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Nabinaud

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Nabinaud
Nabinaud
L'église de Nabinaud en 2010.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Angoulême
Intercommunalité Communauté de communes Lavalette Tude Dronne
Maire
Mandat
Josiane Bodet
2020-2026
Code postal 16390
Code commune 16240
Démographie
Gentilé Nabinaldiens
Population
municipale
99 hab. (2021 en augmentation de 2,06 % par rapport à 2015)
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 17′ 12″ nord, 0° 12′ 50″ est
Altitude Min. 45 m
Max. 133 m
Superficie 5,88 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Tude-et-Lavalette
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Nabinaud
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Nabinaud
Géolocalisation sur la carte : Charente
Voir sur la carte topographique de la Charente
Nabinaud
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Voir sur la carte administrative de Nouvelle-Aquitaine
Nabinaud

Nabinaud (Nabinau en limousin, dialecte occitan) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Ses habitants sont les Nabinaldiens et les Nabinaldiennes[1].

Géographie

Localisation et accès

Nabinaud est une petite commune du Sud Charente, au bord de la Dronne et limitrophe du département de la Dordogne.

Le bourg est à 3 km au nord-est d'Aubeterre-sur-Dronne, chef-lieu de son canton, et 41 km au sud d'Angoulême. Il est aussi à 5 km au sud-ouest de Saint-Séverin, 11 km de Saint-Aulaye et de Ribérac, 13 km de Chalais et 14 km de Montmoreau[2].

À l'écart des grandes routes, la commune est traversée par la D 17, route d'Aubeterre à Saint-Séverin et Villebois-Lavalette qui longe la Dronne, et qui passe à la mairie et près du bourg. La D 78 d'Aubeterre à Montignac-le-Coq passe en limite nord-ouest de commune, sur les hauteurs. La D 140 qui traverse la Dronne la rejoint depuis Petit-Bersac[3].

Hameaux et lieux-dits

Le bourg est minuscule, et la commune compte quelques petits hameaux : Puygironde, Longevau et Clapejaud au nord, Barraud et Boyer à l'ouest, etc. et de nombreuses fermes[3].

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Nabinaud
Pillac
Laprade Nabinaud Saint-Séverin
Petit-Bersac
(Dordogne)

Géologie et relief

La commune est occupée par les coteaux du Campanien (Crétacé supérieur), calcaire crayeux qui occupe une grande partie du Sud Charente. La crête à l'ouest est couverte de dépôts du Tertiaire, sables argileux et galets. La vallée de la Dronne occupe la partie sud-est de la commune, dont le sol consiste en des alluvions du Quaternaire. Les plus anciennes se sont accumulées en terrasses (Maison Neuve), et les plus récentes constituent la partie inondable[4],[5],[6].

Le point culminant de la commune est à une altitude de 133 m, situé dans le bois du Poteau de Ferchaud en limite nord-ouest. Le point le plus bas est à 45 m, situé le long de la Dronne en limite sud. Le bourg, construit sur une légère corniche surplombant la Dronne, est à 60 m d'altitude[3].

Hydrographie

La Dronne, affluent de l'Isle et sous-affluent de la Dordogne, arrose le sud et l'est de la commune. L'Auzonne, petit affluent en rive droite qui descend de Juignac, limite la commune à l'est[3].

Climat

Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

Milieux naturels et biodiversité

À Nabinaud, la vallée de la Dronne fait partie de la ZNIEFF de type II nommée « Vallées de la Nizonne, de la Tude et de la Dronne en Poitou-Charentes »[7],[8].

Vingt-deux espèces déterminantes d'animaux y ont été répertoriées[7] :

Vingt-neuf autres espèces animales (quatre mammifères et vingt-cinq oiseaux) y ont été recensées[7].

Urbanisme

Typologie

Nabinaud est une commune rurale[Note 1],[9]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (70,8 %), prairies (12,8 %), forêts (8,4 %), zones agricoles hétérogènes (8 %)[14].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie

Une forme ancienne est Nabinaus (non datée)[15].

L'origine du nom de Nabinaud remonterait au latin napina signifiant « champ de navets », et suffixe -alem[16],[Note 2].

La commune a été créée Nabineau en 1793, puis elle s'écrivait Nabinaux en 1801 ainsi que sur la carte de Cassini, avant de s'écrire Nabinaud[17],[18].

Langues

La commune est dans la partie occitane de la Charente qui en occupe le tiers oriental, et le dialecte est limousin[19]. Elle se nomme Nabinau en occitan[20].

Histoire

C'est dans cette paroisse, à Poltrot, que serait né au XVIe siècle Jean de Poltrot de Méré, assassin du duc de Guise. D'après Brantôme, il fut élevé près du vicomte d'Aubeterre, et possédait un château surplombant la Dronne dont on voit encore quelques vestiges. Le château de Poltrot était situé près de la terre de Méré.

Au début du XXe siècle, l'industrie était représentée par une scierie mécanique[21].

Le 26 septembre 1943, le jour même ou leurs camarades tombent à la citadelle de Besançon, trois FTP recherchés par la Gestapo pour actes de terrorisme (33 attentats contre l'armée allemande) se mettent en route pour l'Espagne. Trois jours plus tard, ils arrivent au château de la famille de Ségovia à l'Auzonne, dans le nord-est de la commune, et sont hébergés par cette famille qui prend tous les risques. Pendant un mois, ils cherchent en vain des filières et des passeurs qui leur permettraient de franchir les Pyrénées et de rejoindre la France libre à Londres. L'échec de leurs tentatives et l'inactivité qu'ils trouvent longue font qu'ils rejoignent la Franche-Comté pour être agents de liaison dans le réseau franco-suisse Gilbert jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale[réf. nécessaire].

Administration

La mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
2001 2014 Pierre Brouillet SE Agriculteur
2014 En cours Josiane Bodet    

Démographie

Évolution démographique


L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[23].

En 2021, la commune comptait 99 habitants[Note 3], en augmentation de 2,06 % par rapport à 2015 (Charente : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
336345330341341365346343329
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
321324257276299237244221225
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
220215219183166182174140119
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
10492879089777591100
2021 - - - - - - - -
99--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 25 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 35 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 50 hommes pour 50 femmes, soit un taux de 50 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,59 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[25]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,0 
90 ou +
0,0 
10,0 
75-89 ans
12,0 
28,0 
60-74 ans
20,0 
22,0 
45-59 ans
28,0 
16,0 
30-44 ans
14,0 
8,0 
15-29 ans
10,0 
16,0 
0-14 ans
16,0 
Pyramide des âges du département de la Charente en 2020 en pourcentage[26]
HommesClasse d’âgeFemmes
90 ou +
2,6 
75-89 ans
11,8 
20,3 
60-74 ans
20,9 
20,9 
45-59 ans
20,5 
16,8 
30-44 ans
16,1 
15,6 
15-29 ans
13,6 
16,4 
0-14 ans
14,5 

Économie

Agriculture

La commune fait partie de l'aire d'origine contrôlée du Cognac « Bons Bois »[27] et de l'AOP Noix du Périgord[28].

Équipements, services et vie locale

Lieux et monuments

  • L'église paroissiale Saint-Pierre date des XIIe et XVe siècles. Sa cloche en bronze datant de 1671 est classée monument historique au titre objet depuis 1944[29]. Elle a été rénovée en 2012[30].

Modèle:Message galerie

Personnalités liées à la commune

Notes et références

Notes et cartes

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Le nom de la commune de Nasbinals en Lozère (prononciation locale nabinaus) a la même étymologie (réf.Dauzat).
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références

  1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
  2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
  3. a b c et d Carte IGN sous Géoportail
  4. Carte du BRGM sous Géoportail
  5. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
  6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Ribérac », sur Infoterre, (ISBN 2-7159-1757-0, consulté le )
  7. a b et c [PDF] - Vallées de la Nizonne, de la Tude et de la Dronne en Poitou-Charentes, Jean Terrisse (LPO), INPN, SPN-MNHN, Paris, consulté le .
  8. Carte de la ZNIEFF 540120099, INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre « Couches disponibles », barrer d'abord la couche « Orthophotos » avant de cliquer sur « Fonds de cartes », puis sur la couche « Fonds Cartographique IGN ».
  9. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. Dictionnaire toponymique de la Dordogne
  16. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 488.
  17. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Carte de Cassini visualisable sous Géoportail
  19. Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 55
  20. (oc) Jean Urroz, « Les noms des communes en Charente occitane », (consulté le )
  21. a b et c Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 258
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Nabinaud (16240) », (consulté le ).
  26. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département de la Charente (16) », (consulté le ).
  27. « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
  28. « Délimitation géographique de l'AOP Noix du Périgord », sur www.noixduperigord.com, (consulté le )
  29. « Cloche de l'église », notice no PM16000200, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  30. Journal Charente libre, « Rénovation réussie pour l'église de Nabinaud », (consulté le )
  31. « Touvent, le paradis perdu de François Mitterrand », sur Sud Ouest,

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes