Saint-Sauveur (Gironde)

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Saint-Sauveur
Saint-Sauveur (Gironde)
La mairie.
Blason de Saint-Sauveur
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Gironde
Arrondissement Lesparre-Médoc
Intercommunalité Communauté de communes Médoc Cœur de Presqu'île
Maire
Mandat
Serge Raynaud
2020-2026
Code postal 33250
Code commune 33471
Démographie
Gentilé Salvadoriens
Population
municipale
1 258 hab. (2021 en diminution de 4,77 % par rapport à 2015)
Densité 57 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 12′ 11″ nord, 0° 50′ 01″ ouest
Altitude Min. 5 m
Max. 33 m
Superficie 21,89 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Pauillac
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Nord-Médoc
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Saint-Sauveur
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Saint-Sauveur
Liens
Site web www.saint-sauveur-medoc.com

Saint-Sauveur est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde, en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Borne de nivellement sur l'église - Altitude 26 m.

Commune située dans le vignoble de l’appellation haut-médoc.

Le centre du village était desservi par la Lébade, l'ancien grand chemin qui reliait le nord du Médoc à Bordeaux.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Les communes limitrophes[1] en sont Cissac-Médoc du nord-ouest au nord, Pauillac à l'est et Saint-Laurent-Médoc au sud.

Communes limitrophes de Saint-Sauveur
Cissac-Médoc                              
Saint-Sauveur Pauillac
Saint-Laurent-Médoc
Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte avec les communes environnantes

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Littoral charentais et aquitain, caractérisée par une pluviométrie élevée en automne et en hiver, un bon ensoleillement, des hiver doux (6,5 °C), soumis à la brise de mer[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 944 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 6,8 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pauillac à 6,66 km à vol d'oiseau[5], est de 14,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 857,0 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Sauveur est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pauillac, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 5 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (62 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,6 %), cultures permanentes (27,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (18,5 %), zones urbanisées (5,2 %), zones agricoles hétérogènes (3,9 %), prairies (1,5 %)[14].

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Saint-Sauveur est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le risque nucléaire[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Jalle du Breuil et . La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2009[17],[15].

Saint-Sauveur est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le , les départements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt[18]. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures[19],[20].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Sauveur.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 97,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 620 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 610 sont en aléa moyen ou fort, soit 98 %, à comparer aux 84 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[21],[Carte 1].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[15].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

La commune étant située totalement dans le périmètre du plan particulier d'intervention (PPI) de 20 km autour de la centrale nucléaire du Blayais, elle est exposée au risque nucléaire. En cas d'accident nucléaire, une alerte est donnée par différents médias (sirène, sms, radio, véhicules). Dès l'alerte, les personnes habitant dans le périmètre de 2 km se mettent à l'abri[Note 3]. Les personnes habitant dans le périmètre de 20 km peuvent être amenées, sur ordre du préfet, à évacuer et ingérer des comprimés d’iode stable[Note 4],[22],[23].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la commune évoque le Sauveur, c'est-à-dire le Christ descendu sur terre pour le salut des hommes[24].

En gascon, le nom de la commune est Sent Sauvador.

Histoire[modifier | modifier le code]

À la Révolution, la paroisse Saint-Sauveur forme la commune de Saint-Sauveur, parfois dénommée Saint-Sauveur-Médoc[25].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1801 1804 Jean-Baptiste Cavaignac de Lalande
(1765-1845)
  Sous-préfet de Lesparre-Médoc
       
avant 1981 1983 Roger Fayet    
1983 1995 Guy Pontet DVD  
1995 2001 Guy Martin DVD  
mars 2001 mars 2014 Dominique Fouin DVG Viticulteur
mars 2014 septembre 2015 Mireille Bosq SE Secrétaire
septembre 2015 En cours Serge Raynaud SE Retraité Fonction publique

Démographie[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts.

Les habitants sont appelés les Salvatoriens[26].

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[28].

En 2021, la commune comptait 1 258 habitants[Note 5], en diminution de 4,77 % par rapport à 2015 (Gironde : +6,88 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
608498625674629638782793847
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
8428849079569681 0079739461 009
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
962980913759725775817689694
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
6636827929241 1371 1891 2441 2371 262
2015 2020 2021 - - - - - -
1 3211 2651 258------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Sainte-Marie de Saint-Sauveur, de style roman a été édifiée au XIIe siècle et réaménagée durant la deuxième moitié du XIXe siècle[31]. Son clocher surmonté d'une tour a été reconstruit en 1844[32]. L'édifice a été inscrit en 1925 au titre des monuments historiques[33].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Saint-Sauveur Blason
Parti, au premier de gueules au clocheton couvert en chevron d’argent d'une campane du même soutenu d’une feuille de vigne cousue de sinople mouvant du flanc senestre, au second d’argent aux deux pins au naturel soutenus d’une grappe de raisin de pourpre mouvant de flanc dextre.
Détails
Officiel, présent sur le site internet de la commune[34]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Le périmètre de 2 km correspond au périmètre de mise à l'abri réflexe. Alertés par les sirènes et/ou par un appel automatique sur le téléphone du domicile, les habitants concernés doivent se mettre à l’abri dès l’alerte et suivre les consignes.
  4. Les comprimés d’iode stable protègent efficacement la thyroïde contre les effets des rejets d’iode radioactif qui pourraient survenir en cas d’accident nucléaire.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

Références[modifier | modifier le code]

  1. Saint-Sauveur sur Géoportail, consulté le 11 mai 2015.
  2. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Orthodromie entre Saint-Sauveur et Pauillac », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Pauillac » (commune de Pauillac) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Pauillac » (commune de Pauillac) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Sauveur », sur Géorisques (consulté le )
  16. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
  17. « Dossier départemental des risques majeurs de la Gironde », sur www.gironde.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  18. « Le risque feux de forêts. », sur www.gironde.gouv.fr (consulté le )
  19. « Règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. », sur www.gironde.gouv.fr (consulté le )
  20. « Dossier départemental des risques majeurs de la Gironde », sur www.gironde.gouv.fr (consulté le ), chapitre Feux de forêts.
  21. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
  22. « Plan Particulier d'Intervention du CNPE du Blayais. », sur www.gironde.gouv.fr (consulté le )
  23. « Dossier départemental des risques majeurs de la Gironde », sur www.gironde.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque nucléaire.
  24. Saint-Sauveur sur le site « Visites en Aquitaine - Région Aquitaine » (CC-BY-SA), consulté le 27 mai 2015.
  25. Historique des communes, p. 58, sur GAEL (Gironde Archives en ligne) des Archives départementales de la Gironde, consulté le 11 mai 2015.
  26. Nom des habitants de la commune sur habitants.fr, consulté le 11 mai 2015.
  27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  31. Église Saint-Sauveur sur le site « Visites en Aquitaine - Région Aquitaine » (CC-BY-SA), consulté le 27 mai 2015.
  32. Église Saint-Sauveur sur le site de la mairie, consulté le 27 mai 2015.
  33. « Notice MH de l'église Saint-Sauveur », notice no PA00083802, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 27 mai 2015.
  34. Site de la mairie de Saint-Sauveur, consulté le 11 mai 2015.