Archidiocèse de Lyon
Archidiocèse de Lyon (la) Archidioecesis Lugdunensis | ||
La primatiale Saint-Jean de Lyon | ||
Informations générales | ||
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Pays | France | |
Affiliation | Église catholique en France | |
Archevêque | Mgr Philippe Barbarin | |
Langue(s) liturgique(s) | français | |
Superficie | 5 087 km2 | |
Création du diocèse | IIe siècle | |
Élévation au rang d'archidiocèse | IIIe siècle | |
Patron | saint Irénée (de Lyon) saint Pothin (de Lyon) |
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Province ecclésiastique | Lyon | |
Diocèses suffragants | Annecy Belley-Ars Chambéry, Maurienne et Tarentaise Grenoble-Vienne Saint-Étienne Valence, Die et Saint-Paul-Trois-Châteaux Viviers |
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Adresse | Archevêché de Lyon 1, place de Fourvière 69321 Lyon cedex 05 |
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Site web | http://lyon.catholique.fr/ | |
Statistiques | ||
Population | 1 735 000 hab. | |
Population catholique | 1 200 000 fidèles | |
Pourcentage de catholiques | 69,2 % | |
Nombre de paroisses | 160 | |
Nombre de prêtres | 570 | |
Nombre de diacres | 65 | |
Nombre de religieux | 114 | |
Nombre de religieuses | 2 090 | |
Localisation du diocèse | ||
Diocèses suffragants | ||
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||
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L'archidiocèse de Lyon (en latin : Archidioecesis Lugdunensis) est un des archidiocèses métropolitains de l'Église catholique en France.
Histoire
Origines
Érigé au IIe siècle, le diocèse de Lyon (en latin : Dioecesis Lugdunensis) fait partie des circonscriptions ecclésiastiques les plus anciennes de France. En effet, les premiers missionnaires chrétiens, d'origine grecque, arrivèrent assez tôt à Lugdunum, métropole économique, politique et religieuse des Trois Gaules. En 177, est attestée une persécution contre les chrétiens de Lyon, déjà organisés en Église locale.
Créé dès le IIe siècle, le diocèse de Lyon est un des plus ancien de France. Son premier évêque fut Saint Pothin. Il souffrit des persécutions de Marc Aurèle en 177. On dénombre 48 martyrs dont l'évêque Pothin et Sainte Blandine ce sont les martyrs de Lyon. Saint Irénée devient alors évêque.
Saint-Irénée, est connu pour être disciple de saint Polycarpe, lui-même disciple de Saint Jean l'évangéliste : Eusèbe de Césarée rapporte qu'au prêtre Florinus qui était tombé dans l’hérésie gnostique, Irénée écrivit : « Je t’ai vu, quand j'étais encore enfant, dans l'Asie inférieure, auprès de Polycarpe ; tu avais une situation brillante à la cour impériale et tu cherchais à te faire bien voir de lui. Car j’ai meilleur souvenir de ces jours d'autrefois que des évènements récents. Ce que l'on a appris dès l'enfance, en effet, se développe en même temps que l'âme, en ne faisant qu'un avec elle. Si bien que je puis dire le lieu où s'asseyait pour nous entretenir le bienheureux Polycarpe, ses allées et venues, le caractère de sa vie et l'aspect de son corps, les discours qu'il tenait à la foule, et comment il racontait ses relations avec Jean, et avec les autres qui avaient vu le Seigneur, et comment il rapportait leurs paroles, et ce qu'il tenait d'eux au sujet du Seigneur, de ses miracles, de son enseignement, en un mot comment Polycarpe avait reçu la tradition de ceux qui avaient vu de leurs yeux le Verbe de vie, il était dans tout ce qu'il rapportait d'accord avec les Écritures. J'écoutais cela attentivement, par la faveur que Dieu a bien voulu me faire, et je le notais non sur du papier, mais en mon cœur, et, par la grâce de Dieu, je ne cesse de le ruminer fidèlement. Je puis témoigner devant Dieu que si le bienheureux vieillard, l'homme apostolique, avait entendu quelque chose de pareil (les doctrines gnostiques), il se serait récrié, il aurait bouché ses oreilles, il aurait dit comme à son ordinaire : O bon Dieu, pour quels temps m'as-tu réservé, faut-il que je supporte de telles choses ! et il aurait fui loin du lieu où, assis ou debout, il aurait entendu de pareils discours. »[1]. Le lien est donc fait entre les apôtres et l'Église de Lyon.
Le diocèse de Lyon est élevé au rang d'archidiocèse métropolitain dès le IIIe siècle[2].
Moyen Âge
Outre le spirituel, l'église de Lyon exerça une autorité temporelle et à ce titre administra un territoire, la ville épiscopale et ses environs et fut détenteur des restes des droits comtaux et régaliens, droit de justice, de lever une armée et de battre monnaie, etc. du fait de l'éloignement et de l’affaiblissement du pouvoir de l'empereur. À ce titre l'évêque Jean II de Belles-Mains édifia à la fin du XIe siècle un château à motte ; motte de Béchevelin. La motte, outre le rôle symbolique et politique, tête de pont sur la rive gauche du Rhône de l'église de Lyon, contrôlait le passage sur le fleuve et surveillait le « compendium » antique Lyon-Vienne ; un péage y était attaché. Ce même évêque favorisa également la construction du pont du Rhône[N 1], pont de la Guillotière actuel. Il est à noter que ce territoire sur lequel l'église de Lyon avait autorité était contesté par le comte de Savoie, les seigneurs de Chandieu et les dauphins de Viennois[N 2].
L'église de Lyon jouit également de la seigneurie de Saint-Barnard que Guichard V, sire de Beaujeu, lui avait aliéné avec toutes ses dépendances, moyennant 6 050 livres au mois de mai 1264[3] et ce jusqu'en 1599[3], époque où elle l’aliène à Martin de Covet, seigneur de Montribloud.
Époque moderne
De 1801 à 1822, il couvre les trois départements de l'Ain, de la Loire et du Rhône. En 1822, le siège épiscopal de Belley est rétabli pour le département de l'Ain et l'archidiocèse de Lyon réduit à ceux de la Loire et le Rhône. En 1970, le siège épiscopal de Saint-Étienne est érigé pour deux des trois arrondissements du département de la Loire : celui de Saint-Étienne et celui de Montbrison. Ainsi, depuis 1970, l'archidiocèse de Lyon ne couvre plus que le département du Rhône et l'arrondissement de Roanne.
La bulle Paternae caritatis du [4] avait disposé que l'archevêque de Lyon adjoigne à son titre celui de la métropole supprimée de Vienne ; cette disposition a cessé d'être en vigueur le [5], adjoignant le titre de Vienne au diocèse de Grenoble.
Période récente
Le , le diocèse de Saint-Etienne fut créé à partir de territoires du diocèse de Lyon. Depuis 2002, ses suffragants sont les diocèses d'Annecy, Belley-Ars, Chambéry-Maurienne-et-Tarentaise, Grenoble-Vienne, Saint-Étienne, Valence et Viviers[6]. La province ecclésiastique de Lyon couvre ainsi la région Rhône-Alpes.
Les archevêques de Lyon portent le titre de primat des Gaules.
De 1822 à 2006, ils relèvent le titre d'archevêque de Vienne. Depuis 2006, ce titre est relevé par les évêques de Grenoble.
Depuis 1842, les archevêques de Lyon sont presque toujours créés cardinaux-prêtres de l'église de la Très-Sainte-Trinité-des-Monts de Rome, une des cinq églises des Pieux Établissements de la France à Rome et Lorette.
Depuis 2002, l'archevêque de Lyon est S.Ém. le cardinal Philippe Barbarin. Il est assisté de deux évêques auxiliaires : Mgr Jean-Pierre Batut, évêque titulaire de Ressiana, et Mgr Patrick Le Gal, évêque titulaire d'Alès.
De 1790 à 1793, Lyon fut le siège épiscopal du diocèse du département de Rhône-et-Loire, un des quatre-vingt-trois diocèses de l'Église constitutionnelle créés par la constitution civile du clergé. Lyon était aussi le siège de la métropole du Sud-Est, un des dix arrondissements métropolitains.
Évêques et archevêques de Lyon
Géographie
Le diocèse comprend le département du Rhône et l'arrondissement de Roanne, dans le département de la Loire.
L'archidiaconé Saint-Jean (agglomération lyonnaise) compte 113 paroisses réparties en 17 doyennés[7], 47 communes en dépendent, soit 851 805 habitants.
L'archidiaconé Saint-Pierre (Rhône-Vert qui correspond au département du Rhône hors agglomération)[8].
L'archidiaconé Notre-Dame (Roannais dans la Loire)[9]
En chiffres
Le diocèse compte un archevêque, le cardinal Philippe Barbarin et deux évêques auxiliaires, Mgr Patrick Le Gal et Mgr Jean-Pierre Batut. Il y a environ 600 prêtres et diacres[2], entre 2 et 4 nouveaux prêtres sont ordonnés pour le diocèse chaque année depuis 2001. 1 800 000 habitants dont 60 % se disent catholiques, environ 5 % pratiquants, soit l'équivalent de la situation en France[10]
Évêques originaires de l'archidiocèse de Lyon
- Mgr Maurice Gardès, archevêque d'Auch,
- Mgr Jacques Faivre, évêque émérite du Mans,
- Mgr Thierry Brac de La Perrière, évêque de Nevers, ancien évêque in partibus de Zallata[11], et ancien auxiliaire de Lyon,
- Mgr Gabriel Vanel, archevêque émérite d'Auch,
- Mgr Pierre Joatton, évêque émérite de Saint-Étienne,
Jumelages
En 1985, le Cardinal Albert Decourtray et Monseigneur Youssef Béchara, Archevêque d'Antélias procède au jumelage des deux diocèses, dans le but de renouer et de resserrer les liens qui existent entre les communautés. En 2003, le Cardinal Philippe Barbarin et son homologue d'Antélias, Monseigneur Bechara rédigent et signent une charte pour préciser l'esprit et les modalités du jumelage[12].
Le 2 octobre 2014, le diocèse de Lyon est jumelé avec Archéparchie chaldéenne catholique de Mossoul (en)[13].
Rite
À la publication de la bulle Quo primum[14] qui a suivi le concile de Trente au XVIe siècle, il put garder son rite propre, le rite lyonnais. Au XVIIIe siècle, le rite lyonnais fut profondément remanié et devint le rite « romano-lyonnais » qui fut célébré par tous les prêtres incardinés dans le diocèse à l'exception de certains ordres religieux. Lors des réformes de 1969, il fut remplacé par le rite dit de Paul VI. Aujourd'hui, le rite romano-lyonnais est maintenu à l'église Saint-Georges, par des prêtres attachés à la forme extraordinaire du rite romain.
Notes et références
Notes
- Seul pont de pierre franchissant le Rhône connu au Moyen Âge à Lyon.
- Les dauphins seraient à l'origine de la construction de deux mottes dans le même secteur ; la « Petite Motte » et la « Grande Motte ».
Références
- Eusèbe de Césarée : Histoire ecclésiastique, V 20.
- données sur le site catholic-hierarchy.org
- Marie-Claude Guigue, Topographie historique du département de l'Ain, Bourg, Gromier Ainé, , 518 p. (BNF 30556006, lire en ligne), p. 336.
- C'est la bulle qui réorganise l'Église de France suite à un aménagement du concordat de 1802
- décret Intra fines diœceseos Gratianopolitanæ de la Congrégation pour les évêques
- décret de la congrégation pour les évêques sur le site du diocèse de Poitiers
- L'archidiaconé saint-Jean sur l'annuaire du diocèse
- L'archidiaconé saint-Pierre sur l'annuaire du diocèse
- L'archidiaconé Notre-Dame sur l'annuaire du diocèse
- Sondage CSA de décembre 2004 pour La Croix
- Zallata est un diocèse disparu de Maurétanie, référence sur le site catholic-hierarchy.org
- site internet du jumelage des deux diocèses.
- Natalia Trouiller, « Lancement du jumelage Lyon-Mossoul », Diocèse de Lyon - Le site de l'Église Catholique dans le Rhône et le Roannais, (consulté le ).
- Bulle Quo primum
Voir aussi
Articles connexes
- Circonscriptions catholiques françaises depuis 2002
- Liste des archevêques de Lyon
- Cathédrale Saint-Jean
- Rite lyonnais
Liens externes
- (fr) Site officiel de l'archidiocèse
- (fr) Diocèse de Lyon sur www.eglise.catholique.fr (consulté le 3 février 2013)
- (en) Archidocese of Lyon sur www.catholic-hierarchy.org (consulté le 3 février 2013)
- (en) Metropolitan archidocese of Lyon sur www.gcatholic.org (consulté le 3 février 2013)
- (fr) Site officiel pour les jeunes du diocèse - Portail jeune de l'Église catholique à Lyon
- (fr) Web TV officielle des jeunes du diocèse
- (fr) Musée du diocèse de Lyon (des martyres de 177 au synode de 1993)