Utilisateur:Lény35/Brouillon

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BMP-1
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Un BMP-1 kazakh à Almaty
Caractéristiques de service
Type Véhicule de combat d'infanterie
Service 1966 - aujourd'hui
Production
Concepteur Drapeau de l'URSS P. P. Isakov, bureau de conception de l'Usine de tracteurs de Tcheliabinsk[1]
Année de conception 1961 - 1966
Constructeur Drapeau de l'URSS Kurganmashzavod (KMZ)[1],[2]
Drapeau de la Tchécoslovaquie VOP-026 Šternberk[3]
Production 1966 - 1982[4]
Unités produites URSS : 20 000+[5]
RPC : 3 000+[6]
Tchécoslovaquie : 1 994
Inde : ~800[7]
Caractéristiques générales
Équipage 3 (conducteur, tireur, commandant) + 8 fantassins
Longueur 6,74 m
Largeur 2,94 m
Hauteur 2,15 m
Masse au combat 13,5 tonnes
Blindage (épaisseur/inclinaison)
Blindage de 6 à 33 mm, en acier laminé soudé
Armement
Armement principal canon à âme lisse 2A28 Grom à basse pression de 73 mm, lance-missile antichar AT-3 Sagger
Armement secondaire mitrailleuse PKT de 7,62 mm (2 000 coups)
Mobilité
Moteur V6 Diesel 4 temps UTD-20, 15 800 cm3 polycarburant refroidi par eau
Puissance 300 ch (220,6 kW) à 2 600 tr/min
Suspension barres de torsion, amortisseurs hydrauliques sur les 1res et 6es roues de route
Vitesse sur route 65 km/h
Vitesse tout terrain 45 km/h[8]
Puissance massique 22,2 ch/t
Réservoir 462 l[8]
Autonomie 600 km
Autonomie tout terrain 500 km[8]

Le BMP-1 (nommé BMP jusqu'à sa version de 1969) est un véhicule de combat d'infanterie soviétique conçu dans les années 1960 pour remplacer les différents BTR. Il a été vu pour la première fois lors d'une parade à Moscou en 1967. Sa conception et sa doctrine d'utilisation inédite marque un grand changement pour les unités d'infanterie mécanisées soviétiques, et par son influence, mondiales.

Le nom complet du BMP est Боевая Машина Пехоты (Boyevaya Mashina Pekhoty) soit, littéralement véhicule de combat d'infanterie. Ce nom reflète bien le nouveau caractère du véhicule comparé au précédent BTR signifiant Бронетранспортёр (Bronetransporter) soit blindé de transport.

De multiples versions du BMP puis BMP-1 vont amener le véhicule jusqu'à son successeur le BMP-2 qui représente l'aboutissement du développement du BMP au moment de sa sortie en 1980. Le BMP-1 va aussi être exporté à l'étranger et certain pays vont même développer leur propre version du BMP-1 comme le Type 86 chinois. Le BMP-1 sert aussi de base pour de multiples systèmes d'armes différents.

Historique[modifier | modifier le code]

Contexte technique et doctrinal[modifier | modifier le code]

Contexte doctrinal[modifier | modifier le code]

L'Infanterie mécanisée soviétique[modifier | modifier le code]

La première idée d'une infanterie mécanisée soviétique apparaît dans le contexte d’ébullition théorique des années 1920 et 1930. Des théoriciens comme S.S. Kamenev (en), M.N. Toukhatchevcki, V.K. Triandafillov et A.A. Svetchine mettent au point une nouvelle doctrine de guerre en Union soviétique : l'art opératif[9],[10].

Cette nouvelle doctrine de guerre va privilégier des opérations rapides en profondeur du dispositif adverse pour entraver sa capacité de résilience en s'attaquant notamment au corps de soutien des armées ennemies (logistique, commandement, communication, sanitaire, etc.). Cette nouvelle ambition théorique nécessite une grande mécanisation des forces armées terrestre due au besoin d'une capacité de manœuvre importante.

C'est ce pourquoi un large développement blindé se déploie durant toute la décennie 1930. L'infanterie va aussi connaître une restructuration nouvelle proposée par deux unités "prototypes" pour représenter l'armée soviétique du futur. Ces unités nommées plus tard "Corps mécanisés" vont être créées en 1932 et seront portées avec l’accroissement de la capacité industrielle au nombre de 29 au début de la Grande guerre patriotique.

Durant la guerre patriotique, d'importants remaniements parmi les corps mécanisés vont voir l’apparition de réels véhicules de séries comme support mécanisé à l’infanterie qui auparavant était occupé par des véhicules non destinés à cette tâche voir par les chars. L'envoie de M2 Half-track et M3 Half-track durant le conflit fit définitivement prendre conscience aux autorités soviétiques du besoin d'un véhicule destiné uniquement à ce type d'unités. Ce désir nouveau va se concrétiser avec la série des BTR qui apparaît et se développe durant les années 1950. Néanmoins, à l'aube des années 1960, le principe dorénavant bien établi des BTR souffre de beaucoup de défauts. Le manque d'armement contraint l'accompagnement par des chars d'assaut lors de percées alors même que les autorités soviétiques tentaient de limiter l'utilisation de chars d'assaut dans les divisions mécanisées. De plus, le blindage limité ne permet pas une offensive directe avec ces véhicules qui ne garantissent aucune protection face aux obus.

L'adaptation à l'arme nucléaire[modifier | modifier le code]

Depuis le test de la bombe RDS-1 en août 1949, les théoriciens soviétiques menés par M.S. Zakharov refondent complètement l’engagement armé autour de l'arme atomique. De ce fait, les véhicules vont devoir s'adapter et la possibilité d'opérer dans des zones irradiés devient nécessaire. La capacité de manœuvre doit aussi s’étendre pour suivre le feu nucléaire lors d'un possible conflit face à l'OTAN. Cette capacité de manœuvre grandissante va fournir de nouvelles exigences techniques comme une autonomie étendue, un facteur amphibie, une fiabilité importante, etc. Ces nouvelles caractéristiques vont naturellement s'appliquer à tous les véhicules blindés modernes d'assaut soviétiques dont le futur BMP.

Contexte technique[modifier | modifier le code]

En 1950, le BTR-40 est introduit dans les unités mécanisées soviétiques. Ce véhicule, largement inspiré de la M3 Scout-car, ouvre de nouvelles possibilités tactiques et industrielles pour des véhicules exclusivement destinés aux forces mécanisées. Ce véhicule est suivi par un dérivé à trois essieux, le BTR-152 qui va s'imposer dans le transport de troupes pour l'infanterie mécanisée soviétique. Avec son emport de 17 fantassins[11], le véhicule peut déployer plusieurs équipes de soldats ce qui pose un problème organisationnel sur le front[12]. Le BTR-152 souffre néanmoins de nombreux défauts dont une capacité hors-piste limitée due à l'utilisation de roues ce qui sera réglée par le nouveau BTR-50 déployé à partir de 1954[12].

L'identité du véhicule de combat d'infanterie soviétique[modifier | modifier le code]

Définition du cahier des charges[modifier | modifier le code]

C'est grâce à tous ces développements théoriques et techniques que l'idée d'un nouveau véhicule corrigeant les grands défauts des BTR et s'adaptant à la nature nouvelle de la guerre naît à l'aube des années 1960 en Union soviétique[12].

Les exigences du GABTU furent déterminées entre 1959 et 1960 après un examen approfondi de l'état des BTR, du futur de l'infanterie mécanisée soviétique et de l'état des véhicules de transport de troupes à l'étranger. Il fut conclut par le GABTU le 22 octobre 1960 sur la nécessité de plusieurs caractéristiques fondamentales du véhicule devant :

  • Peser entre 11 et 12 tonnes
  • Mouvoir une équipe de 8 à 10 fantassins dans un compartiment interne et blindé
  • Se déplacer sous toute forme de terrains meubles ou goudronnés
  • Avoir un système de combinaison roues-chenilles (autre mode de propulsion autorisé)
  • Avoir une autonomie similaire aux chars d'assaut modernes (T-54 et T-55 puis T-62)
  • Opérer jusqu’à 15 000 km sans maintenance importante et de 1 500 à 2 000 km en tout-terrain ou en conditions de combat
  • Être aérotransportable voir aérolargable
  • Se mouvoir à une vitesse comprise entre 60 et 70 km/h avec les roues et 50 km/h avec les chenilles
  • Avoir une capacité de protection NRBC qui permet de combattre sur un terrain irradié par une arme nucléaire
  • Avoir la capacité pour les fantassins embarqués de pouvoir tirer depuis des postes de tirs étanches aux risques NRBC
  • Avoir des capacités anti-char permettant de détruire tous les véhicules blindés ennemis conventionnels de l'OTAN
  • Avoir un capacité amphibie sans préparation préalable (flotteurs légers autorisés)
  • Avoir la capacité de faire sortir les fantassins embarqués protégés des tirs frontaux
  • Avoir un blindage pouvant résister aux balles de 14,5 mm de face et aux munitions de 7,62 mm sur le reste du véhicule avec un tir à 100 m
  • Posséder une mitrailleuse coaxiale de 7,62 mm SGMT puis PKT

Dans l'optique industrielle soviétique, le futur BMP-1 se devait aussi d'être simple à construire en grand nombre. Cette vision exclue donc la complexité dans les véhicules et une trop grande taille. Le GABTU privilégiait aussi l'utilisation de pièces déjà existantes sur d'autres véhicules pour faciliter sa construction en série[13].

La question de l'armement[modifier | modifier le code]

Système d'arme définitif du BMP-1 regroupant le canon 2A28 avec son système de rechargement automatique et le lanceur de missiles 9K14

La question de l'armement resta aussi en suspens et ne fut décidée qu'à la fin de l'année 1960. De multiples options étaient envisagées avec des canons allant du 20 mm automatique jusqu'au 100 mm. Les contraintes pour opérer ce canon étaient importantes. Le canon se devait d'avoir un faible recul et d'être opérer par une seule personne tout en gardant une capacité anti-char importante. L'utilisation de munitions conventionnelles furent donc impossible. La première hypothèse formulée dans le cahier des charges de 1960 réclame un lanceur de missiles de 100 mm avec un faible recul et placé sur une tourelle permettant une rotation à ± 120-170°[14]. Cette nouvelle option est notamment à mettre en concordance avec la politique engagée par Khrouchtchev en personne qui privilégiait les missiles aux armements conventionnels sur les véhicules en développement[15].

Malgré cette première hypothèse, le GABTU se tourna rapidement vers un possible dérivé du nouveau SPG-9 alors dans une phase de développement prometteuse. Ce dérivé présenté par l'usine KBP de Toula s'inclut dans un système d'arme entier qui arrive à satisfaire toutes les contraintes du GABTU. Le système d'arme 2A28 "Grom" présente donc le canon qui peut percer presque tous les blindages occidentaux en 1961 mais aussi une tourelle monoplace avec un système de rechargement automatique intégré[14]. Lors des tests effectués durant l'année 1961 avec ce canon, le NIIBT (ru) conclut sur la nécessité d'utiliser un canon léger automatique plutôt qu'un canon lourd comme comme le 2A28[15]. En parallèle, le 2A28 "Grom" se voit aussi équipé du système missile 9K11 "Malioutka". Finalement et malgré l'avis rendu par le NIIBT (ru), ce nouveau système 2A28 "Grom" va être validé et ajouté au cahier des charges en 1961 en devenant obligatoire pour l'ensemble des projets futurs visant à créer le BMP[14].

Les premiers projets[modifier | modifier le code]

Après l'établissement d'un cahier des charges précis, un appel d'offre fut lancé aux industries de défense. Sept usines vont être sollicitées pour le projet : l'Usine Kirov de Leningrad (LKZ), l'Usine de tracteurs de Tcheliabinsk (ChTZ), l'Usine de tracteurs de l'Altaï (ru) (ATZ), l'Usine de construction de machines de Kourgan (en) (KMZ), l'Usine de construction de machines de Mytichtchi (en) (MMZ), l'Usine de Moscou Likhatchiov (ZiL) et l'Usine N°50 de Svedlovsk. 19 projets venant des multiples usines vont être envoyés au GABTU afin de valider l'étape de conception[13].

ATZ soucieuse de l'importance du véhicule propose 10 projets différents regroupant tous un groupe propulseur innovant et le plus souvent semi-chenillé. Seul le projet Object 13 fut retenu pour la construction d'un prototype. ChTZ propose quand à elle deux véhicules similaires avec un à roues et un à chenilles. Le véhicule à chenilles va rapidement être favorisé et deviendra l'Object 765. LKZ présente un véhicule à roues équipé du moteur YaMZ-238 avec un canon de 73 mm Grom présent dans une tourelle ouverte. MMZ propose un véhicule équipé du moteur UTD-20 (ru) mais il pèse plus de 13 tonnes et sera vite écarté. L'Usine 50 développe trois variantes dont deux à roues avec le moteur V-6 et une à chenilles. ZiL et KMZ ne vont pas fournir leurs projets à temps et ne seront pas étudiés en novembre 1960[13].

Parmi ces 19 projets, 5 ont été choisi pour être poursuivis par décision du GABTU le 25 novembre 1960. Plusieurs usines vont être retenues le 25 novembre 1960 et confirmée le 17 février 1961 par décret de conseil des ministres de l'Union soviétique : ChTZ et ATZ. Plusieurs usines comme STZ (VgTZ), KMZ et ZiL poursuivent néanmoins leurs travaux en interne sans l'aval du GABTU. Une commission technique du ministère de la défense soviétique conclut sur la nécessité d'installer le canon de 73 mm Grom sur le futur BMP[13].

L'Usine de tracteurs de l'Altaï (ru) poursuit donc ces travaux sur l'Object 12 et 13 qui deviendront l'Object 19 tout comme ChTZ avec son Object 764 futur 765. ZiL va produire l'Object 851. KAZ va plancher sur l'Object 1020 et BAZ le 1200 qui sera présenté aux derniers essais. KMZ va commencer le développement de l'Object 659 et l'Object 664 jusqu'à son arrêt définitif par décret le 27 juillet 1961. Suite à l'ordre du ministère de la défense, le bureau d'étude OKB 174 d'Omsk entre dans le projet avec l'Object 609 en 1962. VgTZ va aussi commencer les développements de l'Object 911 et 914 en interne pour les présenter à de futurs essais. L'Object 911 va officiellement entrer dans le projet après l'examen de GKOT rendu le 9 août 1963. Cette même année, l'Usine d'automobiles de Koutaïssi est commissionnée par le ministère de la défense pour prendre par au projet, elle va développer l'Object 1020 et ses variantes[13].

Les projets non retenus[modifier | modifier le code]

Parmi tous les projets qui sont en développement à partir de l'établissement du cahier des charges et le premier filtrage beaucoup ne vont pas atteindre le stade du prototype notamment face à leur similitude comparé à d'autres véhicule dans leur conception. Ainsi, l'Object 1020 est assez proche de l'Object 1200 tout comme l'Object 851. Un seul sera privilégié, l'Object 1200. Pour les blindés hybrides, seul l'Object 19 resta en lice au détriment des Object 12, 13 et 609[13].

ZiL (Object 851)[modifier | modifier le code]

ZiL est une usine très importante dans la fabrication de véhicule de transports pour l'armée soviétique. L’opportunité que propose ce nouveau véhicule permettrait à l'usine ZiL d'entrer dans la production de véhicules blindés. L’opportunité est confortée par l'idée d'une structure commune entre le futur véhicule de transport de troupes à roues soviétique (BTR-60) et le BMP. Ainsi, l'Object 851 premier prototype du BMP de ZiL est conçu sur la structure du ZiL-153 l'un des prototypes du futur BTR-60. Le ZiL-153 a une disposition 6 x 6 roues. Ce véhicule pouvait accueillir 12 membres d'équipage dont dix fantassins. Il était équipé du moteur ZiL-375 développant 180 ch pour atteindre une vitesse de 90 km/h sur route et 10 km/h en baignade. Si les roues sont percées le véhicule peut encore rouler plus de 50 km à l'aide de son compresseur[13].

KAZ (Object 1020)[modifier | modifier le code]

L'Object 1020 de Koutaïssi existe en deux variantes différentes : l'Object 1020A avec le moteur ZiL-375 et l'Object 1020B avec l'Oural-376. Ces véhicules restent néanmoins très similaire. Ils possèdent tous les deux une disposition 4 x 4 dont les deux premiers essieux sont orientables avec le bloc moteur à l'arrière du véhicule et la tourelle placée au centre. Ces véhicules vont aussi être aérotransportable par An-12, capacité unique parmi les projets proposés. Ils peuvent atteindre 85 km/h sur route jusqu'à 500 km et 9 km/h en baignade[13],[16].

ATZ (Object 12 et 13)[modifier | modifier le code]

L'Usine de tracteurs de l'Altaï (ru) poursuit dans un premier temps les travaux sur l'Object 12 avec une disposition du bloc moteur à l'avant ce qui permet d'avoir un compartiment sécurisée pour les fantassins à l'arrière du véhicule. L'Object 12 est équipé du moteur UTD-20 (ru). Son descendant l'Object 13 est équipé du canon de 73 mm Grom et prévois l'utilisation de 6 lanceurs pour les missiles 9M14, deux sur la tourelle et quatre disposés à l'arrière du véhicule. Aucun missile supplémentaire n'était prévu pour réapprovisionner les lanceurs. Une mitrailleuse expérimentale de 7,62 mm Nikitin était aussi prévue. L'Object 12 et 13 sont deux véhicules entièrement chenillés à l'inverse de l'Object 19 qui est un hybride roues/chenilles. Le déplacement en baignade était effectué par les chenilles. Ces deux projets se révélant peu innovants vont être arrêtés au profit de l'Object 19 qui va dorénavant mobiliser pleinement les équipes d'ATZ[13].

OKB 174 (Object 609)[modifier | modifier le code]

Le dernier arrivant des projets est l'Object 609. Son développement fut bref mais riche. Le véhicule fut conçu entre fin janvier 1962 et le 24 août 1962. Influenceur de l'Object 19, l'Object 609 est équipé du moteur ZiL-375 qui développe 180 ch. D'une disposition à 4 x 4 roues avec deux chenilles placées entre les roues, le véhicule pouvait atteindre 85 km/h sur route et 7 km/h en baignade. L'Object 609 pesait 13 tonnes. L'Object 609 utilise la tourelle "standard" du projet avec le canon de 73 mm "Grom" et le lanceur pour le missile 9M14. La disposition de son équipage était atypique. Le conducteur ainsi que son aide avec deux fantassins étaient placé dans le compartiment avant. L'opérateur de la tourelle qui est aussi le commandant est au centre du véhicule. Finalement, cinq fantassins sont à l'arrière du véhicule prêt à évacuer par les portes arrières. Il était aussi équipé de tous les systèmes modernes comme le PPO (lutte anti-incendie), PAZ (protection NRBC) et un TDA (générateur de fumée thermique)[13].

Les projets retenus pour les tests de 1964[modifier | modifier le code]

En 1964, beaucoup de véhicules ont été écartés du projet. Néanmoins, il reste parmi cinq projets à déterminer celui qui deviendra le BMP. C'est dans cette optique que de grands essais furent organisés au cours de l'année 1964 pour départager l'Object 911, 914, 1200, 19 et 765. Ces tests vont s'échelonner sur la fin de l'année 1964 au polygone de tir de Koubinka[12].

ChTZ (Object 765)[modifier | modifier le code]

Le projet porté par ChTZ est l'Object 764 futur 765. D'une forme similaire à l'Object 13, l'Object 764 est pourtant bien plus prometteur. En effet, il est issue de l'Usine de tracteurs de Tcheliabinsk (parfois appelée Tankograd, la ville des chars) dotée d'un tissu industriel de production de blindés dense. Le véhicule a été conçu en fonction de la production en série qu'il pourrait connaître. Ainsi, la capacité industrielle de production du futur BMP est largement supérieur chez ChTZ qui chez ses concurrents. Le blindé était équipé du moteur UTD-20 (ru) et disposait à l'origine de la même tourelle que l'Object 13. Il incorporait à l'instar de l'Object 13 quatre lanceurs pour les missiles 9M14 mais cette idée a très vite été abandonnée au profit d'un lanceur unique placé sur le canon et permettant ainsi de suivre les mouvements de la tourelle tout en évitant des dommages dû à une exposition en extérieur des missiles. La mitrailleuse coaxiale fut aussi changée par une PKT plus standard. Le véhicule pesait finalement 12,3 tonnes avec une vitesse maximale sur route de 65 km/h. Il était équipé d'une turbine à gaz développant 360 ch. L'Object 764 utilise la même disposition avant que l'Object 914, deux mitrailleuses sont présentent de part et d'autre de la caisse et son opérées par des mitrailleurs qui sont placés à droite et à gauche du conducteur mais ils ne couvraient que 30°. La tourelle similaire aux autres projets était biplace et accueillait en plus de l'opérateur le commandant du véhicule. 6 fantassins pouvaient être logés dans le compartiment arrière du véhicule qui resta le même sur l'Object 765. L'évacuation se fait à l'aide de deux portes qui permettent un débarquement rapide et à l’abri du feux adverse. L'Object 764 deviendra vite l'Object 765 avec l’installation du moteur UTD-20 et quelques modifications comme notamment une nouvelle tourelle monoplace et la suppression des deux mitrailleurs au profit d'une colonne conducteur/commandant à l'avant gauche du véhicule[13],[14].

ATZ (Object 19)[modifier | modifier le code]

L'Object 19 au Musée des Blindés de Koubinka

Issu de multiples travaux, l'Object 19 est l'aboutissement des projets Object 12 et 13 d'ATZ mais il est aussi grandement influencé par l'Object 609 de l'OKB 174 qui participe au développement de l'Object 19. Sa structure reprend largement la forme de l'Object 609 et notamment dans la disposition du bloc chenilles/roues. Très vite, la capacité de franchissement de l'Object 19 fut largement contestée et lors des tests à Koubinka, l'Object 19 n'arrivent pas avec l'Object 1200 à gravir les pentes nécessaire à leur adoption. D'une masse de 12,7 tonnes, il reprenait la disposition atypique de l'Object 609. L'évacuation des fantassins s'effectuait à l'aide de trappe supérieures ce qui ne protège personnes des tirs en plus de gêné le possible tir de l'opérateur tourelle. L'Object 19 mesure 2850 mm de large et 2000 m de haut. Le véhicule avait le moteur UTD-20 (ru) avec des réservoirs d'une capacité de 430 litres et une tourelle similaire à l'Object 765 mais avec une mitrailleuse coaxiale supplémentaire. Le lanceur pour le missile 9M14 était aussi disposé sur le canon à l'instar de l'Object 765. Le véhicule disposait d'une réserve de 5 missiles 9M14, de 40 obus de 73 mm et 4000 balles de 7,62 mm. Il disposait aussi de deux embrasures pour que les fantassins puissent tirer depuis le compartiment interne vers l'extérieur. L'épaisseur maximal du blindage atteint 25 mm à l'avant du véhicule. Le système hybride roues/chenilles était modulaire. Les chenilles, à l'aide d'une suspension hydraulique, pouvait faire varier leur hauteur et ainsi quitter le sol pour les déplacements sur route. Pour garantir la transition entre route et tout-terrain, la pression des roues pouvait être modifiée depuis le poste du conducteur de façon indépendante pour chaque roue. Pour sa propulsion en baignade, l'Object 19 utilise le système par jets d'eau du PT-76. L'Object 19 comportait aussi le système de protection PAZ et le système de production de fumée TDA[13],[14].

BAZ (Object 1200)[modifier | modifier le code]

Le prototype sans canon de l'Object 1200 à Koubinka

Le projet de Briansk est issue de multiples travaux sur des véhicules exclusivement à roues. Il résulte d'une volonté d'unification entre les BTR et le BMP d'un point de vue technique. Malgré son apparence bien différente des autres projets, l'Object 1200 n'apporte pas de nouveautés. Avec une disposition 8 x 8 dont les deux premières roues sont motrices, l'Object 1200 est équipé du moteur UTD-20 (ru) qui est placé à l’arrière gauche du véhicule. Les membres d'équipages sont au total de 10 personnes dont 7 fantassins. Le conducteur et le commandant du véhicule sont placé à l'avant. Les fantassins entrent et sortent par une trappe situé à l'arrière droit du véhicule. La garde au sol est réglable grâce à des suspensions pneumatiques variant de 410 à 550 mm. Le véhicule d'une masse de 13,9 tonnes peut atteindre 100 km/h sur route et 12 km/h en baignade grâce à sa propulsion par jets d'eau. son autonomie sur route est de 500 km. La canon de 73 mm prévu mais jamais installé avec 28 obus à sa disposition. Une mitrailleuse PKT était aussi présente en coaxiale du canon. Le lanceur pour le missile 9M14 avec quatre missiles était aussi présent à l'instar de l'Object 765[13],[14].

VgTZ (Object 911)[modifier | modifier le code]

L'Object 911 présente avec son frère l'Object 914, une nouvelle ambition pour l'Usine de tracteurs de Volgograd (en) qui après les durs combats de 1942 connaît une reconstruction difficile. C'est seulement à la fin des années 1950 que l'usine gagne sa réputation au sein de l'industrie de défense soviétique. Avec la production du PT-76 et BTR-50PN, l'Usine de tracteurs de Volgograd (en) entretien un savoir-faire pour les blindés légers et véhicules de transports de troupes. C'est dans ce contexte que l'Usine de tracteurs de Volgograd (en) répond avec deux projets différents afin de maximiser les chances d'obtenir la production du véhicule et ainsi pérenniser la place et le développement de l'usine. Dans un premier temps, les projets ne sont pas considérés par le GABTU et ne sont seulement réalisés en interne. Ils arriveront néanmoins jusqu'aux tests finaux de 1964[13],[14].

L'unique prototype de l'Object 911 présenté au Musée des Blindés de Koubinka

L'Object 911 est le projet le plus innovant des deux. Avec sa disposition hybride entre roues et chenilles, l'Object 911 est sur le papier le véhicule de l'appel d'offre avec la meilleure mobilité. Les roues facilitent les trajets sur goudron et les chenilles conservent une capacité tout-terrain importante. Un système d'élévation hydraulique permet aux roues de séparer les chenilles du sol pour pouvoir rouler sur route. L'avantage évident de ce moyen de production est aussi l'autonomie garantie sur routes avec plus de 1350 km. L'Object 911 est capable de se déplacer sur de grandes distances très rapidement ce qui est un avantage indéniable sur le territoire soviétique[13],[14].

Les premiers projets de l'Object 911 plaçait le compartiment moteur à l'avant et, à l'instar de l'Object 765, les fantassins à l'arrière. Néanmoins cette option est vite abandonné par le bureau de Gavalov qui va privilégier une disposition standard avec le moteur à l'arrière et les fantassins enlacés autour de la tourelle. L'Object 911 utilise des roues d'avions pour les déplacements sur routes. L'utilisation de suspensions hydrauliques similaire à celui de l'Object 906B permet d'avoir une garde au sol variable entre 426 mm et 96 mm. L'Object 911 était équipé du moteur UTD-20 (ru). Pour sa propulsion en baignade, un système de jets d'eau similaire à celui du PT-76 est installé ce qui permet d'atteindre au maximum 10,3 km/h. La direction peut être facilité grâce aux roues qui font office de gouvernail dans l'eau. l'Object 911 peut atteindre 107 km/h sur route et 57 km/h avec ses chenilles[13],[14].

VgTZ (Object 914)[modifier | modifier le code]

L'Object 914 quant à lui est issu du précédant projet Object 912 qui reprend nombres d'éléments du PT-76 et du BTR-50. La grande différence face aux autres véhicules réside dans l'ajout de deux mitrailleuses présentent à l'avant du véhicule opérées par deux membres d'équipage positionnés de part et d'autre du conducteur. Ces deux mitrailleuses de 7,62 mm couvrent l'ensemble de la face avant du véhicule et garantissent ainsi un feux nourri lors du débarquement des fantassins. À l'instar de l'Object 911, les fantassins évacuent le véhicule à l'aide d'une grande trappe centrale derrière la tourelle qui permet de faire sortir deux personnes à la fois. Les fantassins embarqués sont répartis entre l'avant de le tourelle et l'arrière. Un petit passage permet aux fantassins à l'avant de se déplacer à l'arrière sans gêner l'opérateur de la tourelle. Les dix membres d'équipages dont six fantassins sont répartis dans le véhicule[13],[14].

L'Object 914 présenté à Koubinka

L'évolution de l'Object 912 vers l'Object 914 se fait en intégrant la capacité d'aérotransportabilité ce qui implique une largeur réduite (2880 mm) comparée à celle de l'Object 912 (3140 mm) et aussi un allègement de deux tonnes pour correspondre au cahier des charges. L'Object 914 se voit aussi doté d'un nouveau moteur V-6M suralimenté de 280 ch remplaçant le V-6 de l'Object 912. Le véhicule pouvait atteindre avec le V-6M 61 km/h sur route. Pour l'armement, l'Object 914 possède les mêmes caractéristiques que l'Object 765 avec 40 obus stockés, 4 missiles supplémentaires et 2000 cartouches pour la mitrailleuse PKT[13],[14].

Malgré toutes ces modifications, l'Object 914 ne répond pas pleinement aux demandes du cahier des charges. Ainsi, une variante nommée Object 914B est produite durant l'année 1964 qui essaye de corriger au maximum les défauts de l'Object 914. Les chenilles jugées faibles sont actualisées avec la disposition RMSh amenant le véhicule jusqu'à 66 km/h. La largeur du véhicule est encore réduite et il passe ainsi à 2790 mm ce qui le rend pleinement aérotransportable dans l'An-12. Le mécanisme de chargement change et se place dorénavant dans un compartiment à l'arrière de la tourelle. Similaire à celui de l'Object 906, il peut accueillir plus de 19 obus[13],[14].

Conclusion des projets[modifier | modifier le code]

Les tests réalisés à Koubinka vont permettre de comparer les véhicules dans plusieurs situations. Des tests d'autonomie sont effectués à la fois sur route et en tout-terrain. La capacité de franchissement est aussi mesurée et c'est durant ces tests que l'Object 19 et 1200 vont faillir. L'évacuation de l'équipage, facteur important du futur BMP, va aussi être testé. Tous les membres d'équipages sont filmés[N 1] et chronométrés durant leur installation dans le véhicule. Des fantassins en tenue de combat vont aussi participer à ces tests. Durant ces tests d’installation, des mécanismes comme celui de l'Object 765 et 911 vont être reconnus pour leur rapidité à l'inverse de l'Object 19 qui est complexe et ne protège pas du feux ennemi[13].

Finalement, c'est l'Object 765 qui fut choisi pour devenir le BMP. Son développement est jugé le plus prometteur et répondant le mieux aux exigences des autorités militaires. L'Object 765 est un véhicule fiable et simple. Il est issu de ChTZ qui est largement capable de soutenir la production de ce nouveau véhicule. Sa disposition des fantassins est intelligente et pratique en combat tout en gardant une protection du feux ennemi. Sa tourelle monoplace a été choisie pour son facteur compact malgré la surcharge de travail de l'opérateur même avec un rechargement automatique. Son profil bas et sa capacité amphibie remarquable entérine la capacité de manœuvre des unités qui vont être équipées du BMP[13].

Le développement se poursuit entre 1964 et 1966 avec notamment des versions de préproduction pour adapter le véhicule à la production de série et corriger les derniers défauts. L'Object 765 prend finalement la désignation BMP et entre en service le 2 juin 1966 dans l'Armée soviétique par décret du ministre de la défense soviétique Rodion Malinovski et ce avec l'accord du conseil des ministres de l'Union soviétique[13].

Production[modifier | modifier le code]

La pré-production s'étalant de 1964 à 1966 initialement prévu à Tcheliabinsk fut sous impulsion du gouvernement dirigée vers le complexe naissant de Kourgan. Le gouvernement cherchait à la fois d'éviter une hégémonie industrielle et technique de Tcheliabinsk pour la production de blindés et à la fois de développer la Trans-Ouralie soviétique. L’intérêt est aussi complété par la présence de l'usine productrice du moteur UTD-20 (ru) qui équipe le BMP à Barnaoul plus près de Kourgan. Dès le changement effectué au cours de l'année 1966, plusieurs ingénieurs industriels de Tcheliabinsk vont s'établir à Kourgan pour assurer la pérennité de la production du BMP[12].

BMP (1966)[modifier | modifier le code]

BMP-1 (1969)[modifier | modifier le code]

BMP-1 (1973)[modifier | modifier le code]

BMP-1P (1979)[modifier | modifier le code]

Utilisation tactique[modifier | modifier le code]

Le BMP-1 résulte d'une nouvelle volonté tactique annoncée dès la conception du cahier des charges. Il va donc mouvoir une section réduite de huit fantassins sur un champ de bataille possiblement irradié avec une manœuvrabilité importante et un armement attaquant capable de détruire tout types de cibles. Il s'adapte donc parfaitement à un éventuel conflit avec l'OTAN notamment dans la cadre d'une guerre nucléaire importante.

Son choix d'un canon à basse pression au lieu d'une mitrailleuse lourde ou bien un canon automatique de faible calibre est unique sur le BMP-1. En effet, les véhicules de transports de troupes et les premiers VBCI de l'époque occidentaux n'ont pas besoin de posséder un canon lourd capable de détruire des véhicules blindés lourds. Ce choix des occidentaux se porte plus favorablement vers les combats contre l'infanterie soviétiques que vers les véhicules lourds.

D'une façon théorique, les BMP-1 étaient répartis dans diverses unités. Ainsi, en 1971 un régiment de fusiliers motorisés soviétique était théoriquement doté de 103 BMP-1 ou bien de divers BTR départis respectivement avec 7 BMP ou BTR pour le commandement des compagnies de transmission, du génie et de char en plus des 96 affectés aux bataillons de fusiliers motorisés[17].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Canon[modifier | modifier le code]

2A28[modifier | modifier le code]

Vue du canon 2A28 du BMP-1

Le BMP-1 est équipé du canon 2A28 Grom qui est un dérivé direct du SPG-9 Kopye. D'un calibre d'obus de 73 mm, il peut tirer les obus PG-15V (et ses dérivés) et OG-15V avec un projectile-grenade. Il mesure 2 180 mm de long pour l'ensemble du canon et 2 117 mm pour le tube seulement. La culasse du canon est de 213 mm de large. Normalement la durée de vie du canon est de 1 250 coups. Afin de tirer un obus, un mécanisme de mise à feu électrique est installé et un mécanisme de mise à feu mécanique existe aussi en cas de défaut du premier. La masse du canon est de 115 kg ce qui est assez faible pour les canons de l'époque. Il reste cependant plus de deux fois plus lourd que son ascendant le SPG-9 Kopye. Le recul maximum du canon est de 150 mm dû à sa nature de basse pression. Le système de gestion du recul se compose d'un bloc "tampon" hydraulique enlaçant le canon qui intègre le support pour le missile 9M14. En effet, un système particulier utilisant des câbles lie le canon 2A28 et le lanceur 9M14 à l'aide de guides qui se déplacent avec les mêmes outils de conduite de tir que pour le canon[14].

Conduite de tir[modifier | modifier le code]

Pour assurer l'élévation du canon et la rotation de la tourelle, le système 1ETs10M est utilisé sur le BMP-1. Un moteur électrique DGN-3 de 24 volts et d'une puissance de 300 watts est utilisé pour effectuer la rotation de la tourelle et ainsi il permet une rotation de minimum 0,1° par seconde et de maximum 20° par seconde ce qui garantit un tour complet en environ 18,25 secondes. Pour l'élévation du canon le moteur DVN-1 d'une puissance de 65 watts est utilisé permettant de déplacer le canon au minimum de 0,07° par seconde et au maximum de 6° par seconde. Ce système 1ETs10M garantit une élévation du canon pouvant atteindre 4° de dépression et 30° d'élévation, néanmoins, pour un tir direct à l'aide du viseur régulier 1PN22M1, le canon est limité à une élévation de 15° correspondant à l'élévation interne maximale du 1PN22M1. De plus, lorsque le canon est dirigé vers l'arrière du BMP, il ne peut atteindre que 2 degrés de dépression et non 4 comme à l'avant. Pour opérer ce système, le tireur utilise le mécanisme PU-6 qui permet à la fois de tirer avec la mitrailleuse coaxiale PKT et le canon 2A28 "Grom" tout en déplaçant la tourelle et le canon horizontalement et verticalement. En 1972, en parallèle de l'introduction du nouvel obus explosif dans la dotation du BMP-1, le système 1ETs10M2 amélioré remplace progressivement les 1ETs10M[14].

Mécanisme de rechargement automatique[modifier | modifier le code]

Pour pouvoir charger le canon un mécanisme de rechargement automatique est installé. Néanmoins, le canon peut être chargé manuellement à l'aide d'une culasse qui peut se déplacer verticalement vers le bas pour le rechargement. Ce système automatique consiste en une disposition des obus en cercle avec une chaîne qui permet le chargement dans la culasse et doit s'effectuer à une élévation de 3°. Durant les premières années du BMP-1 et avant l'introduction de l'obus OG-15V, le BMP-1 ne disposait pas de système intelligent de sélection d'obus puisqu'il ne pouvait tirer que la PG-15V. Cependant, en 1973, l'obus OG-15V est disponible au BMP-1 ce qui entraîne une importante modification du système de rechargement automatique en incluant une intelligence quant à la nature des obus choisis et présent dans le mécanisme. Ainsi, le tireur peur choisir entre l'option "K" pour le PG-15V et ses successeurs et l'option "O" pour l'OG-15V. Une fois l'obus choisi, le mécanisme va déplacer cette obus pour le placer face à la culasse pour ensuite être chargé à l'aide d'une chaîne qui pousse l'obus. En tout, le système de chargement peut charger un obus toutes les 6 secondes[14].

Armement secondaire[modifier | modifier le code]

Lanceur de missiles[modifier | modifier le code]

Dès les premiers stades de la conception du BMP, l'idée d'y incorporer un lanceur de missiles vient répondre au cahier des charges qui stipulait une capacité anti-char importante que le canon de 73 mm ne pouvait fournir compte-tenu des contrainte de réalisation qui lui était imposé. Dès lors et plusieurs types de missiles furent envisagés et c'est finalement le développement du 9M14 et du complexe 9K14 qui fut choisi pour son potentiel prometteur comparé aux différents missiles déjà entrés en service (3M11 (en) et 3M6). En effet, le futur 9M14 était en développement au bureau SKB de Kolomna (futur KBM) prévoit dans sa conception une unité de tir pour véhicules, la 9K14. Le missile entrera finalement en service à la fin de l'année 1963 et peut ainsi être pleinement intégrer aux projets survivants du BMP qui l'intègre tous avec des dispositions identiques[18].

Le missile 9M14[modifier | modifier le code]
Coupe d'un missile 9M14

Le système et lanceur 9K14 adapté pour le BMP-1 intègre le missile 9M14 qui garde une structure assez standard parmi les autres missiles soviétique de son temps. Néanmoins il possède des performances intéressantes pour une masse relativement faible. En effet, le 9M14 ne fait que 10,9 kilogrammes et à l'instar de la doctrine de fabrication soviétique, le 9M14 réduit au maximum les coûts. Le 9M14 dispose de trois parties distinctes avec à l'avant du missile l'ogive et sa charge creuse, au centre le dispositif de propulsion et enfin de multiples systèmes comportant l'électronique et le câble de guidage à l'arrière du missile[18]. La première pièce du 9M14 à entrer en contact avec le véhicule ennemi est naturellement l'ogive. Cette ogive existe en plusieurs versions qui vont suivre l'évolution du missile en entier. La version originale, la 9N110 d'une masse de 2,6 kg est composée du détonateur piézoélectrique 9E212 qui se place au bout du missile et autour de la charge creuse lors de l'impact afin d'éviter d'encombrer la propulsion du cuivre en fusion. Les éléments piézoélectriques sont conçus pour éviter au maximum les détonations sur surfaces molles comme les feuilles et petites branches. Cette utilisation piézoélectrique limite aussi la sensibilité face aux protections contre les obus chimiques tel que les grilles, cages, etc. En pratique, le missile dispose d'une portée minimum de 70 m avant que le détonateur puisse se déclencher afin d'éviter une détonation dès le lancement. Plusieurs versions vont ensuite suivre avec des modifications mineures qui améliore cependant l’efficacité globale lors de pénétration. Cependant, un certain défaut concernant l'ogive est présent avec ses dégâts post-pénétration. En effet ils demeurent minimes dû à la composition en fibre de plastique pour le missile qui se brise très mal un fois dans le véhicule adverse[18].

La seconde partie et celle centrale se compose du moteur fusée et du mécanisme de moteur d’appoint qui permet la propulsion initiale du missile. Ce moteur d'appoint propulse le missile entre 600 et 800 en fonction de la température extérieur qui affecte la puissance et la consommation du 9M14. Quatre moteurs d'appoint sont présents dont trois autour du missile au centre et un entre les ailettes pour diriger le missile vers le sol après le tir. La vitesse atteinte à la fin de sa propulsion par les moteurs d'appoint est d’environ 105 m/s. C'est après l’extinction des moteurs d'appoint que le moteur principal va se déclencher et va durer entre 25 et 30 secondes avec une puissance variable atteignant entre 120 et 130 m/s au maximum. Ces écarts reflètent la caractère important de la température extérieure qui à l'instar des moteurs d'appoints vont faire varier conjointement la puissance et la durée. Deux tuyères garantissent la stabilité du missile pendant sa propulsion à l'aide du carburant RNDSI-5K. Après le tir, le missile se dirige automatique à une altitude de 6 m jusqu'à 200 m de longueur[19].

Valeurs des moteurs du 9M14
Température Moteurs de lancement Moteur principal
Température extérieure (° Celsius) Durée de propulsion (s) Poussée (N) Durée de propulsion (s) Poussée (N)
-40 0,81 1 647 30,3 70
15 0,68 1 981 27,1 79
50 0,61 2 226 25,1 88

Finalement, la dernière partie du missile 9M14 comporte les système de guidage filaires et tous les systèmes électroniques sous-jacents. Le 9M14 possède une bobine intégrée qui se déploie au cours de sa course pour rester en contact avec le BMP-1. La transmission des informations pour guider le missile du joystick jusqu’au missile se fait grâce à un fil électrique et avec des impulsions électriques. Comparé à ses prédécesseurs, le 9M14 ne possède plus qu'un seul fil ce qui permet de simplifier la production et le contrôle du missile. Le fil utilisé est en cuivre et est protégé par deux couches d'isolant. La longueur du câble est de 3 100m pour pouvoir soutenir une trajectoire en courbe. Un gyroscope est installé dans le missile et est déclencher dès la mise à feu. À l'instar des autres missiles de son temps, le gyroscope du 9M14 fonctionne à l'aide de sa rotation très rapide à près 27 000 tours par minute. C'est aussi ce système gyroscopique qui va servir de transmetteur pour les gouvernes afin de diriger le missile. Plusieurs interrupteurs vont être activés successivement afin de déplacer les gouvernes. Dû à son défaut de fumées visibles, un traceur 9Kh44 est utilisé pour permettre au tireur de reconnaître son missile à longue distance[18].

L'intégration au BMP-1[modifier | modifier le code]
Un missile 9M14 déployé sur un BMP-1

Le système 9K14 fut conçu en parallèle du programme "Malyutka" pour équiper les véhicules blindés soviétiques d'une capacité anti-char conséquente. Il s'intègre sur le BMP-1 avec plusieurs particularités notoires. Lors de son entrée en service en 1966, le missile en dotation était le 9M14M une version améliorée du 9M14. La plateforme de lancement du 9M14M est située sur le canon 2A28 ce qui permet un meilleur contrôle. Néanmoins, le missile est exposés aux tirs et aux intempéries ainsi il est interdit de garder un missile prêt à feu hors combats. Cette plateforme est orientée à 3,25° en verticale. L'alimentation électrique du système de lancement et du missile est assuré par le BMP-1 en lui-même depuis la plateforme de lancement. Le contrôle du missile une fois tiré est assuré par le système 9S428 et joystick 9V332 et ainsi le tireur depuis l'intérieur du BMP-1 peut opérer le missile avec son viseur conventionnel. Pour recharger le missile, une trappe peut être ouverte permettant ainsi au tireur de replacer un nouveau missile sur la plateforme de lancement. Le BMP-1 disposait de quatre missiles intégrés au véhicule et un possiblement déjà placé sur la plateforme de lancement[18].

Le BMP-1P[modifier | modifier le code]

En 1969, les ingénieurs soviétiques mettent au point une nouvelle version du BMP-1 rapidement nommée BMP-1P. Cette nouvelle version présente plusieurs ajouts et notamment le changement du système missile en entier utilisant dorénavant le 9M113 "Konkurs". Les nouveaux BMP sortis d'usine vont bien sûr intégrer cette modification mais c'est aussi un programme de revalorisation qui est initié pour les anciens BMP-1 avec une architecture de tourelle adaptée pour la plateforme de lancement du 9M14[14].

Le missile 9M113 "Konkurs"[modifier | modifier le code]
Un missile 9M113

La création du missile 9M113 répond à la mise en service de son homologue le 9M111 "Fagot" qui n'étais pas adapté pour les véhicules blindés et notamment à cause de sa portée faible. Le programme est lancé en 1970 et reste compatible avec le missile Fagot de plus petite taille. Les deux missiles peuvent être même comparés à l'aune d'un facteur d'agrandissement qui est de 1,33. La particularité notoire comparée au système précédent est que le 9M113 s'opère sur le BMP-1 littéralement comme sa version dédiée à l'infanterie. Au-delà de quelques différences de support, les deux systèmes sont identiques. Le missile 9M113 est composé de quatre parties différentes avec une spécificité pour l'époque. Il est composé d'abord du mécanisme directionnel, ensuite de l'ogive, du système propulsif et enfin du système de guidage[19].

Tout d'abord, la première partie du missile est le système directionnel composé de quatre ailettes directionnelles qui garantissent le bon déplacement du missile en lien avec le système de guidage. Les ailettes opposées sont liées et ainsi elles se déplacent conjointement. Elles sont actionnées à l'aide de quatre aimants qui son reliés au système de guidage[18].

Le missile 9M113 se compose ensuite de l'ogive qui est conçu pour enlacer le système directionnel afin de pénétrer au mieux le véhicule adverse. À l'origine, le missile 9M113 est équipé de l'ogive 9N131 qui utilise le système de la charge creuse. Cette ogive adopte une forme raccourcie due à sa place dans le missile. Cette ogive reprend sensiblement la même structuration que celle présente sur le 9M111 "Fagot". Une amélioration apparaît au début des années 1980 équipée d'une nouvelle ogive 9N131M (première version) qui devient beaucoup plus allongée pour maximiser l'effet Munroe. Une seconde version de l'ogive 9N131M vient compléter le 9M113M qui est adopté par l'armée soviétique en 1991 juste avant sa chute. Elle évolue nettement par rapport aux ogives précédentes en intégrant une double charge creuse divisé entre devant et derrière le système directionnel. Cela permet de contrer les protections réactives explosives primitives. Enfin la dernière version en date est russe et étend encore le double système avec une troisième partie télescopique qui s'étend pour limiter sa taille lors du transport, c'est le 9M113M1 avec son ogive 9N131M1[18].

La partie suivante du missile 9M113 est le dispositif de propulsion double 9Kh179 utilisant le carburant RNDSI-5K. Le missile est propulsé à l'aide de deux tuyères symétriques orientée à 20° sur l'axe transversal et à 9° sur l'axe longitudinal du missile. À la sortie du compartiment de lancement le système de propulsion est activé par le 9Kh237-1 qui assure une prise de vitesse rapide au début de la course du missile. Ce système est pourvu à l'aide de l'amorce DRP-2. La masse totale du missile est de 14,5 kg avec approximativement 3,16 kg de carburant pour le 9M113. Son descendant le 9M113M a une masse de 13,34 kg à vide en excluant le carburant. Le missile 9M113 se propulse en moyenne pendant 15,5 s ce qui lui permet d'atteindre entre 3000 et 3500 m. La vitesse maximale du missile est de 260 m/s avec une température extérieure de 50°. Cependant, la vitesse moyenne à température normale atteint 208 m/s ce qui est assez lent comparé à ses contemporains comme le HOT qui atteint 240 m/s et le TOW qui atteint presque 280 m/s[18].

Valeurs de propulsion des missiles 9M113
Missile Propulsion de lancement Propulsion principale
Version Durée de propulsion (s) Poussée (N) Durée de propulsion (s) Poussée (N)
9M113 2,5 710 13 320
9M113M 2 900 13 350

Après le moteur est placé une pile à combustible T-417 d'une masse de 925 grammes qui assure l'apport en électricité pour tous les systèmes du missiles. C'est ensuite la place au gyroscope et ailettes fixes sur le 9M113. Vient ensuite se greffer le système de guidage du missile qui clôt ce dernier. Ce système de guidage est similaire à celui du 9M14 qui équipait précédemment le BMP-1. En effet, c'est système de guidage filaire avec un unique fil d'une masse de 740 grammes qui partage notamment sa conception avec celui de son frère le 9M111. À l'origine, ce fil ne pouvait résister à un contact avec l'eau ce qui impliquait de ne pas engager les cibles marines mais une version amélioré de ce dernier présente sur le 9M113M permit ensuite d'opérer le missile même face à des cibles marines[18].

Tableau récapitulatif des caractéristiques des missiles utilisés sur le BMP-1[18]
Désignation missile Désignation ogive Masse du missile (kg) Masse de l'explosif (kg) Type d'explosif utilisé Détonateur Valeur de pénétration moyenne d'acier homogène laminé à 60° (mm) Vitesse maximale (m/s) Années d’utilisation (théorique) dans l'arsenal du BMP-1
9M14
9M14 9N110 2,2 A-IX-1 9E212 200 1969 -
9M14M 9N110M A-IX-1 9E212 240
9M14P 9N110M1 Okfol 3,5 9E236
9M14P1 9N110M2 A-IX-1 9E236 520
9M113
9M113 9N131 14,5 9E243M 560 300 1979 -
9M113 9N131M (1) 14,5 HMX 9E243M 631 300 - 1991
9M113M 9N131M (2) 14,5 9E93 et 9E91-1 650-700 300 1991 -
9M113M1 9N131M1 14,5 800

Mitrailleuse[modifier | modifier le code]

PKT[modifier | modifier le code]
Une mitrailleuse PKT avec un chargeur standard pour l'infanterie et non pour les blindés.

Afin de soutenir les troupes d'infanteries alliées, les BMP-1 sont équipés d'une mitrailleuse coaxiale PKT montée à la droite du canon principal. Elle comporte une bande de 2000 munitions intégrées qui garantie une capacité de tir sur la durée et sans rechargement pénible. La PKT respecte la disposition standard présente dans les autres véhicules blindés soviétiques et chars d'assauts. Les balles sont généralement réparties dans la bande en 4 pour 1 avec respectivement quatre balles perforantes incendiaires pour une balle perforante incendiaire et traçante. En théorie la PKT doit pouvoir tirer 650 balles par minute. Avec l'arrivée en 1969, de la PKM, le BMP-1 voit sa PKT progressivement remplacée par la PKTM, une légère amélioration de la PKT[14].

Munitions[modifier | modifier le code]

La composition standard de la dotation du BMP-1 avec ses 40 obus varie en fonction des années. Ainsi, depuis son adoption en 1966 et jusqu'en 1973, les 40 obus fournis étaient uniquement des obus à charges creuses (PG-15V). À partir de 1973, 16 obus explosifs (OG-15V) sont théoriquement présents accompagnés par 24 obus à charges creuses (PG-15VS).

Tableau récapitulatif des caractéristiques des obus utilisés sur le BMP-1
Désignation obus complet Désignation grenade Type d'obus utilisé Masse de l'obus (kg) Masse du projectile (kg) Masse de l'explosif (kg) Type d'explosif utilisé Détonateur Vitesse initiale à la sortie de bouche (m/s) Années d’utilisation (théorique) dans l'arsenal du BMP-1
Obus chimiques
PG-15V PG-9 Obus à charge creuse 3,49 2,53 0,322 A-IX-1 VP-9 400 1962 - 1973
PG-15VS PG-9S Obus à charge creuse 3,49 ? 0,340 OKFOL VP-9 400 1973 -
PG-15VS1 PG-9S1 Obus à charge creuse 3,49 ? 0,316 A-IX-1 VP-9 400 ?
OG-15V OG-9 Obus à fragmentation 4,59 3,7 0,73 A-IX-1 GO-2 290 1973 -

PG-15P[modifier | modifier le code]

D'une façon standard, tous les obus de 73 mm sont composés de deux éléments distincts. Tout d'abord, la majeure partie de l'obus, la grenade qui peut être soit explosive ou bien à charges creuse. C'est bien cette grenade qui va percuter le véhicule adverse et dispose donc de charges explosives et d'un dispositif visant à exploiter l'effet Monroe pour les grenades à charges creuses. La seconde partie de l'obus est la charge propulsive qui permet la propulsion initiale de la grenade qui n'est pas autopropulsée. Pour l'obus conventionnel de 73 mm utilisé sur le BMP-1, c'est la charge propulsive PG-15P qui est utilisée. Très similaire à la charge propulsive PG-9P pour le canon SPG-9 qui est l'ancêtre du 2A28 "Grom" du BMP-1, la PG-15P est néanmoins plus petite et avec une charge plus faible. La matière explosive présente dans cette charge est de 160 grammes alors que la charge propulsive entière est de 960 grammes. La PG-15P peut être déclenchée à l'aide de l'amorce piézoélectrique EKV-23A. L'EKV-23A s’enclenche électriquement avec la commande de tir intégré au système PU-6 ou bien manuellement avec un bouton sur la culasse du canon.

PG-15V[modifier | modifier le code]

L'obus PG-15V est l'assemblage de la grenade PG-9 et de la charge propulsive PG-15P. Intégré dans l'arsenal du BMP-1 dès son adoption en 1962, le PG-15V utilise avec la grenade PG-9 l'effet Monroe afin de pouvoir pénétrer un blindage adverse sans utiliser l'énergie cinétique brute des obus conventionnels. À l'instar de tous les obus à charges creuses soviétique, la PG-9 déployait à la sortie du canon un stabilisateur à ailettes qui permet à l'obus d’accentuer sa précision. La tête explosive de 900g de la PG-9 est composée de l'alliage 40 Kh d'acier faiblement allié qui lors de sa fonte pénètre le blindage adverse. De même que la charge explosive PG-15P, la PG-9 détonait à l'aide d'une mécanisme piézoélectrique VP-9 en touchant sa cible. La PG-9 incluait aussi un mécanisme de sécurité qui faisait exploser la grenade entre 4 à 6 secondes. Le VP-9 possède un cache qui lorsqu'il est placé nécessite une structure solide pour pouvoir détoner alors que lorsqu'il est retiré sa sensibilité est nettement augmentée ce qui permet de toucher des cibles dites "molles". La trajectoire de la roquette tirée est particulière. En effet, depuis sa sortie de bouche la grenade est propulsée et gagne en altitude jusqu'à 800 m environ 5 m puis ensuite entame une descente jusqu'à toucher le sol peu avant 1200 m sur une surface plate. Théoriquement, la grenade PG-15V pouvait pénétrer plus de 300 m à 0° et à 100 m face à une blindage homogène laminé.

PG-15VS/PG-15VS1[modifier | modifier le code]

À partir de 1973 est introduit un nouveau projectile dans l'arsenal du BMP-1. Il s'agit du PG-15VS qui est une amélioration globale du PG-15V. Sa nouvelle grenade, la PG-9S utilise un nouvel alliage pénétrant et c'est l'aluminium V-95 qui permet une efficacité améliorée face à l'acier 40 kh de la PG-9. La charge explosive interne est aussi remplacer et ainsi, l'A-IX-1 est remplacé par le plus puissant OKFOL. Très vite après l'arrivée de la PG-15VS, une alternative à bas coût de la PG-15VS apparaît et c'est la PG-15VS1. Elle remplace l'explosif OKFOL par l'A-IX-1 remplaçant un nouvel explosif cher par un ancien facile à produire au sein de la nouvelle grenade PG-9S1. L'alliage pénétrant V-95 est remplacé par de l'aluminium inférieur mais qui reste cependant supérieur l'acier de la PG-9 originelle.

OG-15V[modifier | modifier le code]

Pour compléter l'arsenal des grenade à charge creuse PG, l'obus explosive OG-15V a été conçu pour combler les défauts du manque d'explosif des autres obus notamment face à l'infanterie et aux fortifications. Pour ce faire, la charge explosive est largement augmentée et ainsi la majorité de l'ogive est composée d'explosifs.

Mobilité[modifier | modifier le code]

Moteur et transmission[modifier | modifier le code]

Facteur amphibie[modifier | modifier le code]

Autonomie[modifier | modifier le code]

Chenilles[modifier | modifier le code]

Protection[modifier | modifier le code]

Blindage[modifier | modifier le code]

Coque[modifier | modifier le code]

Tourelle[modifier | modifier le code]

Rôles et postes de combat[modifier | modifier le code]

Poste du conducteur d'un BMP-1

Conducteur[modifier | modifier le code]

Commandant[modifier | modifier le code]

Un soldat américain au poste du commandant avec la trappe ouverte entre le tireur et le conducteur bulgare

Dû à la doctrine d'utilisation particulière, le chef d'engin d'un BMP-1 est aussi commandant d'une unité de fusiliers motorisés jusqu'à l'échelle de compagnie. C'est à ce titre qu'il peut être présent à l'arrière du véhicule dans la compartiment des fantassins et peut même descendre du véhicule quand la situation l'exige. Au-delà de cette tâche de commandement d'infanterie, il exerce aussi le plus souvent la tâche de chef d'engin pour le BMP-1. Il se situe juste derrière le conducteur qui est placé à l'avant gauche du BMP-1. Pour pouvoir effectuer toutes les tâches qui lui incombe, le commandant du BMP-1 dispose de plusieurs épiscopes avec en premier lieu le TKN-3B qui est disposé à l'avant du poste de combat. Cet épiscope TKN-3B est accompagné de deux épiscopes TNPO-180 de part et d'autre du TKN-3B. Le TKN-3B est régulièrement accompagné d'un intensificateur de lumière OU-3GA2. De plus et afin de fournir une pleine vision au commandant la coupole peut tourner à 360°[14].

Le commandant pour entrer et sortir du BMP-1 utilise une trappe semi-circulaire qui ne peut s'ouvrir qu'en position frontale. Ainsi, un mécanisme de bouton interdit l'ouverture de la trappe lorsqu'elle est déplacée et garantit la stabilisation de cette trappe lorsqu'elle est ouverte en position frontale. Concernant l'ergonomie, son poste n'est pas totalement adapté aux tâches qu'il doit effectuer. En effet, il ne peut surveiller vers l'arrière droit du véhicule puisque la tourelle lui bloque la vue. Son compartiment de combat reste à l'instar des véhicules soviétiques très compact et presque difficile à opérer[14].

Tireur[modifier | modifier le code]

La tourelle dans laquelle le tireur du BMP-1 se place ne dispose pas de panier ce qui permet au tireur d'étendre ses jambes voir d'occuper un autre place en dehors des phases de combat. Néanmoins en position de combat, le tireur combat sur une plaque en aluminium avec divers renforts pour éviter une chute en dehors de la tourelle. À l'instar du commandant, le tireur peut évacuer le véhicule à l'aide d'une trappe qui peut s'ouvrir jusqu'à la verticale afin de fournir une protection en cas d'évacuation sous le feux ennemi. D'une manière schématique, le tireur se place plus sur la gauche de la tourelle laissant ainsi de la place pour des composants électroniques divers à droite de la tourelle[14].

Pour pouvoir voir, le tireur possède 5 appareils d'observation avec 4 TNPO-170 et 1 1PN22M1 ce qui lui permet de voir sur près de 300° devant lui. Les 4 TNPO-170 sont disposé par couples symétriques. Ainsi les deux premiers sont situés de part et d'autre du viseur principale 1PN22M1 alors que les deux autres sont disposés de part d'autre de la trappe du tireur. Le viseur 1PN22M1 est à l’origine issu du 1PN22 qui était équipé sur l'Object 765 mais il fut lors de ses dernières améliorations modernisé en 1965. Ce viseur possède deux modes différents et ainsi il peut à la fois opérer de nuit et de jour avec un changement de miroir à l'issue. Il peut à l'aide de différents filtres s'adapter aux conditions météorologiques lors des combats de nuit. Ce viseur possède en extérieur un intensificateur en tube U-42-M sur sa droite pour garantir la vision de nuit. Ce viseur possède un grossissent x6 avec un champ de vision de 15° pour le mode de jour. Le télémètre peut calculer jusqu'à une distance de 1 300 m. En 1974, avec l'introduction d'un obus explosif dans la dotation du BMP-1, le viseur 1PN22M1 s'adapte à l'obus et prend la dénomination 1PN22M2[14].

Fantassins embarqués[modifier | modifier le code]

Similaire en terme d'espace pour les fantassins embarqués au M113 américain, le BMP-1 dispose de 0,54 m3 par passager ce qui est 0,03 m3 supérieur au M113. À l'opposé des autres véhicules de son temps, le BMP-1 ne multiplie pas les fantassins embarquables et ainsi il ne peut accueillir que 8 fantassins ce qui est une section convenable. Ce nombre est assez faible comparé aux 17 du BTR-152 ou bien aux 20 du BTR-50 mais il suit une certaine logique dont il est l'initiateur. Il inspirera notamment les véritables successeurs du BTR-152 et 50 à savoir le BTR-60 qui lui aussi diminue le nombre de fantassins embarquables. Ainsi, avec la reconstruction et l'industrialisation complétée au début des années 1960, l'Union soviétique peut se permettre pour un gain de capacité tactique une certaine explosion des véhicules en corrélation avec la diminution des fantassins embarquables[14].

Un BMP-1 et ses épiscopes pour les fantassins

Équipements[modifier | modifier le code]

Équipement personnel[modifier | modifier le code]

Protection NRBC[modifier | modifier le code]

Le BMP-1 est équipé du système PAZ qui garanti une protection face aux différents risques NRBC et notamment l'utilisation en terrain irradié. Ce système protège l'équipage par la mise en place d'une légère surpression permettant ainsi de sceller le véhicule face aux intrusions de particules. La surpression est quasiment imperceptible et représente seulement 1333 pascals[15] au dessus de la pression atmosphérique soit un peu plus d'un centième de la pression normale.

Extincteur[modifier | modifier le code]

Grenades fumigènes[modifier | modifier le code]

Vue arrière d'un BMP-1 équipé de 6 lances-pots fumigènes

Avec l'introduction de la norme BMP-1P en 1979 et l'amélioration des anciens véhicule, le BMP est déployé dans les régiments soviétiques avec six nouveaux lances-pots fumigènes placés à l'arrière de la tourelle regroupés sous le système 902V "Tutcha". Il a été conçu en 1979 par l'institut en chimie appliquée (Usine 862) de Serguiev Possad et servira sur beaucoup de véhicules soviétiques et russes dans les années qui suivent. Les lances-pots atteignent 270 mm et pèse 10,4 kg à vide et 24,5 kg avec les six grenades chargées. Ces dispositifs de lancement peuvent lancer les grenades de 81 mm 3D6 qui sont alors communes en Union soviétique. La grenade 3D6 d'une taille de 220 mm, d'un diamètre de 81 mm et d'une masse unitaire de 2,34 kg, se propulse à une distance de 250 à 300 m permettant ainsi de couvrir une zone assez grande une fois la fumée produite. La grenade met entre 7 et 12 secondes à déployer toute sa fumée et peut ainsi créer un écran de fumée de 10 à 30 m de long et 3 à 10 m de large. Finalement, le temps total de déploiement d'une grenade depuis le BMP-1 est de 15 à 22 secondes. Son amélioration la 3D6M ne fut jamais utilisée sur le BMP-1 jusqu'à nos jours. Pour pouvoir opérer le système 902V, le tireur utilise le viseur conventionnel pouvant ainsi déterminer la zone d'émission du futur écran de fumée toutefois les lances-pots peuvent être déclenchés à l'aide d'un système électrique indépendant. Ce système électronique permet de lancer indépendamment grenade par grenade ou bien toutes en même temps[20],[14].

Phares[modifier | modifier le code]

Radio et interphone[modifier | modifier le code]

Divers[modifier | modifier le code]

Afin de combler le manque d'extracteur de fumée, la tourelle du BMP-1 est équipée d'un ventilateur placé à droite de la culasse. Il garantit à l'aide d'une hélice alimentée par le dispositif électrique du véhicule l'extraction rapide des fumées des tirs du canon et de la mitrailleuse. Un autre ventilateur est aussi présent dans le compartiment des fantassins pour éviter les fumée des tirs produites pour les fantassins[14].




Le véhicule est équipé de deux chenilles avec chacune six roues de route et trois galets de support. Il a une silhouette très basse, les flancs du véhicule comportent chacun quatre meurtrières avec leurs épiscopes. L'agencement intérieur du BMP-1 est inhabituel, le pilote et le chef de bord sont assis l'un derrière l'autre à l'avant gauche. Le moteur se trouve à l'avant droite, la tourelle occupe le centre de la superstructure tandis que les 8 fantassins prennent place à l'arrière sur des bancs latéraux. L'accès se fait par deux portes arrière qui servent en même temps de réservoirs pour le carburant. Derrière la tourelle au-dessus du compartiment de combat se trouvent quatre trappes d'où peuvent également sortir les fantassins.

La tourelle est monoplace et a comme armement principal un canon basse pression de 73 mm, associé à une mitrailleuse coaxiale Kalachnikov-T (PKT) de 7,62 × 54 mm R. Le canon est approvisionné en obus brisants antichars ou à fragmentation par un magasin de 40 coups. Les projectiles qu'il tire ont une faible vitesse initiale, ce qui les rend sensible au vent et diminue leur précision. En pratique, les probabilités de premier coup au but sont faibles lorsque le BMP-1 est en déplacement. Le rail de lancement du Sagger est fixé sur la pièce principale. Le contrôle se fait par l'intermédiaire d'une manette de type manche à balai. Le missile a une portée maximale de 3 000 m, distance qu'il atteint en quelque 27 secondes.

Le BMP-1 est doté d'une gamme complète d'appareils de vision nocturne de la première génération et d'une protection NRBC. Il est totalement amphibie sans préparation spéciale. Sa propulsion dans l'eau est assurée par les chenilles. Parmi les engins dérivés du modèle de base figurent des véhicules d'observation d'artillerie, un véhicule équipé d'une tourelle biplace avec une mitrailleuse de 7,62 mm et doté d'un radar de localisation et d'artillerie Small Fred, des véhicules de dépannage, de transmission, ainsi qu'un engin de reconnaissance à tourelle biplace d'un modèle nouveau armé du même canon de 73 mm.

Variantes soviétiques et russes[modifier | modifier le code]

Union soviétique[modifier | modifier le code]

  • BMP Model 1966 : Modèle original, sans protection NRBC ;
  • BMP-1 (BMP modèle 1976) : Production standard du BMP-1 ;
  • BMP-1K : Véhicule de commandement, avec équipements radio et antennes supplémentaires, le compartiment arrière a été aménagé pour contenir des tables et des cartes. Il est utilisé au niveau bataillon ;
  • BRM & BRM1 (BMP-R) : Version de reconnaissance équipée d'une tourelle biplace avec le canon de 73 mm sans missile antichar. Le véhicule dispose de 2 écoutilles à la place des quatre sur le modèle de base ;
  • BMP KSh : Ce véhicule est équipé d'une grande antenne télescopique et plus d'équipements radio que le modèle BMP-1K. Il n'a plus de tourelle ;
  • PRP-3 (BMP-SON) : Véhicule de reconnaissance d'artillerie. L'avant du véhicule est identique au BMP-1 mais le véhicule dispose d'une nouvelle tourelle équipée de deux écoutilles qui s'ouvrent vers l'avant. Devant chaque écoutille on trouve une épiscope large pour l'observation. L'armement consiste en une mitrailleuse de 7,62 mm. À l'arrière de la tourelle se trouve un radar de surveillance, qui se trouve en position couché lorsqu'il n'est pas utilisé. Sur le côté gauche se trouve une grosse optique. Ce véhicule accueille cinq hommes d'équipage et dispose de matériels de communications supplémentaires ;
  • PRP-4 : Ce véhicule est le successeur du modèle PRP-3 avec une optique supplémentaire à droite ;
  • IRM : Véhicule de génie de reconnaissance. Ce véhicule est basé sur le châssis du BMP-1 ;
  • BMP-PPO : Version école du BMP-1, équipée de deux coupoles pour le guidage lors de l'instruction.

BMP-1AM[modifier | modifier le code]

BMP-1AM en 2018

Modernisation du BMP-1 présenté en 2018, il reçoit un nouveau moteur diesel UTD-20S1 qui est également utilisé sur le BMP-2, il reçoit également la radio R-168-25U-2 qui est plus résistante au brouillage, à la guerre électronique et aux vibrations[21]. La plus grosse amélioration se trouve au niveau de la tourelle, l'ancienne tourelle 2A28 Grom équipée du canon de 73 mm est retirée du véhicule pour y installer à la place la tourelle BPPU qui est initialement utilisée sur le BTR-82A. Cette tourelle est équipée d'un canon 2A72 de 30 mm et d'un fusil-mitrailleur coaxial PKTM de calibre 7,62 mm et d'un viseur jour/nuit TKN-4GA-01, elle peut également être équipée d'un ATGM 9K115 Metis[22]. Contrairement à la tourelle précédente, l'opérateur de tir se trouve à l'intérieur du véhicule ce qui réduit nettement les risques pour ce dernier[23]. Le poids du véhicule augmente pour atteindre environ 14,3 t, par conséquent les barres de torsions ont dut être renforcées pour supporter cette masse. Cette modernisation n'a par contre reçu aucune amélioration pour la protection balistique et contre les mines. De plus, les sièges pour les passagers ne peuvent pas être changés ; ces sièges ne sont pas conçus pour absorber le choc des explosions ce qui augmente les risques pour les passagers. Il a été annoncé que cette modernisation allait prolonger la durée de vie des BMP-1 de 10 à 12 ans. Les premières livraisons ont commencé en févier 2022 juste avant le début de l'invasion de l'Ukraine[24].

Variantes étrangères[modifier | modifier le code]

Afrique du sud[modifier | modifier le code]

  • BMP-1 : Équipé de la plate-forme multi-armes sans pilote IST Dynamics armée d'un canon automatique 2A72 de 30 mm, d'une mitrailleuse coaxiale PKT de 7,62 mm, d'un lanceur ATGM pour trois ATGM Denel Ingwe (en) sur le côté gauche de la station d'armes et un lance-grenades automatique Denel-Vektor de 40 mm. Ses dispositifs de vision comprennent un viseur de tireur jour/nuit intégrant, l'unité de guidage de missile et un viseur de commandant panoramique primaire stabilisé. Il est également équipé d'un ordinateur numérique de contrôle de tir balistique. Ce véhicule a été présenté au salon Africa Aerospace and Defence 2006[25].

Tchécoslovaquie, Tchéquie et Slovaquie[modifier | modifier le code]

Version tchécoslovaque de reconnaissance.
  • OT-90 : Équipée d'une tourelle d'un OT-64C (8x8 transport de troupe), armée d'une mitrailleuse de 14,5 mm et d'une autre de 7,62 mm ;
  • BVP-1 : Version tchèque du BMP-1 ;
  • DP-90 : Version maintenance de l'OT-90 ;
  • MP-31 : Véhicule de commandement antiaérien ;
  • MU-90 : Version poseur de mines de l'OT-90 ;
  • SVO : Version démineur du BMP-1 sans tourelle avec système de destruction de champ de mines à l'arrière du véhicule ;
  • VPV : Véhicule de maintenance, sans tourelle, équipée d'une grue à l'arrière ;
  • VP-90 : Version de reconnaissance de l'OT-90.

Chine[modifier | modifier le code]

  • Type 86 : Une copie chinoise du BMP-1. Il est armé d'un lanceur ATGM équipé de HJ-73 qui est une copie du 9M14 "Malioutka" soviétique. Il est propulsé par le moteur diesel Type 6V150 qui est une copie du UTD-20 soviétique. L'équipement comprend la radio A-220A (une copie du R-123M soviétique), un interphone A-221A (une copie du R-124 soviétique), deux fusil mitrailleur de 7,62 mm. Sa désignation industrielle est WZ-501 mais on peut également le retrouver sous le nom de ZBD-86[26].

Roumanie[modifier | modifier le code]

  • MLI-84 (en) : Version roumaine améliorée du BMP-1 avec un nouveau moteur plus puissant, une plus grande capacité de carburant et une DShK sur un affût rotatif installé sur la trappe de toit du compartiment des troupes arrière gauche.
  • MLI-84M1 JDERUL : Modernisation du MLI-84 équipée d'une nouvelle tourelle aérienne israélienne OWS-25R armée d'un canon automatique Oerlikon KBA de 25 mm et de deux ATGM 9M14-2T "Malioutka-2T" ou Spike s'origine Israélienne également[27].

Pays utilisateurs[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Récapitulatif technique[modifier | modifier le code]

Tableau récapitulatif des dimensions par version
Version Longueur Largeur Hauteur Garde au sol Masse Pression au sol
Objet 765[28] 6,46 m 2,94 m 2 m 0,37 m 13 t 0,6 kg/cm²
BMP-1 (Objet 765 SP1)[29] 1,88 m 12,6 t 0,61 kg/cm²
BMP-1 (Objet 765 SP2)[28] 13 t
BMP-1 (Objet 765 SP3)[28] 13,2 t
BMP-1P (Objet 765 SP4)[30] 6,74 m 2,94 m 1,92 m 0,37 m 13,4 t 0,63 kg/cm²
BMP1-K[31] 6,76 m 13,2 t 0,6 kg/cm²
PRP-3 (Objet 767)[32] 6,74 m 1,83 m
PRP-4[33] 2, 15 m
Tableau récapitulatif des caractéristiques motrices par version
Version Motorisation Puissance Puissance massique Carburant Vitesse maximale Autonomie Franchissement
Objet 765[28] UTD-20 300 ch 23,6 ch/t 460 l 65 km/h

8 km/h (sur l’eau)

600 km 2,5 m (largeur)

0,70 m (hauteur)

BMP-1 (Objet 765 SP1)[29] 23,8 ch/t
BMP-1 (Objet 765 SP2)[28]
BMP-1 (Objet 765 SP3)[28]
BMP-1P (Objet 765 SP4)[30] 22,4 ch/t 550-600 km
BMP1-K[31] 22,7 ch/t
PRP-3 (Objet 767)[32] 65 km/h

7 km/h (sur l’eau)

PRP-4[33]
Table récapitulatif de l’armement par version
Version Armement principal Armement secondaire 1 Armement secondaire 2
Objet 765[28] canon 2A28 Grom de 73 mm (40 obus) 4x mitrailleuse PKT de 7,62 mm (6000 cartouches) 9M14M Malyutka (4 missiles)
BMP-1 (Objet 765 SP1)[29] 1x mitrailleuse PKT de 7,62 mm (2000 cartouches)
BMP-1 (Objet 765 SP2)[28]
BMP-1 (Objet 765 SP3)[28]
BMP-1P (Objet 765 SP4)[30] 9M113 Konkurs (4 missiles)
BMP1-K[31]
PRP-3 (Objet 767)[32] 1x mitrailleuse PKT de 7,62 mm (1000 cartouches)
PRP-4[33] 1x mitrailleuse PKT de 7,62 mm (1000 cartouches)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (ru) Sergueï Viktorovitch Malychev, БМП-1 (1964-2000) : Боевая машина пехоты, Russian Motor Books,‎
  • « 100 armes qui ont fait l'histoire », Guerre et Histoire, no hors série n°1,‎ , p. 60-71 (ISSN 2115-967X)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Voir vidéo numérisée des tests à Koubinka

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Zaloga & Sarson, p. 7-8
  2. (en) « About Kurganmashzavod », Officiel website (consulté le )
  3. (en) VOP-026 Šternberk, s.p. : Company profile, VOP-026 Šternberk, s.p., 16 p. (lire en ligne [PDF])
  4. (ru) Semyon Fedoseev, « BMP-1 », Tekhnika i Vooruzhenie, no no.4,‎ , p. 4-12
  5. (ru) « БОЕВЫЕ МАШИНЫ ПЕХОТЫ (БМП) И СПЕЦИАЛЬНЫЕ МАШИНЫ НА ИХ БАЗЕ », sur militaryparitet.com, Военный паритет (consulté le )
  6. (en) « BMP-1 », Deagel (consulté le )
  7. (en) John Pike, « Indian Army Equipment », Global Security, (consulté le )
  8. a b et c (ru) « Боевая машина пехоты БМП-1 » [archive du ], Otvaga (consulté le )
  9. Benoist Bihan et Lopez Jean, Conduire la guerre : entretien sur l'art opératif, Paris, Perrin, , 400 p. (ISBN 978-2262100605)
  10. (en) David M. Glantz, Soviet Military Operational Art: In Pursuit of Deep Battle, , 320 p. (ISBN 978-0714640778)
  11. (en) Miguel Miranda, « Tankograd: BTR-152 » Accès libre, sur Tankograd, (consulté le )
  12. a b c d et e (en) Zaloga Steven et Peter, BMP : Infantry fighting vehicule 1967-1994, London, Osprey Publishing, , 49 p. (ISBN 1-85532-433-4)
  13. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u et v (ru) А.Г. Солякин, И.Г Желтов et К.Н Кудряшов, Отечественные бронированные машины XX век, Moscou, Издательство "Цейхга, p. 437-439
  14. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w et x (en) Iron Drapes, « Tankograd: Field Disassembly: BMP-1 » Accès libre, sur Tankograd, (consulté le )
  15. a b et c (ru) Г. Пастернак, « Почему наши БМП именно такие? », ТЕХНИКА и ВООРУЖЕНИЕ, nos 8-2018,‎ , p. 14-21
  16. (en) Ryabov Kirill, « "1200 Object". Wheel rival future BMP-1 » Accès libre, sur topwar.ru,
  17. État-Major de l'Armée de terre, Armée soviétique : organisation des unités, Paris, Ateliers d'impressions de l'Armée,
  18. a b c d e f g h i et j Iron Drapes, « Tankograd: Soviet ATGMs », sur Tankograd, (consulté le )
  19. a et b (ru) Ростислав Ангельский et Сергей Суворов, « Противотанковые комплексы контейнерного старта », Техника и Вооружение, nos 3-2020,‎ , p. 26-33
  20. (en) Iron Drapes, « 81mm Smoke Grenades » Accès libre, sur Tankograd (consulté le )
  21. (en-GB) Administrator, « BMD-4M Russia airborne new radio equipment R-168-25UE-2 12006172 | weapons defence industry military technology UK | analysis focus army defence military industry army », sur Army Recognition, (consulté le )
  22. Ryabov Kirill, « Caractéristiques techniques du projet BMP-1AM "Basurmanin" » Accès libre, sur top war,
  23. « Modernisation des BMP-1 | Strategic Bureau of Information », sur www.strategic-bureau.com (consulté le )
  24. « Un lot de véhicules de combat d'infanterie modernisés BMP-1AM "Basurmanin" s'est rendu dans la zone d'opérations spéciales » Accès libre, sur top war,
  25. « BMP series of tracked armoured vehicles », sur web.archive.org, (consulté le )
  26. (en-GB) Administrator, « WZ 501 Type 86 YW 501 tracked armored IFV Infantry Fighting Vehicle | China Chinese light armored armoured vehicle UK | Chinese China army military equipment armoured UK », sur Army Recognition, (consulté le )
  27. « Romanian Army - MLI-84 "Jderul" IFV », sur www.globalsecurity.org (consulté le )
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  29. a b et c Malychev 2001, p. 6.
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  31. a b et c Malychev 2001, p. 22-23.
  32. a b et c Malychev 2001, p. 19-20.
  33. a b et c Malychev 2001, p. 20-21.