10e division d'infanterie (Empire allemand)

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10e division d'infanterie
Création 1818
Dissolution septembre 1919
Pays Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Type Division d'infanterie
Garnison Posen (1818 - 1919)[1]
Guerres Guerre austro-prussienne
Guerre franco-allemande de 1870
Première Guerre mondiale
Batailles Guerre austro-prussienne
Bataille de Sadowa
Guerre franco-allemande de 1870
Bataille de Wissembourg
Bataille de Frœschwiller-Wœrth
Bataille de Sedan
Siège de Paris
Première Guerre mondiale
1914 - Bataille de Longwy
1916 - Bataille de Verdun
1917 - Bataille de la Malmaison
1918 - Opération Michaël
1918 - Bataille de l'Aisne
1918 - Bataille de Champagne
1918 - Bataille de Saint-Mihiel

La 10e division d'infanterie est une unité de l'armée allemande qui participe à la guerre austro-prussienne et à la guerre franco-allemande de 1870. Elle prend part également à la Première Guerre mondiale. Lors de ce conflit, la 10e division combat exclusivement sur le front de l'Ouest, tout d'abord en Lorraine dans la région des cotes de Meuse près des Éparges. En 1916, elle est déplacée sur le front de Verdun et subit les contre-attaques françaises du mois de décembre. Au cours de l'année 1918, la division participe au printemps aux offensives allemandes dans la Somme, sur l'Aisne et en Champagne. Au cours de l'automne 1918, elle est déplacée à nouveau en Lorraine dans le saillant de Saint-Mihiel d'où elle est repoussée lors de l'attaque alliée du mois de septembre. Elle est ensuite transférée en Argonne et se replie au cours du mois de derrière la Meuse. Après la signature de l'armistice, la division est transférée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.

Guerre austro-prussienne de 1866 et Guerre franco-allemande de 1870[modifier | modifier le code]

Composition en 1866[modifier | modifier le code]

6e régiment de grenadiers, Oberstleutnant Karl von Scheffler
46e régiment d'infanterie, Oberst Rudolf Walther von Monbary (de)
47e régiment d'infanterie, Oberst Heinrich von Massow
52e régiment d'infanterie (pl), colonel Karl von Blumenthal
1er régiment d'uhlans, Oberst Eugen von Tresckow
4e régiment de dragons, Major von Mayer
5e régiment d'artillerie de campagne, Oberstleutnant Elten
5e bataillon de chasseurs à pied (de), Oberst Gustav von Weller (de)
8e régiment de dragons, Oberstleutnant Hermann von Wichmann

Composition en 1870[modifier | modifier le code]

  • 19e brigade d'infanterie
6e régiment de grenadiers
46e régiment d'infanterie
  • 20e brigade d'infanterie
37e régiment de fusiliers
50e régiment de fusiliers
  • 14e régiment de dragons

Historique[modifier | modifier le code]

La 10e division d'infanterie est engagée dans la guerre franco-allemande de 1870. Elle combat aux batailles de Wissembourg, de Frœschwiller-Wœrth et de Sedan. Elle participe ensuite au siège de Paris.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Composition[modifier | modifier le code]

Temps de paix, début 1914[modifier | modifier le code]

6e régiment de grenadiers (Posen)
46e régiment d'infanterie (Posen) et (Września)
47e régiment d'infanterie (Posen) et (Śrem)
50e régiment d'infanterie (Rawicz) et (Lissa)
37e régiment de fusiliers (Krotoszyn)
155e régiment d'infanterie (Ostrowo) et (Pleszew)
  • 10e brigade de cavalerie (Posen)
1er régiment d'uhlans (Milicz) et (Ostrowo)
1er régiment de chasseurs à cheval du Roi (Posen)
  • 10e brigade d'artillerie de campagne (Posen)
20e régiment d'artillerie de campagne (Posen)
56e régiment d'artillerie de campagne (Lissa)

Composition à la mobilisation[modifier | modifier le code]

  • 19e brigade d'infanterie
6e régiment de grenadiers
46e régiment d'infanterie
  • 20e brigade d'infanterie
47e régiment d'infanterie
50e régiment d'infanterie
  • 10e brigade d'artillerie de campagne
20e régiment d'artillerie de campagne
56e régiment d'artillerie de campagne
  • 1er régiment de chasseurs à cheval du Roi
  • 2e et 3e compagnies du 5e bataillon de pionniers (bataillon de pionniers de Basse Silésie)

1915 - 1916[modifier | modifier le code]

  • 20e brigade d'infanterie
6e régiment de grenadiers
47e régiment d'infanterie
50e régiment d'infanterie
  • 10e brigade d'artillerie de campagne
20e régiment d'artillerie de campagne
56e régiment d'artillerie de campagne
  • 3 escadrons du 1er régiment de chasseurs à cheval du Roi
  • 2e et 3e compagnies du 5e bataillon de pionniers (bataillon de pionniers de Basse Silésie)

1917[modifier | modifier le code]

  • 20e brigade d'infanterie
6e régiment de grenadiers
47e régiment d'infanterie
398e régiment d'infanterie
  • 10e commandement d'artillerie divisionnaire
56e régiment d'artillerie de campagne
  • 3 escadrons du 1er régiment de chasseurs à cheval du Roi
  • 2e et 3e compagnies du 5e bataillon de pionniers (bataillon de pionniers de Basse Silésie)

1918[modifier | modifier le code]

  • 20e brigade d'infanterie
6e régiment de grenadiers
47e régiment d'infanterie
398e régiment d'infanterie
  • 10e commandement d'artillerie divisionnaire
56e régiment d'artillerie de campagne
2e bataillon du 11e régiment d'artillerie à pied (5e, 6e et 7e batteries)
  • 3 escadrons du 1er régiment de chasseurs à cheval du Roi
  • 2e et 3e compagnies du 5e bataillon de pionniers (bataillon de pionniers de Basse Silésie)

Historique[modifier | modifier le code]

La 10e division d'infanterie forme avec la 9e division d'infanterie le Ve corps d'armée au sein de la Ve armée allemande.

1914 - 1915[modifier | modifier le code]

  • 2 -  : concentration de la division dans la région de Sarrelouis.
  • 11 -  : mouvement à partir du et entrée au Luxembourg, passage par Arlon les 20 et .
  • 22 -  : engagée dans la bataille de Longwy dans la région de Ethe et Virton.
  • -  : les 28 et , la division est immobilisée dans la région de Thionville car susceptible de quitter le front Ouest pour le front Est. À partir du , poursuite du mouvement vers le sud en Woëvre, la division atteint les cotes de Meuse. Le , attaque du fort de Troyon[2].
  • -  : occupation d'un secteur à l'Est de Verdun dans le secteur des cotes de Meuse entre Les Éparges et la tranchée de Calonne.
avril -  : participation aux combats dans la région des Éparges et de la tranchée de Calonne.
septembre -  : plusieurs unités de la division sont envoyées en Champagne lors de la seconde bataille de Champagne. Ces éléments réintègrent la division au cours des mois de novembre et décembre.

1916[modifier | modifier le code]

1917[modifier | modifier le code]

 : participe à une attaque qui provoque peu de pertes.
  • -  : retrait du front, mouvement vers Crécy-sur-Serre ; repos. À partir du mouvement vers Gizy ; repos.
  • -  : en ligne dans entre Ailles et Hurtebise.
- 1er septembre : attaque française, fortes pertes à la 10e division.
  • -  : retrait du front et mouvement à partir du dans la région de Saint-Gobain et occupation d'un secteur du front.
23 -  : plusieurs éléments de la division au repos dans la région de Crécy-sur-Serre sont engagés dans la bataille de la Malmaison pour couvrir la retraite des divisions allemandes repoussées. La grande partie de la division reste dans le secteur de Saint-Gobain.
  • -  : retrait du front ; repos dans la région de Saint-Quentin.

1918[modifier | modifier le code]

23 -  : en première ligne, franchissement du canal Crozat à l'ouest de Jussy puis progression par Cugny puis Guiscard.
25 -  : repos.
27 -  : à nouveau engagée en première ligne, combats vers Libermont, Ognolles et Beuvraignes le . Le combats vers Conchy-les-Pots ; les pertes au cours de ces jours de combats sont importantes pour la division.
-  : passage en seconde ligne ; puis mise en réserve dans la région de Solente.
20 -  : retrait du front ; repos dans la région d'Arcy-Sainte-Restitue.
- 1er août : engagée dans la région de Vierzy, puis repli sur la Vesle.
  • 1er -  : retrait du front puis mouvement dans la région de Athies-sous-Laon. À partir du , mouvement par Hirson, Charleville et Sedan vers Mars-la-Tour, puis stationnement dans la région de Sponville. Au cours de cette période, la division absorbe les unités de la 255e division d'infanterie (de) dissoute début août[4].
  • -  : relève de la 27e division d'infanterie dans les secteurs de Richecourt, Lahayville et Saint-Baussant[4]. À partir du engagée dans la bataille de Saint-Mihiel, la division est repoussée au nord de Thiaucourt vers Jaulny et Rembercourt-sur-Mad. Au cours des combats, les pertes de la division sont très élevées, le 3e bataillon 398e régiment d'infanterie est capturé.
  • -  : retrait du front, la division est stationnée dans la région de Metz. La dissolution de la 77e division de réserve (en) permet la reconstitution de la 10e division d'infanterie[4]. À partir du , occupation d'un secteur vers Nomeny.
  • -  : mouvement vers Metz, puis transport par V.F. en Argonne, la division occupe à partir du un secteur dans la région de Stenay. Repli derrière la Meuse vers le . Après l'armistice, la division est transférée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.

Chefs de corps[modifier | modifier le code]

Grade Nom Date
Generalmajor/Generalleutnant August Hiller von Gaertringen -
Generalmajor/Generalleutnant Gustav von Both (de) -
Generalmajor/Generalleutnant Georg Wilhelm von Hofmann (de) -
Generalmajor August von Hedemann -
Generalmajor/Generalleutnant Friedrich von Steinaecker (de) -
Generalmajor/Generalleutnant Ferdinand von Winning (de) -
Generalmajor/Generalleutnant Heinrich von Brandt -
Generalmajor/Generalleutnant Ferdinand von der Goltz (de) -
Generalmajor/Generalleutnant Otto von der Mülbe (de) -
Generalmajor Wilhelm Hiller von Gaertringen -
Generalleutnant August Karl von Goeben -
Generalleutnant Hugo von Kirchbach -
Generalleutnant Christoph von Schmidt (de) -
Generalleutnant Karl Gustav von Sandrart -
Generalleutnant Gustave-Hermann d'Alvensleben -
Generalmajor/Generalleutnant Richard von Seeckt -
Generalleutnant Theodor am Ende (de) -
Generalleutnant Karl Wilhelm Heinrich von Kleist -
Generalleutnant Richard Karl von Klitzing (de) -
Generalleutnant Heinrich von Igel (de) -
Generalleutnant Rudolf von Haberling -
Generalleutnant Georges de Brunswick (de) -
Generalleutnant Leopold August Siemens -
Generalleutnant Otto von Emmich -
Generalleutnant Max von Schack (de) -
Generalleutnant Friedrich Wilhelm Farne -
Generalleutnant Robert Kosch -
Generalleutnant Alfred von Larisch -
Generalleutnant Max Schwarte (de) -
Generalmajor Otto von Diepenbroick-Grüter (de) -

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Wegner 1990, p. 103
  2. a et b US Army 1920, p. 181
  3. US Army 1920, p. 182
  4. a b c et d US Army 1920, p. 183

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
  • (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)

Article connexe[modifier | modifier le code]