Rochefourchat

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Rochefourchat
Rochefourchat
Centre du bourg de Rochefourchat
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Die
Intercommunalité Communauté de communes du Diois
Maire
Mandat
Jean-Baptiste Le Moyne de Martigny
2020-2026
Code postal 26340
Code commune 26274
Démographie
Gentilé Rochefourchatien
Population
municipale
hab. (2021 en stagnation par rapport à 2015)
Densité 0,08 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 35′ 58″ nord, 5° 14′ 53″ est
Altitude Min. 600 m
Max. 1 513 m
Superficie 12,73 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Diois
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Rochefourchat
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Rochefourchat
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Rochefourchat
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Rochefourchat

Rochefourchat est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Son habitante est dénommée la Rochefourchatienne[1]. Il s'agit de la seule commune de France habitée par une seule habitante en 2023. Cette dernière occupe la fonction de maire adjointe[2].

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Rochefourchat est situé à 4,5 kilomètres de Saint-Nazaire-le-Désert, village le plus proche. Valence est à environ 75 kilomètres au nord-ouest, par la route.

Relief et géologie[modifier | modifier le code]

Sites particuliers[3] :

  • Col de Bauras (887 m)
  • Col des Faurines (949 m)
  • Col Jeannin (1 024 m)
  • Col Puzaou (1 439 m)
  • Combe du Four
  • Montagne de Couspeau
  • Pas de la Mort
  • Serre Calliaud
  • Serre de Chavou
  • Serre de la Blache
  • Serre de la Draye
  • Serre Delègue
  • Serre de Minuit
  • Serre du Coucou
  • Serre Musat
  • Serre Rouby

Géologie[modifier | modifier le code]

La commune est située sur le flanc oriental de la grande crête anticlinale de Couspeau.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune est arrosée par les cours d'eau suivants[3] :

  • la Coulance (aussi appelée la Courance) ;
  • Ravin de Chaune ;
  • Ravin des Boutarys ;
  • Ruisseau de la Combe.

La commune de Rochefourchat est la seule de la vallée qui ne jouxte pas la Roanne. Au sud, ses eaux rejoignent la rivière à travers la commune de Saint-Nazaire-le-Désert. Au nord, elles alimentent la profonde vallée de son affluent, la Coulance[4].

La commune est traversée par le ruisseau de Pémya, qui rejoint Saint-Nazaire-le-Désert[5].

En 1891, un ruisseau nommé Rochefourchat est mentionné. C'est un affluent de la Roanne qui, ayant sa source sur la commune de son nom, traverse celle de Saint-Nazaire-le-Désert et a 4,8 kilomètres de cours. À l'époque, sa largeur moyenne est de dix mètres, sa pente de 560 m, son débit ordinaire de 0,10 m3, extraordinaire de 53 m3[6]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[8].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 059 mm, avec 8,5 jours de précipitations en janvier et 5,2 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Nazaire-le-Désert », sur la commune de Saint-Nazaire-le-Désert à 4 km à vol d'oiseau[9], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 011,8 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Rochefourchat est une commune rurale (car elle fait partie des communes peu ou très peu denses) au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[13],[14],[15].

La commune est hors attraction des villes[16],[17].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (96,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (96,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (79,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (17,2 %), zones agricoles hétérogènes (3,7 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine[modifier | modifier le code]

En plus du « village », la commune est composée des deux hameaux : l'Aribat et Gauze.

Quartiers, hameaux et lieux-dits[modifier | modifier le code]

Site Géoportail (carte IGN)[3] :

  • Alexis
  • Bègue
  • Boichou
  • Bonnet
  • Brachet
  • Cabret
  • Chapelle de Notre-Dame
  • Chaune
  • Cloroyer
  • Faussard
  • Forêt Domaniale de la Roanne
  • Gauze
  • Jacques Eymieux
  • Labrune
  • la Grand Plaine
  • l'Aribat
  • la Tune
  • la Violette
  • le Devès
  • le Moulin
  • les Blaches
  • les Chapelans
  • les Pradaux
  • Moury
  • Quinze Cannes

Logement[modifier | modifier le code]

En 2008, la commune comptait une résidence principale et six résidences secondaires[19].

Projets d'aménagement[modifier | modifier le code]

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Panneau indiquant la direction de Rochefourchat au nord de Saint-Nazaire-le-Désert.

La commune est desservie par la route départementale D 596[3].

Risques naturels et technologiques[modifier | modifier le code]

Risques sismiques[modifier | modifier le code]

Autres risques[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Attestations[modifier | modifier le code]

  • 1178 : Rocha Forcha (cartulaire de Die, 5)[20].
  • 1178 : Rocha forcha[21].
  • 1178 : mention du mandement : mandamentum de Rocha Forcha (cartulaire de Die)[20].
  • 1214 : Rocha Forchau (cartulaire de Die, 9)[20].
  • 1214 : Rocha forchaa (DR)[21].
  • XIVe siècle : mention de la paroisse : capella Ruppis Forchate (pouillé de Die)[20].
  • XIVe siècle : mention du prieuré : prioratus de Ruppis Furcata (cartulaire de Die)[20].
  • 1389 : de Rupe Furcata (Long, notaire à Grignan[20] et VTF 510[21]).
  • 1449 : mention de la paroisse : cura de Ruppe furcata (pouillé hist.)[20].
  • 1516 : mention du prieuré : prioratus Ruppis Fourcatae (rôle de décimes)[20].
  • 1619 : Roche Fourcha (rôle de décimes)[20].
  • 1628 : mention de la paroisse et de l'église Saint-Pierre : la cure de Saint-Pierre de Rochefourchat (archives de la Drôme, E 2371)[20].
  • 1632 : Rochefourchat[21].
  • 1891 : Rochefourchat, commune du canton de la Motte-Chalancon[20].

Étymologie[modifier | modifier le code]

Il s'agit d'un composé toponymique nord occitan, basés sur les appellatifs ròcha « roche » et forcha(d)a « divisé en deux branches », avec un -t adventice[21].

Histoire[modifier | modifier le code]

Du Moyen Âge à la Révolution[modifier | modifier le code]

La seigneurie : Rochefourchat, au point de vue féodal, était une terre (ou seigneurie) qui relevait en fief des évêques de Die. Les Morges la possèdent en 1334. Par la suite, elle passe aux Brottin (milieu du XVe siècle) puis, par mariage, aux Monteynard (1564) et enfin aux Rey de Noinville (1738), derniers seigneurs[20].

Ce fief dépendait pour deux tiers de la couronne française et pour un tiers du Comtat Venaissin. Cette originalité causait une opposition des hommages prêtés par les seigneurs. La domination était indivise mais les sujets (ou justiciables) de chaque seigneur étaient distincts et divisés en Dauphinois et Comtadins, de sorte que la personnalité décidait de la compétence civile et criminelle. Ces diverses questions furent réglées dans une transaction intervenue en 1630 entre les trois co-seigneurs qui possédaient alors le fief[22].

Avant 1790, Rochefourchat était une communauté de l'élection de Montélimar, de la subdélégation de Crest et du bailliage de Die. Elle formait une paroisse du diocèse de Die dont l'église, dédiée à saint Pierre, était celle d'un prieuré de l'ordre de Saint-Benoît (filiation de Cruas) dont les dîmes appartenaient au prieur et dont la cure était de la collation de l'évêque diocésain. Le mandement de Rochefourchat avait la même étendue que la commune de ce nom[20].

De la Révolution à nos jours[modifier | modifier le code]

En 1790, la commune est comprise dans le canton de Saint-Nazaire-le-Désert. La réorganisation de l'an VIII (1799-1800) la place dans celui de La Motte-Chalancon[20].

En 1796, Pierre Jossaud, négociant à Saillans, acheta les domaines de la Grange et de l'Aribat comme biens nationaux[4].

Lors du coup d'État du , la résistance drômoise fut l'une des plus fermes et des combats importants se déroulèrent à Crest[réf. nécessaire].

Durant la Seconde Guerre mondiale, la Drôme occupée fut placée sous administration italienne du au puis sous occupation allemande du au [23].

La décroissance démographique, entamée après 1806, continue jusqu'au XXIe siècle.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Elections municipales[modifier | modifier le code]

Le maire, Jean-Baptiste de Martigny, est élu en 2008 à 100 % des voix par les huit inscrits sur les listes électorales, sans campagne électorale ni opposition, et réélu depuis. Il est avocat d’affaires à Paris. Sur les huit inscrits, une seule personne vit toute l’année à Rochefourchat[24].

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Élections présidentielles, résultats des deuxièmes tours :

Le résultat de l'élection présidentielle de 2017 dans cette commune est présenté dans le tableau suivant[28].

Premier tour
Second tour
Nombre % des inscrits Nombre % des inscrits
Inscrits 8 - % 8 - %
Abstentions 2 25,00 % 1 12,50 %
Votants 6 75,00 % 7 87,50 %
% des votants % des votants
  Bulletins blancs 1 16,67 % 0 0,00 %
  Bulletins nuls 0 0,00 % 0 0,00 %
  Suffrages exprimés 5 83,33 % 7 87,50 %
Candidat
Parti politique
Voix % des
exprimés
Voix % des
exprimés
  Emmanuel Macron
En marche !
2 40,00 % 3 42,86 %
  Marine Le Pen
Front national
2 40,00 % 4 57,14 %
  Nicolas Dupont-Aignan
Debout la France
1 20,00 %
  François Fillon
Les Républicains
0 0,00 %
  Jean-Luc Mélenchon
La France insoumise
0 0,00 %
  Benoît Hamon
Parti socialiste
0 0,00 %
  Jean Lassalle
Résistons
0 0,00 %
  Philippe Poutou
Nouveau Parti anticapitaliste
0 0,00 %
  François Asselineau
Union Populaire Républicaine
0 0,00 %
  Nathalie Arthaud
Lutte ouvrière
0 0,00 %
  Jacques Cheminade
Solidarité et progrès
0 0,00 %
Sources :

Site du Ministère de l'Intérieur : Élection présidentielle 2017

Élections législatives, résultats des deuxièmes tours :

Élections régionales, résultats des deuxièmes tours :

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Bâtiment de la mairie, également utilisé comme gîte
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
    Antoine Servand    
1839 1849 Joseph Barnier    
1849 1871 Pierre Gaudin    
1871 1876 Pierre Planel    
1876 1888 Cyprien Roux    
1888 1896 Joseph Brun    
1896 1919 Eugène Gaudin    
1919 1925 Jean Bompard    
1925 1929 ?    
1929 1935 ?    
1935 1945 ?    
1945 1947 ?    
1947 1953 ?    
1953 1959 ?    
1959 1965 ?    
1965 1971 ?    
1971 1977 ?    
1977 1983 ?    
1983 2008 Jeanne Isoard[33] DVG[34]  
2008 réélu en 2014 puis en 2020 Jean-Baptiste Le Moyne de Martigny[33],[35],[24] (sans étiquette) avocat

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

La commune fait partie de la communauté de communes du Diois.

Instances judiciaires[modifier | modifier le code]

Rochefourchat relève du tribunal judiciaire de Valence, de la cour d'appel de Grenoble, du tribunal pour enfants de Valence, du conseil de prud'hommes de Valence, du tribunal de commerce de Romans-sur-Isère, du tribunal administratif de Grenoble et de la cour administrative d'appel de Lyon[36].

Politique environnementale[modifier | modifier le code]

Finances locales[modifier | modifier le code]

En 2010, le budget de la commune était de 18 704 , avec un résultat comptable de 5 172 , résultat qui a été quasiment toujours positif durant les dix dernières années[37].

Jumelages[modifier | modifier le code]

Le maire refuse tout jumelage afin de protéger l'authenticité de cette commune exceptionnelle[38].

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Rochefourchat est connue pour être la commune de France la moins peuplée (à l'exception de neuf communes « villages morts pour la France » dépourvues d'habitants[39]).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
220178221180159196187179145
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
15914917015015112812511292
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
899464524038363122
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
1462321111
2018 2021 - - - - - - -
11-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[40] puis Insee à partir de 2006[41].)
Histogramme de l'évolution démographique

Services et équipements[modifier | modifier le code]

Enseignement[modifier | modifier le code]

La commune dépend de l'académie de Grenoble.

Compte tenu de la carte scolaire de cette académie pour la rentrée 2011-2012[42], l'école primaire la plus proche est située à Saint-Nazaire-le-Désert[43].

Santé[modifier | modifier le code]

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

Loisirs[modifier | modifier le code]

Panneaux directionnels de randonnée
  • Randonnées[44] : GRP Tour de la Vallée de la Roanne[3] :

Sports[modifier | modifier le code]

Médias[modifier | modifier le code]

Cultes[modifier | modifier le code]

Il existe une petite église désaffectée dédié à Saint-Pierre , il y a aussi une chapelle .

Économie[modifier | modifier le code]

Agriculture[modifier | modifier le code]

En 1992 : bois, pâturages (ovins)[44].

Tourisme[modifier | modifier le code]

Revenus de la population et fiscalité[modifier | modifier le code]

Emploi[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Église Saint-Pierre
Chapelle Notre-Dame de l’Aribat

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Ruines d'un château au lieu-dit les Châteaux dont il ne reste que quelques traces de voûtes effondrées et de rochers taillés[réf. souhaitée].
  • Maisons anciennes[44].
  • Église rustique (désaffectée)[44] dédiée à saint Pierre : clocher carré, porche de 1880, autel en bois décoré de cœurs, cloches datées de 1807 et 1838 ; le petit cimetière attenant renferme la tombe de Madeleine Farnier, ancêtre de Marcel Pagnol qui descendait de Marguerite Mège de Rochefourchat, mariée en 1634 avec Marius Marchand de Saint-Nazaire[4].
  • Chapelle Notre-Dame[44], dite des-Sept-Douleurs, au hameau de l'Aribat : elle aurait été construite à la suite du vœu d'un berger pris dans la tourmente. Cette église est accessible via le chemin d'accès à l'Aribat, en passant par un pont, doté d'une voûte de huit mètres. C'était autrefois un lieu de pèlerinage le dernier dimanche de mai : l'évêque de Valence y vint en 1940 ; cette église contient un clocheton-porche en pierres de taille réalisé en 1898, et de belles peintures dans l'abside[4].

Patrimoine culturel[modifier | modifier le code]

Plaque Middle of Nowhere symbolisant le rattachement de Rochefourchat au réseau international des centres d'art contemporain fantômes fondés par l'artiste français Laurent Mulot.

Rochefourchat et la chanson populaire[modifier | modifier le code]

La Fanfaro de Rotchofourchat (La fanfare de Rochefourchat) est une chanson populaire écrite en 1900 par Émile Maillefaud, agent-voyer cantonal de la Motte-Chalancon[4]. Elle vante, sur un mode ironique, les mérites de sa fanfare qui aurait « remporté le premier prix de France »[45].

Selon la tradition locale, cette fanfare n'aurait eu qu'une existence formelle : les hommes du village, équipés de leurs instruments respectifs, se retrouvaient pour « répéter ». Ils ne progressaient guère car leurs répétitions consistaient à se retrouver pour « boire des canons » loin de leurs épouses. Le subterfuge fut un jour éventé et fit bien rire : « C'est une joyeuse troupe qui ne compte pas moins de « quatre-vingt-quatre pistons » et des musiciens qui, ayant gagné chacun un cochon de quatre quintaux à Combovin, font le tour du village, l’animal sous le bras, en jouant un pas redoublé ! ».

Les paroles en version d'origine (occitan - graphie patoisante) et la traduction en français[réf. nécessaire] :

Refrain

La fanfaro de Rotchofourchat
A rempourta lou prumier prix dé Franche
Leï soun lestes coumo dé tchats
A la fanfaro de Rotchefourchat.

Couplet 1

La fanfaro sé coumposavo
Dé quatré vinn quatré pistouns
Et quanto lou pistoun dounavo
Infouncavo Lou barytoun.

Couplet 2

Fayo oyir la coutrébasse
Quand dounavo dinn lou fourbi
Fajio uno tello grimacho
Qué encrenillavo lou arpions

Couplet 3

A Coumbovi coucouriguéroun
Rempourtèrouns leu prumier prix
A chasqué mujicien dounérouns
Quatré ou chinn pairès de perdrix

Couplet 4

Coumo lour mairè règalavo
Dévalérouns tous chou soun pourtau
A chascu dé zélou bélèrouns
Un caïou dè quatré quinntaou

Couplet 5

Quo lou douné un téou couradgé
Un Béou caïou chou lou bras
Fagguérouns lou tour dauou villadgé
In jouguin un pas redoubla.

Refrain

La fanfare de Rochefourchat
A remporté le premier prix de France :
Ils sont lestes comme des chats
A la fanfare de Rochefourchat.

Couplet 1

La fanfare se composait
De quatre-vingt-quatre pistons,
Et quand le piston donnait,
Il enfonçait le baryton.

Couplet 2

Il fallait entendre la contrebasse
Quand il donnait dans l’instrument,
Il faisait une telle grimace
Qu’il en fronçait les sourcils.

Couplet 3

À Combovin ils concoururent,
Ils remportèrent le premier prix.
À chaque musicien, on donna
Quatre ou cinq paires de perdrix.

Couplet 4 :

Comme le maire régalait,
Ils allèrent tous à son portail.
À chaque musicien, il offrit
Un cochon de quatre-cents kilos.

Couplet 5

Cela leur donna un tel courage,
Un beau cochon sous le bras,
Qu’ils firent le tour du village
En jouant d'un pas redoublé.

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique, logotype et devise[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Justin Brun-Durand, Dictionnaire topographique de la France, département de la Drôme : comprenant les noms de lieux anciens et modernes, rédigé sous les auspices de la société d'archéologie et de statistique de la Drôme, publié par ordre du ministre de l'Instruction publique et sous la direction du comité des travaux historiques, Paris, Imprimerie nationale, 1891, in-4°, 502 pages.
  • Jacques Barlet, Jean-Noël Couriol, Annie Friche, Le pays de la Roanne, édité par l'association « Route de la Vallée de la Roanne », collection « Histoire et patrimoine Dromois », éditions la Lombardière 26400 Beaufort-sur-Gervanne.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Nom des habitants des communes françaises, Rochefourchat », sur le site habitants.fr de la SARL Patagos (consulté le ).
  2. « Municipales 2020 : bienvenue à Rochefourchat, la ville qui ne compte qu'un seul habitant », sur Franceinfo, (consulté le )
  3. a b c d et e https://www.geoportail.gouv.fr/
  4. a b c d et e Jacques Barlet, Jean-Noël Couriol, Annie Friche, Le pays de la Roanne, édité par l'association « Route de la Vallée de la Roanne », collection « Histoire et patrimoine Dromois », éditions la Lombardière, 26400 Beaufort-sur-Gervanne.
  5. « Ruisseau de Pémya », sur le site du service d’administration nationale des données et référentiels sur l’eau (SANDRE), (consulté le ).
  6. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 311 (Rochefourchat, ruisseau).
  7. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  8. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  9. « Orthodromie entre Rochefourchat et Saint-Nazaire-le-Désert », sur fr.distance.to (consulté le ).
  10. « Station Météo-France « Saint-Nazaire-le-Désert », sur la commune de Saint-Nazaire-le-Désert - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  11. « Station Météo-France « Saint-Nazaire-le-Désert », sur la commune de Saint-Nazaire-le-Désert - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  12. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  13. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  15. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  16. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
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