33e division d'infanterie (Empire allemand)

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33e division d'infanterie
Création 1871
Dissolution janvier 1919
Pays Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Branche Armée prussienne
Type Division d'infanterie
Garnison Metz[1]
Guerres Première Guerre mondiale
Batailles 1914 - Bataille des Ardennes
(Bataille de Longwy)
1916 - Bataille de Verdun
1917 - Bataille des monts de Champagne
1917 - Bataille de Passchendaele
1917 - Bataille de Cambrai
1918 - Opération Michael
1918 - Bataille de l'Aisne
1918 - Bataille de la Marne

La 33e division d’infanterie allemande est une unité de l'armée allemande, stationnant en Lorraine annexée, qui participe à la Première Guerre mondiale.

Historique de l'unité[modifier | modifier le code]

Le palais du Gouverneur de Metz, siège de l’état-major allemand

La 33e division d’infanterie allemande est créée le , à partir de la 30e division[2]. L’état-major de la 33e division était basé à Metz, première place forte du Reich[3] pendant l’annexion allemande. La division appartenait au XVIe Armee-Korps. Aux côtés des Westphaliens, de nombreux Mosellans servirent dans cette division.

Elle forme avec la 34e division d'infanterie le XVIe corps d'armée allemand. Elle combat à la bataille de Longwy, puis participe à la poursuite des troupes françaises à travers le massif de l'Argonne. Elle est engagée dans la bataille de la Marne et doit ensuite se replier. À partir du mois d' et jusqu'au mois d', la division est engagée dans des combats de tranchées violents dans le massif de l'Argonne.

En , la 33e division est engagée dans la bataille de Verdun. En 1917, elle combat lors des batailles des monts de Champagne, de Passchendaele et de Cambrai. En 1918, la division fait partie des divisions d'attaque des offensives de printemps de l'armée allemande. Elle combat alors lors de l'opération Michaël, sur l'Aisne, puis lors de la seconde bataille de la Marne. Après cette bataille, la division est impliquée dans les combats défensifs de l'armée allemande jusqu'à la signature de l'armistice.

La division est dissoute en 1919 lors de la démobilisation de l'armée allemande.

Composition[modifier | modifier le code]

Composition avant 1914[modifier | modifier le code]

Ordre de bataille en 1914[modifier | modifier le code]

  • 66e brigade d'infanterie
    • 98e régiment d'infanterie
    • 130e régiment d'infanterie
  • 67e brigade d'infanterie
  • 33. Feldartillerie-Brigade
    • 33e régiment d'artillerie de campagne
    • 34e régiment d'artillerie de campagne
  • 1. Kompanie/Pionier-Bataillon Nr. 16

Ordre de bataille en 1918[modifier | modifier le code]

  • 66e brigade d'infanterie
    • 98e régiment d'infanterie
    • 130e régiment d'infanterie
    • 135e régiment d'infanterie
    • MG-Scharfschützenabteilung Nr. 43
    • 4. Eskadron/Jäger-Regiment zu Pferde Nr. 12
  • Artillerie-Kommandeur Nr. 33
    • 283e régiment d'artillerie de campagne
    • Fußartillerie-Bataillon Nr. 76
  • Pionier-Bataillon 16
  • Divisions-Nachrichten-Kommandeur Nr. 33

Théâtre des opérations 1914-1918[modifier | modifier le code]

Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, la 33e division d'infanterie forme avec la 34e division d'infanterie le XVIe corps d'armée rattaché à la Ve armée allemande.

1914 - 1915[modifier | modifier le code]

1916[modifier | modifier le code]

  • -  : engagée dans la bataille de Verdun dans un secteur à l'est de Fleury-devant-Douaumont, les pertes sont très lourdes.
  • -  : organisation et occupation d'un secteur dans la région de Verdun.
  • -  : retrait du front, mouvement vers l'Argonne, occupation d'un secteur du front dans la région de Vauquois. Au cours de cette période, le 144e régiment d'infanterie est transférée à la 223e division d'infanterie nouvellement créée[4].
  • -  : retrait du front, mouvement par V.F. dans la région de la Somme et occupe un secteur vers Beaumont-Hamel.

1917[modifier | modifier le code]

  • 8 -  : retrait du front, repos dans la région de Sedan.
  • -  : mouvement vers l'Argonne, occupation d'un secteur dans la région de Vauquois.
  • 1er -  : retrait du front, transfert en Champagne, engagée à partir du dans la bataille des monts de Champagne dans le secteur Pontfaverger vers le mont Cornillet et le mont Blond.
  • -  : retrait du front, repos ; mouvement en Argonne.
  • -  : en ligne, occupation d'un secteur entre Boureuilles et Vauquois.
  • -  : mouvement de rocade, occupation d'un secteur du front en Champagne dans la région de Tahure.

1918[modifier | modifier le code]

19 -  : repli devant la progression des troupes alliées sur Oulchy-le-Château puis en direction de Fère-en-Tardenois.
 : repli derrière la Vesle.
  • 1er -  : retrait du front, le transport par V.F. de Montcornet par Sedan, Charleville pour atteindre Montmédy. Puis repos dans le sud-est de Stenay. La division est renforcée par des éléments de la 33e division de réserve dissoute[5].
  • -  : occupation d'un secteur dans la région d'Ornes.
  • à partir du  : évacuation des territoires occupés et retour en Allemagne

Chefs de corps[modifier | modifier le code]

Grade Nom Date
Generalleutnant Otto von Derenthall au
Generalleutnant Wilhelm von Scherff (de) au
Generalleutnant Robert von Goetze au
Generalleutnant Julius von Bergmann au
Generalleutnant Robert von Kayser au
Generalleutnant Robert d'Orville von Löwenclau (de) au
Generalleutnant Arnold von Langenbeck (de) au
Generalleutnant Louis von Freyhold (de) au
Generalleutnant Friedrich von Liechtenstern (de) au
Generalleutnant Friedrich von Tippelskirch au
Generalleutnant Hans Gaede au
Generalleutnant Otto Leo von Blanquet au
Generalleutnant Eugen von Petzel (de) au
Generalleutnant Werner von Rostken au
Generalleutnant Albert Schöpflin au
Generalleutnant Franz Reitzenstein au
Generalleutnant Walther von Lüttwitz au
Generalmajor Karl Vollbrecht au
Generalmajor Kuno von Barfus au
Generalmajor Heinrich Schëuch au
Generalmajor Wilhelm Groener au
Generalmajor Walter von Schönberg (de) au

Sources[modifier | modifier le code]

  • 33. Infanterie-Division (Chronik 1914/1918) - Der erste Weltkrieg
  • Claus von Bredow, Historische Rang- und Stammliste des deutschen Heeres, 1905.
  • Hermann Cron, Ruhmeshalle unserer alten Armee, Berlin, 1935.
  • Hermann Cron, Geschichte des deutschen Heeres im Weltkriege 1914-1918, Berlin, 1937.
  • (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)
  • (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Du début du conflit jusqu'à la fin du mois de septembre 1914, les pertes de la division sont sévères, le 98erégiment d'infanterie est réduit à 13 officiers et 982 hommes de troupe[4].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Wegner 1990, p. 129.
  2. Günter Wegner, Stellenbesetzung der deutschen Heere 1815-1939., Biblio Verlag, Osnabrück, 1993, (p. 129); Claus von Bredow, Historische Rang- und Stammliste des deuschen Heeres, 1905, (p. 685).
  3. L’Express, no 2937, du 18 au 24 octobre 2007, dossier « Metz en 1900 ».
  4. a et b US Army 1920, p. 403
  5. a b c d e et f US Army 1920, p. 404

Articles connexes[modifier | modifier le code]