André Maginot

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André Maginot
Illustration.
Fonctions
Député 1910-1932

(22 ans)
Gouvernement IIIe République
Groupe politique GD (1910-1914)
RDG (1914-1919)
GRD (1919-1928)
ADS (1928-1932)
Ministre des Colonies

(5 mois et 18 jours)
Président Raymond Poincaré
Président du Conseil Alexandre Ribot
Gouvernement Ribot V
Prédécesseur Gaston Doumergue
Successeur René Besnard
Ministre des Pensions, Primes et Allocations de Guerre

(1 an, 11 mois et 23 jours)
Président Raymond Poincaré
Paul Deschanel
Alexandre Millerand
Président du Conseil Alexandre Millerand
Georges Leygues
Aristide Briand
Gouvernement Millerand I et II
Leygues
Briand VII
Ministre de la Guerre et des Pensions

(2 ans, 4 mois et 26 jours)
Président Alexandre Millerand
Président du Conseil Raymond Poincaré
Frédéric François-Marsal
Gouvernement Poincaré II et III
François-Marsal
Prédécesseur Louis Barthou
Successeur Charles Nollet
Ministre de la Guerre

(2 mois et 23 jours)
Président Gaston Doumergue
Président du Conseil Aristide Briand
Gouvernement Briand XI
Prédécesseur Paul Painlevé
Successeur Louis Barthou

(11 mois et 10 jours)
Président Gaston Doumergue
Paul Doumer
Président du Conseil Pierre Laval
Gouvernement Laval I et II
Prédécesseur Louis Barthou
Successeur André Tardieu
Biographie
Date de naissance
Date de décès (à 54 ans)
Nationalité française
Religion Catholicisme
Résidence Bar-le-Duc

André Louis René Maginot, né à Paris 9e le [1] et mort à Paris le , est un homme politique français connu notamment pour avoir permis la construction de la ligne Maginot.

Biographie

Né à Paris, il est l'aîné de quatre enfants. Ses parents sont originaires de Lorraine (Revigny-sur-Ornain dans la Meuse).

Ses études l'amènent au doctorat de droit qu'il reçoit en 1897. Il entre ensuite dans l'administration. Il commence sa carrière politique en tant que conseiller général de Revigny-sur-Ornain et est élu député de Bar-le-Duc en 1910, mandat qu'il conservera jusqu'à sa mort[2].

En 1913, il devient sous-secrétaire d'État à la Guerre. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, il s'engage comme soldat (44e régiment territorial) et demande à rejoindre une compagnie sur les Hauts de la Meuse. Il y crée des patrouilles régulières. Son courage et son attitude le font accéder au grade de sergent[3].

Blessé le , il ne rejoindra plus le front et reçoit la médaille militaire. Blessé par deux balles à la cuisse gauche, il subira plusieurs opérations du genou et de longs mois de souffrances. Son genou le fera d'ailleurs souffrir jusqu'à la fin de ses jours[4]. En 1917, il devient ministre des Colonies puis est fait chevalier de la Légion d’honneur le pour ses actes au front.

Nommé ministre des Pensions en 1920, il s'attache à rendre la bureaucratie plus humaine dans l'intérêt des anciens combattants. Le , il préside dans la citadelle de Verdun à la désignation du soldat inconnu. Le 11 novembre 1923, il allume pour la première fois la flamme sous l'Arc-de-Triomphe[5]. En 1922 il est nommé ministre de la Guerre sous le gouvernement de Raymond Poincaré. Il se préoccupe alors de la défense des frontières françaises et fait réaliser des forts. Remplacé en 1924 par Paul Painlevé, il travaille avec lui pour lever des fonds dans le but d'améliorer la défense du pays. Les travaux de la ligne Maginot démarrent en 1928.

Il redevient ministre de la Guerre en 1929 et poursuit les fortifications à l'est de la France. Persuadé que des défenses fixes sont la meilleure solution il redynamise le projet expérimental qui n'a que peu avancé. Son objectif est de pallier la remilitarisation le long du Rhin qui doit être possible dès 1935. Son activisme permet de boucler le financement de la ligne Maginot : 3,3 milliards de francs sur quatre ans, qui est voté par 274 voix contre 26. Bien que la ligne défensive appelée « ligne Maginot » soit principalement due à Paul Painlevé, son édification n'aurait pu être possible sans les démarches et la volonté de Maginot.

Il meurt dans la nuit du de fièvre typhoïde et est inhumé à Revigny-sur-Ornain le après célébration d'un deuil national. Les obsèques nationales ont eu lieu aux Invalides, le même jour.

Monuments

Son nom a été donné à la place Maginot, anciennement place Saint-Jean à Nancy.

Son nom a aussi été donné a une rue de La Ferté-Gaucher menant au Collège Jean Campin (28 rue André Maginot)

Invitation aux obsèques nationales d'André Maginot.

Une rue de Vesoul (Haute-Saône) et une rue de Brest (Finistère) portent le nom d'André Maginot.

À Paris, la rue du Sergent-Maginot (16e arrondissement), et à Rennes, l'avenue du Sergent-Maginot, rappellent son grade obtenu lors de la Grande Guerre.

La Fédération nationale des mutilés, victimes de guerre et anciens combattants se renomme Fédération nationale André Maginot (FNAM) en 1961.

Autres

André Maginot a été président de la Fédération française d'escrime de 1919 à 1932, et président de la Fédération internationale d'escrime de 1921 à 1924.

Texte débattu à l'Assemblée nationale pour la construction de la Ligne portant son nom et inscrit sur le monument près du fort de Souville :

« Quelle que soit la conception que l'on puisse se faire d'une guerre future, il est une nécessité qui demeure impérieuse, c'est d'empêcher l'invasion du territoire. Nous savons quels désastres elle peut accumuler, désastres tels que la victoire elle-même n'arrive pas ensuite à en compenser les irréparables dommages. Les organisations défensives des frontières  dont nous voulons l'exécution, n'ont pas d'autre but que de barrer la route à l'invasion toujours possible.

Le béton vaut mieux à cet égard et coûte moins cher que le mur de poitrines. »

Notes et références

  1. Archives numérisées de l'état civil de Paris, acte de naissance no 9/376/1877 (consulté le 18 juin 2012)
  2. Pierre Martin/Pierre Grain, La Ligne Maginot, cette inconnue, Publibook, p. 32.
  3. Alain Denizot, Verdun et ses champs de bataille, Nouvelles Éditions Latines, p. 19.
  4. « Six mois qui incendièrent le monde », François Roth, Éditions Tallandier, 2014
  5. « Le symbole de la Flamme sous l'Arc de Triomphe », sur www.laflammesouslarcdetriomphe.org (consulté le )

Bibliographie

  • André Maginot (1877-1932) - L'homme politique et sa légende de Marc Sorlot, éditions Serpenoise, 1995 (avec le concours de la Fédération nationale André-Maginot).
  • André Maginot (1877-1932) Une forte personnalité à découvrir de Marc Sorlot, Lacour Éditeur, 2006.
  • Carnets de patrouille d'André Maginot (Fédération nationale André-Maginot).

Décorations françaises

Liens externes

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