Francisque Bouillier

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Francisque Bouillier
Francisque Bouillier en 1900.
Fonctions
Président
Académie des sciences morales et politiques
à partir de
Maire de Simandres
à partir de
Inspecteur général de l'Éducation nationale (d)
-
Directeur
École normale supérieure
-
Recteur de l'académie de Clermont-Ferrand
à partir de
Inspecteur général de l'Éducation nationale (d)
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 86 ans)
SimandresVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
François Cyrille BouillierVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Enfants
Victor (1850)
Charles (1855)
Amable (1867)
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Distinctions

Francisque Bouillier, né le à Lyon et mort le à Simandres, est un philosophe français.

Biographie[modifier | modifier le code]

François Cyrille Bouillier, dit Francisque Bouillier, est le fils de François Cyrille Nicolas Bouillier, négociant à Lyon. Orphelin de père très tôt, il est élevé par sa mère, Étiennette Sophie Satin, fille d'un huissier à la cour impériale, et par sa grand-mère maternelle.

Entré à l'École normale en , il est reçu premier à l’agrégation de philosophie en , et docteur ès lettres en . Il est professeur de philosophie au collège d'Orléans de à , puis à la faculté des lettres de Lyon, dont il est le doyen de à .

Il a le mérite et l'audace d'avoir organisé en le jury qui accorda, pour la première fois, le baccalauréat à une femme, Julie-Victoire Daubié. Il déclare à cette occasion :

« Nous sommes heureux d’annoncer qu'elle a été reçue avec distinction et qu'elle s'est montrée bonne latiniste, soit dans les compositions, soit dans les explications. On peut citer un certain nombre de femmes qui au Moyen Âge et surtout à l'époque de la Renaissance, ont obtenu leur bonnet de Docteur, mais Mademoiselle Daubié est certainement le premier bachelier de sexe féminin qu'ait proclamé l'Université de France[1]... »

Il est recteur de l'Académie de Clermont-Ferrand en , puis inspecteur général de l’Instruction publique de à et de à . Il est directeur de l’École normale supérieure de à .

Connu surtout pour ses études sur le cartésianisme, Francisque Bouillier a également collaboré au Journal des savants et à la Revue des deux Mondes et a rédigé de nombreux articles pour le Dictionnaire des sciences philosophiques d’Adolphe Franck.

En , Bouillier est élu maire de la commune de Simandres[2].

Le , il épouse Marie Anne Pauline Servan de Sugny (1829-?). Le couple a trois enfants, Victor (1850-1938), Charles (1855-?), et Amable (1867-1940), peintre paysagiste animalier[3].

Sociétés savantes[modifier | modifier le code]

Il est élu membre de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon le [4].

Le , il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques, dont il était correspondant en et en devient le président en [4].

Principales publications[modifier | modifier le code]

  • Sur la légitimité de la faculté de connaître (1839)
  • Histoire et critique de la révolution cartésienne, Paris, (lire en ligne)
  • Théorie de la raison impersonnelle (1844)
  • Manuel de l’histoire de la philosophie (1845)
  • Histoire de la philosophie cartésienne (2 volumes, 1854). Réédition : Slatkine, Genève, 1970. Texte en ligne 1 2
  • Analyses critiques des ouvrages de philosophie compris dans le programme du baccalauréat ès-lettres (1855)
  • Du principe vital et de l’âme pensante, ou Examen des diverses doctrines médicales et psychologiques sur les rapports de l’âme et de la vie (1862)
  • Germer Baillière (dir.), Du plaisir et de la douleur, Paris, coll. « Bibliothèque de philosophie contemporaine », .
  • Notions d’histoire de la philosophie, à l’usage des candidats au baccalauréat ès-lettres, Paris, (lire en ligne).
  • Germer Baillière (dir.), De la conscience en psychologie et en morale, Paris, coll. « Bibliothèque de philosophie contemporaine », .
  • Morale et progrès (1875)
  • L’Institut et les académies de province (1879). Réédition : Lacour-Ollé, Nîmes, 1994.
  • L’Université sous M. Ferry (1880)
  • La Vraie Conscience (1882)
  • Études familières de psychologie et de morale (1884)
  • Nouvelles études familières de psychologie et de morale (1887)
  • Questions de morale pratique, Paris, (lire en ligne).
  • Souvenirs d’un vieil universitaire (1897)
Traduction

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Francisque Bouillier dans le Salut public de Lyon, août .
  2. Asso mémoire de Simandres, « Francisque Bouillier et le domaine des Pachottes », sur memoire-de-simandres.over-blog.com (consulté le ).
  3. Dict. Académiciens de Lyon, p. 205.
  4. a et b Dict. Académiciens de Lyon, p. 206.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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