17e division de réserve (Empire allemand)

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17e division de réserve
Création 2 août 1914
Dissolution 1919
Pays Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Type Division d'infanterie
Guerres Première Guerre mondiale
Batailles 1916 - Bataille de la Somme
(Bataille de la crête de Bazentin)
1917 - Bataille d'Arras
1917 - Bataille de Passchendaele
1918- Bataille de la Lys
1918 - Bataille du Matz
1918 - Bataille de Cambrai

La 17e division de réserve est une unité de l'armée allemande qui participe à la Première Guerre mondiale. Au déclenchement du conflit, elle forme avec la 18e division de réserve, elle est chargée de garder les côtes allemandes. À partir du mois d' et jusqu'en , la division occupe des positions dans la Somme, puis en Artois à proximité de Lens.

En , la division est engagée dans la bataille de la Somme vers Bazentin, puis vers Combles en septembre. Elle est ensuite transférée dans les Flandres. Elle est ensuite engagée vers Arras, puis participe à de nombreuses actions locales dans le secteur de Cambrai. La division est à nouveau transférée dans les Flandres et participe aux derniers combats de la bataille de Passchendaele. En 1918, elle est engagée dans la bataille de la Lys. La division est ensuite transférée dans l'Oise et combat le long du Matz, elle participe ensuite aux différents combats défensifs allemands de l'été et de l'automne. Après la signature de l'armistice, la division est transférée en Allemagne et dissoute l'année suivante.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Composition[modifier | modifier le code]

Mobilisation en 1914 - 1916[modifier | modifier le code]

162e régiment d'infanterie (de)
163e régiment d'infanterie (de)
  • 33e brigade d'infanterie de réserve
75e régiment d'infanterie de réserve
76e régiment d'infanterie de réserve
  • 6e régiment de hussards de réserve (3 escadrons)
  • 17e régiment d'artillerie de campagne de réserve (6 batteries, 8 batteries en 1915 et 10 batteries en 1916)
  • 4e compagnie du 9e bataillon de pionniers

1917[modifier | modifier le code]

  • 81e brigade d'infanterie
162e régiment d'infanterie « Lübeck » (3e régiment d'infanterie hanséatique)
163e régiment d'infanterie (régiment d'infanterie du Schleswig-Holstein)
76e régiment d'infanterie de réserve
  • 6e régiment de hussards de réserve (1 escadron)
  • 110e commandement divisionnaire d'artillerie
17e régiment d'artillerie de campagne de réserve (10 batteries)
  • 317e bataillon de pionniers

1918[modifier | modifier le code]

  • 81e brigade d'infanterie
162e régiment d'infanterie « Lübeck » (3e régiment d'infanterie hanséatique)
163e régiment d'infanterie (régiment d'infanterie du Schleswig-Holstein)
76e régiment d'infanterie de réserve
  • 16e régiment de hussards de réserve (1 escadron)
  • 110e commandement divisionnaire d'artillerie
17e régiment d'artillerie de campagne de réserve (10 batteries)
3e bataillon du 26e régiment d'artillerie à pied (7e et 9e batteries)
  • 317e bataillon de pionniers

Historique[modifier | modifier le code]

Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, la 17e division de réserve forme avec la 18e division de réserve le 9e corps de réserve.

1914[modifier | modifier le code]

  • 2 -  : la division est stationnée le long des côtes du Schleswig-Holstein en garnison[1].
  • 23 -  : transport par V.F. dans la région de Louvain.
  • -  : à partir du , occupation de Bruxelles.
  • 4 -  : mouvement vers Termonde, mais reste hors de portée de la place forte d'Anvers.
  • 9 -  : mouvement vers Valenciennes, puis transport par V.F. dans l'Oise dans la région de Chauny.
  • -  : combats sur la rive droite de l'Oise au sud de Noyon entre le 15 et le .
  • -  : mouvement de rocade, la division occupe un secteur dans la région de Roye et déplore des pertes importantes.
  • -  : changement de secteur, la division occupe un secteur entre l'Avre et Roye.

1915[modifier | modifier le code]

  • -  : la division occupe un secteur entre Ribécourt et Thiescourt. Entre le mois de janvier et le mois de , le 75e régiment de réserve est détaché de la division et transféré en Alsace dans le secteur du Hartmannswillerkopf[1].
  • - octobre : occupation d'un nouveau secteur au sud de l'Avre, entre Lassigny et Roye. Au cours du mois de septembre, plusieurs éléments sont envoyés en Artois au sein de la division Hartz pour renforcer la ligne de front.
  • -  : retrait du front, mouvement de rocade ; occupation d'un secteur près de Lens entre Liévin et Givenchy-en-Gohelle. Plusieurs actions locales durant le mois de .

1916[modifier | modifier le code]

  • début juillet -  : engagée par éléments dans la bataille de la Somme, le 163e régiment d'infanterie renforce la 185e division d'infanterie vers Contalmaison[1]. La 17e division de réserve est ensuite engagée entre Bazentin et Pozières, combats vers Bazentin.
  • 9 -  : retrait du front, repos et réorganisation dans la région de Valenciennes. Durant cette période, le 75e régiment de réserve est transféré à la 211e division d'infanterie[1].
  • -  : mouvement vers le front, occupation d'un secteur du front entre Loos-en-Gohelle et Hulluch.
  • -  : transfert sur la Somme, la division est à nouveau engagée dans la bataille de la Somme entre Le Transloy et Combles[n 1].
  • 10 -  : retrait du front, transport par V.F. en Belgique.
  • - fin  : mouvement vers le front, la division occupe un secteur du front entre Het Sas et la voie de chemin de fer reliant Ypres et Roulers.

1917[modifier | modifier le code]

  • février : retrait du front, la division est au repos dans la région de Bruges[1].
  • mars : occupation du même secteur vers la voie de chemin de fer reliant Ypres et Roulers.
  • -  : la division est transférée au sud-est d'Arras. À partir du , elle est engagée dans la bataille d'Arras avec de lourdes pertes[n 2].
  • 12 -  : retrait du front, repos.
  • - 1er juin : mouvement vers le front, occupation d'un secteur vers Havrincourt au sud-ouest de Cambrai.
  • 1er juin -  : mouvement de rocade, occupation d'un secteur entre Guémappe et Monchy-le-Preux dans la région d'Arras, nombreuses et violentes actions locales durant le mois de juin. À la fin du mois de juillet, extension du front jusqu'au sud de la Scarpe.
  • - début septembre : retrait du front, repos.
  • début septembre -  : mouvement vers le front, occupation d'un secteur du front au sud-est d'Arras vers Vis-en-Artois. La division subit plusieurs attaques aux gaz durant cette période avec des pertes sérieuses.
  • -  : mouvement vers les Flandres, engagée dans la bataille de Passchendaele dans le secteur de Bécelaere à partir du [1]. Violentes actions locales, fortes pertes lors d'une attaque britannique le .

1918[modifier | modifier le code]

  • janvier -  : occupation d'un secteur dans les Flandres dans la région d'Ypres.
  • 9 -  : mouvement de rocade, occupation d'un secteur dans la région de Messines, la division est engagée dans la bataille de la Lys avec pour ordre de prendre Messines et de pousser aussi loin que possible, la progression est réalisée avec de fortes pertes.
  • -  : retrait du front, relevée par les 13e et 19e division de réserve[3] ; repos et instruction dans la région de Maldegem.
  • 4 -  : transport par V.F. par Eeklo, Mons, Marle pour atteindre Tergnier, mouvement de nuit vers Boulogne-la-Grasse le . La division relève la 227e division d'infanterie (de) vers Méry-la-Bataille le [3]. Engagée dans la bataille du Matz, la division subit de fortes pertes lors de la contre-attaque française.
  • -  : organisation et occupation d'un secteur dans le long du Matz.
  • -  : attaque française, la division est contrainte au repli par Canny-sur-Matz, puis par Fresnières. Entre le et le , la division passe en seconde ligne. Elle est en première ligne dans le secteur de Esmery-Hallon et subit de fortes pertes.
  • -  : retrait du front, transport en Lorraine, repos.
  • -  : engagée dans la bataille de Cambrai, occupation d'un secteur du front vers Le Cateau-Cambrésis, combat autour du Cateau le , vers Bazuel le , Forest-en-Cambrésis le , Landrecies le et au Bois-l'Évêque le [3]. Au cours du mois d'octobre, la division est renforcée par les hommes du 265e régiment d'infanterie de réserve lors de la dissolution de la 108e division d'infanterie[3].
  • 3 -  : retrait du front, repos. Après la signature de l'armistice, la division est transférée en Allemagne et dissoute au cours de l'année 1919.

Chefs de corps[modifier | modifier le code]

Grade Nom Date
Generalleutnant Gustav Wagener -
Generalmajor Richard von Kraewel -
Generalmajor Max Schwarte (de) -
Generalmajor/Generalleutnant Ernst von Hoeppner -
Generalmajor Ernst von Ziethen -
Generalleutnant Hugo von Freytag-Loringhoven -
Generalmajor Ernst von Reuter -
Generalmajor/Generalleutnant Albert von Mutius -

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Au cours des combats du mois de septembre sur la Somme, la 17e division de réserve perd plus de 51 % de son effectif en tués, prisonniers, blessés ou disparus[2].
  2. Au cours de la bataille d'Arras, la 17e division de réserve déplore la perte de 2 100 hommes faits prisonniers[1].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g US Army 1920, p. 281
  2. US Army 1920, p. 280
  3. a b c et d US Army 1920, p. 282

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
  • (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]