of the Canidae. Proceedings of the Zoological Society of London, 1880, 238-288.
- ↑ Devra G. Kleiman, « Some Aspects of Social Behavior in the Canidae », American Zoologist, vol. 7, no 2, , p. 365–372 (ISSN 0003-1569, DOI 10.1093/icb/7.2.365, lire en ligne, consulté le )
- ↑ (en) Juliet Clutton-Brock, Gordon B Corbet et Michael Hills, « A review of the family Canidae, with a classification by numerical methods », Bulletin of the British Museum (Natural History)., vol. 29, , p. 117–199 (ISSN 0007-1498, DOI 10.5962/bhl.part.6922, lire en ligne, consulté le )
- ↑ (en) Dermitzakis MD, Van Der Geer AAE, Lyras GA (2004) The phylogenetic position of raccoon dogs: implications of their neuroanatomy. 5th International Symposium on Eastern Mediterranean Geology Thessaloniki, Greece, 14–20 April
- ↑ (en) Kerstin Lindblad-Toh, Claire M. Wade, Tarjei S. Mikkelsen et Elinor K. Karlsson, « Genome sequence, comparative analysis and haplotype structure of the domestic dog », Nature, vol. 438, no 7069, , p. 803–819 (ISSN 1476-4687, PMID 16341006, DOI 10.1038/nature04338, Bibcode 2005Natur.438..803L, lire en ligne, consulté le )
- ↑ Xiaoming Wang, Richard H. Tedford et Mauricio Antón, Dogs: their fossil relatives and evolutionary history, Columbia University Press, (ISBN 978-0-231-13528-3 et 978-0-231-50943-5, OCLC 185095648, lire en ligne)
- ↑ (en) Kauhala, Kaarina (1994). "The Raccoon Dog: a successful canid". Canid News. 2: 37–40. Archived from the original on 25 June 2008. Retrieved 19 August 2008.
- (en) Wenhui Nie, Jinhuan Wang, Polina Perelman et Alexander S. Graphodatsky, « Comparative chromosome painting defines the karyotypic relationships among the domestic dog, Chinese raccoon dog and Japanese raccoon dog », Chromosome Research, vol. 11, no 8, , p. 735–740 (ISSN 0967-3849, DOI 10.1023/B:CHRO.0000005760.03266.29, lire en ligne, consulté le )
- ↑ (en) Sang-In Kim, Tatsuo Oshida, Hang Lee et Mi-Sook Min, « Evolutionary and biogeographical implications of variation in skull morphology of raccoon dogs ( Nyctereutes procyonoides , Mammalia: Carnivora) », Biological Journal of the Linnean Society, vol. 116, no 4, , p. 856–872 (ISSN 1095-8312, DOI 10.1111/bij.12629, lire en ligne, consulté le )
- ↑ (en) Wozencraft, W. C. (2005). "Order Carnivora". In Wilson, D. E.; Reeder, D. M. (eds.). Mammal Species of the World: A Taxonomic and Geographic Reference (3rd ed.). Johns Hopkins University Press. pp. 532–628. (ISBN 978-0-8018-8221-0). OCLC 62265494.
- ↑ Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 4 juin 2025.
- ↑ MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 4 juin 2025.
- ↑ EOL, consulté le 4 juin 2025.
- ↑ UICN, consulté le 4 juin 2025.
- ↑ ASM Mammal Diversity Database, consulté le 4 juin 2025.
- ↑ BioLib, consulté le 4 juin 2025.
- ↑ (en) Kim, Sang-In; Oshida, Tatsuo; Lee, Hang; Min, Mi-Sook; Kimura, Junpei (2015). “Evolutionary and biogeographical implications of variation in skull morphology of raccoon dogs (Nyctereutes procyonoides, Mammalia: Carnivora)” (en). Biological Journal of the Linnean Society 116 (4): 856–872. doi:10.1111/bij.12629. ISSN 1095-8312.
- ↑ (en))Oscar G. Ward & Doris H. Wurstar-Hill, "Nyctereutes procyonoides, " Mammalian Species No. 358, American Society of Mammalogists, 1990, Pages 1-5.
- ↑ José R. Castelló 2018 p. 267
- Saeki2022, p. 7
- ↑ (en) Heptner, V.G.; Naumov, N.P., Sirenia and Carnivora (Sea cows; Wolves, and Bears), Mammals of the Soviet Union. Vol. II, Science Publishers, (ISBN 1-886106-81-9)
- ↑ (en) Seigo Yamamoto, Mitsuhiko Murase, Manabu Miyazaki et Sakura Hayashi, « A mutant gene for albino body color is widespread in natural populations of tanuki (Japanese raccoon dog) », Genes & Genetic Systems, vol. 96, no 1, , p. 33–39 (ISSN 1341-7568 et 1880-5779, DOI 10.1266/ggs.20-00047, lire en ligne, consulté le )
- ↑ (en) Yan, S.Q.; Bai, C.Y.; Qi, S.M.; Li, M.L.; Si, S.; Li, Y.M.; Sun, J.H., « Cloning and association analysis of KIT and EDNRB polymorphisms with dominant white coat color in the Chinese raccoon dog (Nyctereutes procyonoides procyonoides) », Genet. Mol. Res., , p. 6549–6554 (lire en ligne [PDF])
- ↑ Murata, 2023 p. 187
- ↑ (en) Kauhala, K.; Saeki, M., « Raccoon Dog », IUCN/SSC Canid Specialist Group, (lire en ligne [PDF])
- Saeki,2022.p.16
- ↑ Saeki,2022.p.9
- ↑ José R. Castelló 2018-2020(p)
- ↑ Jean-François Maillard, ONCFS : Nyctereutes procyonoides. Contribution pour le site espèces exotiques envahissantes.fr (lire en ligne).
- ↑ « Le chien viverrin à l’assaut du Royaume-Uni », Courrier international, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ (en) J. Mulder, « A review of the ecology of the raccoon dog (Nyctereutes procyonoides) in Europe », (consulté le )
- ↑ (en) B. Horecka, A. Jakubczak, B. Ślaska et G. Jeżewska-Witkowska, « Raccoon dog (Nyctereutes procyonoides) phylogeography including the Polish population: local and global aspects », The European Zoological Journal, vol. 89, no 1, , p. 641–652 (DOI 10.1080/24750263.2022.2070289, lire en ligne, consulté le )
- ↑ (en) « Raccoon dog », sur Canid Specialists Group (consulté le )
- ↑ Myers, P., R. Espinosa, C. S. Parr, T. Jones, G. S. Hammond, and T. A. Dewey. The Animal Diversity Web (online). Accessed at https://animaldiversity.org, consulté le 3 février 2025.
- ↑ (en) Ibuki Mitsuhashi, Takako Sako, Makito Teduka et Ririko Koizumi, « Home range of raccoon dogs in an urban green area of Tokyo, Japan », Journal of Mammalogy, vol. 99, no 3, , p. 732–740 (ISSN 0022-2372, DOI 10.1093/jmammal/gyy033, lire en ligne, consulté le )
- ↑ « Canidé (Canidae) », sur franceloups.fr (version du sur Internet Archive)
- ↑ Bernard Collin, Petit dictionnaire de la médecine du gibier, Le gerfaut, , 521 p. (ISBN 978-2-87114-088-7, lire en ligne), p. 122
- (en) Heptner, V.G.; Naumov, N.P., eds. (1998). "Sirenia and Carnivora (Sea cows; Wolves, and Bears)". Mammals of the Soviet Union. Vol. II. USA: Science Publishers, Inc. Part 1a. (ISBN 1-886106-81-9).
- ↑ (ru) [vidéo] Film Studio Aves, « Как поет енотовидная собака? | Film Studio Aves », sur YouTube, (consulté le )
- ↑ (en) [vidéo] Nicky Otto, « Noisy Raccoon Dogs », sur YouTube, (consulté le )
- ↑ Midori, 2022.p(?)
- ↑ (en) Astrid Sutor, Kaarina Kauhala et Hermann Ansorge, « Diet of the raccoon dog Nyctereutes procyonoides — a canid with an opportunistic foraging strategy », Acta Theriologica, vol. 55, no 2, , p. 165–176 (ISSN 0001-7051 et 2190-3743, DOI 10.4098/j.at.0001-7051.035.2009, S2CID 42426234, lire en ligne, consulté le )
- ↑ (en) Hiroshi Sasaki et Midori Kawabata, « Food Habits of the Raccoon Dog Nyctereutes procyonoides viverrinus in a Mountainous Area of Japan », Journal of the Mammalogical Society of Japan, vol. 19, no 1, , p. 1–8 (DOI 10.11238/jmammsocjapan.19.1, S2CID 264221310, lire en ligne, consulté le )
- ↑ (en) Atsushi Inagaki, Michael L. Allen et Takashi Maruyama, « Carcass detection and consumption by facultative scavengers in forest ecosystem highlights the value of their ecosystem services », Scientific Reports, vol. 12, , p. 16451 (DOI 10.1038/s41598-022-20465-4, lire en ligne)
- ↑ (en) M. H. Valtonen, E. J. Rajakoski et J. I. Mäkelä, « Reproductive features in the female raccoon dog (Nyctereutes procyonoides) », Journal of Reproduction and Fertility, vol. 51, no 2, , p. 517–518 (ISSN 0022-4251, PMID 563458, DOI 10.1530/jrf.0.0510517, lire en ligne, consulté le )
- (en) David Alderton, Foxes, wolves & wild dogs of the world, Facts On File, (ISBN 978-0-8160-5715-3), p. 119
- ↑ (en) R. Kowalczyk, B. Jędrzejewska, A. Zalewski et W. Jędrzejewski, « Facilitative interactions between the Eurasian badger (Meles meles), the red fox (Vulpes vulpes), and the invasive raccoon dog (Nyctereutes procyonoides) in Białowieża Primeval Forest, Poland », Canadian Journal of Zoology, vol. 86, no 12, , p. 1389–1396 (ISSN 0008-4301, DOI 10.1139/Z08-127, lire en ligne, consulté le )
- ↑ (en) Kaarina Kauhala et Rafal Kowalczyk, « Invasion of the raccoon dog Nyctereutes procyonoides in Europe: History of colonization, features behind its success, and threats to native fauna », Current Zoology, vol. 57, no 5, , p. 584–598 (ISSN 2396-9814 et 1674-5507, PMID 32288758, PMCID PMC7108480, DOI 10.1093/czoolo/57.5.584, lire en ligne, consulté le )
- ↑ (en) "Tanuki". Encyclopaedia of Japan (Nipponica), Encyclopaedia of Britannica International Sub-Item Encyclopedia, Hofu City Historical Glossary. Vu le 19 avril 2022 depuis Kotobank..
- ↑ (en) Oscar G. Ward et Doris H. Wurster-Hill, « Nyctereutes procyonoides », Mammalian Species, no 358, , p. 1–5 (ISSN 0076-3519, DOI 10.2307/3504213, lire en ligne, consulté le )
- ↑ (en) Ishibashi, Ohdachi; Saitoh, Iwasa (July 2009). The Wild Mammals of Japan. pp. 216–217.
- ↑ (en) Tanja Duscher, Adnan Hodžić, Walter Glawischnig et Georg G. Duscher, « The raccoon dog (Nyctereutes procyonoides) and the raccoon (Procyon lotor)—their role and impact of maintaining and transmitting zoonotic diseases in Austria, Central Europe », Parasitology Research, vol. 116, no 4, , p. 1411–1416 (ISSN 0932-0113 et 1432-1955, PMID 28229221, PMCID PMC5360840, DOI 10.1007/s00436-017-5405-2, lire en ligne, consulté le )
- ↑ (en) Heptner, V.G.; Naumov, N.P., eds. (1998). "Sirenia and Carnivora (Sea cows; Wolves, and Bears)". Mammals of the Soviet Union. Vol. II. USA: Science Publishers, Inc. Part 1a. (ISBN 1-886106-81-9).
- ↑ (ja) Yayoi Kaneko (金子弥生), « Partie 2 : tanuki », édité par Yoshihiro Hayashi (林良博) et Kazuhiko Takeuchi (武内和彦)’ dans フクロウとタヌキ ; « Chouettes et tanukis », édité par la librairie Iwanami Shoten (岩波書店) le 28 août, p. 102 et 105 (ISBN 978-4000067232).
- ↑ Y. Guan et al., « Isolation and Characterization of Viruses Related to the SARS Coronavirus from Animals in Southern China », Science, vol. 302, n° 5643, 2003, p. 276–278. (en).
- ↑ C. I. Paules et al., « Coronavirus Infections—More Than Just the Common Cold », JAMA, vol. 323, n° 8, 2020, p. 707. (en).
- ↑ P. K. S. Chan et M. C. W. Chan, « Tracing the SARS-coronavirus », Journal of Thoracic Disease, vol. 5, suppl. 2, 2013, p. S118–S121. (en).
- ↑ « Marderhunde als Zwischenwirt? », n-tv.de, 26 avril 2020. (de).
- ↑ « Auch Hunde und Katzen infizieren sich oft mit Corona », DW.com, 6 décembre 2021. (de).
- ↑ J. Cohen, « Genetic data hint at COVID-19 origins », Science, 16 mars 2023. (en).
- ↑ C. Zimmer, B. Mueller, « New Data Links Pandemic’s Origins to Raccoon Dogs at Wuhan Market », The New York Times, 16 mars 2023. (en).
- ↑ F. Débarre et al., « Genetic tracing of market wildlife and viruses reveals evidence for SARS-CoV-2 origin in raccoon dogs », Cell, vol. 187, n° 18, septembre 2024. DOI : 10.1016/j.cell.2024.08.010. (en).
- ↑ Smith, Charles Hamilton & Jardine, William (1839). The natural history of dogs: canidae or genus canis of authors; including also the genera hyaena and proteles (PDF). Edinburgh: W.H. Lizars. Retrieved 2015-04-09.
- ↑ (en) Quality of the Environment in Japan 1995, section 6 "The Status of the Diversity of Wildlife", The Status of Wildlife Resources (rapport annuel du ministère japonais de l'Environnement).
- ↑ (en) Vladimir Georgievich Geptner, A. A Nasimovich, Robert S Hoffmann, Andreĭ Grigorʹevich Bannikov, A. A Sludskiĭ, Mammals of the Soviet Union, Vol. II, Part 1a, Sirenai and Carnivora (Sea cows; Wolves and Bears), Smithsonian Institution Libraries and National Science Foundation, 1998, (ISBN 1-886106-81-9).
- ↑ [PDF]Fun Fur ? A report on the Chinese fur industry, Care for the Wild, p. 3.
- ↑ Christophe Marie, Des animaux dépecés vivants pour des bottes fourrées : ne l'acceptons pas, Le Plus, Le Nouvel Observateur, 6 octobre 2011.
- ↑ Mario Kills Tanooki, *PETA*.
- ↑ Le groupe de défense des animaux PETA s’en prend à Super Mario, *20 Minutes*, 16 novembre 2011.
- ↑ Le chien viverrin, victime de l’élevage pour sa fourrure, *30 Millions d’Amis*, 22 novembre 2019.
- ↑ [PDF]The Gory Fur Trail from China to the UK, Care for the Wild.
- ↑ « Les élevages de visons en Chine à l'origine du Covid-19 ? Les indices s'accumulent. »
- ↑ (ja) Kunio Yanagita(柳田国男), Tanuki et Mujina (狸とムジナ), 「上毛の民俗」煥乎堂,1er août 1948, https://www.aozora.gr.jp/cards/001566/files/58036_76060.html#:~:text=そりゃ違いますよ%25E3%2580%2582,をよく食うものだ%25E3%2580%2582
- ↑ Archives des missions scientifiques et littéraires : choix de rapports et instructions publié sous les auspices du Ministère de l'instruction publique et des cultes, France. Ministère de l'instruction publique. Auteur du texte, E.Leroux (Paris), 1889, Page 264 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56138509/f282.image.r=Tanouki
- ↑ (ja)多田克己 編『絵本百物語 桃山人夜話』国書刊行会、1997年 1997, p. 37-38.
- ↑ (ja)多田 1997, p. 37-38.
- ↑ Les mystères du tanuki dans la culture japonaise, zenpop.jp, https://zenpop.jp/fr/blog/post/5333/qu-est-ce-qu-un-tanuki
- ↑ (en) Foster, Michael Dylan, Haunting Modernity: Tanuki, Trains, and Transformation in Japan, Asian Ethnology; Nagoya Vol. 71, N° 1, (2012): 3-29
- ↑ « モユク(タヌキ) », 文化部会報 Vol. 131, Fédération des études aïnous (FF-Ainu), février 2025, en ligne (PDF en japonais).
- (en)狸, Jisho.org, https://jisho.org/search/狸%20
- ↑ とらぬ狸の皮算用 Paris.Juku, https://parisjuku.com/1083-2/
- ↑ (en) Meaning of一丘之貉,Purple culture , https://www.purpleculture.net/dictionary-details?word=一丘之貉
- ↑ (ja) 同じ穴の狢(おなじあなのむじな)とは? 意味・読み方・使い方をわかりやすく解説 - goo国語辞書. https://dictionary.goo.ne.jp/word/%E5%90%8C%E3%81%98%E7%A9%B4%E3%81%AE%E7%8B%A2/ [archive].
- ↑ (ja)「同じ穴のムジナ」とは? 意味や由来、使い方、どんな動物なのかを解説 | Oggi.jp.
- ↑ (ja)« 信楽焼の【狸の置物】はなぜ滋賀県に多いのか? », 日晃堂, consulté le 10 janvier 2025. Lien
Bibliographie
[modifier | modifier le code]Ressources primaires
[modifier | modifier le code]- (en) Gray, John Edward, Hardwicke, Thomas et Hawkins, B. Waterhouse, Illustrations of Indian Zoology, London, Treuttel, Wurtz, Treuttel, Jun. and Richter, (OCLC 10066378, DOI 10.5962/bhl.title.95127, lire en ligne)
- (nl) Temminck, C.J., Over de Kennis en de Verbreiding der Zoogdieren van Japan, vol. 5, (lire en ligne)
Autres références
[modifier | modifier le code]- (en) V. G. Geptner, A. A. Nasimovich, A. G. Bannikov, R. S. Hoffmann, Mammals of the Soviet Union, Volume 2, Part 1a – Sirenia and Carnivora, Washington, D.C., Smithsonian Institution Libraries & National Science Foundation, , 78–82 p. (lire en ligne)
- (en) Wilson, Don E. et Mittermeier, Russell A., Handbook of the Mammals of the World, Volume 1: Carnivores, Barcelona, Lynx Edicions, (ISBN 9788496553491), p. 435
- (en) José R. Castelló, Canids of the World: Wolves, Wild Dogs, Foxes, Jackals, Coyotes, and Their Relatives, Princeton, Princeton University Press, , 260–270 p. (ISBN 978-0-691-18372-5)
- (ja) 佐伯緑 (Saeki Midori), What is Tanuki?, 東京大学出版会 (Tōkyō Daigaku Shuppankai), (ISBN 978-4-13-063379-6)
- (ja) 村田哲郎 (Murata Tetsurō), 中村沙給 (Nakamura Sakyū), 南宗明 (Minami Sōmei), 上保利樹 (Jōho Toshiki), 萩野賢一 (Hagino Ken'ichi) (trad. « Le livre du Tanuki : des villages reculés jusqu’au coin de la rue »), たぬきの本 : 里山から街角まで, 共和国 (Kyōwakoku), (ISBN 978-4907986308)
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Pour le genre Nyctereute :
- (en) Myers, P. et al., Animal Diversity Web : Nyctereutes, 2024 (consulté le )
- (en) BioLib : Nyctereutes Temminck, 1838 (consulté le )
- (en) Catalogue of Life : Nyctereutes Temminck, 1838 (consulté le )
- (fr + en) EOL : Nyctereutes Temminck 1838 (consulté le )
- (en) Fauna Europaea : Nyctereutes Temminck, 1839 (consulté le )
- (fr + en) GBIF : Nyctereutes Temminck, 1838 (consulté le )
- (fr) INPN : Nyctereutes Nyctereutes (TAXREF) (consulté le )
- (en) IRMNG : Nyctereutes Temminck, 1838-39 (consulté le )
- (fr + en) ITIS : Nyctereutes Temminck, 1838 (consulté le )
- (fr) MNHN : Nyctereutes (consulté le )
- (en) Mammal Species of the World (3e éd., 2005) : Nyctereutes Temminck, 1838 (consulté le )
- (en) NCBI : Nyctereutes (taxons inclus) (consulté le )
- (en) OEPP : Nyctereutes (consulté le )
- (en) Paleobiology Database : Nyctereutes (consulté le )
- (en) Taxonomicon : Nyctereutes Temminck, 1838 (consulté le )
- (en) UICN : taxon Nyctereutes (consulté le )
- Pour l’espèce Nyctereutes procyonoides en tant que taxon actuel unique :
- (en) Carr, K., Animal Diversity Web : Nyctereutes procyonoides, 2004 (consulté le )
- (en) Catalogue of Life : Nyctereutes procyonoides (Gray, 1834) (consulté le )
- (fr + en) EOL : Nyctereutes procyonoides (Gray 1834) (consulté le )
- (fr + en) GBIF : Nyctereutes procyonoides (Gray, 1834) (consulté le )
- (fr) INPN : Nyctereutes procyonoides (Gray, 1834) (TAXREF) (consulté le )
- (en) IRMNG : Nyctereutes procyonoides (Gray, 1834) (consulté le )
- (fr + en) ITIS : Nyctereutes procyonoides (Gray, 1834) (consulté le )
- (en) Mammal Species of the World (3e éd., 2005) : Nyctereutes procyonoides Gray, 1834 (consulté le )
- (en) NCBI : Nyctereutes procyonoides (taxons inclus) (consulté le )
- (en) OEPP : Nyctereutes procyonoides (Gray) (consulté le )
- (en) Paleobiology Database : Nyctereutes procyonoides (consulté le )
- (en) Taxonomicon : Nyctereutes procyonoides (Gray, 1834) (consulté le )
- (en) UICN : espèce Nyctereutes procyonoides (J.E. Gray, 1834) (consulté le )
- (en) WoRMS : espèce Nyctereutes procyonoides (Gray, 1834) (consulté le )
Autres liens externes
[modifier | modifier le code]- Chien viverrin en France – Note technique (HAL, PDF)
- Revue Faune sauvage n° 269 (novembre 2005) – Article 1 : Le Chien viverrin en France (PDF)
- Chien viverrin – Fiche espèce (LPO)
- Chien viverrin – Fiche espèce (Atlas Mammifères Auvergne‑Rhône‑Alpes)
- Légé 2014 : Raton‑laveur et chien viverrin en France (PDF)
- Chien viverrin – Fiche (Droit & Nature, PDF)
- Chien viverrin – Fiche d’espèce (IAS Regulation Belgique, PDF)
- Fiche d’identification – Chien viverrin (Ministère de l’Environnement, Luxembourg) (PDF)
- Chien viverrin (Nyctereutes procyonoides) – Fiche de la Province de Liège (PDF)
- Canidés du Monde: le Chien viverrin, du démon des légendes japonaises à l’espèce invasive