John le Carré
Nom de naissance | David John Moore Cornwell |
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Naissance |
Poole, Dorset, Royaume-Uni |
Activité principale | |
Distinctions |
Prix Edgar-Allan-Poe du meilleur roman 1965 |
Langue d’écriture | Anglais britannique |
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Genres |
Œuvres principales
John le Carré, né David John Moore Cornwell, est un romancier britannique, né le à Poole (Royaume-Uni). Durant les années 1950 et 1960, Cornwell a travaillé pour le MI-5 et le MI6 et a commencé à écrire des romans sous le pseudonyme de « John Le Carré ». Son troisième roman, L'Espion qui venait du froid (1963), est devenu un best-seller international et demeure l'une de ses œuvres les plus connues.
Biographie
John le Carré dit qu'il n'a pas connu sa mère, qui l'a abandonné quand il avait cinq ans, jusqu'à leur re-connaissance quand il eut 21 ans. Sa relation avec son père fut difficile. L'homme, qui avait été emprisonné pour fraude à l'assurance, était un associé des jumeaux Kray (faisant partie des criminels les plus en vue à Londres dans les années 1950-1960) et était continuellement endetté. Ce père l'envoya dans des écoles privées pour le sortir de ce milieu[1].
Le Carré a étudié à l'université de Berne en Suisse de 1948 à 1949 et à l'université d'Oxford au Royaume-Uni, puis enseigna quelque temps au collège d'Eton avant de rejoindre le Foreign Office pendant cinq ans[2]. Il a été recruté par le MI6 alors qu'il était en poste à Hambourg, il écrivit son premier roman (L'Appel du mort) en 1961, étant toujours en service actif. Sa carrière au sein du service de renseignement britannique prit fin après que sa couverture fut compromise par un agent double, Kim Philby, œuvrant pour le KGB.
John le Carré est l'auteur de nombreux romans d'espionnage se déroulant dans le contexte de la Guerre froide, en particulier ceux mettant en scène George Smiley dans la « Trilogie de Karla » (La Taupe, Comme un collégien, Les Gens de Smiley) et dans d'autres romans. Son œuvre est à l'opposé de la mythologie de l'espion à la James Bond : ses héros sont bien plus complexes et beaucoup plus discrets. La structure de ses romans est très élaborée et l'action n'y tient qu'une place réduite. Le Carré a trouvé, après la fin de la Guerre froide, à élargir son inspiration vers des sujets plus contemporains.
En 2008, il reçoit le titre de docteur honoris causa de l'université de Berne[3].
Il vit actuellement en Cornouailles.
Positions politiques
En janvier 2003, The Times a publié un article de John le Carré, intitulé « Les États-Unis sont devenus fous », qui condamnait la guerre à venir en Irak. L'écrivain juge ainsi que « la manière dont Bush et sa junte ont réussi à dévier la colère de l'Amérique, de Ben Laden à Saddam Hussein, est l'un des meilleurs tours de passe-passe de relations publiques de l'histoire ».
En 2006, il a contribué avec un article à un volume d'essais politiques intitulé Pas une mort de plus. Le livre est très critique envers la guerre d'Irak. Il reviendra par la suite sur le rôle des services secrets américains et anglais dans le déclenchement de cette guerre[4].
Depuis la fin de la guerre froide, John le Carré s'est exprimé à plusieurs reprises de manière critique envers l'OTAN : « Et il faudrait surtout se débarrasser de ce dinosaure qu'est l'OTAN. Cessons de nous croire, nous, Européens, en opposition avec la Russie, et rapprochons-nous d'elle. » Il condamne de manière générale l'inféodation du Royaume-Uni aux États-Unis : « … Notre politique étrangère se décide à Washington. Et il n’y a rien de plus triste. Il faut parvenir à nous détacher enfin de cette emprise »[1].
Éditeurs
En 2009, John le Carré quitte Hodder & Stoughton, son éditeur anglais depuis 38 ans, pour le groupe Penguin et Viking Press[5].
Œuvres
- 1961 : L'Appel du mort (Call for the Dead)
- 1962 : Chandelles noires (A Murder of Quality)
- 1963 : L'Espion qui venait du froid (The Spy who Came in from the Cold)
- 1965 : Le Miroir aux espions (The Looking-Glass War)
- 1968 : Une petite ville en Allemagne (A Small Town in Germany)
- 1970 : Le Bout du voyage (End of the Line), théâtre
- 1971 : Un amant naïf et sentimental (The Naive and Sentimental Lover)
- 1974 : La Taupe (Tinker, Tailor, Soldier, Spy)
- 1977 : Comme un collégien (The Honourable Schoolboy) (James Tait Black Memorial Prize)
- 1980 : Les Gens de Smiley (Smiley's People)
- 1983 : La Petite Fille au tambour (The Little Drummmer Girl)
- 1986 : Un pur espion (A Perfect Spy)
- 1989 : La Maison Russie (The Russia House)
- 1991 : Le Voyageur secret (The Secret Pilgrim)
- 1991 : Une paix insoutenable (The Good Soldier), essai
- 1993 : Le Directeur de nuit (The Night Manager)
- 1995 : Notre jeu (Our Game) - (1995)
- 1996 : Le Tailleur de Panama (The Tailor of Panama)
- 1999 : Single & Single (Single & Single)
- 2001 : La Constance du jardinier (The Constant Gardener)
- 2003 : Une amitié absolue (Absolute Friends)
- 2006 : Le Chant de la mission (The Mission Song)
- 2008 : Un homme très recherché (A Most Wanted Man)
- 2011 : Un traître à notre goût (Our Kind of Traitor)
- 2013 : Une vérité si délicate (A Delicate Truth)
Depuis La Maison Russie (1989), ses ouvrages sont traduits en français par Mimi Perrin et sa fille Isabelle Perrin et depuis Un traître à notre goût (2011) par Isabelle Perrin.
Adaptations
Deux des romans de la « Trilogie de Karla », La Taupe et Les Gens de Smiley, ont été adaptés par la BBC en séries télévisées. Le rôle de Smiley est tenu par Alec Guinness.
Adaptations au cinéma :
- Le Miroir aux espions (The Looking Glass War) en 1969 par de Frank Pierson avec Christopher Jones et Anthony Hopkins.
- L'Espion qui venait du froid (The Spy Who Came in From the Cold) en 1965 par Martin Ritt avec Richard Burton.
- M.15 demande protection (The Deadly affair), adaptation du roman L'appel du mort, un fim de Sidney Lumet, avec James Mason, Simone Signoret, Maximilian Schell.
- La Petite Fille au tambour (The Little Drummer Girl) en 1984 par George Roy Hill, avec Diane Keaton, Yorgo Voyagis, et Klaus Kinski.
- La Maison Russie (The Russia House) en 1990 par Fred Schepisi avec Michelle Pfeiffer et Sean Connery.
- Le Tailleur de Panama (The Tailor of Panama) en 2001 par John Boorman avec Pierce Brosnan et Jamie Lee Curtis.
- The Constant Gardener (The Constant Gardener) en 2005 par Fernando Meirelles avec Ralph Fiennes.
- La Taupe (Tinker, Tailor, Soldier, Spy) en 2011 par Tomas Alfredson, avec Gary Oldman, John Hurt et Colin Firth.
- Un homme très recherché (A Most Wanted Man) en 2013 par Anton Corbijn
Annexes
Références
- John le Carré : "L’âme d’une nation se révèle dans ses services secrets", entretien, nouvelobs.com, 19 octobre 2013
- John le Carré, The Spy Who Came in from the Cold, p. 3, (ISBN 978-0-340-99374-3)
- Agence ATS 6 décembre 2008
- Impérialisme US : John le Carré remet les choses au point, Nicolas Gauthier, bvoltaire.fr, 30 octobre 2013
- « John le Carré defects to world’s paperback superpower », dans The Times, 28 octobre 2009
Articles connexes
Liens externes
- (en) Site officiel de John le Carré
- Entretien avec John le Carré L'Express, 6 novembre 2008.
- John le Carré
- Naissance en octobre 1931
- Naissance dans le Dorset
- Écrivain britannique du XXe siècle
- Écrivain britannique du XXIe siècle
- Écrivain de langue anglaise
- Auteur britannique de roman d'espionnage
- Lauréat du prix Edgar-Allan-Poe
- Personnalité du MI6
- Espion de la guerre froide
- Nom de plume
- Étudiant de l'université de Berne
- Étudiant de l'université d'Oxford