38e division d'infanterie (Empire allemand)

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38e division d'infanterie
Création 1899
Dissolution 1919
Pays Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Type Division d'infanterie
Garnison Erfurt[1]
Guerres Première Guerre mondiale
Batailles 1914 - Siège de Namur
1914 - Première bataille des lacs de Mazurie
1914 - Bataille de la Vistule
1914 - Bataille de Łódź
1915 - Offensive de Gorlice-Tarnów
1916 - Bataille de Verdun
1916 - Bataille de la Somme
1917 - Bataille d'Arras
1917 - Bataille de Passchendaele
1918 - Bataille de la Lys
1918 - Offensive des Cent-Jours

La 38e division d'infanterie est une unité de l'armée allemande engagée lors de la Première Guerre mondiale. Au déclenchement du conflit, elle forme avec la 22e division d'infanterie le 9e corps d'armée (de) rattachée à la 3e armée allemande sur le front de l'Ouest. Après la capture de la ville de Namur, la division est transférée sur le front de l'Est et prend part aux batailles des lacs de Mazurie, de la Vistule et de Łódź. En 1915, elle participe à l'offensive de Gorlice-Tarnów puis en octobre la 38e division d'infanterie est envoyée sur le front de l'Ouest, occupant un secteur du front dans l'Oise.

En 1916, la 38e division est engagée dans les combats de la cote 304 au cours de la bataille de Verdun, puis à partir du mois d'octobre elle participe à la bataille de la Somme, puis occupe un secteur du front dans cette région. Au cours de l'année 1917, la division est transférée dans les Flandres et participe aux combats autour d'Arras et à la bataille de Passchendaele. En 1918, la division est engagée lors de la bataille de la Lys, puis participe aux combats défensifs de l'été et de l'automne. Après la signature de l'armistice, la division est rapatriée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Composition[modifier | modifier le code]

Temps de paix, début 1914[modifier | modifier le code]

  • 76e brigade d'infanterie (Erfurt)
71e régiment d'infanterie (Erfurt), (Sondershausen)
95e régiment d'infanterie (Gotha), (Cobourg), (Hildburghausen)
  • 83e brigade d'infanterie (Erfurt)
94e régiment d'infanterie (Weimar), (Eisenach), (Iéna)
96e régiment d'infanterie (Gera), (Rudolstadt)
  • 38e brigade de cavalerie (Erfurt)
2e régiment de chasseurs à cheval (de) (Bad Langensalza)
6e régiment de chasseurs à cheval (de) (Erfurt)
  • 38e brigade d'artillerie de campagne (Erfurt)
19e régiment d'artillerie de campagne
55e régiment d'artillerie de campagne

Composition à la mobilisation - 1915[modifier | modifier le code]

  • 76e brigade d'infanterie
71e régiment d'infanterie
95e régiment d'infanterie
  • 83e brigade d'infanterie
94e régiment d'infanterie
96e régiment d'infanterie
  • 38e brigade d'artillerie de campagne
19e régiment d'artillerie de campagne
55e régiment d'artillerie de campagne

1916[modifier | modifier le code]

  • 83e brigade d'infanterie
94e régiment d'infanterie
95e régiment d'infanterie
96e régiment d'infanterie
  • 38e brigade d'artillerie de campagne
19e régiment d'artillerie de campagne
55e régiment d'artillerie de campagne
  • 3 escadrons du 6e régiment de cuirassiers
  • 3e compagnie du 11e bataillon de pionniers

1917[modifier | modifier le code]

  • 83e brigade d'infanterie
94e régiment d'infanterie
95e régiment d'infanterie
96e régiment d'infanterie
  • 28e commandement d'artillerie divisionnaire
19e régiment d'artillerie de campagne
  • 3 escadrons du 6e régiment de cuirassiers
  • 128e bataillon de pionniers

1918[modifier | modifier le code]

  • 83e brigade d'infanterie
94e régiment d'infanterie
95e régiment d'infanterie
96e régiment d'infanterie
  • 28e commandement d'artillerie divisionnaire
19e régiment d'artillerie de campagne
61e bataillon d'artillerie à pied (état-major, 1re, 2e et 3e batteries)
  • 3 escadrons du 6e régiment de cuirassiers
  • 135e bataillon de pionniers

Historique[modifier | modifier le code]

Au déclenchement du conflit, la 38e division d'infanterie forme avec la 22e division d'infanterie le XIe corps d'armée.

1914[modifier | modifier le code]

  • 2 -  : concentration de la division le long de la frontière avec la Belgique et le Luxembourg.
  • 20 -  : engagée dans le siège de Namur.
  • -  : retrait de la ligne allemande, transport par V.F. sur le front de l'Est.
  • 7 -  : engagée dans la première bataille des lacs de Mazurie.
  • 16 -  : mouvement de rocade, déplacement vers le Sud de la Prusse orientale.
  • -  : engagée dans la bataille de la Vistule.
5 -  : combats autour d'Opatów et de Radom.
9 -  : combats vers Iwangorod.
22 -  : combats le long de la Rawka.
  • 1er -  : occupation d'un secteur autour de Kutno.
  • -  : engagée dans la bataille de Łódź.
-  : combats autour de Łask et de Pabianice.
  • -  : occupation d'un secteur le long de la Rawka et de la Bzoura.
en mai, le 71e régiment d'infanterie est transféré à la 103e division d'infanterie nouvellement créée[2].

1915[modifier | modifier le code]

13 -  : combat et percée du front autour de Przasnysz.
18 -  : poursuite des troupes russes vers le Narew.
-  : combats le long du Narew.
4 -  : combat le long de l'Orz.
8 -  : combat en direction d'Ostrov.
11 -  : combats autour de Tschishew-Sambrow.
13 -  : combats le long du Narew et du Nurzec (de).
19 -  : combats autour de Bielsk.
-  : combat le long du Swislocz et autour de Naumka-Werecia.
6 -  : combat autour de Wolkowyszk.
8 -  : combats le long du Niémen et de la Bérézina (de).
16 -  : combats autour de Szczara et de Jelnia, progression vers les marais lituaniens.

1916[modifier | modifier le code]

  • 11 -  : retrait du front, transport de Tergnier vers le front de Verdun.
  • -  : engagée dans la bataille de Verdun dans le secteur de la cote 304[n 1].
  • -  : retrait du front, mouvement par V.F. vers la Somme. À partir du , engagée dans la Bataille de la Somme, dans le secteur de Thiepval et de Grandcourt et subit des pertes lourdes durant cette période.
  • -  : retrait du front, mouvement par V.F. vers la région côtière des Flandres entre Ostende et la frontière hollandaise.
  • -  : mouvement vers le front de la Somme, occupation d'un secteur au Nord de Courcelette.
-  : occupation d'un secteur dans la région de Puisieux et d'Hébuterne sans pertes importantes.

1917[modifier | modifier le code]

- 1er août : la division est en ligne à l'Est d'Ypres, engagée dans la bataille de Passchendaele fortes pertes liées au bombardement d'artillerie britannique[3].
  • 1er août -  : retrait du front, repos et réorganisation dans la région de Anvers, mise en réserve de l'OHL.
  • -  : en ligne, occupation d'un secteur du front dans la région de Monchy-le-Preux, la division souffre des tirs de l'artillerie britannique.
  • 2 -  : retrait du front, repos dans la région de Douai.
  • -  : engagée à nouveau dans la bataille de Passchendaele.
19 -  : combats dans le secteur de Staden au Nord d'Ypres.
-  : mouvement de rocade, occupation d'un secteur au nord de Passchendaele, le une attaque britannique lui inflige des pertes sensibles.

1918[modifier | modifier le code]

7 -  : combats dans le secteur Sud de Chaulnes.
 : combats vers Saint-Christ-Briost.
8 -  : repli en direction de Péronne puis Le Catelet pour atteindre Hargicourt.
  • - 1re octobre : retrait du front, repos.
  • 2 -  : en ligne dans le secteur de Rumilly-en-Cambrésis[n 2].
  • 16 -  : retrait du front, repos dans la région de Cambrai.
  • -  : en ligne au Nord-Est de Roubaix, la division est identifiée à Renaix le [4]. Après la signature de l'armistice, la division est transférée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.

Chefs de corps[modifier | modifier le code]

Grade Nom Date
Generalleutnant Julius Heinrich von Gemmingen-Steinegg -
Generalleutnant Arnold von Behm -
Generalleutnant Georg von Kleist -
Generalleutnant Kurt von Manteuffel (de) -
Generalleutnant Alfred von Stubberg -
Generalleutnant Hermann von Rampacher (de) -
Generalleutnant Ernst Wagner -
Generalleutnant Adolf von der Esch -
Generalmajor Hermann Schultheis -
Generalleutnant Traugott von Sauberzweig -

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Au cours des combats durant la bataille de Verdun, la 38e division d'infanterie déplore la perte de 52 % de ses effectifs[2].
  2. Entre le 11 août et le 16 octobre, la 38e division d'infanterie perd 2 000 hommes faits prisonniers[4].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Wegner 1990, p. 132.
  2. a b et c US Army 1920, p. 430
  3. a b et c US Army 1920, p. 431
  4. a b et c US Army 1920, p. 432

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
  • (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)

Articles connexes[modifier | modifier le code]