Aller au contenu

« Forces françaises en Afghanistan » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Balises : Suppression de contenu Éditeur visuel
Révocation des modifications de 2a01:e35:2e7f:7890:39c4:e452:4aea:f7a (retour à la précédente version de L'amateur d'aéroplanes)
Ligne 1 : Ligne 1 :
[[File:Task force Lafayette prise d'armes Strasbourg 31 janvier 2013 02.JPG|vignette|Insigne de l’ISAF sur un militaire français lors de la prise d'armes au Palais du gouverneur militaire de Strasbourg, le 31 janvier 2013, en présence du général [[Bertrand Ract-Madoux]], chef d’état-major de l’armée de terre à l’occasion du retour en France de la Task force Lafayette.]]

Les '''forces de l'[[armée française]] interviennent dans la [[guerre d'Afghanistan (2001)|guerre d'Afghanistan]]''' depuis fin 2001 dans deux opérations internationales distinctes : la [[force internationale d'assistance et de sécurité]] (ISAF) sous commandement de l'[[OTAN]] et l'[[opération Enduring Freedom]] sous commandement américain. En 2010, elle est quatrième contributrice de la coalition <ref>Isabelle Lasserre, [http://www.lefigaro.fr/international/2010/01/28/01003-20100128ARTFIG00427-apres-l-allemagne-la-france-envisage-d-envoyer-des-renforts-en-afghanistan-.php Après l'Allemagne, la France envisage d'envoyer des renforts en Afghanistan], ''[[Le Figaro]]'', 28 janvier 2010</ref>. Les forces combattantes sont retirées fin 2012.

La participation militaire française à ces deux opérations est répartie en plusieurs opérations nationales, qui portent les noms de [[opération Pamir|Pamir]] pour la participation à l'ISAF, [[Opération Héraclès|Héraklès]] pour la participation aux opérations navales et aériennes, [[Opération Épidote|Épidote]] pour la participation aux missions d'instruction de l'armée afghane au sein d'OEF et [[Opération Arès|Arès]] pour les opérations spéciales au sein d'OEF.

La présence de l'armée française dans ces deux opérations s'illustre par une présence maritime dans l'[[océan Indien]], qui comprend des engagements d'aéronefs de l'[[aviation navale]] sur le territoire afghan, l'action d'unités (avions de chasse, de transport, d'observation et drones mais également des commandos) de l'[[armée de l'air française|armée de l'air]], à partir de l'Afghanistan ainsi que de bases situées dans des pays limitrophes, et la participation d'unités de l'armée de terre aux opérations de sécurisation et d'instruction.

Au {{date|1|novembre|2009}}, {{formatnum:3850}} militaires français étaient engagés sur le théâtre de ce pays, dont le soutien aérien et la participation à la [[Combined Task Force 150]] dans l'océan Indien. À ce chiffre s'ajoute les 150 gendarmes déployés fin 2009. {{formatnum:2500}} militaires sont déployés à cette date dans la [[brigade La Fayette]], clé du dispositif, dirigée par un [[brigade La Fayette#Liste des commandants|général Français]] et placée sous commandement américain <ref>Jim Jarrassé, [http://www.lefigaro.fr/international/2009/12/15/01003-20091215ARTFIG00579-le-dispositif-militaire-francais-en-afghanistan-.php Le dispositif militaire français en Afghanistan], ''[[Le Figaro]]'', 16 décembre 2009</ref>. En 2010, la décision a été prise d'un envoi supplémentaire de 250 soldats, le contingent français en Afghanistan atteignant alors le nombre de {{formatnum:4000}}<ref>http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/07/04/97001-20100704FILWWW00108-afghanistan-250-soldats-francais-de-plus.php</ref>.

À la suite de décisions de retrait des troupes prises en 2011 et 2012, le contingent français qui est, début janvier 2012, de {{formatnum:3600}} militaires est, après un retrait graduel, de {{formatnum:1400}} personnes fin 2012<ref>{{Lien web | url = http://www.assemblee-nationale.fr/13/cr-cdef/11-12/c1112002.asp#P5_262 | titre = Commission de la défense nationale et des forces armées Mercredi 5 octobre 2011 Séance de 10 heures
Compte rendu n° 2 | auteur = | année = 5 octobre 2011 | éditeur = | site = [[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale française]]| consulté le = 14 octobre 2011}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web | url = http://www.opex360.com/2012/07/12/fin-aout-le-contingent-francais-en-afghanistan-comptera-encore-2-950-hommes/ | titre = Fin août, le contingent français en Afghanistan comptera encore 2.950 hommes | auteur = | année = 12 juillet 2012 | éditeur = | site = Zone Militaire| consulté le = 13 juillet 2012}}</ref>. Le {{1er}} décembre 2012, un échelon de [[Opération Pamir#Commandants|commandement unique]] succède à celui de la [[brigade La Fayette|Task Force La fayette]]. Fin 2013, le dispositif militaire français engagé dans le cadre des opérations ([[opération Pamir|Pamir]] et [[Opération Épidote|Épidote]]) en Afghanistan est armé par environ 500 militaires<ref name="def">[http://www.defense.gouv.fr/operations/afghanistan/dossier/le-dispositif-francais-pour-l-afghanistan]</ref>.

== Mission ==

La mission officielle des forces françaises en Afghanistan est de « sécuriser les zones placées sous sa responsabilité afin de permettre à l’[[État]] afghan de se reconstruire, de permettre des opérations de développement et de permettre un déploiement des services de l’État afghan », et, en second lieu, « permettre une montée en puissance de l’[[armée nationale afghane]] » en l’entraînant.

Bien que soutenant la [[Narco-économie en Afghanistan|lutte antidrogue en Afghanistan]], la destruction de champs de pavot ou la capture de prisonniers ne font pas partie des missions assignés à ce contingent. En cas de capture consécutive aux combats, les prisonniers sont remis aux autorités afghanes<ref>{{fr}} {{Lien web | url = http://www.liberation.fr/monde/0101585190-une-armee-dans-l-ombre | titre = Une armée dans l’ombre | auteur = Philippe Grangereau | année = 14 août 2009 | éditeur = Libération | site = http://www.liberation.fr | consulté le = 15 août 2009}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage | titre = Les armées françaises à l'aube du {{s-|XXI|e}} : Tome 5, Les armées françaises à l'heure de l'interarmisation et de la multinationalisation | éditeur = [[L'Harmattan]] | collection = Défense | auteur = Pierre Pascallon, Henri Bentégeat | langue = fr | jour = 1er | mois = février | année = 2007 | lieu = | pages= 514 | isbn = 978-2-296-02687-2}}</ref>.

== Historique ==
[[Image:FS Saphir 03.jpg|vignette|Le ''[[Saphir (S602)|Saphir]]'' de la [[classe Rubis]] de retour à Toulon avec le groupe aéronaval, à l'issue de la mission Héracles, le {{1er}} juillet 2002.]]
[[Fichier:French military patrolling near Sirobi.jpg|vignette|[[Renault Trucks Défense Véhicule de l'avant blindé|Véhicule de l'avant blindé]] français patrouillant en Afghanistan en 2009.]]

À la suite des [[attentats du 11 septembre 2001]], les nations membres de l'OTAN ont mis en œuvre pour la première fois l'article 5 du [[Traité de l'Atlantique Nord]], et la [[France]], bien que non contrainte par ce traité, a décidé d'engager ses forces armées au côté de l'[[Organisation du traité de l'Atlantique Nord|OTAN]]<ref>{{fr}} [http://www.elysee.fr/elysee/elysee.fr/ressources_documentaires/otan/le_traite_de_l_atlantique_nord_et_ses_membres.8286.html Le Traité de l'Atlantique nord et ses membres.], présidence de la République, 2004</ref>.

La [[résolution 1386]] du [[Conseil de sécurité des Nations unies]] crée, le {{date|20|décembre|2001}}, la [[Force internationale d'assistance et de sécurité]] (FIAS) placée sous le chapitre VII de la [[Charte des Nations unies]], dont le mandat d'origine est « d’aider l’Autorité intérimaire afghane à maintenir la sécurité à Kaboul et dans ses environs, de telle sorte que l’Autorité intérimaire afghane et le personnel des Nations unies puissent travailler dans un environnement sûr ». Celui-ci a été élargi sur tout le territoire afghan avec la résolution 1510 du {{date|13|octobre|2003}}<ref>{{fr}} [http://www.operationspaix.net/-FIAS- Force internationale d’assistance à la sécurité], Opérations de Paix, [[université de Montréal]]</ref>{{,}}<ref>{{fr}} [http://www.nato.int/isaf/topics/mandate/unscr/resolution_1510_f.pdf Texte de la résolution 1510 (2003)]</ref>.

Deux [[Mirage IV]]P et deux [[C-135]]FR sont détachés sur la [[Base aérienne 104 Al Dhafra|base aérienne d'Al Dhafra]] de la {{Lien|fr=UAEAF|lang=en|trad=United Arab Emirates Air Force|texte=UAEAF}} aux [[Émirats arabes unis]] dans le cadre de l'opération française Heraclès, et un total de 80 missions seront effectuées à partir du {{date|21|octobre|2001}}. Les Mirage IVP regagnent la [[France métropolitaine]] en {{Date||février|2002}} <ref>{{fr}} [http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2009/06/afghanistan-les-80-missions-du-mirage-iv-fin-2001.html Afghanistan: les 80 missions des Mirage IV, fin 2001], Secret Défense, 9 mai 2009</ref>. La mission de six heures des Mirage IVP consiste à survoler l'[[Afghanistan]] une fois par jour aller (traversée de la [[Mer d'Arabie|mer d’Arabie]], survol par le sud du [[Pakistan]], {{1er}} ravitaillement en vol par [[C-135]]FR au-dessus de l'Afghanistan, mission de reconnaissance d'une heure 40) et retour (après un {{2e}} ravitaillement).

Le {{date|21|novembre|2001}}, la France décide d'envoyer le ''Charles de Gaulle'' dans l'[[océan Indien]] pour soutenir les opérations de l'[[Organisation du traité de l'Atlantique Nord|OTAN]] en [[Afghanistan]].

Dans le cadre de la mission [[Héraclès]], la ''Task force 473'', avec {{formatnum:2900}} hommes sous le commandement du [[contre-amiral]] [[François Cluzel]] appareille le {{1er}} [[décembre]] du [[port militaire de Toulon]]. La [[force opérationnelle]] comprend le [[Charles de Gaulle (porte-avions)|porte-avions nucléaire ''Charles de Gaulle'']], les frégates ''[[La Motte-Picquet (frégate)|La Motte-Picquet]]'', ''[[Jean de Vienne (frégate)|Jean de Vienne]]'' et ''Jean Bart'', le sous-marin d'attaque nucléaire ''[[Classe Rubis|Rubis]]'', le ravitailleur ''[[La Meuse (pétrolier)|La Meuse]]'' et l'[[aviso]] ''[[Commandant Ducuing]]''.

La force aérienne comprend 16 [[Dassault Super-Étendard|Super-Étendard]], un [[E-2 Hawkeye|E-2C Hawkeye]], deux [[Dassault Rafale|Rafale]] et plusieurs hélicoptères.

Le {{date|17|décembre|2001}}, la ''task force 473'' est intégrée dans une force internationale, à côté des groupes navals [[États-Unis|américains]] du ''Theodore Roosevelt'' et ''[[USS John C. Stennis (CVN-74)|John C. Stennis]]'', et du ''[[Giuseppe Garibaldi (porte-avions)|Giuseppe Garibaldi]]'' italien. La force inclut plus de cent navires, [[France|français]], [[États-Unis|américains]], [[Canada|canadiens]], [[Royaume-Uni|britanniques]], [[Allemagne|allemands]], [[italie]]ns, [[Pays-Bas|néerlandais]], [[australie]]ns, [[Espagne|espagnols]] et [[japon]]ais sous un commandement centralisé interallié à [[Bahreïn]].

Du {{date|19|décembre|2001}} au {{date|19|juin|2002}}, le groupe aérien embarqué effectue 165 missions d'appui sol, 100 missions de reconnaissance, 126 missions de guet aérien et 120 missions de ravitaillement en vol. En tout, les appareils réalisent plus de {{formatnum:2700}} heures de vol<ref>{{Lien web|url= http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=114296 |titre= Charles de Gaulle : La tuile de trop ? |année= 18 octobre 2010 |éditeur= Met et marine |consulté le= 7 novembre 2010 }}</ref>.

Les [[Super-Étendard]] représentant le gros de la flottille exécutent leurs premières missions sur l'[[Afghanistan]] le {{date|19|décembre|2001}}, réalisant des missions de reconnaissance et de bombardement de {{formatnum:3000}} kilomètres. Au total, ils réalisent 140 missions, 12 par jour en moyenne, échappant à cinq missiles [[FIM-92 Stinger|Stinger]].

Le {{date|2|janvier|2002}}, les premiers soldats français de la Force internationale en Afghanistan arrivent au nord de [[Kaboul]]. Au total, 640 militaires français sont déployés dont 400 dans le cadre de l'Isaf<ref>{{fr}} [http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20081216.OBS5804/chronologie__la_presence_francaise_en_afghanistan.html Chronologie : la présence française en Afghanistan], [[Le Nouvel Observateur]], 17 décembre 2008</ref>. Il est à noter que les marsouins du {{21e}} RIMA furent les premières troupes françaises à fouler le sol afghan dès le 15 novembre 2001, à Mazar-E-Sharif<ref>{{fr}} [http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2009-02-11/chronologie-de-l-engagement-francais-en-afghanistan/1648/0/316138]</ref>.

Le {{date|18|février|2002}}, un satellite d'observation [[Satellite Helios|Helios]] repère des activités anormales près de Gardez. Le lendemain, après que des membres des forces spéciales américaines dans la région ont confirmé ces observations, le ''Charles de Gaulle'' lance deux Super-Étendard de reconnaissance. Le 20, des forces britanniques et américaines entrent dans la vallée, et le 2 [[mars (mois)|mars]], l'[[opération Anaconda]] débute.

De début [[mars (mois)|mars]] à fin [[septembre]] [[2002]], une unité [[RESAL]] (équipe de recherche et secours aérolarguée) spécifiquement créée est déployée à [[Douchanbé]] (Tadjikistan) pour éventuellement porter secours aux pilotes en difficulté mais elle n'a finalement pas à intervenir<ref>{{Ouvrage | titre = Forces spéciales. Guerre contre le terrorisme en Afghanistan | éditeur = | collection = Histoire et Collections | auteur = Éric Micheletti | langue = fr | année = 2003 | lieu = | pages = | isbn = 2-913903-89-4}}</ref>.

En [[mars (mois)|mars]], six [[Mirage 2000]] et des SEM prennent en charge des attaques aériennes contre des cibles d'[[Al-Qaida]]. Pour les Quelques cibles proposées par les forces américaines sont refusées, de peur d'atteindre des civils. Pourtant, le président américain [[George W. Bush]] se félicite de l'engagement de la [[France]] en déclarant : « notre fidèle alliée, la France, qui a déployé un quart de sa marine de guerre dans l'[[Guerre d'Afghanistan (2001)|opération Enduring Freedom]]»<ref>{{en}} [http://georgewbush-whitehouse.archives.gov/news/releases/2002/03/20020311-1.html ''President Thanks World Coalition for Anti-Terrorism Efforts''], communiqué de presse de la [[Maison-Blanche]] du 11.03.02</ref>. À cette époque, la force aérienne française a été portée à 16 Super Étendard, 6 Mirage 2000 D, 5 Rafale, deux ravitailleurs aériens KC-135, et deux Hawkeye. À partir de [[février]], le ''[[Charles de Gaulle (porte-avions)|Charles de Gaulle]]'' et le [[USS John C. Stennis (CVN-74)|USS John C. Stennis]] échangent quelques avions de façon à resserrer les liens entre alliés. Pour les Mirage 2000D de la base aérienne de Nancy-Ochey, c'est aussi le début d'un engagement qui durera 10 ans (le 10 juillet 2012 verra le détachement Chasse quitter définitivement Kandahar où il assurait une présence permanente depuis 2007, après Duschambe et Manas), après plus de 9000 missions et prêt de 500 frappes aériennes de précision en soutien des troupes au sol.

Le {{date|11|août|2003}}, lorsque l'[[OTAN]] prend la direction des opérations de la [[Force internationale d'assistance et de sécurité]], la France fournit environ 500 hommes sur les {{formatnum:3500}} venant de 31 pays alors présents<ref>[[Marianne]] {{numéro|230}}, 18 au 24 aout 2003, {{p.|53}}</ref>. Au [[21 février]] [[2003]], on compte 742 militaires français pour un effectif total d'environ {{formatnum:8000}} personnels dans cette force <ref>{{en}} [http://www.nato.int/issues/afghanistan/040628-factsheet.htm NATO in Afghanistan Factsheet]</ref>. Le commandement régional de [[Kaboul]] se fait en rotation entre la France, la [[Turquie]] et l'[[Italie]].

En {{Date||mai|2003}}, en marge du sommet du [[G8]] d'[[Évian]], le président de la République [[Jacques Chirac]] décide d'engager les forces spéciales françaises dans le sud de l'Afghanistan. Un contingent de plus de 200 membres du [[Commandement des opérations spéciales]] opèrent de [[juillet]] [[2003]] à [[décembre]] [[2006]] dans la région de [[Spin Boldak]], puis brièvement de [[Jalalabad]]. On compte 7 tués dans leurs rangs<ref>{{fr}} [http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2007/12/afghanistan-bil.html Afghanistan: bilan mitigé pour les forces spéciales françaises], 22 décembre 2007, Secret Défense, [[Jean-Dominique Merchet]]</ref>.

Un effort d’instruction au profit de l’armée afghane est effectué par la France dans le cadre l'[[opération Épidote]]. {{formatnum:3810}} stagiaires ont été formés entre [[2003]] et [[2006]]<ref>{{fr}} [http://www.palais-bourbon.fr/12/cr-cdef/06-07/c0607002.asp COMMISSION DE LA DÉFENSE NATIONALE ET DES FORCES ARMÉES, mardi 10 octobre 2006, Séance de 16h30, Compte rendu {{numéro|2}}]</ref>.

L'[[Eurocorps]] commande la mission ISAF6 en Afghanistan du {{date|9|août|2004}} au {{date|11|février|2005}}.

Le {{date|31|août|2004}}, un premier militaire français décède des suites d'un [[accident de la route]] ayant eu lieu le [[29 août]]<ref>{{fr}} [http://lemamouth.blogspot.com/2009/05/afghanistan-les-27-morts-francais.html Afghanistan, les 28 morts français], Le Mammouth, 24 mai 2009</ref>.

Le {{date|17|septembre|2005}}, un soldat victime de l'explosion d'une [[mine antipersonnelle]] est le premier militaire français mort au combat en Afghanistan<ref>{{fr}} [http://www.troupesdemarine.org/outils/bulletin/news/fiches/nw001254.htm Hommage à Bayonne au soldat tué en Afghanistan], 22/09/2005, Site des Troupes de Marine</ref>.

En [[décembre 2007]], {{formatnum:1600}} soldats français sont engagés en Afghanistan, et au total environ {{formatnum:2000}} militaires participent à ce [[théâtre militaire|théâtre d'opérations]]<ref>{{fr}} {{Lien web| url = http://www.rpfrance-otan.org/article.php3?id_article=541
| titre = Les forces françaises en Afghanistan : quelque 1.600 hommes | auteur = [[Agence France-Presse]] | année = 22 décembre 2008 | éditeur = | site = [http://www.rpfrance-otan.org Représentation permanente de la France au Conseil de l’Atlantique Nord] | consulté le = 15 août 2009}}</ref>.

Jusqu'en [[2008]], le « détachement Air » a effectué {{formatnum:1700}} sorties et 300 ''shows of force'' (passages à basse altitude pour intimider et disperser l’ennemi)<ref>{{fr}} [http://mars-attaque.blogspot.com/2009/06/en-lair-avec-des-etoiles.html En l’air avec des étoilés], Mars Attaque, 12 juin 2009</ref>.

En {{Date||août|2008}}, l'[[embuscade de Surobi]] se solde côté français par 10 tués et 21 blessés.

Le {{date|22|septembre|2008}}, à l’issue d'un débat à l’[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale française]], celle-ci autorise la prolongation de l’intervention des forces armées françaises en Afghanistan, par 343 voix contre 210 <ref>{{fr}} {{Lien web| url = http://www.defense.gouv.fr/breves/debat_sur_l_afghanistan_a_l_assemblee_nationale_les_deputes_se_prononcent_pour_le_maintien_des_forces_francaises| titre = Débat sur l’Afghanistan à l’Assemblée nationale : les députés se prononcent pour le maintien des forces françaises | auteur = Carine Bobbera | année = [[22 septembre]] [[2008]] | éditeur = | site = [http://www.defense.gouv.fr Ministère français de la Défense] | consulté le =
}}</ref>.

[[Image:French, US forces continue working side by side.jpg|vignette|gauche|[[Eurocopter EC665 Tigre|EC-665 Tigre]] de l'ALAT durant un exercice de tir franco-américain depuis la base opérationnelle avancée Morales-Frazier le 23 janvier 2011 en [[Kâpîssâ]].]]

L'[[opération Dinner Out]] en {{Date||mars|2009}} permet de reprendre le contrôle de la vallée d’Alasay dans la [[Kâpîssâ]], mais conduit à la mort d'un soldat français, le caporal Belda du [[27e bataillon de chasseurs alpins|{{27e}} bataillon de chasseurs alpins]], conducteur d'un [[Renault Trucks Défense Véhicule de l'avant blindé|VAB]]. Dans ce secteur, au total, le [[Groupement tactique interarmes de Kapisa]] affrontant une force de 600 à 800 rebelles a tué environ 150 insurgés entre octobre 2008 et octobre 2009 pour la perte de 4 des siens<ref>{{fr}} {{Lien web | url = http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2009/10/depuis-un-an-larm%C3%A9e-fran%C3%A7aise-a-%C3%A9limin%C3%A9-environ-150-insurg%C3%A9s-en-kapissa.html | titre = Depuis un an, l'armée française a « éliminé » environ 150 insurgés en Kapissa | auteur = Jean-Dominique Merchet | année = 26 octobre 2009 | éditeur = Secret Défense | site = http://secretdefense.blogs.liberation.fr/ | consulté le = 6 mai 2010}}</ref>.

Le {{date|31|octobre|2009}}, le général Marcel Druart a cédé le commandement de la région capitale (RC-C) de la force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS) au général de brigade turc Levent Çolak.

Le {{date|1|novembre|2009}}, la [[brigade La Fayette]] est officiellement créée.

Le 30 octobre 2009, les journalistes français [[Hervé Ghesquière]], [[Stéphane Taponier]] et leurs accompagnateurs sont enlevés par les talibans en Kapisa. Ils resteront [[otage]]s 547 jours et seront libérés par leur ravisseurs le 29 juin 2011<ref>{{Lien web|url=http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afghanistan-les-journalistes-stephane-taponier-et-herve-ghesquiere-liberes_1007568.html |titre=Libres, Ghesquière et Taponier seront chez eux dès jeudi |site= [[L'Express]] |auteur= |année=29 juin 2011 |consulté le= 27 octobre 2011}}</ref>. Leur capture conduisit l'armée française à observer une longue trêve.

En mai 2010, parmi les équipements déployés, on note l'arrivée de 10 [[Véhicule blindé de combat d'infanterie|VBCI]] qui peuvent engagé une cible avec leur canon de {{unité|25|mm}} à {{formatnum:2700}} m. Durant l’été 2011, ceux-ci en Kapisa ont été visés par une quinzaine de roquettes [[RPG-7]], une a rebondi sur le filet ''RPG NET'' sans exploser<ref>Le RPG NET est un filet conçu par [[Qinetiq]] et monté sur un véhicule blindé qui perturbe le mécanisme de mise à feu de la munition et éloigne la charge en cas de détonation.</ref>, les autres n’ont pas touché leurs cibles. Ils ont subi également deux attaques à l'[[engin explosif improvisé]], une a explosé avant le passage du véhicule, et la seconde à la seconde a “lacéré” deux pneus avant droit (le VBCI a 8 roues motrices) et soufflé le ''RPG NET'' du VBCI, celui-ci continuant de rouler jusqu’à sa [[base opérationnelle avancée]] avant de repartir en mission 2 heures après<ref>{{article |langue=fr |auteur=Debaecker |titre=Le VBCI en Afghanistan, un atout majeur pour le GTIA |périodique=Centre de doctrine d'emploi des forces, actualités |numéro= 47|jour= |mois=7 |année=2012 |pages= 4|issn= |url texte= http://www.cdef.terre.defense.gouv.fr/publications/heracles/47/47H_actualites.pdf|consulté le=27 octobre 2012 |format=pdf}}</ref>.

En juillet 2010, une nouvelle annonce des états-majors annonce qu'environ 250 soldats français seront envoyés en renforts en Afghanistan, ce qui va porter le contingent sur place a {{formatnum:4000}} hommes<ref>[http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/07/04/97001-20100704FILWWW00108-afghanistan-250-soldats-francais-de-plus.php Afghanistan : 250 soldats français de plus], ''[[Le Figaro]]''</ref>.

La perte du premier aéronef français sur ce théâtre d'opérations est l'accident d'un hélicoptère Gazelle Viviane le {{date|3|novembre|2010}} qui fait deux blessés légers<ref name="Le mamouth: Une Viviane s'écrase, l'équipage sauf">{{Lien web|url=http://lemamouth.blogspot.com/2010/11/une-viviane-secrase-lequipage-indemne.html |titre= Une Viviane s'écrase, l'équipage sauf |auteur= Jean-Marc Tanguy |année= 3 novembre 2010|éditeur= |consulté le= 5 novembre 2010}}</ref>.

Le {{date|28|novembre|2010}}, un Rafale F3 ({{numéro}}18) de la [[flottille 12F]] opérant depuis le [[porte-avions]] [[Charles de Gaulle (porte-avions)|Charles de Gaulle]] dans le cadre de la mission ''Agapanthe 2010'' s'est abîmé au large des côtes pakistanaises, le pilote a réussi à s'éjecter<ref>http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Crash-d-un-Rafale-de-Landivisiau-au-Pakistan_6346-1602485-fils-tous_filDMA.Htm</ref>. Un problème de jauge de carburant serait à l’origine du crash<ref>{{Lien web|url=http://www.europe1.fr/France/Comment-un-Rafale-s-est-abime-en-mer-322671/ |titre=Comment un Rafale s'est abîmé en mer |auteur= Aude Leroy |année= 2 décembre 2010|éditeur= [[Europe 1]] |consulté le= 24 mai 2011}}</ref>.

[[Fichier:110527-M-HB680-201.jpg|vignette|Récupération le 27 mai 2011 du [[Dassault Mirage 2000|Mirage 2000 D]] {{numéro}}612 {{évasif|accidenté le 24 mai par un {{Quoi|M88 de l’USMC}} lors d'une opération franco-américano-italienne.}}]]

Lors de l'opération ''Storm Lightning'' du 29 janvier au 4 février 2011, des unités du BG Richelieu ont arrêté Hessanulah, l'un des 10 insurgés les plus recherchés en Afghanistan, en vallée de Bedrarou, avec l'appui d'hommes du [[GIGN]]<ref>{{Lien web|url=http://lemamouth.blogspot.fr/2012/10/a-fucking-good-job.html |titre="A fucking good job" |site= Le Mamouth |auteur= Jean-Marc Tanguy|année=7 octobre 2012 |consulté le= 27 octobre 2012}}</ref>.

Le {{date|4|février|2011}}, un hélicoptère Tigre fait un atterrissage d'urgence en pleine nuit blessant légèrement les deux membres d'équipage; l'appareil a ensuite été récupéré sous élingue par un [[CH-47 Chinook]].

Le {{date|24|mai|2011}}, le [[Dassault Mirage 2000|Mirage 2000D]] ({{numéro}}612) biplace de la [[base aérienne 133 Nancy-Ochey]]<ref>{{Lien web|url=http://info.francetelevisions.fr/?id-video=000266421_CAPP_NancyOcheyInterviewducolonelColomb_240520111802_F3 |titre= Nancy - Ochey - Interview du colonel Colomb |auteur= Jean-Christophe Dupuis-Rémond / Stéphanie Zeimet |année= 24 mai 2011 |éditeur= [[France Télévisions]] |consulté le= 1er juin 2011 }}</ref> s'est écrasé lors d'une mission d'escorte d'un convoi après un passage en très basse altitude de dissuasion, l'équipage est sain et sauf<ref>{{Lien web|url=http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/jean-guisnel/un-mirage-2000-d-s-ecrase-en-afghanistan-les-deux-pilotes-sains-et-saufs-24-05-2011-1334350_53.php |titre=Un Mirage 2000 D s'écrase en Afghanistan. Les deux pilotes sains et saufs |auteur= Jean Guisnel |année= 24 mai 2011 |éditeur= [[Le Point]] |consulté le= 24 mai 2011 }}</ref>, après une récupération effectuée 1 heure après l'ejection. L'origine de la panne du réacteur juste après le "show of force" n'a pas pu être déterminée.

Les hélicoptères français, à la suite de l'évolution de leurs règles d’engagement à la fin de l'année 2010, ont pu détruire entre février et novembre 2011, sept [[Véhicule piégé|voitures piégées]]<ref>{{Lien web|url=http://lemamouth.blogspot.com/2011/12/un-samedi-en-kapisa.html |titre=Un samedi en Kapisa |site= Le Mamouth |auteur= Jean-Marc Tanguy|année= 4 décembre 2011|consulté le= 8 décembre 2012}}</ref>.

Début décembre 2011, on annonce que 45 blessés ont bénéficié d'une [[Évacuation sanitaire#Évacuation sanitaire aérienne|évacuation sanitaire aérienne]] par l'[[Escadron de transport, d'entraînement et de calibration]] depuis le début de l’année<ref>{{Lien web|url=http://lemamouth.blogspot.com/2011/12/45-stratevac-par-falcon.html |titre=45 stratevac par Falcon |site= Le Mamouth |auteur= Jean-Marc Tanguy|année= 6 décembre 2011|consulté le= 8 décembre 2012}}</ref>.

En février 2012, le dispositif comprend {{nombre|3600|militaires}}; {{formatnum:2400}} engagés dans des actions de combat, et {{formatnum:1200}} en encadrement, logistique et soutien à Kaboul. 1000 hommes combattants seront retirés en 2012. Le DETCHASSE à Kandahar est la première unité amenée à se desengager. Les {{formatnum:1400}} qui resteront engagés le seront en soutien de l’armée afghane et partiront en 2013. Il en restera {{formatnum:1200}} à Kaboul, chiffre qui diminueront progressivement. Après 2014, 400-500 resteront selon [[Gérard Longuet]]<ref>{{Lien web|url=http://www.bruxelles2.eu/zones/orient-afghanistan-pakistan/le-calendrier-de-retrait-precise-par-g-longuet-les-vraies-questions-sont-posees.html |titre=Le calendrier de retrait précisé par G. Longuet. Les vraies questions sont posées… |site= Bruxelles2 |auteur= Nicolas Gros-Verheyde |année= 2 février 2012 |consulté le=7 février 2012 }}</ref>.

400 militaires français ont été désengagés en octobre et décembre 2011. Au premier trimestre 2012, une quarantaine de vols d’avions [[Antonov 124]] sont prévus pour rapatrier environ 300 véhicules et conteneurs en France<ref>{{Lien web|url=http://www.defense.gouv.fr/operations/afghanistan/actualites/afghanistan-rapatriement-de-materiels-lourds-vers-la-france |titre=Afghanistan : rapatriement de matériels lourds vers la France |site= Ministère française de la défense |auteur= |année=6 février 2012 |consulté le=7 février 2012 }}</ref>.

[[François Hollande]], nouvellement élu Président de la République en 2012, applique en partie sa promesse de campagne<ref>Engagement {{numéro|59}} [http://fh2012.francoishollande.fr/les-60-engagements-du-projet]</ref> sur le retrait de tous les militaires d'Afghanistan en la limitant aux "troupes combattantes", soit 2000 soldats<ref>{{Lien web|url=http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/jean-guisnel/francois-hollande-en-visite-surprise-a-kaboul-25-05-2012-1465034_53.php|titre=A Kaboul, Hollande adapte le calendrier du retrait d'Aghanistan|site=lepoint.fr|date=25 mai 2012|consulté le=25 mai 2012}}</ref>. Il restera alors après le 31 décembre 2012, plus de {{formatnum:1400}} militaires<ref>{{lien web|url=http://www.marianne2.fr/blogsecretdefense/Pres-de-1500-militaires-francais-seront-toujours-en-Afghanistan-apres-2012_a616.html|titre=Près de 1500 militaires français seront toujours en Afghanistan après 2012|site=marianne2.fr|date=25 mai 2012|consulté le=25 mai 2012}}</ref> toujours sous commandement de l'[[Force internationale d'assistance et de sécurité|ISAF]] et dont la mission exacte demeure "floue"<ref>{{lien web|url=http://globe.blogs.nouvelobs.com/archive/2012/05/22/afghanistan-les-dessous-de-l-accord-hollande-obama.html|titre=Afghanistan: les dessous de l'accord Hollande-Obama|site=nouvelobs.com|date=22 mai 2012|consulté le=25 mai 2012}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://lemamouth.blogspot.com/2012/05/1400-militaires-apres-fin-2012-kaboul.html|titre=1.400 militaires après fin 2012 à Kaboul|site=lemamouth.blogspot.com|date=25 mai 2012|consulté le=25 mai 2012}}</ref>.

En 2012, il est estimé qu’environ {{formatnum:50000}} militaires français ont servi en Afghanistan<ref>{{Lien web|url=http://www.photographie.com/news/nicolas-mingasson-leve-le-voile-sur-la-vie-des-soldats-francais-en-afghanistan |titre= Nicolas Mingasson lève le voile sur la vie des soldats français en Afghanistan |site= Photographie |auteur=Roxana Traista |année= 2012|consulté le= 1er juin 2012}}</ref>.

Le 5 juillet 2012, une dernière mission est effectuée par la chasse française qui doit rapatrier le 10 juillet ses 3 Mirage-2000 D engagés en Afghanistan. La dernière frappe aérienne, en mai 2012, aura été pour desengager une force de l'ANA et italienne. La transition se précisait avec de plus en plus d'accuité.

En septembre 2012, 700 véhicules blindés sur {{formatnum:1200}} et un peu moins de 900 containers sur {{formatnum:1000}} à l'origine sont encore en territoire afghan. L'effectif est d'environ {{formatnum:2550}} militaires mi-octobre 2012, contre {{formatnum:4000}} en octobre 2011. Et plus de {{formatnum:1000}} d'entre eux devront être rapatriés dans les trois mois<ref>{{Lien web|url=http://www.lepoint.fr/societe/le-retrait-francais-d-afghanistan-un-coup-de-force-logistique-23-09-2012-1509160_23.php |titre=Le retrait français d'Afghanistan, un coup de force logistique |site= [[Le Point]] |auteur= AFP |année= 23 septembre 2012 |consulté le=5 octobre 2012 }}</ref>. Une quarantaine de véhicules de l’avant blindés en mauvais état, dont l’âge moyen est 32 ans sera détruit sur place.

En octobre 2012, la France « traitent » les derniers commanditaires de l’embuscade de la vallée d’Uzbin<ref>{{PDF}}{{Lien web|url= http://www.assemblee-nationale.fr/14/pdf/cr-cdef/12-13/c1213047.pdf|titre= Compte rendu n° 47 de la Commission de la défense nationale et des forces armées|site=[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]] |auteur= |année= 5 février 2012|consulté le=13 février 2013 }}</ref>.

Pour 2012, on évalue à moins de 500 millions d’euros le surcoût des opérations en Afghanistan. En 2013, les surcoûts baisseront sous l’effet de la diminution du nombre d’hommes sur place qui ne seront plus que {{formatnum:1500}} à partir du {{1er}} janvier, la fin de l’opération de désengagement étant prévue au {{1er}} juillet. Les sommes consacrées à l’Afghanistan sont pratiquement équivalentes en 2011 et en 2012, mais les dépenses se sont déplacées des combattants vers les surcoûts logistiques<ref>{{Lien web|url=http://www.assemblee-nationale.fr/14/cr-cdef/12-13/c1213008.asp#P5_245 |titre= Audition de l’amiral Édouard Guillaud, chef d’état-major des armées, sur le projet de loi de finances pour 2013 |site= Assemblée nationale |auteur=Commission de la défense nationale et des forces armées |année= 10 octobre 2012 |consulté le=29 octobre 2012 }}</ref>.

Selon le ministre russe de la Défense [[Anatoli Serdioukov]], {{citation|Depuis 2011, des avions russes ont transporté près de 20 000 tonnes de fret de France en Afghanistan et vice-versa}} au 31 octobre 2012<ref>{{Lien web|url=http://fr.rian.ru/world/20121031/196483721.html |titre=20 000 tonnes de fret français transportées par des avions russes |site= RIA Novosti|auteur= |année=31 octobre 2012 |consulté le= 2 novembre 2012 }}</ref>.

Le {{date|20|novembre|2012}}, les dernières forces combattantes françaises quittent la base avancée de Nijrab, marquant ainsi le retrait des troupes françaises de la province de Kâpîssâ<ref>[http://www.lefigaro.fr/international/2012/11/20/01003-20121120ARTFIG00793-afghanistan-les-francais-ont-quitte-la-kapissa.php Afghanistan : les Français ont quitté la Kapissa], ''[[Le Figaro]]'', 20 novembre 2012.</ref>.

Les 2 derniers hélicoptères Tigres français quittent l'[[Afghanistan]] le {{date|3|février|2013}} après avoir effectué {{formatnum:4215}} heures de vol en {{formatnum:2600}} missions d’appui et d’escorte, réalisées de jour comme de nuit et tiré plus de {{formatnum:19000}} obus de {{unité|30|mm}} et 420 roquettes de {{unité|68|mm}}. Le détachement “hélicoptères” (DETHELICO) des forces françaises encore présentes en Afghanistan ne compte plus qu'un Caracal et un Cougar<ref>{{Lien web|url=http://www.journal-aviation.com/actualites/21309-les-tigre-rentrent-d-afghanistan |titre=Les Tigres d'Afghanistan |site= Journal Aviation |auteur= Helen Chataly|année=5 février 2013 |consulté le= 6 février 2013}}</ref>.

Le 12 mars 2013, les deux derniers hélicoptères de manœuvre du ''Dethelico'' qui ont effectué leur dernier vol le 24 février quittent l’Afghanistan. Le bilan total pour les hélicoptères est de {{formatnum:5000}} missions dont près de {{formatnum:4500}} consacrées au combat ou au transport tactique. {{formatnum:23000}} obus de {{unité|20|mm}} et {{unité|30|mm}}, 870 roquettes et 60 missiles ont été utilisés. Ils ont effectué {{formatnum:16500}} heures de vol et près de {{formatnum:80000}} heures de maintenance entre 2007 et 2013<ref>{{Lien web|url=http://www.defense.gouv.fr/operations/actualites/afghanistan-depart-des-deux-derniers-helicopteres |titre=Afghanistan : départ des deux derniers hélicoptères |site= Ministère français de la défense |auteur= |année=12 mars 2013 |consulté le=14 mars 2013 }}</ref>

== Dispositif militaire ==

En novembre 2009, environ {{formatnum:3750}} militaires français sont présents en [[Afghanistan]], au [[Tadjikistan]], [[Kirghizstan]] et en [[océan Indien]], dans le cadre des opérations de la [[Force internationale d'assistance et de sécurité]] (FIAS ''- ISAF en anglais'') de l'OTAN et de l'opération Enduring Freedom (OEF). Parmi eux, environ {{formatnum:3400}} militaires français sont engagés sur le territoire afghan<ref name="EMA150609" >{{fr}} [http://www.defense.gouv.fr/ema/layout/set/popup/content/view/full/79989 dispositif français pour l'Afghanistan au 15/06/09] Site de l'État-major des Armées</ref>.

La participation française à la composante militaire de l'ISAF porte le nom d'[[opération Pamir]].

Également présents sur le sol afghan, mais distincts de Pamir, environ 400 militaires français sont employés début 2011 à la formation de l’armée nationale afghane, soit chargés de la formation des officiers afghans (dispositif [[Opération Épidote|''Epidote'']]) et des forces spéciales (''Commando School''), ou bien encore intégrés dans des unités afghanes (dispositif des [[Operational Mentoring Liaison Team|''E.L.O.T'']]).

La participation française à l'[[opération Enduring Freedom]] porte le nom de opération Herakles. À ce jour, elle ne comporte plus que des participations maritimes et aériennes et qui, pour la maritime, n'a plus ses effectifs comptabilisés dans ceux des forces françaises en Afghanistan. Cela a permis d'envoyer 150 militaires de plus sur le sol afghan sans modifier les effectifs.

La France déploie également 150 gendarmes destinés à la formation de la police afghane.

La participation des forces spéciales au sol (opération qui portait le nom de [[Ares]]) a eu lieu entre 2003 et 2006, elles sont de nouveau déployées depuis janvier 2010<ref name="Rabot" />.

=== Armée de terre ===

L'[[armée de terre française]] fournit le plus gros des effectifs avec, en novembre 2009, deux [[bataillon]]s interarmes à trois compagnies de combats chacun et six [[Operational Mentoring Liaison Team]]s<ref>Les OMLT ou "Operational Mentoring Liaison Teams" sont des équipes regroupant une cinquantaine de personnels chargées de conseiller les unités de l'[[armée nationale Afghane]] (ANA).</ref>. De nombreux engins équipent cette force dont, début 2009, 500 VAB<ref>{{Lien web | url = http://www.assemblee-nationale.fr/13/cr-mec/08-09/c0809029.asp | titre = Commission des Finances, de l’économie générale et du Plan Mission d’évaluation et de contrôle Opérations militaires extérieures, notamment sous mandat international Jeudi 30 avril 2009 Séance de 9 heures 30 Compte rendu n° 29| auteur = | année = 30 avril 2009 | éditeur = Assemblée nationale française | site = http://www.assemblee-nationale.fr | consulté le = 6 mai 2011}}</ref>. Des véhicules spécifiques ont été achetés en 2008/2009 pour cette mission dont 15 [[Aravis (blindé)|blindés Aravis]] et 5 engins de déminage [[Buffalo (MPCV)|Buffalo]] dont trois sont déployés sur place<ref>Commentaires d'un présentateur lors la retransmission du 14 juillet 2010</ref>. On note la présence depuis 2007 de 24 [[chien de guerre|chiens de guerre]]<ref>{{fr}} {{Lien web | url = http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2010/07/24-chiens-de-guerre-fran%C3%A7ais-en-afghanistan.html | titre = 24 chiens de guerre français en Afghanistan | auteur = Jean-Dominique Merchet | année = 24 juillet 2010 | éditeur = | site = http://secretdefense.blogs.liberation.fr/ | consulté le = 27 juillet 2010}}</ref>.

Les troupes françaises sont principalement présentes au sein de l'ISAF au sein de deux ''Regional Commands'' (RC). Le RC-Capital, sous commandement turc (depuis novembre 2009), et le RC-East, sous commandement américain.

Le {{Date|1|novembre|2009}}, le dispositif a été profondément réorganisé. La France a quitté le commandement du RC-C exercé d’août 2008 à octobre 2009. Les unités se sont regroupées opérationnellement et géographiquement au sein de la [[brigade La Fayette]] crée pour la circonstance. La majorité des unités terrestres françaises, RC-C, Kapissa, OMLT, POMLT, migrent en Kapissa et Surobi ou aux abords, créant une unité de lieu et de moyens favorable aux opérations. Le Quartier-Général a pris place dans la [[base opérationnelle avancée]] [[Nijrab]], en [[Kapisa]] <ref>{{fr}} {{Lien web
| url = http://www.defense.gouv.fr/ema/operations_exterieures/afghanistan/breves_et_photos/24_09_09_afghanistan_deploiement_d_un_centre_operationnel_sur_la_fob_nijrab | titre = 24/09/09 - Afghanistan : déploiement d’un centre opérationnel sur la FOB Nijrab | auteur = | année = 24 septembre 2009 | éditeur = Ministère française de la Défense | site = http://www.defense.gouv.fr | consulté le = 7 octobre 2009}}</ref>. Par ailleurs le dispositif a été renforcé de plusieurs compagnies de combat de manière à accroître le volume de force combattante disponible dans les trois [[Base opérationnelle avancée|bases opérationnelles avancées]] (FOB).

Effectifs au {{1er}} novembre 2009 : environ {{formatnum:3000}} personnels.

==== Opération Pamir avant le {{1er}} novembre 2009 ====

===== Unités déployées au sein de la [[Région de Commandement - Capitale]] (RC-C) de Kaboul =====
[[image:1ri quelque part en afghanistan.jpg|vignette|Membres du [[1er régiment d'infanterie de ligne|{{1er}} RI]] participant aux opérations avec les [[unités militaires françaises de Kaboul]] durant le mandat ''Pamir XXI'' du 7 février 2009 au 3 juillet 2009.]]
{{article détaillé|Unités militaires françaises de Kaboul}}

L'essentiel des forces terrestres françaises était déployé au sein de ce commandement régional, commandé à tour de rôle par la France, l'Italie et la Turquie : le RC-C a pris la suite de la brigade multinationale de Kaboul, au sein de laquelle la France avait déjà déployé des troupes. Il dispose de trois bataillons : un italien dans le secteur Ouest, un turc dans le secteur Sud et un français dans le secteur Nord, district de Surobi.

La France a pris le commandement du RC-C le {{date|6|août|2008}} et l'a quitté le {{date|31|octobre|2009}}. Ce commandement a été accompagné par la prise de contrôle par le RC-C d’une zone supplémentaire, le secteur Est dit "Combined Joint Operational Area" (CJOA) qui couvre le district de Surobi<ref name="EMA150609" /> ([http://www.defense.gouv.fr/layout/set/popup/content/view/full/134270 carte]). Le dispositif terrestre du RC-C a été donc renforcé à cette occasion (augmentation du BatFra et création du BCS) avec environ 400 militaires supplémentaires.

La contribution française comprenait {{formatnum:1600}} militaires, répartis entre :

* Un [[état-major]], commandé par le général français Marcel Druart <ref>{{fr}} [http://www.defense.gouv.fr/ema/layout/set/popup/layout/set/popup/operations_exterieures/afghanistan/breves_et_photos/afghanistan_transfert_d_autorite_du_commandement_de_la_region_capitale Afghanistan : transfert d’autorité du commandement de la région capitale], État-major des armées, sans date</ref>
L’état-major compte 135 personnes de 12 nationalités différentes, dont 85 français<ref>{{fr}} [http://www.defense.gouv.fr/ema/layout/set/popup/layout/set/popup/operations_exterieures/afghanistan/breves_et_photos/28_04_09_afghanistan_l_etat_major_du_commandement_regional_de_la_region_capitale_video l’état-major du commandement régional de la région capitale]</ref>.

* Bataillon de commandement et de soutien commandé par le colonel Thierry Lasserre
Le BCS a pour vocation d'assurer le soutien logistique des unités françaises en Afghanistan : BatFra, GTIA Kapisa, OMLT ; assuré par un [[pont aérien]] pouvant aller transporter {{Unité|350|tonnes}} en une semaine.
Effectifs : 416 personnels (14 juillet 2009).

* Les militaires français insérés dans les états-majors de Kaboul
En moyenne plus d'une vingtaine de militaires français sont insérés dans chaque structure de commandement de l'ISAF comme le HQ ISAF (dont le chef d'état-major en 2009/2010 et le chef J5), comme au NTM-A ou à l'IJC ''(ISAF joint command)'' dont le DCOM a été jusque fin 2010 un général français. Depuis l'été 2010 un détachement de plus de 170 militaires, officiers, sous officiers et militaires du rang du CRR-FR (corps de réaction rapide France de Lille) arment de nombreux postes à l'IJC. Ce détachement est multinational et la France devient la nation la plus représentée de l'IJC.

* Bataillon français de Kaboul (BatFra)
Basé en partie au camp de Warehouse (Kaboul), il est composé d'un groupement tactique interarmes à 3 compagnies d'infanterie, un escadron de reconnaissance et d'investigation, une compagnie de génie et une batterie de mortiers lourds.
Issus désormais d’unités de la {{6e}} brigade légère blindée (Nîmes), le BATFRA comprend une unité de commandement et de logistique, trois compagnies d’infanterie du {{2e}} régiment étranger d’infanterie, un escadron de recherche et d’investigation du {{1er}} régiment étranger de cavalerie (Orange), une compagnie du {{1er}} régiment étranger de génie (Nîmes) et une batterie d’appui mortiers du {{3e}} régiment d’artillerie de marine (Canjuers).
Effectifs : 1 000.

* Détachement hélicoptères (BATTHELICO), 11 hélicoptères
Détachement interarmées comprenant 5 hélicoptères de transport tactique (3 [[Eurocopter EC-725|EC-725 Caracal]] et 2 [[Eurocopter|AS-532 Cougar]]), 3 hélicoptères de reconnaissance [[Gazelle (hélicoptère)|Gazelle-Viviane]] et 3 hélicoptères de combat [[Eurocopter EC-665 Tigre|EC-665 Tigre]] basée à l'[[aéroport international de Kaboul]].
Effectifs : 150 (octobre 2009) <ref>{{fr}} {{Lien web | url = http://lemamouth.blogspot.com/2009/07/le-dethelico-passe-135-pax.html | titre = Le BATHELICO passe à 135 pax | auteur = Jean-Marc Tanguy | année = 17 juillet 2009 | éditeur = | site = http://lemamouth.blogspot.com/ | consulté le = 10 août 2009}}</ref>.

===== Unités déployées au sein de la Région de Commandement - Est (RC-E) =====

La France fournit depuis le 9 août 2008 un Groupement tactique interarmes (GTIA, appelé ''Task Force'' par les Américains) au RC-E sous commandement américain en Kapisa. Le GTIA Kapisa assure des missions de contrôle de zone aux côtés de l’armée nationale afghane.

* Groupement tactique interarmes de Kapisa

{{article détaillé|Groupement tactique interarmes de Kapisa}}

Le GTIA Kapisa est un bataillon léger à 3 compagnies d'infanterie installé sur deux bases (FOB) : Nijrab et Tagab.
Les compagnies sont également appelées sous-groupement tactique interarmes ou SGTIA. (Une compagnie renforcée + leurs appuis).
Les effectifs du GTIA Kapisa se situent entre 650 et 750 militaires.

Depuis la relève de la Task Force (TF) Korrigan par la TF Black rock en décembre 2009, cette unité est armée par des soldats des [[13e bataillon de chasseurs alpins|{{13e}} bataillon de chasseurs alpins]], [[2e régiment étranger de génie|{{2e}} régiment étranger de génie]] (1 compagnie), [[93e régiment d'artillerie de montagne|{{93e}} régiment d'artillerie de montagne]] (2 batteries), {{48e}} RT (1 groupe) et [[4e régiment de chasseurs|{{4e}} régiment de chasseurs]] (1 peloton blindé), ainsi que du [[7e régiment du matériel|{{7e}} régiment du matériel]], appartenant principalement à la [[27e brigade d'infanterie de montagne|{{27e}} brigade d'infanterie de montagne]]
(hors série ''RAID'' {{numéro|35}}, 2009 L'Armée française au combat).

==== Opération Pamir à compter du {{1er}} novembre 2009 ====

===== Évolution du dispositif au {{2e}} semestre 2009 =====

====== Réorganisation du dispositif ======

La France a quitté le commandement du ''Regional Command Capital'' (RC-C) le {{date|31|octobre|2009}} après l'avoir transféré aux Turcs<ref>{{fr}} {{Lien web | url = http://www.defense.gouv.fr/ema/operations_exterieures/afghanistan/breves_et_photos/afghanistan_transfert_du_commandement_de_la_region_capitale_des_francais_aux_turcs | titre = Afghanistan : transfert du commandement de la région capitale des Français aux Turcs | auteur = | année = 3 novembre 2009 | éditeur = État-major des armées | site = http://www.defense.gouv.fr | consulté le = 3 novembre 2009}}</ref>. La France réorganise son dispositif (à effectifs constants, mais des bascules entre [[Opération Pamir|Pamir]] et [[Heraklès]] sont possibles<ref>{{fr}} Jean-Dominique Merchet, [http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2009/06/le-futur-dispositif-fran%C3%A7ais-en-afghanistan-deux-bataillons-%C3%A0-trois-compagnies.html comment envoyer plus de monde « à effectifs constants »], secretdefense.blogs.liberation.fr, 29 juin 2009</ref>):
* bascule de responsabilité de la zone "CJOA" (''Combined Joint Operational Area'', qui correspond au district de Surobi) de la responsabilité du RC-C au RC-E. Les deux GTIA (GTIA Kapisa et BatFra) se retrouveraient ainsi au RC-E.
* Création de la [[brigade La Fayette]], une Task Force (de niveau [[brigade]]) unique sous commandement américain, qui commanderait les deux GTIA.
* Augmentation de la taille des GTIA, par l'adjonction d'une compagnie d'infanterie supplémentaire pour chacun.
* Diminution du volume de la composante navale de Heraklès (participation française à l'[[Opération Enduring Freedom]])<ref>{{fr}} Jean-Dominique Merchet, [http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2009/06/afghanistan-le-casset%C3%AAte-du-pas-de-renfort-.html Afghanistan : le casse-tête du « pas de renfort ! »], secretdefense.blogs.liberation.fr, 9 juin 2009</ref>.
Par ailleurs, les deux sous-groupements tactiques interarmes (S/GTIA) sont de composition identique (alors que le BATFRA alignait près de 100 soldats de plus que le GTIA Kapisa), avec chacun un peloton d'[[AMX-10 RC|AMX-10RCR]], ainsi que des pelotons d'appui direct (PAD) à base de [[Panhard General Defence Véhicule blindé léger|VB2L]] et de [[Renault Trucks Défense Véhicule de l'avant blindé|VAB T20-13]]<ref>{{fr}} Jean-Marc Tanguy, [http://lemamouth.blogspot.com/2009/07/exclusif-la-cavalerie-double.html La cavalerie double], [http://lemamouth.blogspot.com Le mamouth], 11 juillet 2009</ref>.

====== Matériel supplémentaires ======
[[Fichier:Petraeus chez les chasseurs alpins.jpg|vignette|Le général [[David H. Petraeus]] avec des hommes du [[7e bataillon de chasseurs alpins|{{7e}} bataillon de chasseurs alpins]] devant une [[pièce d'artillerie Caesar]] en avril 2011.]]
* À partir de l'été [[2009]], renforcement du détachement hélicoptères par l'envoi de 3 [[Hélicoptère d'attaque|hélicoptères d'attaque]] [[Eurocopter EC-665 Tigre|EC-665 Tigre]] et 2 hélicoptères de transport [[Eurocopter AS-532 Cougar|AS-532 Cougar]] de l'[[Aviation légère de l'armée de terre]]<ref>{{Article |auteur=[[Jean-Dominique Merchet]] |titre=Renforts en Afghanistan : la France va envoyer trois Tigres et deux Cougars (actualisé) |revue=[[Libération (journal)|Libération]] |ISSN= |date={{date|5|juin|2009}} |texte=http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2009/06/renforts-en-afghanistan-la-france-va-envoyer-trois-tigre-et-deux-caracal.html |consulté le={{date|5|juin|2009}}}}</ref>, faisant alors passer à 11 le nombre d'hélicoptères français. L'envoi d'un {{3e}} Cougar à l'été 2010 a fait passer ce chiffre à 12 avec 3 appareils par type mais l'accident d'une Gazelle le {{date|3|novembre|2010}} à refait passer ce chiffre à 11<ref name="Le mamouth: Une Viviane s'écrase, l'équipage sauf"/>. Fin 2011, il y a 16 hélicoptères sur zone dont 4 Tigre et 5 Gazelle Viviane<ref>{{Lien web|url=http://lemamouth.blogspot.com/2011/10/surge-au-bat-helico.html |titre= Surge au Bat Hélico |auteur= Jean-Marc Tanguy |année= 13 octobre 2011|éditeur= |consulté le= 14 octobre 2011}}</ref>.

* 8 canons [[Pièce d'artillerie Caesar|Caesar]] de {{Unité|155|mm}}<ref>{{fr}} Jean-Dominique Merchet, [http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2009/06/la-france-va-envoyer-des-canons-caesar-en-afghanistan.html La France devrait envoyer huit canons Caesar en Afghanistan], secretdefense.blogs.liberation.fr, 29 juin 2009</ref> sont déployés depuis l'été 2009. Ils sont utilisés en base feu, soit 2 par FOB, et 2 en réserve à Kaboul. Les mortiers tractés [[MO 120 RT]] de {{Unité|120|mm}} continuent à accompagner les troupes lors de leurs opérations.

* Annonce d'un possible achat de 76 postes de tirs et de 380 [[missile antichar|missiles antichar]] [[FGM-148 Javelin]] en 2009 en remplacement du [[Milan (missile)|missile Milan]]<ref>{{fr}} [http://www.assemblee-nationale.fr/13/cr-cdef/09-10/c0910007.asp#P3_69 Commission de la défense nationale et des forces armées, mercredi 14 octobre 2009 : audition du chef d'état-major de l'Armée de terre Elrick Irastorza]</ref>. Confirmation de ce contrat en février 2010 pour une livraison avant la fin de l'année<ref>{{fr}} [http://lemamouth.blogspot.com/2010/02/la-france-achete-en-fms-ses-missiles.html La France achète en FMS ses missiles pour l'Afghanistan], Jean-Marc Tanguy, 22 février 2010</ref> mais celui-ci n'a été perçu qu'en avril 2011 et, début septembre 2011, n'a pas encore été utilisé au combat.

* 6 [[camion-citerne|camions-citernes]] blindés [[CCP10]] depuis février 2010.

* Des lances-grenades automatiques (LGA) de marque HK ont été achetés en UO (Urgence Opération), une partie est montée sur les VAB-Top.

* Des LEMIR (leurres massiques mécaniques infrarouges) sont déployés (16) pour être placés à l'avant des VAB de tête des convois logistiques.

===== Opération Avalon =====
{{article détaillé|Opération Avalon}}
Du 14 au 19 novembre 2009, dans le cadre de la réorganisation de la Brigade La Fayette, en [[District de Saroubi|Saroubi]] et [[Kapisa]].

===== La brigade La Fayette =====
[[File:Task force Lafayette prise d'armes Strasbourg 31 janvier 2013 01.JPG|thumb|Insigne de la Task Force Lafayette.]]
{{article détaillé|Brigade La Fayette}}

La [[brigade La Fayette]] (ou ''Task force La Fayette'') est une unité [[interarmes]] et [[Organisme interarmées|interarmés de circonstance]] des forces françaises en Afghanistan qui a été officiellement crée le {{date|1|novembre|2009}} dans le cadre de la profonde réorganisation du dispositif français. La majorité des unités de l'armée de Terre a basculé vers la zone de [[Kapisa]] et de [[District de Saroubi|Surobi]]. C'est l'élément clef du dispositif français. Elle était armée par plus de {{formatnum:2800}} militaires. Elle est dissoute le 25 novembre 2012.

La brigade regroupe : le Détachement hélicoptères (DETHELICO) qui devient le bataillon hélicoptères (BATHELICO ou ''Task force Mousquetaire''<ref>''[[Air et Cosmos]]'' {{numéro|2201}}, {{p.|34}}</ref>) et le BCS (leurs effectifs et leurs emplacements restent inchangés), et les GTIA Surobi (constitué en partie de l'ancien BatFra) et Kapisa, chacun renforcé d'une compagnie. L'état-major migre sur la FOB de Nijrab en Kapisa.

==== OMLT ====

Les OMLT ([[Operational Mentoring Liaison Team|Operational Mentoring and Liaison Teams]]) sont de petites équipes de cadres et de spécialistes, dont le rôle est de conseiller (''mentoring'' en anglais) des commandements d'unités tactiques (bataillon, brigade, corps) de l'[[armée nationale afghane]] (ANA) pour développer l’instruction et l’entraînement et permettre à ces unités de bénéficier des appuis (feu, aérien, renseignement) directs de l'ISAF lorsqu'elles sont engagées au combat<ref>{{fr}} [http://18alexterieurafghanistan.blogspot.com/search/label/OMLT Pages tagguées 'OMLT'], 18alexterieurafghanistan.blogspot.com</ref>.

La France fournit jusqu’à 400<ref name="Centcom">{{en}} [http://www.centcom.mil/en/countries/coalition/france/ French commitment to counter terrorism and to the Coalition], United States Central Command</ref> militaires au sein de 7 OMLT <ref name="EMA150609" />{{,}}<ref>{{fr}} [http://18alexterieurafghanistan.blogspot.com/2008/12/certification-de-la-1re-brigade-en.html Certification de la {{1re}} brigade en bonne voie], 18alexterieurafghanistan.blogspot.com</ref>.

Les équipes OMLT sont placées sous commandement opérationnel afghan, car elles doivent accompagner les ''Kandaks'' (bataillons) afghans qu'elles forment où qu'elles aillent. Ainsi une équipe OMLT française fut déployée dans la province de Kandahar avec son Kandak au cours de l'été 2008 et une OMLT et son Kandak furent déployées dans la province d'Helmand en 2010 (janvier à avril normalement) pour participer à l'[[opération Mushtarak]].

7 équipes au sein du 201{{e}} corps d'armée de l'ANA en Kapisa et Surobi :
* 1 OMLT commandement auprès de l'état-major du 201{{e}} corps d'armée et de celui de la {{1re}} brigade (qui appartient au 201{{e}} corps)
* 4 OMLT auprès d'un bataillon (''kandak'') d'infanterie de la {{1re}} brigade
* 1 OMLT auprès d'un ''kandak'' appui de la {{1re}} brigade
* 1 OMLT auprès d'un ''kandak'' logistique de la {{1re}} brigade

Les OMLT sont souvent considérées comme des unités « non-combattantes », pourtant elles sont engagées dans toutes les opérations de leur Kandak et participent à chaque accrochage. À ce jour on compte 9 tués au cours des différents mandats OMLT français dont 8 ont été tués au combat. On voit donc mal comment on pourrait considérer une équipe OMLT comme une unité « non-combattante ».

Fin 2011, on assiste à une forte baisse des effectifs des OMLT. L'armée française estime que l'ANA et l'ANP sont, dans sa zone, des forces matures<ref name="Rabot" >{{Lien web|url=http://lemamouth.blogspot.com/2011/12/le-rabot-afghan-qui-paie.html |titre=Le rabot afghan : qui paie ? |site= Le Mamouth |auteur= Jean-Marc Tanguy|année= 4 décembre 2011|consulté le= 8 décembre 2012}}</ref>.

==== Opération Épidote ====
[[File:NATO armor corps in Afghanistan.jpg|vignette|De gauche à droite : Un [[lieutenant-colonel]] Roumain; un Lt. Col français de l'[[arme blindée et cavalerie]], un major américain, un autre Lt. Col français, et un capitaine de la [[British Army]] à l'école de la branche blindée de l’ANA en janvier 2012.]]
Contrairement à l'[[opération Pamir]], qui regroupe la participation à la [[force internationale d'assistance et de sécurité]], sous le commandement de l'OTAN, Épidote est une opération qui regroupe la participation française à la mission d'instruction de l'armée afghane de l'[[opération Enduring Freedom]], sous commandement américain<ref>{{fr}} [http://www.defense.gouv.fr/ema/operations_exterieures/afghanistan/breves_et_photos/30_05_08_afghanistan_5000eme_officier_afghan_forme_par_les_francais {{formatnum:5000}}{{e}} officier afghan formé par les Français], État-major des armées, 30 mai 2008</ref>.

===== Détachement "Épidote" =====

{{article détaillé|Opération Épidote}}

Le détachement de formation ''Épidote'' est chargé de la formation de base des officiers de l'armée nationale afghane. Initialement (en 2002) chargé de la formation (« recyclage ») de 3 des 6 premiers bataillons d'infanterie des 2 brigades légères du corps d'armée central de Kaboul (CCK), il a évolué et se partage entre :
* la formation de certains cours du Command and staff college (CSC),
* des Détachements d'instruction opérationnelle (DIO) qui encadrent des cours dans les domaines du renseignement et de l'administration,
* la participation à la formation au sein de l’école logistique.

Ses effectifs sont d'environ 60 militaires<ref>{{fr}} [http://www.defense.gouv.fr/ema/operations_exterieures/afghanistan/breves_et_photos/30_06_09_afghanistan_epidote_la_formation_des_officiers_d_etat_major_afghans_video Épidote : la formation des officiers d'état-major afghans], État-major des armées, 30 juin 2009</ref>. Épidote aurait formé, en 2009, au total plus de {{formatnum:5000}} officiers afghans<ref name="Centcom"/>.

Les instructeurs français d'Épidote ne viennent pas d'une unité spécifique.

===== Détachement "Commando School" =====

Une vingtaine d'instructeurs des forces spéciales assurent, aux côtés d'une cinquantaine d'instructeurs américains et d'une centaine d'instructeurs afghans, l'entrainement de 6 bataillons (''kandaks'') de commandos afghans<ref>{{fr}} [http://www.defense.gouv.fr/ema/operations_exterieures/afghanistan/videos/10_04_08_afghanistan_commando_school Commando School (vidéo)], État-major des armées, 10 avril 2008</ref>. Avec 20 instructeurs américains, les Français ont dans un premier temps formé une centaine de cadres, puis la formation des ''kandaks'' a démarré à la mi-mai 2008, par des stages de trois mois, chaque stage étant suivi par 700 stagiaires. Mi-2008, au moins 2 ''kandaks'' commandos ont été formés et la formation d'un troisième a été entamée, soit 1800 soldats<ref name="Centcom" />{{,}}<ref>http://www.defense.gouv.fr/operations/afghanistan/actualites/10-04-08-afghanistan-commando-school/(language)/fre-FR#SearchText=commando school#xtcr=1</ref>.
Le 31 décembre 2008, les nouveaux commandos du kandak numéro 6 ont achevé leur formation. Les 6 kandaks initialement prévus ont donc été formés, soit environ 3700 commandos, mais devant le succès de l'opération il a été décidé de prolonger la mission de la Commando School qui continue donc de former des kandaks de commandos afghans<ref>http://www.defense.gouv.fr/operations/afghanistan/actualites/09-01-09-afghanistan-fin-de-formation-d-un-sixieme-bataillon-commando-afghan/(language)/fre-FR#SearchText=commando school#xtcr=3</ref>.

=== Armée de l'air ===
[[Fichier:French KC-135 at Manas Air Base, Kyrgyzstan.JPG|vignette|gauche|Un C-135FR en cours de maintenance sur la [[base aérienne de Manas]] en 2009.]]
[[Fichier:Harfang-090711-F-4859J-003.jpg|vignette|Un [[Harfang (drone)|drone Harfang]] en Afghanistan.]]
En avril 2009, 334 militaires de l'[[armée de l'air française]] sont présents en Afghanistan, et arment les moyens suivants :
* 6 [[avion de combat|avions de combat]] à [[Kandahar]] depuis septembre 2007 (la Chasse a armé d'autres détachements en 2002, 2004 et en permanence à partir de 2005 à Manas, Duschambe puis Kandahar) : 3 Mirage FICR qui ont succédé le 20 mai 2009 aux 3 Rafale présents depuis 2007, et 3 Mirage 2000D présents depuis 2005<ref>{{fr}} [http://www.defense.gouv.fr/ema/layout/set/popup/layout/set/popup/operations_exterieures/afghanistan/breves_et_photos/20_05_09_afghanistan_releve_des_rafale_par_trois_mirage_f1_cr Afghanistan : relève des Rafale par trois Mirage F1 CR], État-major des armées, 20 mai 2009</ref> (Escadron de chasse 01003 Navarre, 02003 Champagne et 03003 Ardennes). Les 3 derniers M2000D (depuis juin 2011) sont rapatriés le 10 juillet 2012<ref>{{Lien web|url=http://www.lexpress.fr/actualite/politique/afghanistan-le-drian-detaille-le-calendrier-de-retrait_1135774.html |titre=Afghanistan: Le Drian détaille le calendrier de retrait |site= L'Express |auteur= |année=8 juillet 2012 |consulté le= 10 juillet 2012}}</ref>
* 1 [[hélicoptères]] [[Eurocopter EC-725|Caracal]] à l'aéroport international de Kaboul, au sein du Détachement hélicoptères de l'armée de terre.
* 2 [[drone]]s [[Harfang (drone)|Harfang]], sur les trois déployés à l'origine à [[Bagram]] depuis le 3 février 2009 ({{1er}} vol le 18 février<ref>{{fr}} [http://www.defense.gouv.fr/ema/layout/set/popup/layout/set/popup/operations_exterieures/afghanistan/breves_et_photos/18_02_09_afghanistan_premier_vol_operationnel_du_sidm_video premier vol opérationnel du SIDM], État-major des armées, 18 février 2009</ref>), servis par 25 personnes<ref>{{fr}} [http://www.defense.gouv.fr/air/base/focus/2009/1er_trimestre/harfang_operationnel_en_afghanistan Harfang, opérationnel en Afghanistan], SIRPA Air</ref>. Un de ces appareils a été rapatrié à la suite d'un incident début avril 2009 <ref>{{fr}} [http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2009-04-18/reportage-dans-le-secret-des-drones-de-l-armee-de-l-air/1648/0/336071 Dans le secret des drones de l'armée de l'air], ''[[Le Point]]'', 18 avril 2009</ref>. En mi-février 2012, les 2 Harfang présent en Afghanistan sont rapatriés après avoir effectué plus de 500 missions et de {{formatnum:5000}} heures de vol sur ce théâtre d'opérations<ref>{{Lien web|url=http://lemamouth.blogspot.com/2012/02/bye-bye-harfang.html |titre=Bye Bye Harfang |site= Le Mamouth |auteur= Jean-Marc Tanguy|année= 16 février 2016 |consulté le= 17 février 2012}}</ref>.

172 autres militaires de l'armée de l'air sont, en avril 2009, sur un aéroport à [[Douchanbé]] au [[Tadjikistan]] servant de base logistique avec un groupe de transport opérationnel et deux [[C-160 Transall]]<ref>[[Air Actualités]], {{numéro|520}}, avril 2009</ref> ainsi que, depuis octobre 2009, un [[avion ravitailleur|ravitailleur]] [[KC-135|C135]].

35 militaires ainsi qu'un [[avion ravitailleur|ravitailleur]] [[KC-135|C135]], ont été présents sur la [[base aérienne de Manas]] jusqu'en début octobre 2009<ref name=Manas>{{en}} [http://www.manas.afcent.af.mil/ Site officiel de la base aérienne de Manas]</ref>, qui a été ouverte au [[Kirghizistan]], à 90 minutes de vol de l'Afghanistan, en décembre 2001. En février 2009, le président [[Kourmanbek Bakiev]] avait annoncé sa fermeture <ref name=RFIManas>Sylvain Biville, [http://www.rfi.fr/actufr/articles/110/article_78059.asp Manas, une base stratégique pour l'Afghanistan], ''[[Radio France internationale|RFI]]'', 5 février 2009</ref>, mais un accord financier a été trouvé le 23 juin 2009<ref>{{en}} {{Lien web | url = http://www.eurasianet.org/departments/insightb/articles/eav062309b.shtml | titre = KYRGYZSTAN: US ARMED FORCES TO REMAIN AT AIR BASE FOR AFGHAN RESUPPLY OPERATIONS | auteur = Deirdre Tynan | année = 23 juin 2009 | éditeur = | site = http://www.eurasianet.org | consulté le = 2 septembre 2009}}</ref> qui ne comprenait pas les détachements français et espagnols qui ont quitté le site. Le ravitailleur a été transféré à Douchanbé<ref>{{en}} {{Lien web | url = http://opexnews.over-blog.com/article--kirghizstan-manas-la-france-negocie-une-voie-vers-l-afghanistan-38453589-comments.html | titre = Manas, la France négocie une voie vers l'Afghanistan | auteur = Ariel Thedrel | année = 30 octobre 2009 | éditeur = Le Figaro | site = http://opexnews.over-blog.com/ | consulté le = 7 avril 2010}}</ref>.

Au total, en juillet 2012, les avions de l’armée de l’Air ont réalisé 9000 sorties aériennes, représentant plus de 40 000 heures de vol et {{formatnum:12700}} ravitaillements en vol. Ils sont intervenus 1500 fois au profit des troupes au sol engagées dans des TIC (Troops in contact), avec 1300 ''show of presence'' (un passage basse altitude pour dissuader les assaillants) et plus de 450 larguages de munitions (AASM, canon, bombes)<ref>{{Lien web|url=http://www.opex360.com/2012/07/06/les-3-mirage-2000d-quittent-kandahar/ |titre=Les 3 Mirage 2000D quittent Kandahar |site= |auteur= |année= 6 juillet 2012 |consulté le= 10 juillet 2012 }}</ref>. Au bilan, ce seront également plus de 30 000 point d'intérêt qui auront été surveillés par les systèmes optroniques des Mirage 2000D lors des missions de protection et de surveillance au profit des forces terrestres.

=== Gendarmerie ===
150 [[Gendarmerie nationale (France)|gendarmes français]] soit deux escadrons [[gendarmerie mobile]] sont déployés depuis le 16 novembre 2009 pour former la [[police nationale afghane]] pour des missions de six mois dans la provinces de [[Kapisa]] et de [[Saroubi]] ; chaque gendarme est doté d'un [[gilet pare-balles]] de 17 kilos. S'y ajoute le poids des équipements de combat et du casque, soit un total de plus de 30 kilos. Dans le paquetage figure aussi une arme spécialement acquise pour cet engagement, le fusil allemand [[HK G36]], en remplacement du [[Famas]] jugé peu adapté. Leurs véhicules sont des véhicules de l'avant blindé<ref>{{Lien web | url = http://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/fre/sites/Gendarmerie/Zooms/Dispositif-gendarmerie-en-Afghanistan | titre = Dispositif gendarmerie en Afghanistan | auteur = Sirpa-Gendarmerie | année = 10 novembre 2009 | éditeur = [[Gendarmerie|gendarmerie nationale]] | site = http://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/ | consulté le = 15 novembre 2009}}</ref>{{,}}<ref>[http://www.nordeclair.fr/France-Monde/Monde/2009/06/12/des-gendarmes-picards-bientot-en-afghani.shtml Des gendarmes picards bientôt en Afghanistan], ''[[Nord Éclair]]'', vendredi 12 juin 2009</ref>{{,}}<ref>{{fr}} [http://www.lavoixdunord.fr/journal/VDN/2009/06/10/PLUS/ART1746960.phtml Bientôt l’Afghanistan], ''[[La Voix du Nord]]'', mercredi 10 juin 2009</ref> ; le ministre français des Affaires étrangères, [[Bernard Kouchner]], proposa début 2009 qu'ils soient incorporés dans un contingent de 400 à 500 membres de la [[force de gendarmerie européenne]] <ref>{{article |langue = fr |auteur = |titre = Force de gendarmerie européenne en Afghanistan : des pays de l'UE sur la réserve |périodique = RTL |date = 28 mars 2009 |url = http://www.rtlinfo.be/info/archive/229944/force-de-gendarmerie-europeenne-en-afghanistan-des-pays-de-l-ue-sur-la-reserve/?&archiveYear=2009
}}</ref>.

De décembre 2009 à avril 2011, des gendarmes français (43 en mars 2011) ainsi que des officiers espagnols, néerlandais et polonais, sous le mandat de cette force, opèrent dans le centre de formation de l'[[Afghan National Civil Order Police]] à [[Mazâr-e Charîf]]<ref>{{Lien web | url = http://www.eurogendfor.org/PressReview.aspx?langcd=1 | titre = Dispositif gendarmerie en Afghanistan | auteur = http://www.interieur.gouv.fr | année = 17 mars 2011 | éditeur = [[Gendarmerie|gendarmerie nationale]] | site = http://www.eurogendfor.org | consulté le = 2 septembre 2011}}</ref>. À la fermeture du site, le 26 avril 2012, environ 30 gendarmes étaient sur place<ref>{{Lien web|url=http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2012/05/09/les-gendarmes-quittent-le-centre-de-formation-de-mazar-e-sha.html |titre=Les gendarmes quittent le centre de formation de Mazar-e-Sharif |site= [[Ouest-France]] |auteur= Philippe Chapleau |année=9 mai 2012 |consulté le=9 mai 2012 }}</ref>.

=== Logistique ===
Le [[Service des essences des armées]] est chargé de l'exploitation du dépôt de carburants situé sur l'[[aéroport international de Kaboul]] (KAIA) et du ravitaillement du [[Camp Warehouse]] depuis 2006 <ref>{{fr}} [http://www.dicod.defense.gouv.fr/ema/operations_exterieures/afghanistan/breves_et_photos/afghanistan_le_detachement_du_sea_en_asie_centrale Afghanistan : le détachement du SEA en Asie centrale.], États-Major des Armées</ref>.

Le {{1er}} bataillon de commandement et de soutien en Afghanistan a opéré dans des conditions difficiles en 2008 lorsqu'il a procédé à l'installation et au ravitaillement de la Task Force 700.

Entre juin et juillet 2008, dans la phase initiale de cette opération, ce bataillon a dû procéder à des convois logistiques opérés par des vecteurs logistiques non-blindés, sur un axe Kaboul-Bagram-Nijrab tenu par l'ennemi et aux voies non-goudronnées, à un rythme de deux rotations complètes par jour. Cette mission fut conduite avec peu de moyens, notamment en matière de suivi, le commandant ne disposant que de peu de visibilité sur la position et l'état de ses forces durant les convois.

Le mois de juillet 2008 vit une plus forte intégration du dispositif logistique sur le plan tactique et plusieurs actions de combat menées par le régiment dans le cadre de sa mission. L'organisation des flux logistiques, alors gérée avec les Turcs, se révèle complexe. L'arrivée du général Michel Stollsteiner à Camp Warehouse, où il prend la tête du [[Région de Commandement - Capitale]], signe l'apparition tant attendue d'un appui aérien pour protéger les convois français.

Avec la montée en puissance du dispositif, chaque convoi aligne six vecteurs logistiques non-blindés, une dizaine de VAB dont un VAB JTAC disposant d'un canon de {{unité|20|mm}} et une section d'infanterie. Ce convoi représente un total de 140 hommes tous sous le commandement d'un seul chef, ce qui facilite la coordination et la prise de décision. Le {{1er}} BCS travaillait avec un partenaire local privé ''Pamir Car'', pour l'ensemble du transport par camion, une autre source de complexité dans la gestion du dispositif<ref>{{fr}} [http://zonedinteret.blogspot.com/2010/07/colloque-logistique-extraits-choisis.html Colloque logistique : extraits choisis], 10 juillet 2010</ref>.

En 2010, un convoi logistique ravitaillant la brigade Lafayette mobilise sur une période de 12h deux sous-GTIA, deux compagnies de l'armée afghane et des équipes de déminage.

=== Forces spéciales et contre-espionnage ===

Un nombre de plus en plus important de membres du [[Commandement des Opérations Spéciales]] sont déployés en Afghanistan en 2009. voici leurs effectifs (d'après Jean Marc Tanguy dans le Hors série ''Raids'' {{numéro|35}}) :

* 22 membres du [[13e régiment de dragons parachutistes|{{13e}} régiment de dragons parachutistes]] (renseignement)
* 20 membres ou plus du [[4e régiment d'hélicoptères des forces spéciales|{{4e}} régiment d'hélicoptères des forces spéciales]] (aéromobilité)
* Plusieurs membres du [[Commando parachutiste de l'Air n°10]] (guidage des appuis)
* 20 commandos de diverses unités pour la formation des FS afghanes [[Opération Épidote|Opération Epidote]] (formation)
* 30 membres du [[1er régiment de parachutistes d'infanterie de marine|{{1er}} régiment de parachutistes d'infanterie de marine]] déployés courant octobre 2009 (mission inconnue)

La [[Direction de la Protection et de la Sécurité de la défense]] a un peu moins de 5 % de son effectif travaillant en Afghanistan contrôlant, entre autres, les {{formatnum:1600}} afghans employés par l'armée française en 2011<ref>{{Lien web | url = http://lemamouth.blogspot.com/2011/04/la-dpsd-tres-engagee-en-afghaniistan.html | titre = La DPSD très engagée en Afghanistan | auteur = [[Jean-Marc Tanguy]] | année = 14 avril 2011 | éditeur = Le Mamouth | consulté le = 14 avril 2011}}</ref>.

=== Forces présentes en 2013 ===
Fin 2013, le dispositif militaire français engagé dans le cadre des opérations en Afghanistan est armé par environ 500 militaires qui opèrent sur le territoire afghan et depuis le [[Tadjikistan]]. Les militaires engagés dans les opérations en Afghanistan assurent la poursuite de l’engagement français en Afghanistan jusqu’à la fin de la mission de l’ISAF en 2014<ref name="def" />.

Ils assurent les missions suivantes :
* Assurer des missions de conseil et de formation aux forces de sécurité afghanes ([[opération Épidote]]).
* Assurer le fonctionnement de l’hôpital médico-chirurgical (HMC de type rôle 3) assurant une mission de soutien santé dans tous les domaines de spécialité.
* Assurer le commandement de l’aéroport international de Kaboul (KAIA).
* Assurer le commandement du laboratoire européen contre-IED.
* Participer aux fonctions d’état-major au sein des structures de l’ISAF ([[opération Pamir]]).

=== Forces présentes en 2014 ===
A la fin janvier 2014, le nombre de militaires français sur zone se situe entre 300 et 400 dont 205 au service de l'OTAN. A la fin de l'année, on spécule que leur effectif sera de 150 personnes <ref>{{Lien web|langue= fr|url=http://lemamouth.blogspot.fr/2014/01/encore-150-francais-en-afghanistan-fin.html= |titre=Encore 150 Français en Afghanistan fin 2014 |site=Le Mamouth |auteur=ean-Marc Tanguy |année= 31 janvier 2014|consulté le= 8 février 2014}}</ref>.

== Liste des généraux français ayant assuré un commandement ==

{| class="wikitable"
! !! Nom !! Début !! Fin !! Commandement
|-
|1. || Général [[Jean-Louis Py]] || 6 août 2004 || 6 février 2005 || [[Force internationale d'assistance et de sécurité]]
|-
|2. || Général général Frank Le Bot || 6 août 2006 || 6 avril 2007|| [[Région de Commandement - Capitale]]
|-
|3. || Général [[Michel Stollsteiner]]|| 6 août 2008 || 10 juillet 2009|| [[Région de Commandement - Capitale]]
|-
|4. || Général Marcel Druart || 10 juillet 2009 || {{1er}} novembre 2009|| [[Région de Commandement - Capitale]]<br> prend ensuite le commandement de la [[brigade La Fayette]]
|}

== Quelques éléments ==

=== Statistiques pour 2008 ===

Selon le [[chef d'état-major de l'Armée de terre]], en [[2008]], les forces françaises ont consommé {{formatnum:400000}} cartouches de petit calibre, {{formatnum:6000}} obus de {{Unité|20|mm}} et un millier d'obus de mortier de {{Unité|120|mm}}, et largué environ 160 bombes par avion. Il y a eu une quarantaine d'accrochages ayant fait douze morts et une soixantaine de blessés dans les rangs français <ref>''[[Raids (magazine)|Raids]]'' {{numéro|275}}, avril 2009, {{p.|5}}</ref>.

Entre [[septembre]] [[2007]] et {{Date||août|2008}}, près de 107 millions d’[[euro]]s qui ont été investis au profit du [[blindage|surblindage]] de véhicules, qu’ils soient de combat ou logistiques, de la protection des tireurs 12,7 des VAB, des moyens de vision et d’identification nocturne des combattants, de l’amélioration des [[FA-MAS]], des moyens de transmission des [[Appui aérien rapproché#JTAC/TACP|contrôleurs air avancés]], ainsi que de l’habillement et du [[paquetage]] du combattant<ref>{{fr}}{{PDF}} {{article |langue= fr |prénom1=Michel |nom1=Billard |lien auteur1= |titre= «Faire la guerre, c’est s’adapter» |périodique= Heracles |lien périodique= |volume= |numéro=33 |jour= |mois=juillet-août |année= 2009 |pages=11 |ISSN= |url texte= http://www.cdef.terre.defense.gouv.fr/publications/heracles/33/33H_retex.pdf |consulté le= 16 août 2009}}</ref>.

=== Récapitulatif des effectifs en 2010 ===

{| class="wikitable"
|+ '''Effectifs fin 2010'''
|-
|'''''Composantes'''''
|'''''Effectifs'''''
|-
|'''Brigade La Fayette'''
|'''2800'''
|-
|État-Major
|150
|-
|GTIA Kapissa
|800
|-
|GTIA Surobi
|800
|-
|BATHELICO
|150
|-
|BCS
|450
|-
|'''Formation et mentoring de l'ANA'''
|'''500'''
|-
|OMLT
|400
|-
|Epidote
|70
|-
|"Commando School"
|20
|-
|'''Armée de l'Air''' (hors TFLF)
|'''500'''
|-
|Afghanistan (Kandahar et Bagram)
|300
|-
|Tadjikistan (Douchanbé)
|200
|-
|'''TOTAL''' (Chiffre officiel de l'EMA)
|'''4000'''
|}

Ces chiffres sont approximatifs et, pour la plupart, basés sur des estimations.

D'autre part, la [[brigade La Fayette]] compte des militaires de l'armée de l'air dans ses rangs qui sont intégrés au sein des différentes composantes (ex : un [[Eurocopter EC-725|Caracal]] du BATHELICO provient de l'[[Escadron d'hélicoptères 1/67 Pyrénées|EH 1/67]] de l'armée de l'air).

À ces chiffres doivent s'ajouter 150 gendarmes.

=== Récapitulatif du matériel engagé ===

En début octobre 2011, on comptabilisait les matériels suivant engagé en Afghanistan et Tadjikistan<ref>{{Lien web|url=http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2011/10/31/opex-au-dela-des-couts-et-surcouts-un-important-deploiement.html |titre=Opex: au-delà des coûts et surcoûts, un important déploiement de matériel |site= Lignes de défense |auteur= Philippe Chapleau|année= 1er novembre 2011 |consulté le= 1er novembre 2011}}</ref> :
* 3 Mirage 2000D
* 1 C135 ravitailleur en vol
* 20 [[Panhard General Defense Petit Véhicule Protégé|Petits Véhicules Protégé]]
* 40 [[Panhard General Defense Véhicule blindé léger|VBL/VB2L]]
* 12 [[AMX-10 RC]]
* 8 [[VBCI]]
* 6 [[Camion équipé d'un système d'artillerie|camions équipé d'un système d'artillerie]]
* 10 [[Aravis (blindé)|Aravis]] (sur 11 fin 2010)
* 381 [[Renault Trucks Défense Véhicule de l'avant blindé|Véhicules de l'avant blindé]]
* 60 camions
* 2 [[Buffalo (MPCV)]]
* 19 engins du génie
* 2 hélicoptères Tigre
* 1 hélicoptères [[Eurocopter AS532 Cougar]]
* 1 hélicoptères [[Eurocopter EC725|EurocopterEC725 Caracal]]

== Pertes ==
{{Article détaillé|Pertes militaires françaises en Afghanistan}}

La France a perdu, au {{date|05|août|2013}}, 89 militaires dans ces opérations (combat, accident, autres causes) dont 4 membres des [[Commando marine]]<ref>[http://www.defense.gouv.fr/operations/afghanistan/in-memoriam/in-memoriam In Memoriam], ministère français de la défense</ref>{{,}}<ref>{{en}} [http://www.icasualties.org/OEF/Nationality.aspx?hndQry=France iCasualties.org: Operation Enduring Freedom]</ref> et a eu, au 19 mai 2010, 471 blessés dont 408 blessés (parmi lesquels 338 blessés au combat) avaient été décomptés jusqu'à la fin 2010<ref>{{Lien web|url=http://lemamouth.blogspot.com/2011/05/blesses-les-chiffres.html |titre= Blessés : les chiffres |auteur= Jean–Marc Tanguy|année= 19 mai 2011 |éditeur= Le Mamouth |consulté le= 20 mai 2011}}</ref>;

Entre 2005 et janvier 2010, 300 blessés, dont 155 en 2009<ref>{{Lien web|url=http://lemamouth.blogspot.com/2010/01/300-blesses-depuis-2005-155-rien-quen.html |titre=300 blessés depuis 2005, dont 155 en 2009 |auteur= Jean–Marc Tanguy|année= 22 janvier 2010|éditeur= Le Mamouth |consulté le= 20 mai 2011}}</ref>. Au 14 mai 2010, on comptabilise 41 blessés lors de combats en 2009 (on le voit, les chiffres varient fortement selon les sources) et 33 depuis le début de 2010. Sur ces 74 blessés au combat, 19 ont fait l'objet d'une [[évacuation sanitaire#Évacuation sanitaire aérienne|évacuation stratégique vers la France à bord d'avions médicalisés]]. Plus de la moitié de ces blessés ont été victimes d'engins explosifs improvisés<ref>{{Lien web|langue= fr|url=http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2010/06/afghanistan-larm%C3%A9e-fran%C3%A7aise-a-eu-74-bless%C3%A9s-au-combat-depuis-2009.html |titre= En Afghanistan, l'armée française a eu 74 blessés au combat depuis 2009 |site= Secret Défense|auteur=Jean-Dominique Merchet |année= 14 juin 2010 |consulté le= 20 novembre 2014}}.</ref>.

Le [[service de santé des armées]] annonce que 222 militaires ont été blessés en 2010, 281 en 2011, 159 en 2012 et 45 en 2013. Sur 450 blessés en Afghanistan entre 2010 et 2012, 67% étaient touchés aux membres, 55% à la tête; 42% au tronc. 42% ont été rapatriés en France, et 40% ont présenté un état de [[Trouble de stress post-traumatique|tress post-traumatique]] (TSPT). 461 cas de PTSD ont été recensés au total en mi-2014 en rapport avec ce théâtre<ref>{{Lien web|langue=fr |url=http://lemamouth.blogspot.fr/2014/11/les-blesses-suite.html |titre=Les blessés d'Afghanistan (actualisé) |site= Le Mamouth |auteur= Jean-Marc Tanguy |année=17 novembre 2014 |consulté le=20 novembre 2014 }}.</ref>.

{|class="wikitable"
|-
| Année
| Faits de guerre
| Autres
| '''Total'''
|-
| 2004
| 0
| 3
| 3
|-
| 2005
| 1
| 1
| 2
|-
| 2006
| 6
| 0
| 6
|-
| 2007
| 2
| 1
| 3
|-
| 2008
| 10
| 1
| 11
|-
| 2009
| 6
| 5
| 11
|-
| 2010
| 14
| 2
| 16
|-
| 2011
| 21
| 5
| 26
|-
| 2012
| 10
| 0
| 10
|-
|-
| 2013
| 0
| 1
| 1
|-
| '''Total'''
| '''70'''
| '''19'''
| '''89'''
|}

== Coût financier ==

En 2009, le coût annuel des opérations est de 450 millions d'[[euro]]s<ref>{{Lien web | url = http://lemamouth.blogspot.com/ | titre = La France en Afghanistan | auteur = Jean-Marc Tanguy | année = novembre 2009 | éditeur = | site = Le Mamouth | consulté le = 3 novembre 2009}}</ref>, ce qui représente près de la moitié des 870 millions d'euros consacrés aux [[forces françaises hors de la métropole]]<ref>[http://www.assemblee-nationale.fr/13/cr-cdef/09-10/c0910007.asp#P3_69 Commission de la défense nationale et des forces armées, mercredi 14 octobre 2009, séance de 10 heures, compte rendu {{numéro|7}}]</ref>. En 2010, celui-ci est estimé à 470 millions d'euros, soit 54 % des 867 millions d'euros consacrés aux opérations extérieures (OPEX)<ref>{{fr}} {{Lien web
| url = http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2010/09/la-guerre-en-afghanistan-co%C3%BBte-13-million-par-jour-aux-contribuables-fran%C3%A7ais.html#comments | titre = La guerre en Afghanistan coûte 1,3 million par jour aux contribuables français (actualisé) | auteur = Jean-Dominique Merchet | année = 29 septembre 2010 | éditeur = | site = http://secretdefense.blogs.liberation.fr/ | consulté le = 30 septembre 2010}}</ref>. En 2011, elle est estimée à 522 millions et en 2012 à 493 millions d'euros<ref>{{Lien web|url=http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2013/01/22/operation-serval-fatalement-le-coup-du-cout.html |titre=Opération Serval: fatalement, le coup du coût. |site= Ligne de défense |auteur= Philippe Chapleau|année=22 janvier 2012 |consulté le= 22 janvier 2012}}</ref>.

== Galerie photographique ==
{{message galerie}}
<gallery>
File:Fleet 5 nations.jpg|De haut à gauche en bas à droite : le navire italien Maestrale (F 570), le français [[De Grasse (frégate)|De Grasse (D 612)]], le [[USS John C. Stennis (CVN-74)]], le USS Port Royal (CG 73), [[Charles de Gaulle (porte-avions)|le Charles de Gaulle (R 91)]], le britannique [[HMS Ocean (L12)]], le français [[Surcouf (frégate)|Surcouf (F 711)]], le [[USS John F. Kennedy (CV-67)]], le néerlandais [[Classe Karel Doorman|HNLMS Van Amstel (F 831)]], et l'italien Luigi Durand de la Penne (D 560) le 18 avril 2002.
File:French Air Force Mirage 2000.JPEG|Un [[Mirage 2000]]D de l'[[escadron de chasse 3/3 Ardennes]] en 2002.
Fichier:RESAL.gif|[[Badge]] de l'unité [[RESAL]] de 2002.
File:TE 2REI Afghanistan.jpg|Tireurs d'élite du [[2e régiment étranger d'infanterie|{{2e}} régiment étranger d'infanterie]] équipés d'un [[PGM Hécate II]] et d'un [[FR-F2]] en Afghanistan en 2005
File:Cougar Afghanistan.JPG|Cougar de l'[[Forces armées espagnoles|armée espagnole]] avec des légionnaires du [[2e régiment étranger d'infanterie|{{2e}} régiment étranger d'infanterie]] en 2005.
File:FRF2 Afghanistan.JPG|[[Tireur d'élite|Tireur de précision]] de la [[Légion étrangère]] en 2005.
File:VBL RHP Afghanistan.JPG|Un [[Panhard General Defence Véhicule blindé léger|véhicule blindé léger]] du [[1er régiment de hussards parachutistes|{{1er}} régiment de hussards parachutistes]] en 2006.
File:French Army Cougar helicopter- Afghanistan.jpg|Un hélicoptère [[Eurocopter EC-725|Caracal]] de l'Armée de l'air française en mars 2007.
Image:Ground crew with a C-135FR.jpg|Un [[Boeing KC-135 Stratotanker|C-135FR]] du groupe de ravitaillement en vol 00.093 « Bretagne » sur la base aérienne de Manas au Kirghizistan le 29 mai 2007
File:Treating a wounded soldier in Kapisa.jpg|Traitement d'un soldat français blessé après un combat par un [[infirmier]] américain le 10 novembre 2007.
File:NATO and Afghan military forces in Kapisa province.jpg|Militaires afghans, français et américains en février 2008 dans la province de la Kapisa.
File:French VBLs in Afghanistan.jpg|VBL d'un convoi multinational le 17 octobre 2008
File:CAESAR firing in Afghanistan.jpg|Tir d'exercice d'un [[Camion équipé d'un système d'artillerie|Caesar]] le 14 août 2009
File:French Soldier in Afghanistan MOD 45151395.jpg|Un légionnaire en 2009 armée d'un [[Famas]]
File:Bgroup3.JPG|Cérémonie le 7 juillet 2011 de la dissolution du bataillon/battle group Richelieu du {{2e}} régiment d'infanterie de marine après son retour d'Afghanistan dans la ville de [[Le Mans]].
File:Guillaume_Vernet_French_air_force_Major..jpg|Le commandant Guillaume Vernet de l'armée de l’air après avoir reçu la [[Distinguished Flying Cross (États-Unis)|Distinguished Flying Cross]] with Valor de la part du chef d'état major de l'USAF Norton Schwartz le 13 juillet 2011 à la suite de son action en Afghanistan dans le cadre d'une action de secourisme.
Fichier:Mirage 2000-D at Kandahar Airfield, Afghanistan.JPG|[[Mirage 2000]]D sur l'[[aéroport international de Kandahar]] le 15 juin 2012.
Fichier:Medaille commemorative francaise.JPG|[[Médaille commémorative française]] "Afghanistan"
</gallery>

== Couverture médiatique ==

Plus de 450 brèves, 250 reportages vidéo et un documentaire ont été mis en ligne sur le site Internet de l'[[Chef d'état-major des armées (France)|état-major des armées]] entre janvier 2007 et début mai 2011 ; chaque site Internet d'armée participe également à l'information du public. Outre les biographies écrites par les militaires ayant été sur ce théâtre d'opérations, deux films, dont le thème est l'engagement des soldats français en Afghanistan, ont été tournés en 2010, dont l'un sur le théâtre même des opérations et le second, ''[[Forces spéciales (film)|Forces spéciales]]'' de [[Stéphane Rybojad]] à Djibouti. Leur sortie est programmée à l'automne 2011.

102 journalistes de 64 médias différents ont été accueillis en 2010 par les forces françaises en Afghanistan. Cela s'est traduit par une production équivalente à 948 jours de reportages, dont certains se sont étalés sur plus de 50 jours<ref>{{Lien web|url=http://questions.assemblee-nationale.fr/q13/13-100540QE.htm |titre= Question N° : 100540 de M. Patrick Balkany (Union pour un mouvement populaire - Hauts-de-Seine) |auteur= |année= 3 mai 2011 |éditeur= Assemblée nationale française |consulté le= 4 mai 2011 }}</ref>.

== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupe=note}}

=== Références ===
{{Références|colonnes=2}}


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
{{Autres projets|commons=Category:France in the 2001-present war in Afghanistan}}*
{{Autres projets|commons=Category:France in the 2001-present war in Afghanistan}}
=== Bibliographie ===
* Brice Erbland, ''Dans les griffes du Tigre : Récits d'un officier pilote d'hélicoptère en Afghanistan et en Libye. Février-octobre 2011'', Les Belles Lettres, 2013 {{ISBN|978-2-251-31004}}
* Emmanuel Gargoullaud, ''L’Afghanistan en feu, Témoignage d'un engagé volontaire'', Economica, 27 janvier 2013, {{ISBN|2717865179}}
* Yohann Douady, ''D'une guerre à l'autre : de la Côte d'Ivoire à l'Afghanistan avec le {{2e}} RIMa'', éditions Nimrod, 2012 {{ISBN|978-2-915243-50-5}}
* Julien Panouille, ''197 jours - un été en Kapisa'', Melibee, 25 septembre 2012, 120 p., {{ISBN|978-2362522413}}
* Nicolas Mingasson, ''Afghanistan, la guerre inconnue des soldats français'', 12 avril 2012, 192 p., {{ISBN|2735703649}}
* Jean-Christophe Hanché, ''Kapisa, Afghanistan'', octobre 2011, 240 p., {{ISBN|9782953790795}}
* {{ouvrage|langue= fr |prénom1= Oriane |nom1= Barat-Ginies|lien auteur1= Oriane Barat-Ginies |titre=L'Engagement français en Afghanistan 2001-2011 |sous-titre= |numéro d'édition= |éditeur= [[L'Harmattan]] |lien éditeur= http://www.editions-harmattan.fr|lieu= Paris|jour= |mois= juin |année= 2011|volume= |tome= |pages totales= 166|passage= |isbn= 978-2-296-54812-1|lire en ligne= |consulté le= }}
* Christophe Tran van can, ''Journal d'un soldat français en Afghanistan'', [[Plon]], 2011, {{ISBN|2-259-21468-1}}
* Nicolas Barthe, ''Engagé'', Grasset, 2011, {{ISBN|978-2-246-78380-0}}
* Patrick de Gmeline, ''Se battre pour l'Afghanistan : Soldats de montagne contre les talibans', [[Presses de la Cité]], 6 mai 2010, {{ISBN|2258079934}}
* [[Nicolas Le Nen]], ''Task force tiger - journal de marche d'un chef de corps français en Afghanistan'', [[Economica]], 2010, {{ISBN|2-7178-5853-9}}
* [[Frédéric Lert]], ''Pilotes en Afghanistan'', Altipresse, 2009, {{ISBN|2-911218-75-2}}
* [[Frédéric Pons (journaliste)|Frédéric Pons]], ''Opérations extérieures : les volontaires du {{8e}} RPIMa, Liban 1978-Afghanistan 2009'', Presses de la Cité, 2009 {{ISBN|978-2-258-07317-3}}
* Geoffroy de Larouzière-Montlosier, ''Journal de Kaboul'', éditions Bleu autour, 2009 {{ISBN|978-2-912019-97-4 }} {{Commentaire biblio|1=de Larouzière-Montlosier était officier opérations du Batfra de septembre 2003 à janvier 2004}}
* Capitaine Romain, ''Rafale en Afghanistan'', éditions Vario, 2008 {{ISBN|978-2-913663-21-3}} {{Commentaire biblio|1=témoignage d'un pilote de Rafale basé à Kandahar en avril et mai 2008}}
* [[Jean-Dominique Merchet]], ''Mourir pour l'Afghanistan'', Jacob-Duvernet, 2008, {{ISBN|978-2-84724-219-5}}

=== Articles connexes ===
* [[Forces françaises hors de la métropole]]

=== Liens externes ===
* {{fr}} [http://www.defense.gouv.fr/operations/afghanistan Dossier officiel du ministère de la Défense française]
* {{en}} [http://www.centcom.mil/france/ Dossier du commandement central des États-Unis sur la participation française]
* {{fr}} [http://www.defense.gouv.fr/documentaire_afghanistan Afghanistan : réorganisation du dispositif français], webdocumentaire de l'EMA
* {{fr}} [http://www.ina.fr/histoire-et-conflits/proche-et-moyen-orient/dossier/1321/les-francais-en-afghanistan.20090331.3344069001018.non.fr.html ''Les Français en Afghanistan''], compilation de reportages télévisé par l'[[Institut national de l'audiovisuel]]


{{Portail|Afghanistan|OTAN|Armée française}}
{{Portail|Afghanistan|OTAN|Armée française}}

Version du 4 décembre 2014 à 23:47

Insigne de l’ISAF sur un militaire français lors de la prise d'armes au Palais du gouverneur militaire de Strasbourg, le 31 janvier 2013, en présence du général Bertrand Ract-Madoux, chef d’état-major de l’armée de terre à l’occasion du retour en France de la Task force Lafayette.

Les forces de l'armée française interviennent dans la guerre d'Afghanistan depuis fin 2001 dans deux opérations internationales distinctes : la force internationale d'assistance et de sécurité (ISAF) sous commandement de l'OTAN et l'opération Enduring Freedom sous commandement américain. En 2010, elle est quatrième contributrice de la coalition [1]. Les forces combattantes sont retirées fin 2012.

La participation militaire française à ces deux opérations est répartie en plusieurs opérations nationales, qui portent les noms de Pamir pour la participation à l'ISAF, Héraklès pour la participation aux opérations navales et aériennes, Épidote pour la participation aux missions d'instruction de l'armée afghane au sein d'OEF et Arès pour les opérations spéciales au sein d'OEF.

La présence de l'armée française dans ces deux opérations s'illustre par une présence maritime dans l'océan Indien, qui comprend des engagements d'aéronefs de l'aviation navale sur le territoire afghan, l'action d'unités (avions de chasse, de transport, d'observation et drones mais également des commandos) de l'armée de l'air, à partir de l'Afghanistan ainsi que de bases situées dans des pays limitrophes, et la participation d'unités de l'armée de terre aux opérations de sécurisation et d'instruction.

Au , 3 850 militaires français étaient engagés sur le théâtre de ce pays, dont le soutien aérien et la participation à la Combined Task Force 150 dans l'océan Indien. À ce chiffre s'ajoute les 150 gendarmes déployés fin 2009. 2 500 militaires sont déployés à cette date dans la brigade La Fayette, clé du dispositif, dirigée par un général Français et placée sous commandement américain [2]. En 2010, la décision a été prise d'un envoi supplémentaire de 250 soldats, le contingent français en Afghanistan atteignant alors le nombre de 4 000[3].

À la suite de décisions de retrait des troupes prises en 2011 et 2012, le contingent français qui est, début janvier 2012, de 3 600 militaires est, après un retrait graduel, de 1 400 personnes fin 2012[4],[5]. Le 1er décembre 2012, un échelon de commandement unique succède à celui de la Task Force La fayette. Fin 2013, le dispositif militaire français engagé dans le cadre des opérations (Pamir et Épidote) en Afghanistan est armé par environ 500 militaires[6].

Mission

La mission officielle des forces françaises en Afghanistan est de « sécuriser les zones placées sous sa responsabilité afin de permettre à l’État afghan de se reconstruire, de permettre des opérations de développement et de permettre un déploiement des services de l’État afghan », et, en second lieu, « permettre une montée en puissance de l’armée nationale afghane » en l’entraînant.

Bien que soutenant la lutte antidrogue en Afghanistan, la destruction de champs de pavot ou la capture de prisonniers ne font pas partie des missions assignés à ce contingent. En cas de capture consécutive aux combats, les prisonniers sont remis aux autorités afghanes[7],[8].

Historique

Le Saphir de la classe Rubis de retour à Toulon avec le groupe aéronaval, à l'issue de la mission Héracles, le 1er juillet 2002.
Véhicule de l'avant blindé français patrouillant en Afghanistan en 2009.

À la suite des attentats du 11 septembre 2001, les nations membres de l'OTAN ont mis en œuvre pour la première fois l'article 5 du Traité de l'Atlantique Nord, et la France, bien que non contrainte par ce traité, a décidé d'engager ses forces armées au côté de l'OTAN[9].

La résolution 1386 du Conseil de sécurité des Nations unies crée, le , la Force internationale d'assistance et de sécurité (FIAS) placée sous le chapitre VII de la Charte des Nations unies, dont le mandat d'origine est « d’aider l’Autorité intérimaire afghane à maintenir la sécurité à Kaboul et dans ses environs, de telle sorte que l’Autorité intérimaire afghane et le personnel des Nations unies puissent travailler dans un environnement sûr ». Celui-ci a été élargi sur tout le territoire afghan avec la résolution 1510 du [10],[11].

Deux Mirage IVP et deux C-135FR sont détachés sur la base aérienne d'Al Dhafra de la UAEAF (en) aux Émirats arabes unis dans le cadre de l'opération française Heraclès, et un total de 80 missions seront effectuées à partir du . Les Mirage IVP regagnent la France métropolitaine en [12]. La mission de six heures des Mirage IVP consiste à survoler l'Afghanistan une fois par jour aller (traversée de la mer d’Arabie, survol par le sud du Pakistan, 1er ravitaillement en vol par C-135FR au-dessus de l'Afghanistan, mission de reconnaissance d'une heure 40) et retour (après un 2e ravitaillement).

Le , la France décide d'envoyer le Charles de Gaulle dans l'océan Indien pour soutenir les opérations de l'OTAN en Afghanistan.

Dans le cadre de la mission Héraclès, la Task force 473, avec 2 900 hommes sous le commandement du contre-amiral François Cluzel appareille le 1er décembre du port militaire de Toulon. La force opérationnelle comprend le porte-avions nucléaire Charles de Gaulle, les frégates La Motte-Picquet, Jean de Vienne et Jean Bart, le sous-marin d'attaque nucléaire Rubis, le ravitailleur La Meuse et l'aviso Commandant Ducuing.

La force aérienne comprend 16 Super-Étendard, un E-2C Hawkeye, deux Rafale et plusieurs hélicoptères.

Le , la task force 473 est intégrée dans une force internationale, à côté des groupes navals américains du Theodore Roosevelt et John C. Stennis, et du Giuseppe Garibaldi italien. La force inclut plus de cent navires, français, américains, canadiens, britanniques, allemands, italiens, néerlandais, australiens, espagnols et japonais sous un commandement centralisé interallié à Bahreïn.

Du au , le groupe aérien embarqué effectue 165 missions d'appui sol, 100 missions de reconnaissance, 126 missions de guet aérien et 120 missions de ravitaillement en vol. En tout, les appareils réalisent plus de 2 700 heures de vol[13].

Les Super-Étendard représentant le gros de la flottille exécutent leurs premières missions sur l'Afghanistan le , réalisant des missions de reconnaissance et de bombardement de 3 000 kilomètres. Au total, ils réalisent 140 missions, 12 par jour en moyenne, échappant à cinq missiles Stinger.

Le , les premiers soldats français de la Force internationale en Afghanistan arrivent au nord de Kaboul. Au total, 640 militaires français sont déployés dont 400 dans le cadre de l'Isaf[14]. Il est à noter que les marsouins du 21e RIMA furent les premières troupes françaises à fouler le sol afghan dès le 15 novembre 2001, à Mazar-E-Sharif[15].

Le , un satellite d'observation Helios repère des activités anormales près de Gardez. Le lendemain, après que des membres des forces spéciales américaines dans la région ont confirmé ces observations, le Charles de Gaulle lance deux Super-Étendard de reconnaissance. Le 20, des forces britanniques et américaines entrent dans la vallée, et le 2 mars, l'opération Anaconda débute.

De début mars à fin septembre 2002, une unité RESAL (équipe de recherche et secours aérolarguée) spécifiquement créée est déployée à Douchanbé (Tadjikistan) pour éventuellement porter secours aux pilotes en difficulté mais elle n'a finalement pas à intervenir[16].

En mars, six Mirage 2000 et des SEM prennent en charge des attaques aériennes contre des cibles d'Al-Qaida. Pour les Quelques cibles proposées par les forces américaines sont refusées, de peur d'atteindre des civils. Pourtant, le président américain George W. Bush se félicite de l'engagement de la France en déclarant : « notre fidèle alliée, la France, qui a déployé un quart de sa marine de guerre dans l'opération Enduring Freedom»[17]. À cette époque, la force aérienne française a été portée à 16 Super Étendard, 6 Mirage 2000 D, 5 Rafale, deux ravitailleurs aériens KC-135, et deux Hawkeye. À partir de février, le Charles de Gaulle et le USS John C. Stennis échangent quelques avions de façon à resserrer les liens entre alliés. Pour les Mirage 2000D de la base aérienne de Nancy-Ochey, c'est aussi le début d'un engagement qui durera 10 ans (le 10 juillet 2012 verra le détachement Chasse quitter définitivement Kandahar où il assurait une présence permanente depuis 2007, après Duschambe et Manas), après plus de 9000 missions et prêt de 500 frappes aériennes de précision en soutien des troupes au sol.

Le , lorsque l'OTAN prend la direction des opérations de la Force internationale d'assistance et de sécurité, la France fournit environ 500 hommes sur les 3 500 venant de 31 pays alors présents[18]. Au 21 février 2003, on compte 742 militaires français pour un effectif total d'environ 8 000 personnels dans cette force [19]. Le commandement régional de Kaboul se fait en rotation entre la France, la Turquie et l'Italie.

En , en marge du sommet du G8 d'Évian, le président de la République Jacques Chirac décide d'engager les forces spéciales françaises dans le sud de l'Afghanistan. Un contingent de plus de 200 membres du Commandement des opérations spéciales opèrent de juillet 2003 à décembre 2006 dans la région de Spin Boldak, puis brièvement de Jalalabad. On compte 7 tués dans leurs rangs[20].

Un effort d’instruction au profit de l’armée afghane est effectué par la France dans le cadre l'opération Épidote. 3 810 stagiaires ont été formés entre 2003 et 2006[21].

L'Eurocorps commande la mission ISAF6 en Afghanistan du au .

Le , un premier militaire français décède des suites d'un accident de la route ayant eu lieu le 29 août[22].

Le , un soldat victime de l'explosion d'une mine antipersonnelle est le premier militaire français mort au combat en Afghanistan[23].

En décembre 2007, 1 600 soldats français sont engagés en Afghanistan, et au total environ 2 000 militaires participent à ce théâtre d'opérations[24].

Jusqu'en 2008, le « détachement Air » a effectué 1 700 sorties et 300 shows of force (passages à basse altitude pour intimider et disperser l’ennemi)[25].

En , l'embuscade de Surobi se solde côté français par 10 tués et 21 blessés.

Le , à l’issue d'un débat à l’Assemblée nationale française, celle-ci autorise la prolongation de l’intervention des forces armées françaises en Afghanistan, par 343 voix contre 210 [26].

EC-665 Tigre de l'ALAT durant un exercice de tir franco-américain depuis la base opérationnelle avancée Morales-Frazier le 23 janvier 2011 en Kâpîssâ.

L'opération Dinner Out en permet de reprendre le contrôle de la vallée d’Alasay dans la Kâpîssâ, mais conduit à la mort d'un soldat français, le caporal Belda du 27e bataillon de chasseurs alpins, conducteur d'un VAB. Dans ce secteur, au total, le Groupement tactique interarmes de Kapisa affrontant une force de 600 à 800 rebelles a tué environ 150 insurgés entre octobre 2008 et octobre 2009 pour la perte de 4 des siens[27].

Le , le général Marcel Druart a cédé le commandement de la région capitale (RC-C) de la force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS) au général de brigade turc Levent Çolak.

Le , la brigade La Fayette est officiellement créée.

Le 30 octobre 2009, les journalistes français Hervé Ghesquière, Stéphane Taponier et leurs accompagnateurs sont enlevés par les talibans en Kapisa. Ils resteront otages 547 jours et seront libérés par leur ravisseurs le 29 juin 2011[28]. Leur capture conduisit l'armée française à observer une longue trêve.

En mai 2010, parmi les équipements déployés, on note l'arrivée de 10 VBCI qui peuvent engagé une cible avec leur canon de 25 mm à 2 700 m. Durant l’été 2011, ceux-ci en Kapisa ont été visés par une quinzaine de roquettes RPG-7, une a rebondi sur le filet RPG NET sans exploser[29], les autres n’ont pas touché leurs cibles. Ils ont subi également deux attaques à l'engin explosif improvisé, une a explosé avant le passage du véhicule, et la seconde à la seconde a “lacéré” deux pneus avant droit (le VBCI a 8 roues motrices) et soufflé le RPG NET du VBCI, celui-ci continuant de rouler jusqu’à sa base opérationnelle avancée avant de repartir en mission 2 heures après[30].

En juillet 2010, une nouvelle annonce des états-majors annonce qu'environ 250 soldats français seront envoyés en renforts en Afghanistan, ce qui va porter le contingent sur place a 4 000 hommes[31].

La perte du premier aéronef français sur ce théâtre d'opérations est l'accident d'un hélicoptère Gazelle Viviane le qui fait deux blessés légers[32].

Le , un Rafale F3 (no 18) de la flottille 12F opérant depuis le porte-avions Charles de Gaulle dans le cadre de la mission Agapanthe 2010 s'est abîmé au large des côtes pakistanaises, le pilote a réussi à s'éjecter[33]. Un problème de jauge de carburant serait à l’origine du crash[34].

Récupération le 27 mai 2011 du Mirage 2000 D no 612 accidenté le 24 mai par un M88 de l’USMC[Quoi ?] lors d'une opération franco-américano-italienne.[évasif]

Lors de l'opération Storm Lightning du 29 janvier au 4 février 2011, des unités du BG Richelieu ont arrêté Hessanulah, l'un des 10 insurgés les plus recherchés en Afghanistan, en vallée de Bedrarou, avec l'appui d'hommes du GIGN[35].

Le , un hélicoptère Tigre fait un atterrissage d'urgence en pleine nuit blessant légèrement les deux membres d'équipage; l'appareil a ensuite été récupéré sous élingue par un CH-47 Chinook.

Le , le Mirage 2000D (no 612) biplace de la base aérienne 133 Nancy-Ochey[36] s'est écrasé lors d'une mission d'escorte d'un convoi après un passage en très basse altitude de dissuasion, l'équipage est sain et sauf[37], après une récupération effectuée 1 heure après l'ejection. L'origine de la panne du réacteur juste après le "show of force" n'a pas pu être déterminée.

Les hélicoptères français, à la suite de l'évolution de leurs règles d’engagement à la fin de l'année 2010, ont pu détruire entre février et novembre 2011, sept voitures piégées[38].

Début décembre 2011, on annonce que 45 blessés ont bénéficié d'une évacuation sanitaire aérienne par l'Escadron de transport, d'entraînement et de calibration depuis le début de l’année[39].

En février 2012, le dispositif comprend 3 600 militaires; 2 400 engagés dans des actions de combat, et 1 200 en encadrement, logistique et soutien à Kaboul. 1000 hommes combattants seront retirés en 2012. Le DETCHASSE à Kandahar est la première unité amenée à se desengager. Les 1 400 qui resteront engagés le seront en soutien de l’armée afghane et partiront en 2013. Il en restera 1 200 à Kaboul, chiffre qui diminueront progressivement. Après 2014, 400-500 resteront selon Gérard Longuet[40].

400 militaires français ont été désengagés en octobre et décembre 2011. Au premier trimestre 2012, une quarantaine de vols d’avions Antonov 124 sont prévus pour rapatrier environ 300 véhicules et conteneurs en France[41].

François Hollande, nouvellement élu Président de la République en 2012, applique en partie sa promesse de campagne[42] sur le retrait de tous les militaires d'Afghanistan en la limitant aux "troupes combattantes", soit 2000 soldats[43]. Il restera alors après le 31 décembre 2012, plus de 1 400 militaires[44] toujours sous commandement de l'ISAF et dont la mission exacte demeure "floue"[45],[46].

En 2012, il est estimé qu’environ 50 000 militaires français ont servi en Afghanistan[47].

Le 5 juillet 2012, une dernière mission est effectuée par la chasse française qui doit rapatrier le 10 juillet ses 3 Mirage-2000 D engagés en Afghanistan. La dernière frappe aérienne, en mai 2012, aura été pour desengager une force de l'ANA et italienne. La transition se précisait avec de plus en plus d'accuité.

En septembre 2012, 700 véhicules blindés sur 1 200 et un peu moins de 900 containers sur 1 000 à l'origine sont encore en territoire afghan. L'effectif est d'environ 2 550 militaires mi-octobre 2012, contre 4 000 en octobre 2011. Et plus de 1 000 d'entre eux devront être rapatriés dans les trois mois[48]. Une quarantaine de véhicules de l’avant blindés en mauvais état, dont l’âge moyen est 32 ans sera détruit sur place.

En octobre 2012, la France « traitent » les derniers commanditaires de l’embuscade de la vallée d’Uzbin[49].

Pour 2012, on évalue à moins de 500 millions d’euros le surcoût des opérations en Afghanistan. En 2013, les surcoûts baisseront sous l’effet de la diminution du nombre d’hommes sur place qui ne seront plus que 1 500 à partir du 1er janvier, la fin de l’opération de désengagement étant prévue au 1er juillet. Les sommes consacrées à l’Afghanistan sont pratiquement équivalentes en 2011 et en 2012, mais les dépenses se sont déplacées des combattants vers les surcoûts logistiques[50].

Selon le ministre russe de la Défense Anatoli Serdioukov, « Depuis 2011, des avions russes ont transporté près de 20 000 tonnes de fret de France en Afghanistan et vice-versa » au 31 octobre 2012[51].

Le , les dernières forces combattantes françaises quittent la base avancée de Nijrab, marquant ainsi le retrait des troupes françaises de la province de Kâpîssâ[52].

Les 2 derniers hélicoptères Tigres français quittent l'Afghanistan le après avoir effectué 4 215 heures de vol en 2 600 missions d’appui et d’escorte, réalisées de jour comme de nuit et tiré plus de 19 000 obus de 30 mm et 420 roquettes de 68 mm. Le détachement “hélicoptères” (DETHELICO) des forces françaises encore présentes en Afghanistan ne compte plus qu'un Caracal et un Cougar[53].

Le 12 mars 2013, les deux derniers hélicoptères de manœuvre du Dethelico qui ont effectué leur dernier vol le 24 février quittent l’Afghanistan. Le bilan total pour les hélicoptères est de 5 000 missions dont près de 4 500 consacrées au combat ou au transport tactique. 23 000 obus de 20 mm et 30 mm, 870 roquettes et 60 missiles ont été utilisés. Ils ont effectué 16 500 heures de vol et près de 80 000 heures de maintenance entre 2007 et 2013[54]

Dispositif militaire

En novembre 2009, environ 3 750 militaires français sont présents en Afghanistan, au Tadjikistan, Kirghizstan et en océan Indien, dans le cadre des opérations de la Force internationale d'assistance et de sécurité (FIAS - ISAF en anglais) de l'OTAN et de l'opération Enduring Freedom (OEF). Parmi eux, environ 3 400 militaires français sont engagés sur le territoire afghan[55].

La participation française à la composante militaire de l'ISAF porte le nom d'opération Pamir.

Également présents sur le sol afghan, mais distincts de Pamir, environ 400 militaires français sont employés début 2011 à la formation de l’armée nationale afghane, soit chargés de la formation des officiers afghans (dispositif Epidote) et des forces spéciales (Commando School), ou bien encore intégrés dans des unités afghanes (dispositif des E.L.O.T).

La participation française à l'opération Enduring Freedom porte le nom de opération Herakles. À ce jour, elle ne comporte plus que des participations maritimes et aériennes et qui, pour la maritime, n'a plus ses effectifs comptabilisés dans ceux des forces françaises en Afghanistan. Cela a permis d'envoyer 150 militaires de plus sur le sol afghan sans modifier les effectifs.

La France déploie également 150 gendarmes destinés à la formation de la police afghane.

La participation des forces spéciales au sol (opération qui portait le nom de Ares) a eu lieu entre 2003 et 2006, elles sont de nouveau déployées depuis janvier 2010[56].

Armée de terre

L'armée de terre française fournit le plus gros des effectifs avec, en novembre 2009, deux bataillons interarmes à trois compagnies de combats chacun et six Operational Mentoring Liaison Teams[57]. De nombreux engins équipent cette force dont, début 2009, 500 VAB[58]. Des véhicules spécifiques ont été achetés en 2008/2009 pour cette mission dont 15 blindés Aravis et 5 engins de déminage Buffalo dont trois sont déployés sur place[59]. On note la présence depuis 2007 de 24 chiens de guerre[60].

Les troupes françaises sont principalement présentes au sein de l'ISAF au sein de deux Regional Commands (RC). Le RC-Capital, sous commandement turc (depuis novembre 2009), et le RC-East, sous commandement américain.

Le , le dispositif a été profondément réorganisé. La France a quitté le commandement du RC-C exercé d’août 2008 à octobre 2009. Les unités se sont regroupées opérationnellement et géographiquement au sein de la brigade La Fayette crée pour la circonstance. La majorité des unités terrestres françaises, RC-C, Kapissa, OMLT, POMLT, migrent en Kapissa et Surobi ou aux abords, créant une unité de lieu et de moyens favorable aux opérations. Le Quartier-Général a pris place dans la base opérationnelle avancée Nijrab, en Kapisa [61]. Par ailleurs le dispositif a été renforcé de plusieurs compagnies de combat de manière à accroître le volume de force combattante disponible dans les trois bases opérationnelles avancées (FOB).

Effectifs au 1er novembre 2009 : environ 3 000 personnels.

Opération Pamir avant le 1er novembre 2009

Unités déployées au sein de la Région de Commandement - Capitale (RC-C) de Kaboul
Fichier:1ri quelque part en afghanistan.jpg
Membres du 1er RI participant aux opérations avec les unités militaires françaises de Kaboul durant le mandat Pamir XXI du 7 février 2009 au 3 juillet 2009.

L'essentiel des forces terrestres françaises était déployé au sein de ce commandement régional, commandé à tour de rôle par la France, l'Italie et la Turquie : le RC-C a pris la suite de la brigade multinationale de Kaboul, au sein de laquelle la France avait déjà déployé des troupes. Il dispose de trois bataillons : un italien dans le secteur Ouest, un turc dans le secteur Sud et un français dans le secteur Nord, district de Surobi.

La France a pris le commandement du RC-C le et l'a quitté le . Ce commandement a été accompagné par la prise de contrôle par le RC-C d’une zone supplémentaire, le secteur Est dit "Combined Joint Operational Area" (CJOA) qui couvre le district de Surobi[55] (carte). Le dispositif terrestre du RC-C a été donc renforcé à cette occasion (augmentation du BatFra et création du BCS) avec environ 400 militaires supplémentaires.

La contribution française comprenait 1 600 militaires, répartis entre :

L’état-major compte 135 personnes de 12 nationalités différentes, dont 85 français[63].

  • Bataillon de commandement et de soutien commandé par le colonel Thierry Lasserre

Le BCS a pour vocation d'assurer le soutien logistique des unités françaises en Afghanistan : BatFra, GTIA Kapisa, OMLT ; assuré par un pont aérien pouvant aller transporter 350 tonnes en une semaine. Effectifs : 416 personnels (14 juillet 2009).

  • Les militaires français insérés dans les états-majors de Kaboul

En moyenne plus d'une vingtaine de militaires français sont insérés dans chaque structure de commandement de l'ISAF comme le HQ ISAF (dont le chef d'état-major en 2009/2010 et le chef J5), comme au NTM-A ou à l'IJC (ISAF joint command) dont le DCOM a été jusque fin 2010 un général français. Depuis l'été 2010 un détachement de plus de 170 militaires, officiers, sous officiers et militaires du rang du CRR-FR (corps de réaction rapide France de Lille) arment de nombreux postes à l'IJC. Ce détachement est multinational et la France devient la nation la plus représentée de l'IJC.

  • Bataillon français de Kaboul (BatFra)

Basé en partie au camp de Warehouse (Kaboul), il est composé d'un groupement tactique interarmes à 3 compagnies d'infanterie, un escadron de reconnaissance et d'investigation, une compagnie de génie et une batterie de mortiers lourds. Issus désormais d’unités de la 6e brigade légère blindée (Nîmes), le BATFRA comprend une unité de commandement et de logistique, trois compagnies d’infanterie du 2e régiment étranger d’infanterie, un escadron de recherche et d’investigation du 1er régiment étranger de cavalerie (Orange), une compagnie du 1er régiment étranger de génie (Nîmes) et une batterie d’appui mortiers du 3e régiment d’artillerie de marine (Canjuers). Effectifs : 1 000.

  • Détachement hélicoptères (BATTHELICO), 11 hélicoptères

Détachement interarmées comprenant 5 hélicoptères de transport tactique (3 EC-725 Caracal et 2 AS-532 Cougar), 3 hélicoptères de reconnaissance Gazelle-Viviane et 3 hélicoptères de combat EC-665 Tigre basée à l'aéroport international de Kaboul. Effectifs : 150 (octobre 2009) [64].

Unités déployées au sein de la Région de Commandement - Est (RC-E)

La France fournit depuis le 9 août 2008 un Groupement tactique interarmes (GTIA, appelé Task Force par les Américains) au RC-E sous commandement américain en Kapisa. Le GTIA Kapisa assure des missions de contrôle de zone aux côtés de l’armée nationale afghane.

  • Groupement tactique interarmes de Kapisa

Le GTIA Kapisa est un bataillon léger à 3 compagnies d'infanterie installé sur deux bases (FOB) : Nijrab et Tagab. Les compagnies sont également appelées sous-groupement tactique interarmes ou SGTIA. (Une compagnie renforcée + leurs appuis). Les effectifs du GTIA Kapisa se situent entre 650 et 750 militaires.

Depuis la relève de la Task Force (TF) Korrigan par la TF Black rock en décembre 2009, cette unité est armée par des soldats des 13e bataillon de chasseurs alpins, 2e régiment étranger de génie (1 compagnie), 93e régiment d'artillerie de montagne (2 batteries), 48e RT (1 groupe) et 4e régiment de chasseurs (1 peloton blindé), ainsi que du 7e régiment du matériel, appartenant principalement à la 27e brigade d'infanterie de montagne (hors série RAID no 35, 2009 L'Armée française au combat).

Opération Pamir à compter du 1er novembre 2009

Évolution du dispositif au 2e semestre 2009
Réorganisation du dispositif

La France a quitté le commandement du Regional Command Capital (RC-C) le après l'avoir transféré aux Turcs[65]. La France réorganise son dispositif (à effectifs constants, mais des bascules entre Pamir et Heraklès sont possibles[66]):

  • bascule de responsabilité de la zone "CJOA" (Combined Joint Operational Area, qui correspond au district de Surobi) de la responsabilité du RC-C au RC-E. Les deux GTIA (GTIA Kapisa et BatFra) se retrouveraient ainsi au RC-E.
  • Création de la brigade La Fayette, une Task Force (de niveau brigade) unique sous commandement américain, qui commanderait les deux GTIA.
  • Augmentation de la taille des GTIA, par l'adjonction d'une compagnie d'infanterie supplémentaire pour chacun.
  • Diminution du volume de la composante navale de Heraklès (participation française à l'Opération Enduring Freedom)[67].

Par ailleurs, les deux sous-groupements tactiques interarmes (S/GTIA) sont de composition identique (alors que le BATFRA alignait près de 100 soldats de plus que le GTIA Kapisa), avec chacun un peloton d'AMX-10RCR, ainsi que des pelotons d'appui direct (PAD) à base de VB2L et de VAB T20-13[68].

Matériel supplémentaires
Le général David H. Petraeus avec des hommes du 7e bataillon de chasseurs alpins devant une pièce d'artillerie Caesar en avril 2011.
  • À partir de l'été 2009, renforcement du détachement hélicoptères par l'envoi de 3 hélicoptères d'attaque EC-665 Tigre et 2 hélicoptères de transport AS-532 Cougar de l'Aviation légère de l'armée de terre[69], faisant alors passer à 11 le nombre d'hélicoptères français. L'envoi d'un 3e Cougar à l'été 2010 a fait passer ce chiffre à 12 avec 3 appareils par type mais l'accident d'une Gazelle le à refait passer ce chiffre à 11[32]. Fin 2011, il y a 16 hélicoptères sur zone dont 4 Tigre et 5 Gazelle Viviane[70].
  • 8 canons Caesar de 155 mm[71] sont déployés depuis l'été 2009. Ils sont utilisés en base feu, soit 2 par FOB, et 2 en réserve à Kaboul. Les mortiers tractés MO 120 RT de 120 mm continuent à accompagner les troupes lors de leurs opérations.
  • Annonce d'un possible achat de 76 postes de tirs et de 380 missiles antichar FGM-148 Javelin en 2009 en remplacement du missile Milan[72]. Confirmation de ce contrat en février 2010 pour une livraison avant la fin de l'année[73] mais celui-ci n'a été perçu qu'en avril 2011 et, début septembre 2011, n'a pas encore été utilisé au combat.
  • Des lances-grenades automatiques (LGA) de marque HK ont été achetés en UO (Urgence Opération), une partie est montée sur les VAB-Top.
  • Des LEMIR (leurres massiques mécaniques infrarouges) sont déployés (16) pour être placés à l'avant des VAB de tête des convois logistiques.
Opération Avalon

Du 14 au 19 novembre 2009, dans le cadre de la réorganisation de la Brigade La Fayette, en Saroubi et Kapisa.

La brigade La Fayette
Insigne de la Task Force Lafayette.

La brigade La Fayette (ou Task force La Fayette) est une unité interarmes et interarmés de circonstance des forces françaises en Afghanistan qui a été officiellement crée le dans le cadre de la profonde réorganisation du dispositif français. La majorité des unités de l'armée de Terre a basculé vers la zone de Kapisa et de Surobi. C'est l'élément clef du dispositif français. Elle était armée par plus de 2 800 militaires. Elle est dissoute le 25 novembre 2012.

La brigade regroupe : le Détachement hélicoptères (DETHELICO) qui devient le bataillon hélicoptères (BATHELICO ou Task force Mousquetaire[74]) et le BCS (leurs effectifs et leurs emplacements restent inchangés), et les GTIA Surobi (constitué en partie de l'ancien BatFra) et Kapisa, chacun renforcé d'une compagnie. L'état-major migre sur la FOB de Nijrab en Kapisa.

OMLT

Les OMLT (Operational Mentoring and Liaison Teams) sont de petites équipes de cadres et de spécialistes, dont le rôle est de conseiller (mentoring en anglais) des commandements d'unités tactiques (bataillon, brigade, corps) de l'armée nationale afghane (ANA) pour développer l’instruction et l’entraînement et permettre à ces unités de bénéficier des appuis (feu, aérien, renseignement) directs de l'ISAF lorsqu'elles sont engagées au combat[75].

La France fournit jusqu’à 400[76] militaires au sein de 7 OMLT [55],[77].

Les équipes OMLT sont placées sous commandement opérationnel afghan, car elles doivent accompagner les Kandaks (bataillons) afghans qu'elles forment où qu'elles aillent. Ainsi une équipe OMLT française fut déployée dans la province de Kandahar avec son Kandak au cours de l'été 2008 et une OMLT et son Kandak furent déployées dans la province d'Helmand en 2010 (janvier à avril normalement) pour participer à l'opération Mushtarak.

7 équipes au sein du 201e corps d'armée de l'ANA en Kapisa et Surobi :

  • 1 OMLT commandement auprès de l'état-major du 201e corps d'armée et de celui de la 1re brigade (qui appartient au 201e corps)
  • 4 OMLT auprès d'un bataillon (kandak) d'infanterie de la 1re brigade
  • 1 OMLT auprès d'un kandak appui de la 1re brigade
  • 1 OMLT auprès d'un kandak logistique de la 1re brigade

Les OMLT sont souvent considérées comme des unités « non-combattantes », pourtant elles sont engagées dans toutes les opérations de leur Kandak et participent à chaque accrochage. À ce jour on compte 9 tués au cours des différents mandats OMLT français dont 8 ont été tués au combat. On voit donc mal comment on pourrait considérer une équipe OMLT comme une unité « non-combattante ».

Fin 2011, on assiste à une forte baisse des effectifs des OMLT. L'armée française estime que l'ANA et l'ANP sont, dans sa zone, des forces matures[56].

Opération Épidote

De gauche à droite : Un lieutenant-colonel Roumain; un Lt. Col français de l'arme blindée et cavalerie, un major américain, un autre Lt. Col français, et un capitaine de la British Army à l'école de la branche blindée de l’ANA en janvier 2012.

Contrairement à l'opération Pamir, qui regroupe la participation à la force internationale d'assistance et de sécurité, sous le commandement de l'OTAN, Épidote est une opération qui regroupe la participation française à la mission d'instruction de l'armée afghane de l'opération Enduring Freedom, sous commandement américain[78].

Détachement "Épidote"

Le détachement de formation Épidote est chargé de la formation de base des officiers de l'armée nationale afghane. Initialement (en 2002) chargé de la formation (« recyclage ») de 3 des 6 premiers bataillons d'infanterie des 2 brigades légères du corps d'armée central de Kaboul (CCK), il a évolué et se partage entre :

  • la formation de certains cours du Command and staff college (CSC),
  • des Détachements d'instruction opérationnelle (DIO) qui encadrent des cours dans les domaines du renseignement et de l'administration,
  • la participation à la formation au sein de l’école logistique.

Ses effectifs sont d'environ 60 militaires[79]. Épidote aurait formé, en 2009, au total plus de 5 000 officiers afghans[76].

Les instructeurs français d'Épidote ne viennent pas d'une unité spécifique.

Détachement "Commando School"

Une vingtaine d'instructeurs des forces spéciales assurent, aux côtés d'une cinquantaine d'instructeurs américains et d'une centaine d'instructeurs afghans, l'entrainement de 6 bataillons (kandaks) de commandos afghans[80]. Avec 20 instructeurs américains, les Français ont dans un premier temps formé une centaine de cadres, puis la formation des kandaks a démarré à la mi-mai 2008, par des stages de trois mois, chaque stage étant suivi par 700 stagiaires. Mi-2008, au moins 2 kandaks commandos ont été formés et la formation d'un troisième a été entamée, soit 1800 soldats[76],[81]. Le 31 décembre 2008, les nouveaux commandos du kandak numéro 6 ont achevé leur formation. Les 6 kandaks initialement prévus ont donc été formés, soit environ 3700 commandos, mais devant le succès de l'opération il a été décidé de prolonger la mission de la Commando School qui continue donc de former des kandaks de commandos afghans[82].

Armée de l'air

Un C-135FR en cours de maintenance sur la base aérienne de Manas en 2009.
Un drone Harfang en Afghanistan.

En avril 2009, 334 militaires de l'armée de l'air française sont présents en Afghanistan, et arment les moyens suivants :

  • 6 avions de combat à Kandahar depuis septembre 2007 (la Chasse a armé d'autres détachements en 2002, 2004 et en permanence à partir de 2005 à Manas, Duschambe puis Kandahar) : 3 Mirage FICR qui ont succédé le 20 mai 2009 aux 3 Rafale présents depuis 2007, et 3 Mirage 2000D présents depuis 2005[83] (Escadron de chasse 01003 Navarre, 02003 Champagne et 03003 Ardennes). Les 3 derniers M2000D (depuis juin 2011) sont rapatriés le 10 juillet 2012[84]
  • 1 hélicoptères Caracal à l'aéroport international de Kaboul, au sein du Détachement hélicoptères de l'armée de terre.
  • 2 drones Harfang, sur les trois déployés à l'origine à Bagram depuis le 3 février 2009 (1er vol le 18 février[85]), servis par 25 personnes[86]. Un de ces appareils a été rapatrié à la suite d'un incident début avril 2009 [87]. En mi-février 2012, les 2 Harfang présent en Afghanistan sont rapatriés après avoir effectué plus de 500 missions et de 5 000 heures de vol sur ce théâtre d'opérations[88].

172 autres militaires de l'armée de l'air sont, en avril 2009, sur un aéroport à Douchanbé au Tadjikistan servant de base logistique avec un groupe de transport opérationnel et deux C-160 Transall[89] ainsi que, depuis octobre 2009, un ravitailleur C135.

35 militaires ainsi qu'un ravitailleur C135, ont été présents sur la base aérienne de Manas jusqu'en début octobre 2009[90], qui a été ouverte au Kirghizistan, à 90 minutes de vol de l'Afghanistan, en décembre 2001. En février 2009, le président Kourmanbek Bakiev avait annoncé sa fermeture [91], mais un accord financier a été trouvé le 23 juin 2009[92] qui ne comprenait pas les détachements français et espagnols qui ont quitté le site. Le ravitailleur a été transféré à Douchanbé[93].

Au total, en juillet 2012, les avions de l’armée de l’Air ont réalisé 9000 sorties aériennes, représentant plus de 40 000 heures de vol et 12 700 ravitaillements en vol. Ils sont intervenus 1500 fois au profit des troupes au sol engagées dans des TIC (Troops in contact), avec 1300 show of presence (un passage basse altitude pour dissuader les assaillants) et plus de 450 larguages de munitions (AASM, canon, bombes)[94]. Au bilan, ce seront également plus de 30 000 point d'intérêt qui auront été surveillés par les systèmes optroniques des Mirage 2000D lors des missions de protection et de surveillance au profit des forces terrestres.

Gendarmerie

150 gendarmes français soit deux escadrons gendarmerie mobile sont déployés depuis le 16 novembre 2009 pour former la police nationale afghane pour des missions de six mois dans la provinces de Kapisa et de Saroubi ; chaque gendarme est doté d'un gilet pare-balles de 17 kilos. S'y ajoute le poids des équipements de combat et du casque, soit un total de plus de 30 kilos. Dans le paquetage figure aussi une arme spécialement acquise pour cet engagement, le fusil allemand HK G36, en remplacement du Famas jugé peu adapté. Leurs véhicules sont des véhicules de l'avant blindé[95],[96],[97] ; le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, proposa début 2009 qu'ils soient incorporés dans un contingent de 400 à 500 membres de la force de gendarmerie européenne [98].

De décembre 2009 à avril 2011, des gendarmes français (43 en mars 2011) ainsi que des officiers espagnols, néerlandais et polonais, sous le mandat de cette force, opèrent dans le centre de formation de l'Afghan National Civil Order Police à Mazâr-e Charîf[99]. À la fermeture du site, le 26 avril 2012, environ 30 gendarmes étaient sur place[100].

Logistique

Le Service des essences des armées est chargé de l'exploitation du dépôt de carburants situé sur l'aéroport international de Kaboul (KAIA) et du ravitaillement du Camp Warehouse depuis 2006 [101].

Le 1er bataillon de commandement et de soutien en Afghanistan a opéré dans des conditions difficiles en 2008 lorsqu'il a procédé à l'installation et au ravitaillement de la Task Force 700.

Entre juin et juillet 2008, dans la phase initiale de cette opération, ce bataillon a dû procéder à des convois logistiques opérés par des vecteurs logistiques non-blindés, sur un axe Kaboul-Bagram-Nijrab tenu par l'ennemi et aux voies non-goudronnées, à un rythme de deux rotations complètes par jour. Cette mission fut conduite avec peu de moyens, notamment en matière de suivi, le commandant ne disposant que de peu de visibilité sur la position et l'état de ses forces durant les convois.

Le mois de juillet 2008 vit une plus forte intégration du dispositif logistique sur le plan tactique et plusieurs actions de combat menées par le régiment dans le cadre de sa mission. L'organisation des flux logistiques, alors gérée avec les Turcs, se révèle complexe. L'arrivée du général Michel Stollsteiner à Camp Warehouse, où il prend la tête du Région de Commandement - Capitale, signe l'apparition tant attendue d'un appui aérien pour protéger les convois français.

Avec la montée en puissance du dispositif, chaque convoi aligne six vecteurs logistiques non-blindés, une dizaine de VAB dont un VAB JTAC disposant d'un canon de 20 mm et une section d'infanterie. Ce convoi représente un total de 140 hommes tous sous le commandement d'un seul chef, ce qui facilite la coordination et la prise de décision. Le 1er BCS travaillait avec un partenaire local privé Pamir Car, pour l'ensemble du transport par camion, une autre source de complexité dans la gestion du dispositif[102].

En 2010, un convoi logistique ravitaillant la brigade Lafayette mobilise sur une période de 12h deux sous-GTIA, deux compagnies de l'armée afghane et des équipes de déminage.

Forces spéciales et contre-espionnage

Un nombre de plus en plus important de membres du Commandement des Opérations Spéciales sont déployés en Afghanistan en 2009. voici leurs effectifs (d'après Jean Marc Tanguy dans le Hors série Raids no 35) :

La Direction de la Protection et de la Sécurité de la défense a un peu moins de 5 % de son effectif travaillant en Afghanistan contrôlant, entre autres, les 1 600 afghans employés par l'armée française en 2011[103].

Forces présentes en 2013

Fin 2013, le dispositif militaire français engagé dans le cadre des opérations en Afghanistan est armé par environ 500 militaires qui opèrent sur le territoire afghan et depuis le Tadjikistan. Les militaires engagés dans les opérations en Afghanistan assurent la poursuite de l’engagement français en Afghanistan jusqu’à la fin de la mission de l’ISAF en 2014[6].

Ils assurent les missions suivantes :

  • Assurer des missions de conseil et de formation aux forces de sécurité afghanes (opération Épidote).
  • Assurer le fonctionnement de l’hôpital médico-chirurgical (HMC de type rôle 3) assurant une mission de soutien santé dans tous les domaines de spécialité.
  • Assurer le commandement de l’aéroport international de Kaboul (KAIA).
  • Assurer le commandement du laboratoire européen contre-IED.
  • Participer aux fonctions d’état-major au sein des structures de l’ISAF (opération Pamir).

Forces présentes en 2014

A la fin janvier 2014, le nombre de militaires français sur zone se situe entre 300 et 400 dont 205 au service de l'OTAN. A la fin de l'année, on spécule que leur effectif sera de 150 personnes [104].

Liste des généraux français ayant assuré un commandement

Nom Début Fin Commandement
1. Général Jean-Louis Py 6 août 2004 6 février 2005 Force internationale d'assistance et de sécurité
2. Général général Frank Le Bot 6 août 2006 6 avril 2007 Région de Commandement - Capitale
3. Général Michel Stollsteiner 6 août 2008 10 juillet 2009 Région de Commandement - Capitale
4. Général Marcel Druart 10 juillet 2009 1er novembre 2009 Région de Commandement - Capitale
prend ensuite le commandement de la brigade La Fayette

Quelques éléments

Statistiques pour 2008

Selon le chef d'état-major de l'Armée de terre, en 2008, les forces françaises ont consommé 400 000 cartouches de petit calibre, 6 000 obus de 20 mm et un millier d'obus de mortier de 120 mm, et largué environ 160 bombes par avion. Il y a eu une quarantaine d'accrochages ayant fait douze morts et une soixantaine de blessés dans les rangs français [105].

Entre septembre 2007 et , près de 107 millions d’euros qui ont été investis au profit du surblindage de véhicules, qu’ils soient de combat ou logistiques, de la protection des tireurs 12,7 des VAB, des moyens de vision et d’identification nocturne des combattants, de l’amélioration des FA-MAS, des moyens de transmission des contrôleurs air avancés, ainsi que de l’habillement et du paquetage du combattant[106].

Récapitulatif des effectifs en 2010

Effectifs fin 2010
Composantes Effectifs
Brigade La Fayette 2800
État-Major 150
GTIA Kapissa 800
GTIA Surobi 800
BATHELICO 150
BCS 450
Formation et mentoring de l'ANA 500
OMLT 400
Epidote 70
"Commando School" 20
Armée de l'Air (hors TFLF) 500
Afghanistan (Kandahar et Bagram) 300
Tadjikistan (Douchanbé) 200
TOTAL (Chiffre officiel de l'EMA) 4000

Ces chiffres sont approximatifs et, pour la plupart, basés sur des estimations.

D'autre part, la brigade La Fayette compte des militaires de l'armée de l'air dans ses rangs qui sont intégrés au sein des différentes composantes (ex : un Caracal du BATHELICO provient de l'EH 1/67 de l'armée de l'air).

À ces chiffres doivent s'ajouter 150 gendarmes.

Récapitulatif du matériel engagé

En début octobre 2011, on comptabilisait les matériels suivant engagé en Afghanistan et Tadjikistan[107] :

Pertes

La France a perdu, au , 89 militaires dans ces opérations (combat, accident, autres causes) dont 4 membres des Commando marine[108],[109] et a eu, au 19 mai 2010, 471 blessés dont 408 blessés (parmi lesquels 338 blessés au combat) avaient été décomptés jusqu'à la fin 2010[110];

Entre 2005 et janvier 2010, 300 blessés, dont 155 en 2009[111]. Au 14 mai 2010, on comptabilise 41 blessés lors de combats en 2009 (on le voit, les chiffres varient fortement selon les sources) et 33 depuis le début de 2010. Sur ces 74 blessés au combat, 19 ont fait l'objet d'une évacuation stratégique vers la France à bord d'avions médicalisés. Plus de la moitié de ces blessés ont été victimes d'engins explosifs improvisés[112].

Le service de santé des armées annonce que 222 militaires ont été blessés en 2010, 281 en 2011, 159 en 2012 et 45 en 2013. Sur 450 blessés en Afghanistan entre 2010 et 2012, 67% étaient touchés aux membres, 55% à la tête; 42% au tronc. 42% ont été rapatriés en France, et 40% ont présenté un état de tress post-traumatique (TSPT). 461 cas de PTSD ont été recensés au total en mi-2014 en rapport avec ce théâtre[113].

Année Faits de guerre Autres Total
2004 0 3 3
2005 1 1 2
2006 6 0 6
2007 2 1 3
2008 10 1 11
2009 6 5 11
2010 14 2 16
2011 21 5 26
2012 10 0 10
2013 0 1 1
Total 70 19 89

Coût financier

En 2009, le coût annuel des opérations est de 450 millions d'euros[114], ce qui représente près de la moitié des 870 millions d'euros consacrés aux forces françaises hors de la métropole[115]. En 2010, celui-ci est estimé à 470 millions d'euros, soit 54 % des 867 millions d'euros consacrés aux opérations extérieures (OPEX)[116]. En 2011, elle est estimée à 522 millions et en 2012 à 493 millions d'euros[117].

Galerie photographique

Modèle:Message galerie

Couverture médiatique

Plus de 450 brèves, 250 reportages vidéo et un documentaire ont été mis en ligne sur le site Internet de l'état-major des armées entre janvier 2007 et début mai 2011 ; chaque site Internet d'armée participe également à l'information du public. Outre les biographies écrites par les militaires ayant été sur ce théâtre d'opérations, deux films, dont le thème est l'engagement des soldats français en Afghanistan, ont été tournés en 2010, dont l'un sur le théâtre même des opérations et le second, Forces spéciales de Stéphane Rybojad à Djibouti. Leur sortie est programmée à l'automne 2011.

102 journalistes de 64 médias différents ont été accueillis en 2010 par les forces françaises en Afghanistan. Cela s'est traduit par une production équivalente à 948 jours de reportages, dont certains se sont étalés sur plus de 50 jours[118].

Notes et références

Notes

Références

  1. Isabelle Lasserre, Après l'Allemagne, la France envisage d'envoyer des renforts en Afghanistan, Le Figaro, 28 janvier 2010
  2. Jim Jarrassé, Le dispositif militaire français en Afghanistan, Le Figaro, 16 décembre 2009
  3. http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/07/04/97001-20100704FILWWW00108-afghanistan-250-soldats-francais-de-plus.php
  4. « Commission de la défense nationale et des forces armées Mercredi 5 octobre 2011 Séance de 10 heures Compte rendu n° 2 », sur Assemblée nationale française, (consulté le )
  5. « Fin août, le contingent français en Afghanistan comptera encore 2.950 hommes », sur Zone Militaire, (consulté le )
  6. a et b [1]
  7. (fr) Philippe Grangereau, « Une armée dans l’ombre », sur http://www.liberation.fr, Libération, (consulté le )
  8. Pierre Pascallon, Henri Bentégeat, Les armées françaises à l'aube du XXIe siècle : Tome 5, Les armées françaises à l'heure de l'interarmisation et de la multinationalisation, L'Harmattan, coll. « Défense », , 514 p. (ISBN 978-2-296-02687-2)
  9. (fr) Le Traité de l'Atlantique nord et ses membres., présidence de la République, 2004
  10. (fr) Force internationale d’assistance à la sécurité, Opérations de Paix, université de Montréal
  11. (fr) Texte de la résolution 1510 (2003)
  12. (fr) Afghanistan: les 80 missions des Mirage IV, fin 2001, Secret Défense, 9 mai 2009
  13. « Charles de Gaulle : La tuile de trop ? », Met et marine, (consulté le )
  14. (fr) Chronologie : la présence française en Afghanistan, Le Nouvel Observateur, 17 décembre 2008
  15. (fr) [2]
  16. Éric Micheletti, Forces spéciales. Guerre contre le terrorisme en Afghanistan, coll. « Histoire et Collections », (ISBN 2-913903-89-4)
  17. (en) President Thanks World Coalition for Anti-Terrorism Efforts, communiqué de presse de la Maison-Blanche du 11.03.02
  18. Marianne no 230, 18 au 24 aout 2003, p. 53
  19. (en) NATO in Afghanistan Factsheet
  20. (fr) Afghanistan: bilan mitigé pour les forces spéciales françaises, 22 décembre 2007, Secret Défense, Jean-Dominique Merchet
  21. (fr) COMMISSION DE LA DÉFENSE NATIONALE ET DES FORCES ARMÉES, mardi 10 octobre 2006, Séance de 16h30, Compte rendu no 2
  22. (fr) Afghanistan, les 28 morts français, Le Mammouth, 24 mai 2009
  23. (fr) Hommage à Bayonne au soldat tué en Afghanistan, 22/09/2005, Site des Troupes de Marine
  24. (fr) Agence France-Presse, « Les forces françaises en Afghanistan : quelque 1.600 hommes », sur Représentation permanente de la France au Conseil de l’Atlantique Nord, (consulté le )
  25. (fr) En l’air avec des étoilés, Mars Attaque, 12 juin 2009
  26. (fr) Carine Bobbera, « Débat sur l’Afghanistan à l’Assemblée nationale : les députés se prononcent pour le maintien des forces françaises », sur Ministère français de la Défense,
  27. (fr) Jean-Dominique Merchet, « Depuis un an, l'armée française a « éliminé » environ 150 insurgés en Kapissa », sur http://secretdefense.blogs.liberation.fr/, Secret Défense, (consulté le )
  28. « Libres, Ghesquière et Taponier seront chez eux dès jeudi », sur L'Express, (consulté le )
  29. Le RPG NET est un filet conçu par Qinetiq et monté sur un véhicule blindé qui perturbe le mécanisme de mise à feu de la munition et éloigne la charge en cas de détonation.
  30. Debaecker, « Le VBCI en Afghanistan, un atout majeur pour le GTIA », Centre de doctrine d'emploi des forces, actualités, no 47,‎ , p. 4 (lire en ligne [PDF])
  31. Afghanistan : 250 soldats français de plus, Le Figaro
  32. a et b Jean-Marc Tanguy, « Une Viviane s'écrase, l'équipage sauf », (consulté le )
  33. http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Crash-d-un-Rafale-de-Landivisiau-au-Pakistan_6346-1602485-fils-tous_filDMA.Htm
  34. Aude Leroy, « Comment un Rafale s'est abîmé en mer », Europe 1, (consulté le )
  35. Jean-Marc Tanguy, « "A fucking good job" », sur Le Mamouth, (consulté le )
  36. Jean-Christophe Dupuis-Rémond / Stéphanie Zeimet, « Nancy - Ochey - Interview du colonel Colomb », France Télévisions, (consulté le )
  37. Jean Guisnel, « Un Mirage 2000 D s'écrase en Afghanistan. Les deux pilotes sains et saufs », Le Point, (consulté le )
  38. Jean-Marc Tanguy, « Un samedi en Kapisa », sur Le Mamouth, (consulté le )
  39. Jean-Marc Tanguy, « 45 stratevac par Falcon », sur Le Mamouth, (consulté le )
  40. Nicolas Gros-Verheyde, « Le calendrier de retrait précisé par G. Longuet. Les vraies questions sont posées… », sur Bruxelles2, (consulté le )
  41. « Afghanistan : rapatriement de matériels lourds vers la France », sur Ministère française de la défense, (consulté le )
  42. Engagement no 59 [3]
  43. « A Kaboul, Hollande adapte le calendrier du retrait d'Aghanistan », sur lepoint.fr, (consulté le )
  44. « Près de 1500 militaires français seront toujours en Afghanistan après 2012 », sur marianne2.fr, (consulté le )
  45. « Afghanistan: les dessous de l'accord Hollande-Obama », sur nouvelobs.com, (consulté le )
  46. « 1.400 militaires après fin 2012 à Kaboul », sur lemamouth.blogspot.com, (consulté le )
  47. Roxana Traista, « Nicolas Mingasson lève le voile sur la vie des soldats français en Afghanistan », sur Photographie, (consulté le )
  48. AFP, « Le retrait français d'Afghanistan, un coup de force logistique », sur Le Point, (consulté le )
  49. [PDF]« Compte rendu n° 47 de la Commission de la défense nationale et des forces armées », sur Assemblée nationale, (consulté le )
  50. Commission de la défense nationale et des forces armées, « Audition de l’amiral Édouard Guillaud, chef d’état-major des armées, sur le projet de loi de finances pour 2013 », sur Assemblée nationale, (consulté le )
  51. « 20 000 tonnes de fret français transportées par des avions russes », sur RIA Novosti, (consulté le )
  52. Afghanistan : les Français ont quitté la Kapissa, Le Figaro, 20 novembre 2012.
  53. Helen Chataly, « Les Tigres d'Afghanistan », sur Journal Aviation, (consulté le )
  54. « Afghanistan : départ des deux derniers hélicoptères », sur Ministère français de la défense, (consulté le )
  55. a b et c (fr) dispositif français pour l'Afghanistan au 15/06/09 Site de l'État-major des Armées
  56. a et b Jean-Marc Tanguy, « Le rabot afghan : qui paie ? », sur Le Mamouth, (consulté le )
  57. Les OMLT ou "Operational Mentoring Liaison Teams" sont des équipes regroupant une cinquantaine de personnels chargées de conseiller les unités de l'armée nationale Afghane (ANA).
  58. « Commission des Finances, de l’économie générale et du Plan Mission d’évaluation et de contrôle Opérations militaires extérieures, notamment sous mandat international Jeudi 30 avril 2009 Séance de 9 heures 30 Compte rendu n° 29 », sur http://www.assemblee-nationale.fr, Assemblée nationale française, (consulté le )
  59. Commentaires d'un présentateur lors la retransmission du 14 juillet 2010
  60. (fr) Jean-Dominique Merchet, « 24 chiens de guerre français en Afghanistan », sur http://secretdefense.blogs.liberation.fr/, (consulté le )
  61. (fr) « 24/09/09 - Afghanistan : déploiement d’un centre opérationnel sur la FOB Nijrab », sur http://www.defense.gouv.fr, Ministère française de la Défense, (consulté le )
  62. (fr) Afghanistan : transfert d’autorité du commandement de la région capitale, État-major des armées, sans date
  63. (fr) l’état-major du commandement régional de la région capitale
  64. (fr) Jean-Marc Tanguy, « Le BATHELICO passe à 135 pax », sur http://lemamouth.blogspot.com/, (consulté le )
  65. (fr) « Afghanistan : transfert du commandement de la région capitale des Français aux Turcs », sur http://www.defense.gouv.fr, État-major des armées, (consulté le )
  66. (fr) Jean-Dominique Merchet, comment envoyer plus de monde « à effectifs constants », secretdefense.blogs.liberation.fr, 29 juin 2009
  67. (fr) Jean-Dominique Merchet, Afghanistan : le casse-tête du « pas de renfort ! », secretdefense.blogs.liberation.fr, 9 juin 2009
  68. (fr) Jean-Marc Tanguy, La cavalerie double, Le mamouth, 11 juillet 2009
  69. Jean-Dominique Merchet, « Renforts en Afghanistan : la France va envoyer trois Tigres et deux Cougars (actualisé) », Libération,‎ (lire en ligne)
  70. Jean-Marc Tanguy, « Surge au Bat Hélico », (consulté le )
  71. (fr) Jean-Dominique Merchet, La France devrait envoyer huit canons Caesar en Afghanistan, secretdefense.blogs.liberation.fr, 29 juin 2009
  72. (fr) Commission de la défense nationale et des forces armées, mercredi 14 octobre 2009 : audition du chef d'état-major de l'Armée de terre Elrick Irastorza
  73. (fr) La France achète en FMS ses missiles pour l'Afghanistan, Jean-Marc Tanguy, 22 février 2010
  74. Air et Cosmos no 2201, p. 34
  75. (fr) Pages tagguées 'OMLT', 18alexterieurafghanistan.blogspot.com
  76. a b et c (en) French commitment to counter terrorism and to the Coalition, United States Central Command
  77. (fr) Certification de la 1re brigade en bonne voie, 18alexterieurafghanistan.blogspot.com
  78. (fr) 5 000e officier afghan formé par les Français, État-major des armées, 30 mai 2008
  79. (fr) Épidote : la formation des officiers d'état-major afghans, État-major des armées, 30 juin 2009
  80. (fr) Commando School (vidéo), État-major des armées, 10 avril 2008
  81. http://www.defense.gouv.fr/operations/afghanistan/actualites/10-04-08-afghanistan-commando-school/(language)/fre-FR#SearchText=commando school#xtcr=1
  82. http://www.defense.gouv.fr/operations/afghanistan/actualites/09-01-09-afghanistan-fin-de-formation-d-un-sixieme-bataillon-commando-afghan/(language)/fre-FR#SearchText=commando school#xtcr=3
  83. (fr) Afghanistan : relève des Rafale par trois Mirage F1 CR, État-major des armées, 20 mai 2009
  84. « Afghanistan: Le Drian détaille le calendrier de retrait », sur L'Express, (consulté le )
  85. (fr) premier vol opérationnel du SIDM, État-major des armées, 18 février 2009
  86. (fr) Harfang, opérationnel en Afghanistan, SIRPA Air
  87. (fr) Dans le secret des drones de l'armée de l'air, Le Point, 18 avril 2009
  88. Jean-Marc Tanguy, « Bye Bye Harfang », sur Le Mamouth, (consulté le )
  89. Air Actualités, no 520, avril 2009
  90. (en) Site officiel de la base aérienne de Manas
  91. Sylvain Biville, Manas, une base stratégique pour l'Afghanistan, RFI, 5 février 2009
  92. (en) Deirdre Tynan, « KYRGYZSTAN: US ARMED FORCES TO REMAIN AT AIR BASE FOR AFGHAN RESUPPLY OPERATIONS », sur http://www.eurasianet.org, (consulté le )
  93. (en) Ariel Thedrel, « Manas, la France négocie une voie vers l'Afghanistan », sur http://opexnews.over-blog.com/, Le Figaro, (consulté le )
  94. « Les 3 Mirage 2000D quittent Kandahar », (consulté le )
  95. Sirpa-Gendarmerie, « Dispositif gendarmerie en Afghanistan », sur http://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/, gendarmerie nationale, (consulté le )
  96. Des gendarmes picards bientôt en Afghanistan, Nord Éclair, vendredi 12 juin 2009
  97. (fr) Bientôt l’Afghanistan, La Voix du Nord, mercredi 10 juin 2009
  98. « Force de gendarmerie européenne en Afghanistan : des pays de l'UE sur la réserve », RTL,‎ (lire en ligne)
  99. http://www.interieur.gouv.fr, « Dispositif gendarmerie en Afghanistan », sur http://www.eurogendfor.org, gendarmerie nationale, (consulté le )
  100. Philippe Chapleau, « Les gendarmes quittent le centre de formation de Mazar-e-Sharif », sur Ouest-France, (consulté le )
  101. (fr) Afghanistan : le détachement du SEA en Asie centrale., États-Major des Armées
  102. (fr) Colloque logistique : extraits choisis, 10 juillet 2010
  103. Jean-Marc Tanguy, « La DPSD très engagée en Afghanistan », Le Mamouth, (consulté le )
  104. ean-Marc Tanguy, « Encore 150 Français en Afghanistan fin 2014 », sur Le Mamouth, (consulté le )
  105. Raids no 275, avril 2009, p. 5
  106. (fr)[PDF] Michel Billard, « «Faire la guerre, c’est s’adapter» », Heracles, no 33,‎ , p. 11 (lire en ligne)
  107. Philippe Chapleau, « Opex: au-delà des coûts et surcoûts, un important déploiement de matériel », sur Lignes de défense, (consulté le )
  108. In Memoriam, ministère français de la défense
  109. (en) iCasualties.org: Operation Enduring Freedom
  110. Jean–Marc Tanguy, « Blessés : les chiffres », Le Mamouth, (consulté le )
  111. Jean–Marc Tanguy, « 300 blessés depuis 2005, dont 155 en 2009 », Le Mamouth, (consulté le )
  112. Jean-Dominique Merchet, « En Afghanistan, l'armée française a eu 74 blessés au combat depuis 2009 », sur Secret Défense, (consulté le ).
  113. Jean-Marc Tanguy, « Les blessés d'Afghanistan (actualisé) », sur Le Mamouth, (consulté le ).
  114. Jean-Marc Tanguy, « La France en Afghanistan », sur Le Mamouth, (consulté le )
  115. Commission de la défense nationale et des forces armées, mercredi 14 octobre 2009, séance de 10 heures, compte rendu no 7
  116. (fr) Jean-Dominique Merchet, « La guerre en Afghanistan coûte 1,3 million par jour aux contribuables français (actualisé) », sur http://secretdefense.blogs.liberation.fr/, (consulté le )
  117. Philippe Chapleau, « Opération Serval: fatalement, le coup du coût. », sur Ligne de défense, (consulté le )
  118. « Question N° : 100540 de M. Patrick Balkany (Union pour un mouvement populaire - Hauts-de-Seine) », Assemblée nationale française, (consulté le )

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

  • Brice Erbland, Dans les griffes du Tigre : Récits d'un officier pilote d'hélicoptère en Afghanistan et en Libye. Février-octobre 2011, Les Belles Lettres, 2013 (ISBN 978-2-251-31004[à vérifier : ISBN invalide])
  • Emmanuel Gargoullaud, L’Afghanistan en feu, Témoignage d'un engagé volontaire, Economica, 27 janvier 2013, (ISBN 2717865179)
  • Yohann Douady, D'une guerre à l'autre : de la Côte d'Ivoire à l'Afghanistan avec le 2e RIMa, éditions Nimrod, 2012 (ISBN 978-2-915243-50-5)
  • Julien Panouille, 197 jours - un été en Kapisa, Melibee, 25 septembre 2012, 120 p., (ISBN 978-2362522413)
  • Nicolas Mingasson, Afghanistan, la guerre inconnue des soldats français, 12 avril 2012, 192 p., (ISBN 2735703649)
  • Jean-Christophe Hanché, Kapisa, Afghanistan, octobre 2011, 240 p., (ISBN 9782953790795)
  • Oriane Barat-Ginies, L'Engagement français en Afghanistan 2001-2011, Paris, L'Harmattan, , 166 p. (ISBN 978-2-296-54812-1)
  • Christophe Tran van can, Journal d'un soldat français en Afghanistan, Plon, 2011, (ISBN 2-259-21468-1)
  • Nicolas Barthe, Engagé, Grasset, 2011, (ISBN 978-2-246-78380-0)
  • Patrick de Gmeline, Se battre pour l'Afghanistan : Soldats de montagne contre les talibans', Presses de la Cité, 6 mai 2010, (ISBN 2258079934)
  • Nicolas Le Nen, Task force tiger - journal de marche d'un chef de corps français en Afghanistan, Economica, 2010, (ISBN 2-7178-5853-9)
  • Frédéric Lert, Pilotes en Afghanistan, Altipresse, 2009, (ISBN 2-911218-75-2)
  • Frédéric Pons, Opérations extérieures : les volontaires du 8e RPIMa, Liban 1978-Afghanistan 2009, Presses de la Cité, 2009 (ISBN 978-2-258-07317-3)
  • Geoffroy de Larouzière-Montlosier, Journal de Kaboul, éditions Bleu autour, 2009 (ISBN 978-2-912019-97-4)
    de Larouzière-Montlosier était officier opérations du Batfra de septembre 2003 à janvier 2004
  • Capitaine Romain, Rafale en Afghanistan, éditions Vario, 2008 (ISBN 978-2-913663-21-3)
    témoignage d'un pilote de Rafale basé à Kandahar en avril et mai 2008
  • Jean-Dominique Merchet, Mourir pour l'Afghanistan, Jacob-Duvernet, 2008, (ISBN 978-2-84724-219-5)

Articles connexes

Liens externes