Oxyde de titane(III)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Oxyde de titane(III)
Image illustrative de l’article Oxyde de titane(III)
__ Ti     __ O
Structure cristalline de l'oxyde de titane(III)
Identification
Nom UICPA oxo(oxotitaniooxy)titane
Nom systématique oxyde de titane(III)
Synonymes

trioxyde de dititane

No CAS 1344-54-3
No ECHA 100.014.271
No CE 215-697-9
PubChem 123111
ChEBI 134436
SMILES
InChI
Apparence solide inodore violet[1] à noir[2]
Propriétés chimiques
Formule O3Ti2
Masse molaire[3] 143,732 ± 0,003 g/mol
O 33,39 %, Ti 66,61 %,
Propriétés physiques
fusion 2 130 °C[2]
1 839 °C[4]
ébullition 3 000 °C[5]
Masse volumique 4,49 g/cm3[1] à 25 °C
4,6 g/cm3[2] à 20 °C
Cristallographie
Système cristallin Trigonal
Classe cristalline ou groupe d’espace (no 167)
Précautions
NFPA 704[2]

Symbole NFPA 704.

 

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

L’oxyde de titane(III), ou trioxyde de dititane, est un composé chimique de formule Ti2O3. Il s'agit d'un solide violet à noir, insoluble dans l'eau mais soluble dans l'acide sulfurique, l'acide virant au violet. Il se décompose à chaud dans l'acide fluorhydrique et l'eau régale. Il cristallise dans le système trigonal selon le groupe d'espace R3c (no 167, corindon) avec les paramètres a = 514,8 pm et c = 1 363,6 pm[6]. Il existe dans le milieu naturel sous la forme d'un minéral extrêmement rare, la tistarite, également identifié dans la météorite d'Allende, une chondrite carbonée tombée en 1969 dans l'État de Chihuahua, au Mexique[7]. Il existe avec un écart à la stœchiométrie Ti2O3±0,02. Il connaît une transition de phase semiconducteurconducteur métallique à 200 °C[8],[9].

L'oxyde de titane(III) peut être obtenu en faisant réagir du titane avec du dioxyde de titane TiO2 à 1 600 °C[6] :

Ti + 3 TiO2 ⟶ 2 Ti2O3.

Il peut également être préparé en faisant réagir du monoxyde de carbone CO avec du dioxyde de titane à 800 °C[10].

L'oxyde de titane(III) est utilisé comme matériau de départ pour réaliser des couches minces, des résistances et des condensateurs[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Fiche Sigma-Aldrich du composé Titanium(III) oxide, consultée le 30 décembre 2022.
    FDS : (en) « Titanium(III) oxide » [PDF], sur sigmaaldrich.com, Sigma-Aldrich, (consulté le )
  2. a b c et d « Fiche du composé Titanium(III) oxide, 99.8% (metals basis)  », sur Alfa Aesar (consulté le ).
  3. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  4. (en) François Cardarelli, Materials Handbook: A Concise Desktop Reference, Springer, 2008, p. 619. (ISBN 978-1-84628-669-8)
  5. (de) Jean D'Ans et Ellen Lax, Taschenbuch für Chemiker und Physiker, Springer, 1997, p. 770. (ISBN 3-540-60035-3)
  6. a et b (de) Georg Brauer, en collaboration avec Marianne Baudler, Handbuch der Präparativen Anorganischen Chemie, 3e  éd. révisée, vol. 2, Ferdinand Enke, Stuttgart, 1978, p. 1366. (ISBN 3-432-87813-3)
  7. (en) Chi Ma et George R. Rossman, « Tistarite, Ti2O3, a new refractory mineral from the Allende meteorite », American Mineralogist, vol. 94, nos 5-6,‎ , p. 841-844 (DOI 10.2138/am.2009.3203, Bibcode 2009AmMin..94..841M, lire en ligne Accès libre).
  8. (en) Norman N. Greenwood et Alan Earnshaw, Chemistry of the Elements, 2e  éd., Butterworth-Heinemann, 1997. (ISBN 978-0-08-037941-8)
  9. (de) Erwin Riedel et Christoph Janiak, Anorganische Chemie, Walter de Gruyter, 2011, p. 793. (ISBN 3-11-022566-2)
  10. (de) Ralf Alsfasser, Erwin Riedel et H. J. Meyer, Moderne Anorganische Chemie, Walter de Gruyter, 2007, p. 295. (ISBN 3-11-019060-5)
  11. (en) Dale L. Perry, Handbook of Inorganic Compounds, 2e  éd., Taylor & Francis, 2011, p. 479. (ISBN 1-4398-1462-7)