Gouvernement François Fillon (1)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Gouvernement François Fillon I

Ve République

Description de cette image, également commentée ci-après
Le Premier ministre François Fillon en 2007.
Président Nicolas Sarkozy
Premier ministre François Fillon
Formation
Fin
Durée 1 mois et 1 jour
Composition initiale
Coalition UMP - PRV - NC - FRS
Ministres 15
Secrétaires d'État 5
Femmes 7
Hommes 13
Représentation
Drapeau de la France

Le premier gouvernement François Fillon est le gouvernement de la République française du au [1]. C'est le 32e gouvernement de la Ve République et le premier du président de la République Nicolas Sarkozy.

Nomination[modifier | modifier le code]

L’élection présidentielle se tient les et , Nicolas Sarkozy l’emporte.

Le , il est mis fin, sur la présentation de la démission du Gouvernement, aux fonctions de Dominique de Villepin, Premier ministre, et des autres membres du Gouvernement[2].

Le se tient l’investiture du président Nicolas Sarkozy[3]. Le , François Fillon est nommé Premier ministre[4].

La passation des pouvoirs entre Dominique de Villepin et François Fillon a lieu jeudi 17 mai à 11 heures[5]. Fillon compose son cabinet et nomme l'ancien préfet de Vendée et ancien directeur de cabinet aux Affaires sociales, Jean-Paul Faugère, comme directeur de cabinet à Matignon[6].

La composition du gouvernement est annoncé le vendredi à 9 h 40[7], par Claude Guéant, secrétaire général de l'Élysée ; elle est formalisée par un décret publié au Journal officiel de la République française le lendemain[8].

Le gouvernement comporte quinze ministres, quatre secrétaires d'État et un haut-commissaire.

Les décrets d’attribution sont publiés le [9].

Ouverture au centre et à gauche[modifier | modifier le code]

Nicolas Sarkozy a, durant sa campagne, annoncé sa volonté d'inscrire son gouvernement dans une démarche d' « ouverture[10] » vers d'autres partis, notamment ceux du centre ou de la gauche. Il compte un ministre, deux secrétaires d'État et un Haut-Commissaire issus de la gauche ou marqué à gauche (respectivement Bernard Kouchner, Éric Besson, Jean-Pierre Jouyet et Martin Hirsch), ainsi qu'un ministre issu du centre (Hervé Morin). Un tiers des ministres de ce gouvernement sont cependant d'anciens membres du gouvernement de Dominique de Villepin et deux tiers sont d'anciens membres des gouvernements du second mandat de Jacques Chirac.

Parité hommes - femmes[modifier | modifier le code]

Le gouvernement comporte sept femmes sur quinze ministres. Les quatre secrétaires d'État et le haut-commissaire sont des hommes. La part de femmes membres du gouvernement est d'environ 33 %.

Origines professionnelles[modifier | modifier le code]

  • Quatre énarques seulement font partie de ce gouvernement.

Réactions[modifier | modifier le code]

La création d'un ministère associant la question de l'immigration et de l'identité nationale, très décriée pendant la campagne électorale, a également suscité de nombreuses critiques a posteriori. L'association des termes Immigration et Identité nationale a été critiquée tant au niveau national (démission le de huit universitaires membres des instances de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration ; critiques du MRAP, du Comité catholique contre la faim et pour le développement), qu'au niveau international (Doudou Diène, rapporteur spécial de l'ONU contre le racisme, y a vu devant le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU une « banalisation du racisme »)[11].

La nomination de membres de l'opposition au sein de ce gouvernement a suscité diverses réactions. Par exemple, François Hollande a affirmé que Bernard Kouchner allait faire l'objet d'une procédure d'exclusion du PS[12].

Composition par ordre protocolaire[modifier | modifier le code]

Premier ministre[modifier | modifier le code]

Image Fonction Nom Parti
Premier ministre François Fillon UMP

Ministre d'État[modifier | modifier le code]

Image Fonction Nom Parti
Alain Juppé Ministre d'État, ministre de l'Écologie, du Développement et de l'Aménagement durables Alain Juppé UMP

Ministres[modifier | modifier le code]

Image Fonction Nom Parti
Ministre de l'Économie, des Finances et de l'Emploi Jean-Louis Borloo UMP-PRV
Ministre de l'Intérieur, de l'Outre-mer et des Collectivités territoriales Michèle Alliot-Marie UMP
Ministre des Affaires étrangères et européennes Bernard Kouchner PS puis DVG
Ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Codéveloppement Brice Hortefeux UMP
Garde des Sceaux, ministre de la Justice Rachida Dati UMP
Ministre du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité Xavier Bertrand UMP
Ministre de l'Éducation nationale Xavier Darcos UMP
Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Valérie Pécresse UMP
Ministre de la Défense Hervé Morin DVD puis NC
Ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports Roselyne Bachelot UMP
Ministre du Logement et de la Ville Christine Boutin UMP-FRS
Ministre de l'Agriculture et de la Pêche Christine Lagarde UMP
Ministre de la Culture et de la Communication, porte-parole du gouvernement Christine Albanel UMP
Ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique Éric Woerth UMP

Secrétaires d'État[modifier | modifier le code]

Image Fonction Ministre de rattachement Nom Parti
Secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement Premier ministre Roger Karoutchi UMP
Secrétaire d'État chargé des Affaires européennes Ministre des Affaires étrangères et européennes Jean-Pierre Jouyet DVG
Secrétaire d'État chargé de la Prospective et de l'Évaluation des politiques publiques Premier ministre Éric Besson PS puis UMP
Secrétaire d'État chargé des Transports Ministre d'État, ministre de l'Écologie, du Développement et de l'Aménagement durables Dominique Bussereau UMP

Haut-commissaire[modifier | modifier le code]

Image Fonction Ministre de rattachement Nom Parti
Haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté Premier ministre Martin Hirsch DVG

Composition par ordre fonctionnel[modifier | modifier le code]

Élections législatives et démission du Gouvernement[modifier | modifier le code]

Le , le premier ministre a participé au grand meeting de l'UMP à Marseille. Il a rappelé son attachement au suffrage universel et a annoncé que tous les membres de son gouvernement sont candidats aux législatives : « Quand on est battu, ça veut dire qu'on n'a pas le soutien du peuple et qu'on ne peut pas rester au gouvernement (...) Ma place sera celle de l'animateur de la majorité et du projet politique du gouvernement. » Cette pratique, inaugurée pour ces élections, sera reconduite après celles de 2012, 2017 et 2022.

Après les élections législatives les 10 et 17 juin, l’UMP conserve la majorité absolue à l’Assemblée nationale française. Alain Juppé, numéro deux du Gouvernement, annonce sa démission conformément à ce qu'avait prescrit le Premier ministre.

Le , il est mis fin, sur la présentation de la démission du Gouvernement, aux fonctions de François Fillon, Premier ministre, et des autres membres du Gouvernement[13], François Fillon est immédiatement renommé Premier ministre[14], et le lendemain, son deuxième gouvernement est nommé[15], la plupart des membres du premier gouvernement sont reconduits et le nombre de secrétaires d’État est augmenté.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Tous les gouvernements depuis 1958 », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  2. Décret du 15 mai 2007 relatif à la cessation des fonctions du Gouvernement
  3. « L'investiture de Nicolas Sarkozy », sur www.elysee.fr (consulté le )
  4. Décret du 17 mai 2007 portant nomination du Premier ministre
  5. « La passation de pouvoirs à Matignon devrait avoir lieu jeudi matin », Le Monde, .
  6. Arrêté du 18 mai 2007 relatif à la composition du cabinet du Premier ministre
  7. Communiqué de la Présidence de la République concernant la composition du gouvernement de M. François FILLON, Premier ministre.
  8. Décret du 18 mai 2007 relatif à la composition du Gouvernement
  9. Décrets du 31 mai 2007 relatif aux attributions du ministre de l'économie, des finances et de l'emploi, relatif aux attributions du ministre de l'économie, des finances et de l'emploi, du ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales, du ministre d'Etat, ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat
  10. « L'"ouverture" de Nicolas Sarkozy séduit certains socialistes », Le Monde, .
  11. Un expert de l'ONU fustige le ministère de l'Immigration, article du Nouvel Observateur du 11 juin 2007.
  12. Hollande : "Kouchner n’est plus membre du PS" article du Figaro du 18 mai 2007
  13. Décret du 18 juin 2007 relatif à la cessation des fonctions du Gouvernement
  14. Décret du 18 juin 2007 portant nomination du Premier ministre
  15. Décret du 19 juin 2007 relatif à la composition du Gouvernement

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]