B 82500

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 24 décembre 2014 à 09:17 et modifiée en dernier par Cramos (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
B 82500
Description de cette image, également commentée ci-après
Rame B 82500 à Provins.
Identification
Exploitant(s) SNCF
Surnom AGC, BGC, Bibi
Type automotrice
Motorisation bimode
Composition 4 caisses articulées
Couplage UM 3 entre eux et avec tous les autres AGC
Construction de 2004 à 2011
Constructeur(s) Bombardier
No  de série B 82501/02 à 82791/92
Nombre 141
Effectif 141 (au 12/07/2011)
Capacité 174 à 220
Utilisation TER
TransilienLigne P du Transilien
Motorisation
nbre Moteurs type puissance
2
MAN
D2842 LE 606
Diesel 1324 kW
4
asynchrone électrique 1900 kW
caractéristiques techniques motrices et voitures
Type Motrices Voitures intermédiaires
Longueur:
Largeur:
Hauteur:
Empattement:
Empattement du bogie:
21,000 m
2,950 m
4,020m
16,400 m

2,700 m
15,400 m
2,950 m
4,020 m
15,400 m

2,800 m
Caractéristiques techniques
Disposition des essieux Bo'+2'+2'+2'+Bo'
Écartement standard (1 435 mm)
Carburant gazole
Alimentation Bicourant :
1,5 kV continu
25 kV 50 Hz
Pantographes 2 sur remorques
Transmission électrique
Capacité en carburant 2*1 500 L
Masse en service 165 t
Longueur 72,800 m
Largeur 2,950 m
Hauteur 4,020 m
Portes louvoyantes
2 vantaux
Places assises 174 à 220 pl.
Vitesse maximale 160 km/h

[1],[2],[3]

Les B 82500 sont des automoteurs de la SNCF, spécialisés au trafic TER. Ces matériels constituent la version bi-mode (électrique et diesel) et bi-courant (1,5 kV continu et 25 kV 50 Hz) de l'autorail grande capacité (AGC) de Bombardier, aussi nommée BGC ou Bibi (pour bimode-bicourant). Ils ont été construits dans l'usine de Crespin.

Description

Comme tout engin diesel, les B 82500 ont la capacité de circuler sur toutes les lignes du réseau ferré français à écartement standard, qu'elles soient électrifiées ou non. Cependant, par rapport à un engin diesel, ils ont l'avantage de pouvoir utiliser le mode de traction électrique sur les lignes électrifiées en 1 500 V continu, comme les B 81500. Ils ont également l'avantage par rapport aux B 81500 de pouvoir également utiliser le mode de traction électrique sur les lignes électrifiées en 25 kV 50 Hz alternatif monophasé.
L'ajout d'un transformateur par rapport au B 81500 a été nécessaire pour pouvoir utiliser le courant monophasé. La place nécessaire à ce transformateur supplémentaire (placé sur le toit de la remorque paire) impose une composition à quatre caisses. Il n’existe donc pas de B 82500 à trois caisses.

La réglementation a évolué pour définir des règles de changement de mode : les conducteurs ne sont pas libres de passer du mode thermique vers le mode électrique et vice versa à leur gré. Les lieux de transition définis par le règlement sont soit indiqués par une signalisation repérant les points de changement de mode de traction, soit fixés dans une gare où un arrêt normal est prévu et au cours duquel le conducteur change de mode de traction. Le conducteur peut changer de mode de traction en dehors de ces lieux, mais sous certaines conditions assez restrictives.

Entre la gare d'Émerainville - Pontault-Combault et la gare de Roissy-en-Brie sur la ligne Paris - Mulhouse, le passage du mode électrique au mode thermique et inversement tout en roulant est autorisé, la ligne étant équipée en conséquence. C'est une première mondiale. A contrario, sur la ligne du sillon alpin en région Rhône-Alpes, le changement du mode thermique en mode électrique (et vice versa) se fait à l'arrêt en gares de Chambéry et Aix-les-Bains. Pour le service annuel 2014, lors de l'électrification intégrale du sillon alpin, ces véhicules pourront fonctionner intégralement en mode électrique bi-courant (excepté lors de travaux caténaires nécessitant la coupure de courant sur la section concernée). Ils sont couplables avec des Z 27500 ZGC et des X 76500 XGC. Pour des raisons de roulement, afin de rallier le dépôt de Lyon-Vaise, après avoir assuré une marche TER Annecy – Grenoble en mode thermique depuis Aix-les-Bains ou Chambéry, le même B 82500 repart sur un TER Grenoble – Lyon en mode électrique, après avoir changé de mode en gare de Grenoble (mode bi-courant).

Les premières relations à bénéficier de ce matériel ont été Paris/Troyes/Chalindrey et Chalindrey/Saint-Dizier/Vitry-le-François depuis le mardi [4]. Sur le réseau Transilien, la ligne de Paris-Est à Provins (branche sud de la ligne P) a vu circuler sa première rame Bibi le 2 février 2008[5].

Le a eu lieu la présentation à la Presse d'une rame B 82500, la B 82567/568 de la région Rhône-Alpes, sur le parcours de Chambéry à Grenoble. Cette rame quadricaisse a circulé en 1 500 V continu de Chambéry à Montmélian, en traction thermique de Montmélian à Grenoble-Universités-Gières et en 25 kV 50 Hz de Grenoble-Universités-Gières à Grenoble. Les B 82500 « Rhône-Alpes » sont entrés en service commercial le 6 septembre 2009 sur la ligne du sillon alpin, Valence - Grenoble - Chambéry - Annecy/Genève où ils remplacent avantageusement les X 72500 peu fiables.

L'avantage de ces véhicules est de pouvoir simplifier les roulements et la logistique. Par exemple, pour la ligne du Sillon Alpin, avec le passage au nouveau « service annuel 2014 » et la mise en service commerciale de l'électrification de cette artère ferroviaire, les roulements et la logistique seront inchangés. La seule modification se situe au niveau du mode de traction. Les parcours assurés jusqu'à présent en mode thermique (puissance réduite de la chaine de traction), entre Chambéry et Valence, se feront désormais entièrement en mode électrique (chaine de traction fonctionnant à pleine puissance). Il en résultera un gain de productivité et une amélioration de la régularité. En cas de léger retard, la pleine puissance permettra de combler beaucoup plus aisément le retard qu'en mode thermique.

Ce type de matériel rend les rames plus lourdes. Il est nécessaire de démarrer le moteur diesel bien avant de passer en motorisation thermique.

Relations effectuées

TER Alsace

Les rames Bibi ont été réceptionnées courant 2010 et début 2011 par la région Alsace. Elles desservent les relations TER Alsace suivantes[6] (liste non exhaustive) :

  • En mode électrique :
    • Strasbourg – Mulhouse
    • Mulhouse – Belfort
    • Mulhouse – Colmar
  • En mode thermique :
    • Strasbourg – Haguenau – Wissembourg
    • Strasbourg – Lauterbourg
    • Strasbourg – Sélestat via Molsheim
    • Strasbourg – Molsheim – Rothau - (Saint-Dié)
  • En mode électrique et thermique :
    • Strasbourg - Mommenheim en électrique, puis Mommenheim - Sarreguemines en thermique (changement de mode à l'arrêt en gare)

TER Bretagne

Les engins appartenant au réseau TER Bretagne effectuent notamment l'aller-retour Brest – Nantes via Quimper et Redon en utilisant le mode électrique monophasé sur tout le trajet à l'exception de la partie située entre Landernau et Quimper où les voies ne sont pas électrifiées et où le mode thermique est donc utilisé. Ils effectuent également quelques trajets entre Rennes et Brest, entre Morlaix ou Lannion et Brest et la plupart des relations entre Quimper et Brest.

TER Champagne-Ardenne

  • Paris-EstTroyesCulmont - Chalindrey ou Dijon
  • Avec l'électrification de la ligne entre Paris et Troyes et Provins en 2017, les engins changeront de mode de traction à Troyes pour ceux se dirigeant vers des gares situées à l'est de cette ville (ou en provenant). Pour la relation entre Paris et Provins, ils fonctionneront entièrement en mode électrique sur tout le parcours.
  • Vitry-le-FrançoisSaint-DizierCulmont - Chalindrey

TER Nord-Pas-de-Calais

Les engins circulent sur tout le réseau de la région Nord-Pas-de-Calais et, en Belgique, jusqu'à Mouscron, Tournai ou Mons, à partir de juillet 2011. Sur les sections belges électrifiées en 25 kV 50 Hz, le véhicule fonctionne en mode électrique ; sous les caténaires Infrabel électrifiées en 3 000 Volts continu, le BGC doit obligatoirement fonctionner en mode thermique (le mode électrique est interdit sous caténaires 3 000 V continu), en raison d'une incompatibilité de tension en mode électrique. Si, en territoire belge, Infrabel a installé la signalisation adéquate, aux endroits séparant la caténaire 25 kV 50 Hz de celle sous 3 000 V continu, le conducteur du BGC peut changer de mode en roulant.

TER Picardie

B 82597/598 - L'une des premières rames bi-mode des TER Picardie au dépôt de Longueau (Somme).

Mise en service en juin 2010 sur les lignes suivantes :

TER Poitou-Charentes

Les engins appartenant au réseau TER Poitou-Charentes circulent sur les axes suivants :

Les B 82500 sont en priorité engagés sur l'axe Tours - Poitiers - La Rochelle, en raison de leur capacité à circuler sous caténaire 1 500 puis 25 000 volts. Leur aptitude à rouler sur ligne non électrifiée permet également de les acheminer sur leur site d'entretien, le Technicentre de Saintes, en empruntant la ligne de Nantes-Orléans à Saintes, entre La Rochelle et Saintes. Ils sont au nombre de 10 et voisinent avec les B 81500 qui circulent principalement sur les autres relations électrifiées ou non de la région. Il peut cependant arriver, à titre exceptionnel, que ces engins se retrouvent sur les autres lignes assurées normalement par les B 81500.

TER Rhône-Alpes

Passage d'un Bibi 82500 avec le pelliculage « Sillon alpin » à la sortie de Chambéry sur la liaison Grenoble-Annecy en 2013.

Le , le technicentre (dépôt) de Lyon-Vaise a pris livraison les B 82567/68 et B 82569/70 qui ont été transférés à Grenoble et à Chambéry pour la formation des conducteurs avant leur mise en service progressive à l'été 2009 sur la ligne du sillon alpin entre Valence, Grenoble, Chambéry et Genève ou Annecy, en remplacement des X 72500 transférés sur Lyon – Roanne et Roanne – Saint-Étienne.

Une présentation à la presse a eu lieu le 25/05/2009 avec une marche spéciale entre Chambéry et Grenoble avec marche sous courant 1 500 V cc entre Chambéry et Montmélian, avec marche thermique entre Montmélian et Gières et avec marche sous courant 25 kV 50 Hz entre Gières et Grenoble.

La région Rhône-Alpes prend livraison de 28 rames de la série B 82500. Ces rames fonctionnent en traction électrique de Valence à Genève/Annecy. La desserte de Genève, en Suisse, est actuellement la seule relation internationale assurée par les B 82500. Ces véhicules doivent impérativement rouler en mode électrique à Genève (hormis interruption exceptionnelle du tunnel de Châtelaine, nécessitant la déviation des trains SNCF par les voies CFF, joignant Genève-Aéroport). Des sections de séparation entre 1 500 V continu et 15 kV sont prévues ; cependant, lors de la mise en service du projet de liaison CEVA (« Cornavin - Eaux-Vives - Annemasse »), il n'y aura plus de ligne équipée en courant 1 500 Volts continu à Genève, car la section Genève – Bellegarde sera réelectrifiée en 25 kV 50 Hz. En mode thermique, les moteurs Diesel sont conformes aux nouvelles normes anti-pollution. Depuis le , ces rames sont utilisées, en période de pointe hebdomadaire, sur la relation Grenoble - Veynes-Dévoluy - Gap - Briançon.

Lorsque les rames Regio 2N seront livrées, les Z 24500 iront sur le sillon Alpin et les B 82500 pourront assurer les relations Lyon-Tours et Lyon-Orléans en remplacement des B 81500. Ces rames pourront circuler sous 25kV-50hz entre Saincaize et Vierzon. Les B 81500 libérés iront aider les autres B 81500 en région lyonnaise[réf. nécessaire].

Transilien

Des B 82500 à Longueville

Dépôts titulaires

Les 141 exemplaires de B 82500 en service au troisième trimestre 2012 sont gérés par neuf Supervisions techniques de flotte (STF)[10] :

  • « STF Alsace », avec 7 exemplaires ;
  • « STF Aquitaine », avec 10 exemplaires ;
  • « STF Bretagne », avec 9 exemplaires ;
  • « STF Champagne-Ardennes », avec 8 exemplaires ;
  • « STF Lignes E, P et T4 », avec 24 exemplaires ;
  • « STF Normandie », avec 9 exemplaires ;
  • « STF Nord - Pas-de-Calais », avec 30 exemplaires ;
  • « STF Picardie », avec 16 exemplaires ;
  • « STF Rhône-Alpes », avec 28 exemplaires.

Coût

Les vingt-quatre rames AGC hybrides commandées en 2006 par le Syndicat des transports d'Île-de-France (STIF) et par la SNCF ayant donné lieu à un financement d'un total de 136 millions d'euros, le prix d'un B 82500 est approximativement de 5 700 000 euros[11].

Modélisme

  • La firme LS Models reproduit en HO cette automotrice.

Galerie de photographies

Modèle:Message galerie

Notes et références

  1. Denis Redoutey, Le matériel moteur de la SNCF, page 301, La Vie du Rail, 2007 (ISBN 978-2-915034-65-3)
  2. Revue bimestrielle Voies Ferrées, Le matériel moteur de la SNCF, en plusieurs articles sur plusieurs numéros par année
  3. Revue mensuelle Rail Passion, État trimestriel du matériel moteur SNCF, un article par trimestre
  4. [PDF] Conseil régional Champagne-Ardenne - Plan d'un AGC
  5. [PDF] Transilien - Dossier du 2 février 2008 : Inauguration du train AGC Hybride sur la ligne Paris - Provins
  6. [PDF]Présentation du livre AGC, Le train des régions, consulté le 26 février 2010
  7. Selon le site de la région Île-de-France
  8. Les nouveaux trains hybrides de la ligne P Meaux - La Ferté-Milon, vidéo du STIF mise en ligne le 8 octobre 2010, sur le site « youtube.com », consulté le 8 novembre 2014. Les trains hybrides circulent de Paris-Est à Trilport en traction électrique et de Trilport à La Ferté-Milon en traction diesel.
  9. [PDF] Transilien - Un nouveaux train sur la ligne Meaux - La Ferté-Milon, dossier de presse du 18 septembre 2010.
  10. Denis Redoutey, Le matériel moteur SNCF en 2012, Saint-Étienne, La Vie du Rail, (ISBN 978-2-918758-60-0), p. 162-163
  11. [PDF] Transilien - Dossier du 2 février 2008 : Inauguration du train AGC Hybride sur la ligne Paris - Provins, p. 2. Consulté le 28 octobre 2012.

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

  • Denis Redoutey, Le matériel moteur de la SNCF, La Vie du Rail, (ISBN 978-2-915034-65-3)
  • Denis Redoutey, Le matériel moteur SNCF en 2012, Saint-Étienne, La Vie du Rail, (ISBN 978-2-918758-60-0)
  • « 450 AGC déjà en service », Rail Passion, no 137,‎
  • « État annuel du matériel moteur SNCF », Rail Passion, no 137,‎
  • Présentation à la Presse des B 82500 de la Région Rhône-Alpes, dans Le Dauphiné Libéré (éditions Isère et Savoie), 22 mai 2009

Articles connexes