Akkadien

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Akkadien
lišānum akkadītum
Période XXIXe siècle av. J.‑C. au VIIIe siècle av. J.‑C., usage académique ou liturgique jusqu'au Ier siècle
Extinction Ier siècle mais supposé avoir disparu au milieu du IIIe siècle
Langues filles babylonien, assyrien
Région Mésopotamie, empire d'Akkad, Babylone, Assyrie
Typologie SOV, flexionnelle
Classification par famille
Codes de langue
IETF akk
ISO 639-2 akk
ISO 639-3 akk
Étendue individuelle
Type ancienne
Échantillon
Section n° 7 du Code de Hammurabi :

Šumma awīlum lū kaspam lū ķurāșam lū wardam lū amtam lū alpam lū immeram lū imēram ū lū mimma šumšu ina qāt mār awīlim ū lū warad awīlim balum šībī u riksātim ištām-Ø ū lū ana maṣṣārūtim imḫur-Ø awīlum šū šarrāq iddāk.

Traduction :

Si quelqu'un a acheté ou reçu en dépôt de l'argent ou de l'or, ou un esclave ou une esclave, ou un bœuf ou un mouton ou un âne ou quoi que ce soit de la main du fils de quelqu'un ou de l'esclave de quelqu'un sans témoins ni convention écrite, cet homme est un voleur, il sera mis à mort.

L'akkadien (lišānum akkadītum, 𒅎𒀝𒂵𒌈 en akkadien cunéiforme) est une langue sémitique éteinte qui a été fortement influencée par le sumérien. Elle fut parlée du IVe au Ier millénaire av. J.-C. par les Akkadiens avant de devenir la langue nationale du pays et de l'empire fondé par Sargon d'Akkad. Au cours du IIe millénaire av. J.-C., elle se divisa en deux dialectes : le babylonien, dans le sud de la Mésopotamie (voir Babylone), et l'assyrien, dans le nord (voir Assyrie). Au cours des derniers siècles de l'akkadien, il est de moins en moins parlé étant donné qu'il s'est fait supplanter par l'araméen et n'est utilisé que pour l'écriture et comme langue secondaire. Le nom de la langue est dérivé du nom de la ville d'Akkad, capitale de l'empire du même nom. L'akkadien était la langue vernaculaire et officielle de la Mésopotamie et de la Syrie ainsi que parfois la langue pour la correspondance internationale en Asie antérieure et tout le long du chemin vers l'Égypte. Cette langue était écrite en cunéiforme, les plus anciennes tablettes akkadiennes retrouvées datent environ du XXVIe siècle av. J.‑C.[1].

L'influence mutuelle entre sumérien et akkadien avait conduit des savants à décrire les langues comme une aire linguistique[2]. Les Akkadiens ont été tout d'abord attestés dans les textes en sumérien qui datent de la fin du XXIXe siècle av. J.‑C.[3] Quand les textes en akkadien apparaissent (environ 2500 avant J.‑C.), des milliers de textes et de fragments de textes ont été exhumés à ce jour, couvrant une vaste tradition textuelle du récit mythologique, textes juridiques, travaux scientifiques, correspondance, événements politiques et militaires et bien d'autres exemples. Par le IIe millénaire av. J.-C., deux variantes de la langue ont été utilisées en Assyrie et dans le royaume de Babylone, appelés respectivement assyrien et babylonien.

L'akkadien avait été pendant des siècles la langue véhiculaire en Mésopotamie et au Proche-Orient avant de commencer à régresser et tomber tout doucement dans l'oubli autour du VIIIe siècle av. J.-C. avec l'arrivée de l'araméen au cours de l'empire néo-assyrien. À l'époque hellénistique, la langue est limitée aux érudits et aux prêtres qui travaillent dans les temples de l'Assyrie et du royaume de Babylone. Le dernier document cunéiforme akkadien remonte au Ier siècle[4].

Depuis le milieu de la période babylonienne, est utilisé un dialecte spécial, le babylonien standard, pour l'écriture de textes littéraires du royaume de Babylone et en Assyrie[1].

Dialectologie

L’akkadien, langue vernaculaire

L’akkadien a été la langue vernaculaire des peuples sémites de Mésopotamie au moins depuis le IIIe millénaire av. J.-C.[5] Son aire de diffusion inclut la Basse-Mésopotamie, la Susiane et la Mésopotamie centrale, où se parle ce que l’on appelle traditionnellement le « babylonien » (du royaume babylonien du IIe millénaire, même s'il est déjà présent dans d‘autres royaumes), tandis que plus au nord est parlée la deuxième grande variante de l’akkadien, l’« assyrien » (attesté par les sources venant d'Assyrie). Ces deux formes de l’akkadien restent assez proches et connaissent des évolutions parallèles (voir plus loin)[5]. Sur la région du Moyen-Euphrate, une autre langue, l’éblaïte (de la ville d’Ebla), dont on ignore si elle est de type est ou ouest-sémitique, est attestée depuis la moitié du IIIe millénaire. L’akkadien n’y fut donc probablement jamais la langue vernaculaire, puisque cette région est par la suite dominée par des peuples parlant des langues ouest-sémitiques (Amorrites, Araméens).

Étant donné que ces langues ne sont connues que par les documents écrits, il est cependant impossible de savoir avec certitude quelle langue était parlée, et les avis des spécialistes divergent parfois sur cette question[5].

L'akkadien ancien

L’akkadien ancien est la langue des textes de la période des dynasties archaïques, et surtout de l’empire d'Akkad. Les textes les plus anciens en langue akkadienne ont été retrouvés à Abu Salabikh, Nippur ou Kish, et datent du XXVIe siècle av. J.-C., alors que l’immense majorité des textes écrits le sont en sumérien. À la période de l’empire d’Akkad, l’akkadien devient la langue officielle de ce royaume, et prend donc une grande importance sur le plan international, devenant la langue diplomatique des populations sémites qui sont dominantes depuis le pays d’Akkad jusqu’à la Syrie du Nord. Après la chute de cet empire, on voit un retour à l’utilisation du sumérien au premier plan avec la troisième dynastie d'Ur. Quand cette dernière chute (vers 2004 av. J.-C. en chronologie moyenne), l’akkadien devient la langue écrite dominante, alors que le sumérien n’est sans doute plus parlé[6].

L'assyrien et le babylonien

Au XXe siècle av. J.-C. se produit la divergence entre les deux dialectes assyrien et babylonien[1].

L’akkadien, langue véhiculaire

À l’époque amorrite (première moitié du IIe millénaire), l’akkadien a définitivement supplanté le sumérien comme langue véhiculaire, après la chute de la troisième dynastie d'Ur. L’akkadien diplomatique suit toujours la forme pratiquée dans le sud mésopotamien, le babylonien, du fait de la position dominante de cette région sur le plan culturel (l’émergence de l’akkadien littéraire se fait parallèlement). Au deuxième millénaire, l’akkadien est écrit dans tout le Proche-Orient, de l’Anatolie à l’Iran occidental, en Égypte, et jusque dans le golfe Persique : il est devenu la langue véhiculaire de cette région de la Terre. Cette place ne lui est ravie que dans la première moitié du Ier millénaire, par l’araméen. Pendant toute cette période qui constitue son apogée, l’akkadien est pratiqué partout, et son utilisation ne se limite pas aux échanges internationaux, mais concerne aussi en de nombreux endroits les écrits littéraires, juridiques, commerciaux. C’est le phénomène de l’akkadien périphérique[5].

Histoire et écriture

Écriture

Écriture cunéiforme (forme de signe néo-assyrien)
1 = mixtes,
2 = Douves,
3 = une,
4 = aḫ, eḫ, iḫ, uḫ,
5 = est venu,
6 = dans le/à,
7 = un.

L'akkadien ancien est conservé sur des tablettes d'argile datant de 2600 av. J.-C.[7] Elles ont été écrites en utilisant l'écriture cunéiforme, un script a été adopté depuis les Sumériens à l'aide de symboles en forme de coin enfoncé dans la terre humide. Ils furent employés par les scribes akkadiens, le cunéiforme adapté pourrait représenter des logogrammes sumériens (c'est-à-dire axés sur la photo représentant les mots entiers), (b) syllabe sumérienne, (c) syllabe akkadiens ou (d) compléments phonétiques. Cependant, en akkadien, le script est pratiquement devenu un véritable script syllabique et l'originalité logographique du cunéiforme est devenue secondaire[8]. Toutefois, les logogrammes pour les mots fréquents tels que Dieu et temple sont encore utilisés. C'est pourquoi le signe AN peut d'une part être un logogramme pour le mot Ilum (Dieu)[9], et d'autre part, signifie le Dieu Anu, ou même la syllabe An. En outre, le signe a été utilisé comme un déterminatif pour les noms divins.

Certains signes, tels que AḪ, ne distinguent pas les qualités de voyelles différentes. Il n'y aucune coordination dans l'autre sens ; la syllabe ša, par exemple, est rendue par le signe ša, mais aussi par le signe NĪĜ. Ces deux signes sont souvent utilisés pour la même syllabe dans le même texte[9].

L'écriture cunéiforme a des égards inadaptés aux Akkadiens : parmi ses défauts, son incapacité pour représenter les phonèmes importants des langues sémitiques, y compris un arrêt glottal, consonne pharyngale et consonnes emphatiques. En outre, le cunéiforme est un système d'écriture syllabaire ; c'est-à-dire une consonne plus une voyelle comprenant une unité de l'écriture, souvent inapproprié pour une langue sémitique, composée des racines triconsonnantiques (c'est-à-dire trois consonnes plus des voyelles)[6].

Développement de la langue

L'akkadien est divisé en plusieurs variétés selon la géographie du pays et la période historique[6]:
L'Akkadien ancien : Du XXVIe siècle av. J.-C. jusqu'au XXe siècle av. J.-C.
Le Paléo-babylonien : Du XXe siècle av. J.-C. jusqu'au XVIe siècle av. J.-C.
Le Médio-babylonien : Du XVIe siècle av. J.-C. jusqu'au XIe siècle av. J.-C.
Le Néo-babylonien : Du Xe siècle av. J.-C. jusqu'au VIe siècle av. J.-C.
Le Babylonien tardif : Du VIe siècle av. J.-C. jusqu'au Ier siècle av. J.-C.

La plus ancienne inscription akkadienne connue a été retrouvée sur un bol à Ur, adressée au roi pré-Sargonique Meskiang-Nuna d'Ur par sa reine Gan-Saman.

L'Empire d'Akkad, établi par Sargon d'Akkad, a introduit la langue akkadienne (la langue d'Akkad) comme langue écrite qui est l'adaptation cunéiforme du sumérien. Au cours de l'Age du Bronze (l'ancienne Assyrie et l'ancienne période babylonienne), le langage a pratiquement remplacé la langue sumérienne, qui est supposée s'être éteinte aux alentours du XVIIIe siècle av. J.-C.[6]

L'ancien akkadien qui a été utilisé jusqu'à la fin du IIIe millénaire av. J.-C. diffère à la fois du babylonien et de l'assyrien, et a été déplacé par ces dialectes. Vers le XXIe siècle av. J.-C. avant notre ère, le babylonien et l'assyrien allaient devenir les principaux dialectes. Le paléo-babylonien, avec le dialecte étroitement lié au mariotique, est nettement plus innovant que le dialecte de l'ancien assyrien qui est plus lointainement lié à la langue éblaïte. Pour cette raison, les formes comme Lu-prus (« Je déciderai ») se rencontrent d'abord en paléo-babylonien au lieu de l'ancien babylonien La-prus (même si elle était archaïque par rapport à l'akkadien). D'autre part, l'assyrien a développé certaines innovations, par exemple « l'harmonie vocalique assyrienne ». L'éblaïte est encore plus archaïque, tout en conservant un double productif et un pronom relatif qui se décline en fonction du cas, du nombre et du genre. Ces deux traits de la langue avaient déjà disparu en ancien akkadien.

Exemple d'inscription en akkadien en cunéiforme.

La période du moyen-babylonien (ou assyrienne) a commencé au XVIe siècle av. J.-C. La division est marquée par l'invasion kassite de Babylonie vers 1550 av. J.-C. Les Kassites, qui ont régné pendant 300 ans, ont abandonné leur propre langue en faveur de l'akkadien, mais ils ont eu peu d'influence sur la langue. À son apogée, le moyen-babylonien était la langue écrite de la diplomatie de tout l'Orient antique, y compris l'Égypte. Durant cette période, un grand nombre de mots d'emprunt ont été inclus dans les langues sémitiques Nord, de l'Ouest et chez les Hourrites, mais l'utilisation de ces mots a été confinée aux franges du territoire de la langue akkadienne.

Le moyen-assyrien a servi comme langue véhiculaire dans une grande partie du Proche-Orient ancien lors de l'âge de bronze tardif (Période d'Amarna). Pendant le règne de l'Empire néo-assyrien, le néo-assyrien a commencé à s'orienter vers un statut de langue de chancellerie, avant d'être marginalisé par l'araméen. Selon les Achéménides, l'araméen a continué son expansion tandis que l'assyrien se déclinait peu à peu. La langue mourut au cours de la période hellénistique quand elle a été encore plus marginalisée par la koinè (un état du grec ancien), même si le néo-assyrien cunéiforme est resté en usage dans la tradition littéraire durant le règne des Parthes. Le dernier texte connu en cunéiforme babylonien (un dialecte de l'akkadien) est un texte astronomique daté de 75 après J.-C.[10]. Les documents écrits en akkadien mais non en cunéiforme datent du milieu du IIIe siècle[11] Un certain nombre de mots akkadiens et de nombreux noms de personnes survivent à ce jour dans l'assyrien moderne (ou araméen), langue parlée par les Assyriens ethniques en Irak, l'Iran, la Syrie et la Turquie.

L'ancien assyrien a été développé au cours du IIe millénaire av. J.-C.. À partir XVe siècle av. J.-C., la langue est appelée moyen-assyrien.

Au cours du premier millénaire avant notre ère, l'akkadien a progressivement perdu son statut de langue véhiculaire. Au début (avant 1000 av. J.-C.), l'akkadien et l'araméen disposaient d'un statut égal, comme on le voit dans les textes copiés : des tablettes d'argile ont été écrites en akkadien, tandis que les scripts écrits sur papyrus et sur cuir utilisaient l'araméen. De cette période, on parle du néo-babylonien et du néo-assyrien. Le néo-assyrien a connu un regain de popularité dans au cours du Xe siècle av. J.-C. lorsque le royaume assyrien est devenu une grande puissance avec l'empire néo-assyrien, mais les textes écrits exclusivement en néo-assyrien disparaissent dans les 10 ans qui suivent la destruction de Ninive en 612 av. J.-C.[12]

Après la chute des royaumes de Mésopotamie, sous la conquête perse, l'akkadien (qui n'existait que sous la forme du babylonien tardif) a disparu en tant que langue populaire. Cependant, la langue est encore utilisée dans sa forme écrite, et même après l'invasion grecque sous Alexandre le Grand au IVe siècle av. J.-C., l'akkadien était encore écrit, mais n'était probablement plus parlé à ce moment, ou au moins rarement utilisée. Le dernier texte akkadien identifié positivement vient du Ier siècle[13], un texte astrologique datant de 75 apr. J.-C, retrouvé dans l'Esagil, temple de Marduk à Babylone, lieu sacré de l'ancienne Mésopotamie s'il en est. Mais des textes plus récents ont probablement été écrits, qui ont disparu ou attendent encore d'être découverts. Au plus tard, l'écriture cunéiforme a dû s'éteindre vers les débuts de la domination sassanide en Babylonie, soit le milieu du IIIe siècle de notre ère[11].

Déchiffrement

La langue akkadienne a été redécouverte lorsque Carsten Niebuhr en 1767 a été en mesure de faire des copies étendues de textes cunéiformes et les a publiés au Danemark. Le déchiffrement des textes a commencé immédiatement. Les textes bilingues, en particulier les anciens bilingues persan-akkadien, ont été d'une grande aide. Étant donné que les textes contenaient plusieurs noms royaux, plusieurs signes isolés ont pu être identifiés, et ont été présentés en 1802 par Georg Friedrich Grotefend. À cette époque, il était déjà évident que l'akkadien était une langue sémitique, et son déchiffrement final est venu de Henry Rawlinson au milieu du XIXe siècle.

Dialecte

La tablette de l'épopée de Gilgamesh datant d'après le déluge raconte l'exploit de Gilgamesh roi d'Uruk qui part en quête de l'immortalité.

Pour résumer, le tableau suivant montre les dialectes précédemment identifiés de l'akkadien :

Dialectes Régions
Assyrien Parlé dans le nord de la Mésopotamie.
Babylonien En Mésopotamie centrale et sud.
Éblaïte Au nord de la Syrie (Autour d'Ebla).
Tell Baydar Au nord de la Syrie (nord-est de la Syrie, région de Tell Beydar).

Certains savants (comme Sommerfeld 2003) continuent de supposer que l'akkadien utilisé dans les textes plus anciens n'était pas le précurseur des futurs dialectes assyrien et babylonien, mais un dialecte distinct, qui a été cependant remplacé par ces deux-ci et a fini par s'éteindre.

L'akkadien périphérique

Mari

Le royaume de Mari du début du XVIIIe siècle av. J.-C., pour lequel nous avons un lot d’archives considérable, est sans doute peuplé de gens ayant pour langue vernaculaire l’amorrite. L’akkadien n’en reste pas moins la langue de l’administration mariote. Il est alors quasiment identique au paléo-babylonien. Il comporte quelques spécificités phonétiques propres aux dialectes de Haute-Mésopotamie (fréquence du son -e-), et aussi des habitudes grammaticales particulières.

Alalakh

Alalakh (Tell Açana) a livré deux importants lots d’archives cunéiformes. Le premier, retrouvé dans son niveau archéologique VII, date de l’époque amorrite (XVIIIe siècle av. J.-C.). Il est donc écrit en paléo-babylonien. Le second lot, retrouvé dans le niveau IV, remonte au XVe siècle av. J.-C., et est donc de type médio-babylonien. La langue de ces deux lots présente des particularités locales, surtout celle du second niveau, qui présente certaines ressemblances avec l’assyrien, mais aussi le hourrite.

Hattusha

Le site de Boğazköi, l’antique Hattusha, capitale des Hittites, a livré de nombreux textes en langue akkadienne, que ce soient des textes littéraires, religieux, ou diplomatiques (traités, correspondance internationale). L’adoption de l’akkadien par la chancellerie de Hattusha se fait dès les débuts du royaume, à la fin du XVIe siècle av. J.-C., quand Hattushili Ier étend la puissance hittite en direction de la Syrie. Mais l’akkadien était déjà connu en Anatolie auparavant, du temps des comptoirs commerciaux assyriens en Cappadoce (XIXe siècle av. J.-C.), sous la forme paléo-assyrienne.

Nuzi

Les archives de Nuzi datant du XIVe siècle av. J.-C. sont rédigées en akkadien, alors que la ville est peuplée en majorité de personnes parlant le hourrite. Cette langue est de type médio-babylonien, mais les scribes ne maniaient pas bien cet idiome, commettant de nombreuses fautes, et employant des mots, expressions ou tournures hourrites.

Amarna

Les archives cunéiformes retrouvées sur le site égyptien d’Amarna (l’antique Akhetaton), sont pour la plupart rédigées en akkadien, de type babylonien standard. Une trentaine des textes retrouvées sont de type littéraire, tandis que les 350 autres constituent la correspondance des rois égyptiens du milieu du XIVe siècle av. J.-C. (Amenhotep III, Akhénaton, Toutânkhamon). Du fait de leurs provenances diverses, elles présentent les caractéristiques propres à leur pays d’origine (Hatti, Mitanni, Babylone, etc.). Le cas le plus intéressant pour la linguistique est celui des lettres dites « cananéennes », écrites par les royaumes vassaux de l’Égypte antique situés sur le Levant (Tyr, Byblos, Gaza, etc.). La langue de ces lettres présente de nombreux traits propres aux langues ouest-sémitiques parlées dans ces pays, les langues « cananéennes ». Elles se rapprochent de ce fait des textes akkadiens retrouvés à Ougarit.

Ougarit

Les archives akkadiennes d’Ougarit (XIVe – XIIIe siècle av. J.-C.) concernent surtout les textes diplomatiques, ainsi que quelques lettres. Les textes concernant les affaires internes de ce royaume étaient essentiellement rédigés en langue ougaritique, dans un alphabet (dit aussi ougaritique). La langue akkadienne écrite à Ougarit, de type médio-babylonien, était influencée par la langue ougaritique, à laquelle elle emprunte du vocabulaire, ainsi que certaines tournures.

L’akkadien littéraire

Le paléo-babylonien littéraire

À l’époque paléo-babylonienne (ou amorrite), l’akkadien est la langue dans laquelle sont conçues les grandes œuvres littéraires, religieuses, scientifiques, en lieu et place du sumérien. On l’utilise pour les inscriptions royales, les textes mythologiques, les hymnes, les prières, les incantations, etc. Cette forme de l’akkadien présente des aspects particuliers, notamment de nombreux traits archaïsants, visant à lui donner un aspect vénérable. L’akkadien littéraire a quelques originalités du point de vue phonologique : moins de contractions et d’harmonies vocaliques, chute de la voyelle finale des prépositions ina, ana et eli, qui deviennent proclitiques, l’état construit du nom a une finale en -u au singulier et au féminin pluriel, etc. On emploie aussi certaines tournures de langues plus souvent qu’en akkadien courant, comme le locatif ou le terminatif, et la syntaxe est plus lâche (le verbe n’est pas toujours à la fin de la phrase).

Le babylonien standard

Le babylonien standard est élaboré dans les cercles lettrés de la Babylonie kassite dans la seconde moitié du IIe millénaire. Ce langage se situe dans la droite ligne du paléo-babylonien littéraire, tant au niveau des sujets que les écrits qui sont faits dans cette langue qu’au niveau des particularités de celle-ci. S’il reprend de nombreux traits du paléo-babylonien littéraire, le babylonien standard est influencé par les formes vernaculaires de l‘akkadien qui lui sont contemporaines. La mimation disparaît donc, le š précédant une dentale (d, t, ṭ) devient un l, etc. Du point de vue de la morphologie, les cas nominaux sont moins marqués (confusion entre le nominatif et l’accusatif), le ventif est très courant, sans avoir de fonction précise, les pronoms enclitiques -šu et -ša sont souvent confondus, les formes de l’état construit du paléo-babylonien littéraires sont reprises, etc. Le babylonien standard est non seulement utilisé en Babylonie (sa forme standard étant celle qu‘il prend dans l'Enuma Elish), mais aussi en Assyrie, les inscriptions royales néo-assyriennes étant écrites dans cette forme de l’akkadien, et non en assyrien (malgré la présence de quelques « assyrianismes »).

Principes de la langue akkadienne et parenté linguistique

Place parmi les langues sémitiques

L’akkadien est la plus ancienne des langues sémitiques qui nous soit connue. Elle présente les principales caractéristiques de cette langue : racines consonantiques à dominante trilitères, conjugaison, vocabulaire de base. L’akkadien conserve certains traits archaïques, notamment les différents cas nominaux. Parmi les langues sémitiques, cette langue constitue le rameau dit oriental, avec éventuellement l’éblaïte.

Emprunts au sumérien

Dès l'époque la plus ancienne où elle nous est connue, la langue akkadienne a subi une forte influence de la part du sumérien, langue que ses locuteurs côtoient beaucoup. Elle lui a emprunté plusieurs de ses traits : verbe en fin de phrase, prédilection pour les phrases nominales. De nombreux mots akkadiens sont hérités du sumérien. Généralement, on le repère par le fait que leur consonne finale, précédant la désinence casuelle, est redoublée lors du passage en akkadien. Par exemple DUB.SAR, le scribe, devient tupšarru(m). De même É.GAL, littéralement grande maison, c'est-à-dire le palais, donne ekallu(m). Cet héritage venant d’une langue profondément différente des langues sémitiques constitue la principale originalité de l’akkadien par rapport aux autres langues de ce groupe. Cela a pour conséquence de rendre impossible le classement par racines dans les dictionnaires d’akkadien, comme on le fait pour les autres langues sémitiques.

Il est également à signaler que l’akkadien a aussi influencé le sumérien de son côté, au moins le vocabulaire.

Phonétique

La base phonétique de l’akkadien est moins variée que celle de la plupart des langues sémitiques. Au niveau des semi-consonnes, seul l’aleph (’) reste présent tout le long de la période de documentation en akkadien, à l’état résiduel, et il intègre l’ayn (ˁ), le iod, le ġayn, le h et le . Le ou disparaît progressivement après le milieu du IIe millénaire. Le h de l’akkadien est une consonne dure, comme la jota espagnole, parfois écrite ou transcrite kh. Il n’y a pas de h glottal. Sinon cette langue a des emphatiques de k (q), t (ţ) et s (ṣ), et une chuintante, š. Les voyelles présentes sont le a, le u (ou), le i et le e, et peuvent être allongées de deux manières (ā, ū, ī, ē et â, û, î, ê).

Il existe quelques règles phonétiques particulières en akkadien. La plus importante est la chute de la voyelle finale de la seconde syllabe dans une suite de deux syllabes ouvertes courtes : *parisū (pa-ri-sū) > parsū[14].

Consonnes

En ce qui peut être dit de l'orthographe cunéiforme akkadienne, plusieurs phonèmes proto-sémitiques se sont perdus en akkadien. La consonne glottale proto-sémitique , ainsi que les fricatives , *h,*ḥ sont perdues. Les interdentaires et les consonnes fricatives latérales alvéolaires sourde (, *ṣ́) ont fusionné avec les sifflantes comme dans le cananéen, laissant 19 phonèmes consonantiques.

Le tableau suivant donne les consonnes distingué dans l'utilisation de l'akkadien cunéiforme, et les signes IPA donne la prononciation présumée selon Streck 2005. Les signes suivants parenthésés sont les transcriptions utilisées dans la littérature. Cette transcription a été suggérée pour toutes les langues sémitiques par la Deutsche Gesellschaft Morgenländische (DMG), et est donc appelée DMG-umschrift.

Phonèmes consonantiques akkadien
Labiale Dentale Palatale Vélaire Uvulaire Glottale
Nasale m n
Occlusive Sourde p t ()[t1 1] k q ʔ (ʼ)
Auditive b d ɡ
Fricative Sourde s ()[t1 1] ʃ (š) x ()
Sonore z
Vibrante r
Spirante l j (y) w
  1. a et b Les consonnes emphatiques akkadiennes sont reconstruits comme éjectives (Hetzron, Robert (1997) . "The Semitic languages ". Taylor & Francis, 1997. p8).

Selon Patrick R. Bennett, *š a été un alvéolo-palatine sans voix.

Une approche alternative à la phonologie de ces consonnes est de traiter *s *S comme affriquées sourde [ts ts ˤ] *S comme fricative coronale sans voix [s] et *z comme une affriquée coronale ou fricative [d͡z~z]. Dans cette veine, une autre transcription de *š est *s̠, avec le Macron ci-dessous indique une articulation souple (Lenis) dans la transcription sémitique. L'assimilation est alors awat-su pour [awat͡su], ce qui est assez commun à travers les langues[15].

Le tableau suivant montre les phonèmes proto-sémitiques et leurs correspondances avec l'akkadien, l'arabe et l'hébreu Tibérien:

Proto-sémitique Akkadien Arabe Hébreu
*b b ب b ב b
*d d د d ד d
*g g ج ǧ ג g
*p p ف f פ p
*t t ت t ת t
*k k ك k כ k
[ʔ] (Ø)/ ʼ ء ʼ א ʼ
*ṭ ط ט
*ḳ q ق q ק q
*ḏ z ذ ז z
*z ز z
*ṯ š ث שׁ š
[ʃ] س s
ش š שׂ ś
*s s س s ס s
*ṱ ظ צ
*ṣ ص
*ṣ́ ض
غ ġ ע ʻ [ʕ]
[ʕ] (e) ع ʻ [ʕ]
*ḫ خ [x] ח
*ḥ (e) ح [ħ]
*h (Ø) ه h ה h
*m m م m מ m
*n n ن n נ n
*r r ر r ר r
*l l ل l ל l
*w w و w ו
י
w
y
*y y ي y [j] י y
Proto-sémitique Akkadien Arabe Hébreu

Voyelles

Voyelles akkadiennes
Devant Centre Arrière
Fermé i u
Milieu e
Ouvert a

En outre, la plupart des chercheurs présument l'existence de demi voyelle /o/, mais les écrits cunéiformes n'en donnent pas une bonne preuve[16].

Toutes les consonnes et voyelles apparaissent sous des formes longues et courtes. Les longues consonnes sont représentées par des doubles consonnes, et les voyelles longues sont écrits avec un macron (A, E, I, U). Cette distinction est phonémique, et est utilisée dans la grammaire, par exemple iprusu (« qu'il a décidé ») contre iprusū (« ils ont décidé »).

Accent tonique

On ne sait rien de l'accent tonique akkadien. Il y a cependant certains points de référence, comme la règle de la syncope vocalique (voir le paragraphe suivant), et certaines formes du cunéiforme qui pourraient représenter l'accentuation de certaines voyelles, mais les tentatives d'identification d'une règle pour l'accent tonique ont été jusqu'ici infructueuses.

Une règle de la phonologie akkadienne est que certaines voyelles brèves (et probablement sans contrainte) sont supprimées. La règle est que la dernière voyelle d'une succession de syllabes qui se terminent par une voyelle courte est tombée, par exemple la racine déclinational de l'adjectif verbal d'une racine est PRS pour PaRiS. Ainsi le nominatif masculin singulier est Pars-um (Paris-um), mais le nominatif féminin singulier est PaRiS-tum (PaRiS-à-um). En outre, il y a une tendance générale de la syncope des voyelles courtes dans les étapes ultérieures de l'akkadien.

Grammaire et morphologie

Les racines

Comme toutes les langues sémitiques, les mots, adjectifs et verbes akkadiens sont formés à la base par des racines consonantiques, dans leur immense majorité trilitères. On les représente par les consonnes les constituant : PRS, ŠPR, NDN, etc. Il existe quelques racines dites faibles, qui comptent une ou deux semi-consonnes (aleph, waw ou yod), ou bien une voyelle longue dans leur racine : ’LK, (W)BL, KūN, etc.

Comme il a été dit plus haut, le principe des racines est limité en akkadien par les nombreux emprunts au sumérien effectués par cette langue.

En akkadien, la racine servant de paradigme, surtout pour les verbes, est PRS, qui signifie « trancher », « décider ».

Cas, nombre et genre

L'akkadien a deux genres grammaticaux, masculin et féminin, avec de nombreuses formes féminines qui sont le produit des mots masculins plus l'ajout du suffixe -at.

Officiellement, l'akkadien a trois nombres (singulier, duel et pluriel) et trois cas (nominatif, accusatif et génitif). Cependant, même dans les premiers stades de la langue, le nombre duel subsiste comme vestige et son utilisation est limitée aux paires naturelles (yeux, oreilles, etc.), et les adjectifs ne se trouvent jamais au duel. Au pluriel, l'accusatif et le génitif sont fusionnés dans un seul cas oblique. Les noms šarrum (roi), šarratum (Reine) et l'adjectif dannum (fort) serviront à illustrer le système de l'article sur l'akkadien.

Cas masculin féminin
Substantif
Nominatif singulier šarr-um šarr-at-um
Génitif singulier šarr-im šarr-at-im
Accusatif singulier šarr-am šarr-at-am
Nominatif pluriel šarr-ū šarr-ātum
Régime pluriel šarr-ī šarr-ātim
Adjectif
Nominatif singulier dann-um dann-at-um
Génitif singulier dann-im dann-at-im
Accusatif singulier dann-am dann-at-am
Nominatif pluriel dann-ūtum dann-ātum
Régime pluriel dann-ūtim dann-ātim

Comme il ressort du tableau ci-dessus, les terminaisons de l'adjectif et des noms ne diffèrent que par le masculin pluriel. Certains noms, principalement relatifs à la géographie, peuvent aussi former une terminaison locative en -um au singulier et les formes qui en résultent sont adverbiales. Ces formes ne sont généralement pas productives, mais dans le néo-Babylonien, l'-um locatif remplace plusieurs constructions avec la préposition ina.

Dans les derniers stades de l'akkadien, la mimation (terminaison -m) et la nunation (double final -n) qui se produisent à la fin de la plupart des terminaisons des cas ont disparu, sauf dans le locatif. Plus tard, le nominatif et l'accusatif singulier des noms masculins se changent en -u ainsi qu'en néo-Babylonien. Comme la langue de contact la plus importante tout au long de cette période était l'araméen, qui lui-même n'a pas de distinctions de cas, il est possible que la perte des cas en akkadien était un phénomène superficiel ainsi que phonologique.

Noms

L’akkadien a simplement deux genres : le masculin, et le féminin, distingué par le morphème –(a)t- ajouté à la racine, comme dans la plupart des langues sémitiques et afro-asiatiques. Trois nombres coexistent : singulier, pluriel, et duel (peu usité). Il existe trois cas différents : nominatif, marqué par une terminaison en –u(m), l’accusatif –a(m) et le génitif (qui a aussi une valeur de datif) –i(m). Au pluriel, ces deux derniers ne forment qu’un seul cas, dit oblique.

Les noms ont aussi un état construit, qui consiste généralement en la chute de la désinence casuelle, et qui sert à introduire un génitif direct (le génitif indirect étant introduit par la préposition ša) : šar mati(m) = šarru(m) ša mati(m) = « le roi du pays ».

Adjectifs

Ils se trouvent généralement après le mot ou groupe de mots qu’ils déterminent. Ils se comportent comme des substantifs, et ont les mêmes genre, nombre et cas que ce qu’ils qualifient. Cependant, la déclinaison de l'adjectif diffère de celle du nom au niveau du masculin pluriel (-ūtum, -ūtim).

Verbes

Aspects

L’akkadien ne distingue que l’aspect des verbes (accompli ou inaccompli), et non le temps de la culture indo-européenne (culture occidentale via la Grèce) qui décrit le passé, le présent, le futur. On distingue l’état d’accomplissement d’une action selon qu'elle est finie (accompli), ou est en train de se produire ou bien n’a pas encore eu lieu (inaccompli). Schématiquement, l’accompli correspond en français aux plus-que-parfait, passé simple, imparfait et futur antérieur (respectivement accompli du passé, du présent et du futur), tandis que l’inaccompli correspond toujours au présent, parfois au passé composé et toujours au futur simple (inaccomplis du passé, du présent, et du futur).

Les autres formes verbales courantes sont l’impératif, le perfectif/parfait (indiquant une action consécutive à une autre), le précatif/cohortatif (indiquant un souhait), le statif (action qui dure, état permanent). Les formes d'infinitif et de participe sont des substantifs formés sur la racine verbale.

La personne est marquée par un préfixe, et parfois un suffixe :

  • 1è sg. : a-
  • 2è m. sg. : ta-
  • 2è f. sg. : ta-(V)-ī
  • 3è sg. : i-
  • 1è pl. : ni-
  • 2è pl. : ta-(V)-ā
  • 3è m. pl. : i-(V)-ū
  • 3è f. pl. : i-(V)-ā

Voici un tableau de conjugaison de base ; les formes conjuguées sont à la troisième personne masculin singulier :

  • accompli : iPRuS
  • inaccompli : iPaRRaS
  • parfait : iPtaRaS
  • impératif : PuRuS
  • statif : PaRiS
  • précatif : liPRuS
  • infinitif : PaRāS-u(m)
  • participe : PaRīS-u(m)

Comme les autres langues sémitiques, le verbe akkadien se conjugue selon trois systèmes :

  • le système G (Grundstamm), ou système I, conjugaison de base
  • le système D (Doppelungstamm), ou système II, un emphatique et un factitif ; il est marqué par un redoublement de la deuxième consonne de la racine, et des préfixes avec une voyelle u : accompli uPaRRiS
  • le système Š, ou système III, qui est un causatif ; on ajoute un infixe constitué d’un –š- après le préfixe personnel, qui sont composés d’une voyelle u : accompli ušaPRis
  • le système N ou système IV, le passif du système G/I ; on ajoute un infixe –n- après le préfixe personnel, qui disparaît souvent phonétiquement : accompli *inPaRuS>iPPaRuS
Paradigme du verbe parāsum (décider, diviser) ; les marques de personnes sont en bleu, les infixes en vert et les voyelles thématiques (ici, a à l'inaccompli, u à l'accompli) en rouge.

On a également trois « sous-systèmes ». Le premier (G) est le sous-système basique, le second (Gt) a un aspect emphatique ou partitif, alors que le troisième (Gtn) marque un aspect répétitif (« faire sans cesse »).

Voici le verbe PRS (décider):

Thème-G Thème-D Thème-Š Thème-N
1ère personne du singulier a-prus-Ø u-parris-Ø u-šapris-Ø a-pparis-Ø
1ère personne du pluriel ni-prus-Ø nu-parris-Ø nu-šapris-Ø ni-pparis-Ø
2ème personne du masculin sing. ta-prus-Ø tu-parris-Ø tu-šapris-Ø ta-pparis-Ø
2ème personne du féminin sing. ta-prus-ī tu-parris-ī tu-šapris-ī ta-ppars-ī
2ème personne du pluriel ta-prus-ā tu-parris-ā tu-šapris-ā ta-ppars-ā
3ème personne du singulier i-prus-Ø u-parris-Ø u-šapris-Ø i-pparis-Ø
3ème personne du masculin plur. i-prus-ū u-parris-ū u-šapris-ū i-ppars-ū
3ème personne du féminin plur. i-prus-ā u-parris-ā u-šapris-ā i-ppars-ā

Modes des verbes

Les verbes en akkadien ont 3 modes:

  1. . Indicatif, utilisé dans les propositions indépendantes, est banalisé.
  2. . Subjonctif, utilisé dans les propositions dépendantes. Le subjonctif est marqué aux formes qui ne se terminent pas par une voyelle par le suffixe-u (comparable au subjonctif en arabe et en ougaritique), mais est par ailleurs marqué. Dans les derniers stades de la plupart des dialectes, le subjonctif est indistinct, comme de courtes voyelles finales étaient pour la plupart perdus.
  3. . Préventif ou allatif. Le préventive n'est pas un état d'esprit dans le sens le plus strict, mais est un développement de la 1ère personne au datif -am/-m/-nim suffixe pronominal. Avec les verbes de mouvement, il indique souvent le mouvement vers un objet ou vers une personne (par exemple illik, il est allé vs illikam, il est venu). Toutefois, cette tendance n'est pas uniforme, même dans les premiers stades de la langue et son utilisation semble souvent servir à un style plutôt que pour la fonction morphologiques ou lexicales.

Le tableau suivant montre les modes verbaux de verbes dérivés de la racine (PRS « décider », « se séparer »):

Prétérit[t4 1]. Verbe d'état[t4 1].
Indicatif iprus paris
Subjonctif iprusu parsu
Ventif iprusam parsam
  1. a et b Les deux verbes sont pour la 3ème personne du singulier masculin.

Thèmes des verbes

Les verbes en akkadien ont treize thèmes. La base, non dérivée, est le thème en G. Des formes pathogènes ou intensives sont formées avec le thème en D doublé. Le thème en S est formée en ajoutant un préfixe-S, et ces formes sont pour la plupart des propositions. Enfin, les formes passives du verbe sont dans le thème en N, formée par l'ajout d'un préfixe-n. Toutefois, le n-élément est assimilé à une consonne suivante, de sorte que l'original /n/ est seulement visible dans quelques formes.

En outre, les thèmes verbaux réflexifs et itératives peuvent être tirés de chacun des thèmes de base. Le thème réflexif est formé avec un infixe-ta, et les thèmes dérivés sont donc appelés Gt, Dt, Št et Nt, et les formes du prétérit Xt sont identiques au thème-X. Les Itérations sont formés avec l'infixe-tan, donnant Gtn, Dtn, Štn et Ntn. En raison de l'assimilation de n, le /n/ est vu seulement dans les formes actuelles, et le Xtn prétérit est identique au verbe dynamique Xt.

Une alternative à ce système de nommage est un système numérique. Les thèmes de base sont numérotées en chiffres romains de sorte que G, D, S et N deviennent I, II, III et IV, respectivement, et les infixes sont numérotés en chiffres arabes; 1 pour les formes sans un infixe, 2 pour le Xt, et 3 pour le Xtn. Les deux numéros sont séparés par une barre oblique. À titre d'exemple, le thème-Štn est appelé III/3. L'utilisateur le plus important de ce système est le Dictionnaire Chicago assyrien.

Il y a deux ensembles différents de affixes, un ensemble primaire est utilisé pour les formes des thèmes G et N, et un ensemble secondaire pour les thèmes D et Š.

Les thèmes, leur nomenclatures et des exemples des verbes d'état à la troisième personne du masculin singulier du verbe parāsum (de décider, distinguer, séparer) est présenté ci-dessous:

Thème Verbe Description Correspondance
I.1 G PaRiS le thème simple, utilisé pour les verbes transitifs et intransitifs Thème I de l'arabe (fa'ala) et l'hébreu Qal
II.1 D PuRRuS gemination du deuxième radicale, indiquant l'intensité Thème II de l'arabe (fa‘‘ala) et l'Hébreu pi‘el
III.1 Š šuPRuS š-preformatif, indique la proposition Thème IV de l'arabe (’af‘ala) et de l'Hébreu hiph‘il
IV.1 N naPRuS n-preformatif, indiquant le réflexif/passif Thème VII de l'arabe (infa‘ala) et de l'Hébreu niph‘al
I.2 Gt PitRuS simple thème avec l'infixe-t après le premier radical, indiquant le réciproque ou le réflexif Thème VIII de l'arabe (ifta‘ala) et de l'araméen ’ithpe‘al (tG)
II.2 Dt PutaRRuS double second du radical précédé par l'infixe-t, indiquant l'intensif réflexif Thème V de l'arabe (tafa‘‘ala) et de l'Hébreu hithpa‘el (tD)
III.2 Št šutaPRuS š-preformatif avec l'infixe-t, indiquant la cause réflexive Thème X de l'arabe (istaf‘ala) et de l'Araméen ’ittaph‘al (tC)
IV.2 Nt itaPRuS n-preformatif avec l'infixe-t précédant le premier radical, indiquant le réflexif passif
I.3 Gtn PitaRRuS simple thème avec l'infixe-tan après le premier radical
II.3 Dtn PutaRRuS double second radical précédé par l'infix-tan
III.3 Štn šutaPRuS š-preformatif avec l'infixe-tan
IV.3 Ntn itaPRuS n-preformatif avec l'infixe-tan

Verbe d'état

Les prédicatifs nominales se produisent dans les absolutus d'état et correspondent au verbe être en français. Les verbes d'état en akkadien correspondent au pseudo-participe égyptien. Le tableau suivant contient un exemple d'utilisation du nom šarrum (roi), le rapšum adjectif (large) et le Parsum adjectif verbal (décidé):

šarrum rapšum parsum
1ère personne du singulier šarr-āku rapš-āku pars-āku
1ère personne du pluriel šarr-ānu rapš-ānu pars-ānu
2ème personne du masculin sing. šarr-āta rapš-āta pars-āta
2ème personne du féminin sing. šarr-āti rapš-āti pars-āti
2ème personne du masculin plur. šarr-ātunu rapš-ātunu pars-ātunu
2ème personne du féminin plur. šarr-ātina rapš-ātina pars-ātina
3ème personne du masculin plur. šar-Ø rapaš-Ø paris-Ø
3ème personne du féminin plur. šarr-at rapš-at pars-at
3ème personne du masculin plur. šarr-ū rapš-ū pars-ū
3ème personne du féminin plur. šarr-ā rapš-ā pars-ā

Ainsi, le verbe d'état en akkadien est utilisé pour convertir les tiges simples en phrases efficaces, de sorte que la forme šarr-āta est équivalent à : vous étiez roi, vous êtes le roi et vous serez le roi. Par conséquent, le stative est indépendante des formes de temps.

Dérivation

À côté de la possibilité déjà expliquée de dérivation de différentes racines verbales, l'akkadien a de nombreuses formations nominales provenant de racines verbales. Une forme très fréquemment rencontrée est la forme maPRaS. Il peut exprimer l'emplacement d'un événement, la personne qui effectue l'acte et bien d'autres significations. Si l'une des consonnes radicales est labiale (p, b, m), le préfixe devient na-(maPRaS >> naPRAS). Les Exemples sont: maškanum (lieu, localisation) de ŠKN (ensemble, le lieu de vente), mašraḫum (éclat) de ŠRḪ (être splendide), maṣṣarum (gardiens) de NSR (garde), napḫarum (somme) de PḪR (résumé).

Une formation très semblable est la forme maPRaSt. Le substantif dérivé de cette formation nominal est grammaticalement féminin. Les mêmes règles que pour la forme de maPRaS s'appliquent, par exemple maškattum (dépôt) de ŠKN (ensemble, le lieu de vente), narkabtum (chariot) de RKB (tour, commande, montage).

Le suffixe-ūt est utilisé pour dériver des [noms abstraits. Les noms qui sont formés avec ce suffixe sont grammaticalement féminin. Le suffixe peut être attaché à des noms, des adjectifs et des verbes, par exemple abūtum (paternité) de abum (père), rabutum (taille) de rabum (grand), waṣūtum (quitter) de WSY (quitter).

. Pour la plupart, une tige-D est dérivée de la racine du nom ou d'un adjectif. Le verbe dérivé est alors la signification de faire X font quelque chose ou devenir X, par exemple: duššûm (laisser germer) de dišu (gazon), šullušum (à faire quelque chose pour la troisième fois) de šalas (trois).

Pronoms

Pronoms personnels indépendants

Voici les pronoms indépendants nominatif en akkadien:

Nominatif Oblique Datif
Personne Singulier Pluriel Singulier Pluriel Singulier Pluriel
1st anāku « je » nīnu « nous » yāti niāti yāšim niāšim
2nd masculin atta « tu/vous » attunu « tu/vous » kāti (kāta) kunūti kāšim kunūšim
feminin atti « tu/vous » attina « tu/vous » kāti kināti kāšim kināšim
3rd masculin šū « il » šunu « ils » šātilu (šātilu) šunūti šuāšim (šāšim) šunūšim
feminin šī « elle » šina « elles » šiāti (šuāti; šāti) šināti šiāšim (šāšim, šāšim) šināšim

Pronoms dépendants (ou enclitiques)

Les pronoms suffixes (ou enclitique désignant principalement le génitif, l'accusatif et le datif) sont les suivantes:

Genitif Accusatif Datif
Personne Singulier Pluriel Singulier Pluraiel Singulier Pluriel
1er -i, -ya [t5 1] -ni -ni -niāti -am/-nim -niāšim
2e masculin -ka -kunu -ka -kunūti -kum -kunūšim
feminin -ki -kina -ki -kināti -kim -kināšim
3e masculin -šū -šunu -šū -šunūti -šum -šunūšim
feminin -ša -šina -ši -šināti -šim -šināšim
  1. -ni est utilisé pour le nominatif, soit à la suite d'un verbe désignant l'objet.

Pronoms démonstratifs

Les pronoms démonstratifs en akkadien diffèrent de la variété sémitique occidental. Le tableau suivant montre les pronoms démonstratifs en akkadien selon deixis:

Deixis
Proximale Distale
Masc. singulier annū « cet/cette » ullū « ce »
Fem. Singulier annītu « cet/cette » ullītu « ce »
Masc. pluriel annūtu « ces » ullūtu « ceux »
Fem. pluriel annātu « ces » ullātu « ceux »

Pronoms relatifs

Les pronoms relatifs en akkadien sont présentés dans le tableau suivant:

Nominatif Accusatif Genitif
Masc. singulier šu ša ši
Fem. Singulier šāt šāti
Duel šā
Masc. pluriel šūt
Fem. pluriel šāt

Contrairement aux pronoms relatifs au pluriel, les pronoms relatifs au singuliers en akkadien exposent pleins de déclinaisons de cas. Toutefois, seule la forme ša (masculin singulier origine accusatif) a survécu, alors que les autres formes ont disparu dans le temps.

Pronoms interrogatifs

Le tableau suivant comprend les pronoms relatifs en akkadien :

Akkadien Français
mannu qui?
mīnū quoi?
ayyu qui?

Prépositions

L'akkadien possèdes des prépositions qui consistent principalement en un seul mot. Par exemple : ina (dans, sur, à, travers, dessous), Ana (trop, car, après, environ), adi (à), aššu (à cause de), eli (haut, plus), ištu/ultu (de, depuis), mala (selon), itti (également avec). Il y a, cependant, certaines prépositions composés qui sont combinés avec ina et ana ; par exemple ina Mahar (en avant), ina Balu (sans), ana ser (jusqu'à), ana mahar (en avant). Quelle que soit la complexité de la préposition, le substantif qui suit est toujours au génitif.

Exemples: ina bītim (dans la maison, de la maison), Ana dummuqim (faire le bien), itti šarrim (avec le roi), ana ser marisu (jusqu'à son fils).

Chiffres

Puisque les chiffres sont écrits principalement comme un signe dièse dans l'écriture cunéiforme, la translittération des nombreux chiffres n'est pas encore bien établie. Avec le nom compté, les chiffres cardinaux sont dans les états absolutus. Les numéros 1 et 2 ainsi que les chiffres 21-29, 31-39, 41-49 correspondent à la compté dans le genre grammatical, tandis que les chiffres 3-20, 30, 40 et 50 montrent une polarité des sexes, c'est-à-dire si le nom est compté masculin, le chiffre serait féminin et vice-versa. Cette polarité est typique des langues sémitiques et apparaît également en arabe classique par exemple. Les chiffres 60, 100 et 1000 ne changent pas selon le genre du nom compté. Plus de deux noms comptés apparaissent dans le pluriel. Toutefois, les parties du corps qui se produisent par paires apparaissent sous la double forme en akkadien. par exemple šepum (pied) devient šepān (deux pieds).

Les ordinaux sont formés (avec quelques exceptions) en ajoutant une terminaison de cas à la forme nominale PaRuS (P, R et S. doivent être remplacés par les consonnes appropriés du chiffre). Il est à noter, toutefois, que dans le cas du chiffre « un », l'ordinal (masculin) et le nombre cardinal ordinal sont les mêmes. Un métathèse se produit dans le chiffre « quatre ». Le tableau suivant contient les formes masculines et féminines dests éta absolutus de certains des numéros cardinaux akkadien, ainsi que les ordinaux correspondants:

# Cardinal numeral (masc.) Cardinal numeral (fem.) Congruant (accord du chiffre avec le sexe) Ordinal (masc.) Ordinal (fem.)
1 ištēn išteʾat,
ištāt
Congruant (polarité des sexes) ištēn išteʾat
2 šinā šittā Congruant šanûm šanītum
3 šalāš šalāšat (polarité des sexes) šalšum šaluštum
4 erbē erbēt (polarité des sexes) rebûm rebūtum
5 ḫamiš ḫamšat (polarité des sexes) ḫamšum ḫamuštum
6 šediš šiššet (polarité des sexes) šeššum šeduštum
7 sebē sebēt (polarité des sexes) sebûm sebūtum
8 samānē samānat (polarité des sexes) samnum,
samnûm
samuntum
9 tešē tišīt (polarité des sexes) tišûm,
tešûm
tišūtum,
tešūtum
10 ešer ešeret (polarité des sexes) ešrum ešurtum
60 šūš pas de distinction
100 meʾat, māt pas de distiction
1000 līm pas de distiction

Exemples: erbē aššātum (quatre épouses) (chiffre male), meʾat ālānū (100 communes).

Syntaxe

Phrase nominale

Les adjectifs, les propositions et les appositions relatives suivent le nom, alors que les chiffres précèdent le substantif compté. Dans le tableau suivant, la phrase nominale « erbēt šarrū dannūtum ša ālam īpušū Abuya » : « les quatre rois puissants qui ont construit la ville sont mes pères » est analysée :

Mot Signification Analyses Une partie de la phrase nominale
erbēt quatre feminin (polarité des sexes) Chiffre
šarr-ū roi nominatif pluriel Nom (Sujet)
dann-ūtum fort, puissant nominatif masculin pluriel Adjectif
ša qui pronom relatif Proposition relative
āl-am ville accusatif singulier
īpuš-ū ont construit 3ème personne masculin pluriel
ab-ū-ya mes pères masculin pluriel + pronom possessif Apposition

Syntaxe de la phrase

À la différence des autres langues sémitiques qui ont une syntaxe en SVO (sujet puis verbe puis complément d'objet), l’akkadien a une syntaxe en SOV, du fait de l’influence du sumérien. Parmi l’objet, le complément direct (accusatif) précède le complément indirect (datif/génitif). Les propositions subordonnées sont généralement introduites par un pronom (souvent ša = « qui », « que »), et leur verbe se termine par un préfixe spécifique, -u en babylonien, –ni en assyrien.

Vocabulaire

Le vocabulaire akkadien est d'origine sémitique. Bien que classé comme « sémitique Oriental », de nombreux éléments trouvés concernant son vocabulaire de base n'ont aucun lien parallèle avec les langues sémitiques connexes. Par exemple : Maru qui signifie fils (sémitique *bn), qātu : main (sémitique *yd), Sepu : pied (sémitique *rgl), Qabu : dire (sémitique *qwl), izuzzu : support (sémitique *qwm), Ana : par (sémitique *li).

En raison de nombreux contacts avec le sumérien et l'araméen, le vocabulaire akkadien contient de nombreux mots d'emprunt à ces langues. Les mots d'emprunt araméen cependant, ont été limités au Ier siècle du Ier millénaire av. J.-C. principalement dans les régions du Nord et de la moyenne Mésopotamie, alors que les mots d'emprunt au sumérien ont été répartis dans l'ensemble du domaine linguistique. Outre les langues précédentes, certains noms ont été empruntés à la langue Hourrite, Kassite, ougaritique et d'autres langues anciennes. Depuis les langues sumérien et Hourrite, deux langues non sémitiques, diffèrent l'akkadien dans la structure des mots, seuls les noms et quelques adjectifs (pas beaucoup de verbes) ont été empruntés à ces langues. Cependant, certains verbes ont été empruntés (avec de nombreux noms) de l'araméen et l'ougaritique, qui sont tous deux des langues sémitiques.

Le tableau suivant contient des exemples d'emprunts en akkadien:

Akkadien Signification Source Mot dans la langue d'origine
colline Sumerien du
erēqu fuir Araméen ʿRQ
gadalû/gadalalû vêtu de lin Sumérien gada lá
isinnu fermement Sumérien ezen
kasulatḫu un dispositif de cuir Hourrite kasulatḫ-
kisallu tribunal Sumerien kisal
paraššannu partie des engins d'équitation Hourrite paraššann-
purkullu tailleur de pierres Sumérien bur-gul
qaṭālu tuer Araméen QṬL
uriḫullu pénalité conventionnelle Hourrite uriḫull-

L'akkadien était aussi une source d'emprunts à d'autres langues, surtout sumérienne. Voici quelques exemples : sumérien da-ri (durablement, de l'akkadien Daru), sumérien ra gaba (riders, messager, de l'akkadien rākibu).

Exemple de texte

Stèle du code d'Hammurabi.

Le texte ci-dessous est la septième section du Code de Hammurabi, érigé au XVIIIe siècle av. J.-C :

Akkadien šumma awīl-um kasp-am ḫurāṣ-am ward-am amt-am
Français Si homme (nominatif) ou argent (accusatif) ou or (accusatif) ou esclave (accusatif, masculin) ou esclave (accusatif, féminin)
Akkadien alp-am immer-am imēr-am ū lū mimma šumšu ina
Français ou bovin, bœuf (accusatif) ou mouton (accusatif) ou âne (accusatif) ou encore quelque chose dans
Akkadien qāt mār awīl-im ū lū warad awīl-im balum šīb-ī u
Français main (état construit) fils (état construit) homme (génitif) ou un esclave (état construit) homme (génitif) sans témoins (génitif) et
Akkadien riks-ātim i-štām-Ø ū lū ana maṣṣārūt-im i-mḫur-Ø
Français contrats (génitif) a acheté (3e personne du singulier, parfait) et ou pour garde/dépôt (génitif) a reçu (3e personne singulier)
Akkadien awīl-um šū šarrāq i-ddāk
Français homme (nominatif) cet (adjectif démonstratif masculin) voleur (état construit) sera tué (3e personne du singulier)

Traduction : Si quelqu'un a acheté ou reçu en dépôt de l'argent ou de l'or, ou un esclave ou une esclave, ou un bœuf ou un mouton ou un âne ou quoi que ce soit de la main du fils de quelqu'un ou de l'esclave de quelqu'un sans témoins ni convention écrite, cet homme est un voleur, il sera mis à mort.

Littérature akkadienne

Notes et références

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  2. (en) Deutscher, Guy (2007). Syntactic Change in Akkadian: The Evolution of Sentential Complementation. Oxford University Press US. Pages 20–21. ISBN 978-0-19-953222-3.
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  11. a et b (en) A. J. Sachs, The Latest Datable Cuneiform Tablets, dans B. L. Eicher, Kramer Aniversary Volume: cuneiform studies in honor of Samuel Noah Kramer, Neukirschen, 1976, pp. 379-398
  12. (en) « Introduction Chronique de la chute de Ninive, Livius.org »
  13. (en) John Huehnergard & Christopher Woods, 2004 Akkadian and Eblaite, The Cambridge Encyclopedia of the World's Ancient Languages, pp. 218.
  14. Garelli 1966, p. 9-11
  15. Linguistique sémitiques comparatives : un manuel de Patrick R. Bennett
  16. (en) Sabatino Moscati et al. An Introduction to Comparative Grammar of Semitic Languages Phonology and Morphology. (section voyelles et semi-voyelles)

Bibliographie

Grammaires

  • (fr) F. Malbran-Labat, Manuel de langue akkadienne, 2003
  • (de) W. von Soden, Grundiss der Akkadischen Grammatik, 1995
  • (en) J. Huehnergard, A Grammar of Akkadian, 2000 (corrigé des exercices dans un fascicule séparé)
  • (en) J. Huehnergard & Christopher Woods, 2004, Akkadian and Eblaite, The Cambridge Encyclopedia of the World's Ancient Languages.
  • (en) A. J. Sachs, The Latest Datable Cuneiform Tablets, dans B. L. Eicher, Kramer Aniversary Volume: cuneiform studies in honor of Samuel Noah Kramer, Neukirschen, 1976.
  • Paul Garelli, L'Assyriologie, Paris, Presses Universitaires de France, coll. « Que-sais-je ? »,

Dictionnaires

  • (en) Black Jeremy, George Andrew, Postgate Nicholas, « A concise dictionary of Akkadian », Wiesbaden, O. Harrassowitz, 2000. Dictionnaire de poche, abréviation usuelle : CDA
  • (de) Soden, Wolfram von, « Akkadisches Handwörterbuch », Nachlasses von Bruno Meissner, (1868-1947), Wiesbaden, O. Harrassowitz, 1965-1981. Dictionnaire composé de trois volumineux livres, abréviation usuelle : AHw

Manuels d'apprentissage

  • (en) Caplice, Richard, Introduction to Akkadian, Rome: Biblical Institute Press, 1980. (1983: ISBN 88-7653-440-7; 1988, 2002: ISBN 88-7653-566-7) (L'édition de 1980 est en partie disponible sur le web).
  • (fr) Florence Malbran-Labat, Pratique de la grammaire akkadienne. Exercices et corrigés, Coll. Langues et cultures anciennes, 6, Bruxelles, Ed. Safran, 2006, (ISBN 978-2-9600469-9-1).
  • (fr) Florence Malbran-Labat, La morphologie akkadienne en tableaux, Coll. Langues et cultures anciennes, 8, Bruxelles, Ed. Safran, 2007, (ISBN 978-2-87457-007-0).
  • (fr) D. Bodi, Petite grammaire de l'akkadien à l'usage des débutants, 2001
  • (en) Deutscher, Guy (2007). Syntactic Change in Akkadian: The Evolution of Sentential Complementation. Oxford University Press US. p. 20–21. ISBN 978-0-19-953222-3.
  • (en) Andrew George, Babylonian and Assyrian: A History of Akkadian, In: Postgate, J. N., (ed.), Languages of Iraq, Ancient and Modern. London: British School of Archaeology in Iraq, p. 31-71.
  • (de) Marckham Geller, The Last Wedge, Zeitschrift für Assyriologie und vorderasitische Archäologie 86 (1997): 43–95.

Listes de signes

  • (en) Hasselbach, Rebecca (2005). Sargonic Akkadian: a historical and comparative study of the syllabic texts. p. 1-2. ISBN 978-3-447-05172-9
  • (en) Fischer, Steven Roger (2004). A history of reading. Reaktion Books. p. 19. ISBN 978-1-86189-209-6
  • (en) Lehmann, Winfred Philipp (1992). Historical linguistics: an introduction. Routledge. p. 55. ISBN 978-0-415-07242-7
  • (fr) F. Malbran-Labat, R. Labat, Manuel d'épigraphie akkadienne (Signes, Syllabaires, Idéogrammes), Librairie Orientaliste Paul Geuthner, Paris
  • (en) R. Borger, Assyrisch-babylonische Zeichenliste, coll. Alter Orient und Altes Testament Bd. 33 et 33A, Kevelaer : Butzon und Bercker ; Neukirchen-Vluyn : Neukirchener Verl., 1981

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