Base aérienne 116 Luxeuil-Saint Sauveur

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Base aérienne 116 Luxeuil-Saint Sauveur
Image illustrative de l’article Base aérienne 116 Luxeuil-Saint Sauveur
Cocarde
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Coordonnées 47° 47′ 17″ nord, 6° 21′ 35″ est
Superficie 477 ha
Altitude 278 m (913 ft)
Informations aéronautiques
Code OACI LFSX
Type d'aéroport Militaire
Gestionnaire Armée de l'air et de l'espace
Pistes
Direction Longueur Surface
11/29 2 433 m (7 982 ft) béton
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Base aérienne 116 Luxeuil-Saint Sauveur
Géolocalisation sur la carte : Haute-Saône
(Voir situation sur carte : Haute-Saône)
Base aérienne 116 Luxeuil-Saint Sauveur

La base aérienne 116 « Lieutenant-colonel Papin » de Luxeuil-Saint-Sauveur de l'Armée de l'air française est située à 5 kilomètres au sud de la ville de Luxeuil-les-Bains dans le département de la Haute-Saône. Après les usines PSA Peugeot-Citroën de Vesoul, la base est le second employeur quant aux effectifs dans la Haute-Saône. La base occupe une superficie totale de 477 hectares et possède une piste aux normes OTAN.

La base abrite la 2e escadre de chasse, reformée le [1].

C’est en 1950, sous l’impulsion du ministre de l’Air, André Maroselli, qui est également maire de Luxeuil-les-Bains, qu’un vaste programme d’infrastructure est lancé pour installer sur le site une grande base aérienne moderne aux normes Otan[2]

Histoire[modifier | modifier le code]

La Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

  • 1912 : l'emplacement actuel de la base est choisi pour la construction d'un terrain de 200 hectares
  • avril 1916 : installation des escadrilles MF29, MF123 et MF214 du Groupe de Bombardement 4 "Belfort"
  • 18 avril 1916 : formation de l'escadrille américaine 124 par Norman Prince et Frager Curtiss qui fera mouvement vers le terrain de Cachy dans la Somme où elle prendra le nom d'escadrille La Fayette et choisira son insigne "La Tête de Sioux" toujours porté par les Mirage 2000 du 2/4 La Fayette

L'entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

  • 1918-1930 : le terrain de Luxeuil est utilisé comme terrain de secours
  • 1930-1937 : terrain de manœuvres
  • novembre 1937 - mai 1940 : installation du Groupement d'Aviation et d'Observation 543

La Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Luxeuil à fin de la guerre.

La guerre Froide[modifier | modifier le code]

  •  : formation d'un aéro-club
  • 1950 : il est décidé la construction d'une base aux normes OTAN sur l'emplacement du terrain[2]
  • 1951 : début des travaux
  • Octobre 1952 : des Vampire peuvent se poser sur la piste en grilles métalliques (PSP)
  •  : la 11e escadre de chasse créée à Reims prend ses quartiers sur la nouvelle base aux normes OTAN de Luxeuil
  •  : inauguration officielle de la base[2]
  •  : la base est baptisée « Lieutenant-colonel Papin »
  •  : la 4e escadre de chasse et l'Escadron de Reconnaissance Tactique 1/33 prennent la place de la 11e EC qui fait mouvement vers la base de Bremgarten en Allemagne de l'Ouest
  • Mai 1966 : installation de l'Escadron de bombardement 3/94 Arbois avec ses bombardiers nucléaires Mirage IVA
  • Janvier 1967 : l'ERT 1/33 quitte Luxeuil pour la base de Strasbourg-Entzheim
  • Mai 1967 : formation du Centre de Prédiction Radar 00/339 (CPR 00/339)
  • 1969 : le CPR est redésigné Centre de Prédiction et d'Instruction Radar 00/339 (CPIR 00/339)
  • 1972 : lors de travaux d'aménagement, un trésor monétaire composé de plusieurs milliers de monnaies constantiniennes est découvert sur la base[4]
  • 1973 : l'EB 3/94 est doté d'armes nucléaires tactiques AN.22
  • Octobre 1983 : dissolution de l'EB 3/94
  •  : arrivée des premiers Mirage 2000N
  •  : derniers vols de la 4e EC sur Mirage IIIE
  •  : le CPIR devient le Centre d'instruction tactique 00/339 (CITAC 00/339)

Le ravitaillement en carburant aviation est assuré par le réseau d'oléoducs en Centre-Europe de l'OTAN[5]

L'après guerre froide[modifier | modifier le code]

Un Mirage 2000N de l'escadron de chasse 1/4 Dauphiné en 2007.
  • 1993 : dissolution de la 4e Escadre de Chasse, les EC 1/4 et 2/4 devenant autonomes
  •  : dissolution du CITAC

Lors de la réorganisation des forces armées françaises entreprise en 2008, la BA 116, un temps menacée de fermeture[6], a été confirmée comme base aérienne stratégique[7]. Ses 1 300 emplois sur une emprise de 480 ha en font le second employeur du département, après Stellantis et ses 38 millions d'euros de dépenses de fonctionnement annuel (y compris la solde des militaires) un acteur économique incontournable du Pays de Luxeuil.

En , l'escadron nucléaire EC-2/4 La Fayette est transféré à la BA 125 d'Istres. Fin juillet, la base reçoit néanmoins les 23 Mirage 2000-5F de l'EC-1/2 Cigognes de la BA 102-Dijon-Longvic [8].

Le , un Mirage 2000-5 de la BA 116 s'écrase sur le territoire de la commune de Froideconche. Le lieutenant-colonel taïwanais Wang Tung-Yi qui pilotait l'avion meurt dans l'accident[9],[10],[11].

Le , le ministre de la Défense annonce la dissolution de l'escadron de défense sol-air 04/950 pour l'été 2014. La réduction d'effectif induite[12] amène l'État à passer avec les collectivités locales un contrat de redynamisation de site de défense (CRSD) pour accompagner leurs projets et atténuer l'effet sur l'emploi et l'économie du territoire [13]

Le , un Mirage 2000-5 de la BA 116 s'écrase près de la forêt du Banney entre Luxeuil et Fontaine-lès-Luxeuil[14].

Unités historiques[modifier | modifier le code]

L'escadron de défense sol-air 04/950 « Servance » équipé depuis le du système d’arme sol-air moyenne portée terrestre (SAMP/T). Cet escadron est dissous à l'été 2014.

Unités en 2015[modifier | modifier le code]

Depuis le , la base abrite la 2e escadre de chasse qui comporte une seule unité navigante, l'escadron de chasse 1/2 Cigognes et ses Mirage 2000-5F.

Deux Mirages 2000-5F au Arctic Challenge Exercise de 2019.

Commandants[modifier | modifier le code]

  • Colonel Jean-Jacques Mailhol (4 septembre 2014 - 2 septembre 2016)
  • Colonel Jean-Patrice Le Saint (2 septembre 2016 - 4 septembre 2018)
  • Colonel Stéphane Spet (4 septembre 2018 - été 2020)
  • Colonel Arnaud Bouilland (été 2020 au 5 septembre 2022)
  • Colonel Anne Labadie (depuis le 5 septembre 2022)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. https://www.defense.gouv.fr/air/actus-air/nouvelles-escadres-aeriennes-une-coherence-operationnelle-accrue-des-valeurs-renforcees
  2. a b et c « 60e anniversaire de la base aérienne 116 de Luxeuil », sur defense.gouv.fr, (consulté le )
  3. « Les Allemands ont envahi la Hollande, la Belgique et le Luxembourg », Paris-soir,‎ (lire en ligne)
  4. Daniel Gricourt, Trésors monétaires XVIII - La Chapelle-lès-Luxeuil (Haute-Saône) 15 518 nummi constantiniens, Paris, Bibliothèque nationale de France, , p. 11-13
  5. NSPA, « Réseau du CEPS », sur www.nspa.nato.int (consulté le ).
  6. Base aérienne 116 : Luxeuil-les-bains, Les Échos, 17 juin 2008.
  7. « Ouf ! La base aérienne 116 de Luxeuil ne fermera pas... », Macommune.info, (consulté le ).
  8. Bernard Bombeau, « L'armée de l'Air réduit la voilure », Air et Cosmos, no 2267,‎ (ISSN 1240-3113).
  9. Article du 3.10.2012 sur lexpress.fr.
  10. Article du 3.10.2012 sur lepays.fr.
  11. Article du 4.10.2012 sur macommune.info.
  12. « étude d'impact des restructurations par l'INSEE »
  13. « présentation du CRSD sur le site du ministère des armées »
  14. Sophie Courageot, « Haute-Saône : crash d'un avion Mirage 2000-5 non loin de la base aérienne de Luxeuil-les-Bains », francetvinfo.fr, 3 novembre 2022, mis à jour le 4 novembre 2022 (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michel Bregnard, Les Vosges saônoises de A à Z, Saint-Cyr-sur-Loire, Éditions Alan Sutton, , 144 p. (ISBN 978-2-8138-0168-5). Document utilisé pour la rédaction de l’article