Varennes-en-Argonne
Varennes-en-Argonne | |
![]() L'Aire à Varennes-en-Argonne. | |
![]() Héraldique |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Verdun |
Canton | Clermont-en-Argonne |
Intercommunalité | Communauté de communes Argonne-Meuse |
Maire Mandat |
Jean-Marie Lambert 2014-2020 |
Code postal | 55270 |
Code commune | 55527 |
Démographie | |
Population municipale |
663 hab. (2016 ![]() |
Densité | 56 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 13′ 37″ nord, 5° 02′ 06″ est |
Altitude | Min. 192 m Max. 218 m |
Superficie | 11,81 km2 |
Localisation | |
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Varennes-en-Argonne est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
Varennes est un chef-lieu de canton du département de la Meuse en Lorraine, où vivent environ 700 habitants, bordé à l'ouest par la forêt d'Argonne, à la limite des départements des Ardennes et de la Marne. La commune est traversée par l'Aire qui prend sa source dans le Sud meusien et qui se jette dans l'Aisne à hauteur de Senuc (Ardennes).
Les communes limitrophes sont : Montblainville (au nord-ouest), Charpentry (au nord), Cheppy (à l'est), Boureuilles (au sud) et Vienne-le-Château (au sud-ouest, dans la Marne).
Comme beaucoup de communes de la région, elle est jumelée avec une commune allemande, Petershausen, (grande banlieue de Munich, en Bavière).
Toponymie[modifier | modifier le code]
Histoire[modifier | modifier le code]

Le village est connu pour avoir été le lieu de l'arrestation de Louis XVI et de la famille royale qui tentait de rejoindre clandestinement des troupes restées fidèles à la monarchie basées à Montmédy, soit de passer la frontière pour gagner les Pays-Bas autrichiens (évasion manquée des 20 et 21 juin 1791). Le roi et sa famille furent arrêtés sur dénonciation de Jean-Baptiste Drouet, maître de poste de Sainte-Menehould.
La municipalité de Sainte-Menehould ayant des doutes sur des passagers signalés au relais de poste demanda à Drouet de rattraper la berline qui s'était arrêtée à son relais une heure auparavant. Il prit, accompagné de son ami Jean-Chrisosthome Guillaume, la route de l'est et rencontra ses postillons qui l'informèrent de l'itinéraire de la berline, qui cheminait en direction de Varennes. Il y arriva avant la berline. Avec l'aide des autorités locales qu'il avait convaincues de faire contrôler scrupuleusement les passeports des occupants, il organisa un barrage.
La famille royale fut confondue. Une plaque, située près de l'actuel beffroi de la ville, indique l'emplacement de l'« auberge du bras d'Or », devant laquelle la route de la famille royale s'est arrêtée[1].
C'est à la suite de cette tentative de fuite de Paris que la destitution du roi et l'idée d'une république prirent corps dans l'esprit de la Nation. À la reine qui croyait abusivement pouvoir compter sur son soutien, la réplique de madame Sauce, épouse de l'aubergiste, montre clairement le changement des mentalités qui s'opérait alors chez les Français : « Madame, vous vous souciez des intérêts de votre mari, souffrez que je me soucie des intérêts du mien ».
Varennes est occupé par les troupes allemandes au début de la Première Guerre mondiale. Le village se trouva sur ou à proximité de la ligne de front pendant la majeure partie du conflit et fut presque complètement détruit par quatre années de bombardements français. Contrairement à certains villages meusiens qui n'ont jamais retrouvé vie, Varennes fut entièrement reconstruit.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[3]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[4].
En 2016, la commune comptait 663 habitants[Note 1], en augmentation de 1,69 % par rapport à 2011 (Meuse : -2,33 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Économie[modifier | modifier le code]
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- L'église Notre-Dame XIIe siècle, édifice classé au titre des monuments historiques depuis 1914[7].
- La chapelle de l'hospice de sœurs de Saint-Charles. Hospice dès 1291 aux antonistes puis aux sœurs de Saint-Charles de Nancy, reconstruite après 1918.
- Le musée d'Argonne retrace le passé du village et de sa région, depuis l'époque gallo-romaine jusqu'au XXe siècle, en passant bien sûr par l'arrestation de Louis XVI et les sombres années de la Première Guerre mondiale.
- À côté de ce musée, se dresse le mémorial de Pennsylvanie, édifié en 1927 par l'État américain de Pennsylvanie à la gloire des troupes de cet état, part du Corps expéditionnaire américain, qui libérèrent Varennes ; cet ouvrage de style néo-classique, œuvre de l'architecte franco-américain Paul Philippe Cret, domine le bourg et l'on peut découvrir du haut de sa terrasse un panorama sur la campagne environnante.
- La tour de l'Horloge avec la plaque commémorant l'arrestation de Louis XVI.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Jean Nicolas Mangin, député du tiers état en 1789 et maire de Mouzon.
- Robert François George (1741-1803), député à l'Assemblée nationale constituante en 1790-1791 et maire de Varennes. Il joua un rôle important dans la vie de la ville de 1788 à 1799 [8]
- Jacob Job Elie (1746–1825), général de la Révolution et de l'Empire, mort à Varennes.
- Jean-Baptiste Sauce (1755–1825), épicier-chandelier et procureur-syndic de la commune lors de l'épisode de la fuite de la famille royale.
- Étienne Radet (1762–1825), général de la Révolution et de l'Empire, mort à Varennes.
- Jean-Romain Lefèvre (1819–1882) et son épouse Pauline-Isabelle Utile (morte en 1922), tous deux nés à Varennes, s’installent à Nantes pour y reprendre une pâtisserie, cofondateurs de la biscuiterie LU.
- Charles Aimond (1874–1968), né à Varennes, prêtre et historien.
- Lucien Jacques (1891–1961), peintre et poète. Né à Varennes, mort à Nice.
Héraldique, logotype et devise[modifier | modifier le code]
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Cinématographie[modifier | modifier le code]
- Clanché Adrien, La Muse[9], 2016, court-métrage, a été tourné à Varennes, en particulier à l'Hôtel du Grand Monarque
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Timothy Tackett, Le Roi s'enfuit, 2004, Varennes et les origines de la terreur. La Découverte, Paris, (ISBN 2-70714-238-7)[10].
- Mona Ozouf, Varennes. La Mort de la Royauté, 2005, Gallimard, Paris, (ISBN 9782070444724)
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références[modifier | modifier le code]
- L'historien André Castelot, dans le Rendez-vous de Varennes (librairie académique Perrin, 1971) a reconstitué les plans du village de Varennes, à l'époque de l'arrestation de Louis XVI.
- Régine Petitjean, « Répertoire numérique détaillé de la série N. Administration et comptabilités départementales (1791-1947) », Archives Départementales de la Meuse, Bar-le-Duc, (consulté le 8 février 2010), p. XXIX.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- Notice no PA00106645, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Daniel HOCHEDEZ, « Robert François George (1741-1803), député et maire de Varennes », Terres d'Argonne, , p. 23à 82 (ISSN 2103-3625)
- « Un premier court-métrage prometteur pour Adrien Clanché », {{Article}} : paramètre «
périodique
» manquant, paramètre «date
» manquant (lire en ligne, consulté le 28 juin 2017) - Nicolas Plagne, « Un tournant dans l'histoire de la Révolution », (consulté le 8 février 2010).