Plurien

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Plurien
Plurien
Le clocher-porche de l'église paroissiale Saint-Pierre.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Saint-Brieuc
Intercommunalité Lamballe Terre et Mer
Maire
Mandat
Jean-Pierre Omnès
2020-2026
Code postal 22240
Code commune 22242
Démographie
Gentilé Pluriennais, Pluriennaise
Population
municipale
1 528 hab. (2021 en augmentation de 2,28 % par rapport à 2015)
Densité 71 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 37′ 36″ nord, 2° 24′ 10″ ouest
Altitude 43 m
Min. 3 m
Max. 96 m
Superficie 21,65 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Pléneuf-Val-André
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Plurien
Liens
Site web www.plurien.bzh

Plurien [plyʁjɛ̃] est une commune du département des Côtes-d'Armor, dans la région Bretagne, en France.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes 1167 : Plurien ; 1169 : Plurien ; 1181 : de Sancto Rihen ; 1263 : Plurian ; 1516 : Plurien[1].

Le nom de la localité fait partie des nombreux toponymes en ploe « paroisse » en vieux breton (terme issu du latin plebs, plebis > PLEBE), témoignages d'une colonisation brittonique. Il prend occasionnellement la forme Plu- (à côté de Plou-, Ploe-, Plo-, Plé-, Pleu-, Ples-). Il est généralement suivi d'un nom de saint. Dans ce cas, il s'agit de saint Rihen, autrement dit Riain, Ryan ou Rhian, abbé gallois ou encore d'Urien.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le XXe siècle[modifier | modifier le code]

Les guerres du XXe siècle

Le monument aux morts porte les noms de 64 soldats morts pour la Patrie[2] :

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

La commune est située à 39 km au nord-ouest de Dinan.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Plurien
Côte de Penthiève Fréhel
Erquy Plurien
La Bouillie Hénanbihen Matignon

Lieux-dits et écarts[modifier | modifier le code]

  • Nombreux lieux-dits dont la Ville Tanvez, les Tertres Charbonnet, Sables d'Or les Pins.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (°C), fraîches en été et des vents forts[4]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral doux », exposée à un climat venté avec des étés cléments[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 691 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 6,2 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Quintenic à 12 km à vol d'oiseau[6], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 769,8 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Plurien est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12]. La commune est en outre hors attraction des villes[13],[14].

La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[15]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[16],[17].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (93,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (66,2 %), zones agricoles hétérogènes (20,3 %), prairies (5,7 %), zones urbanisées (4,1 %), forêts (2,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,4 %), zones humides côtières (0,3 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
février 1790 juillet 1790 Pierre Guesnier    
août 1790 août 1794 François Amiot   Seigneur du Pont de la Motte
août 1794 novembre 1795 Noël Denis    
novembre 1795 mars 1797 Julien Chenu    
mars 1797 juin 1797 François Amiot   Seigneur du Pont de la Motte
juin 1797 août 1797 Joseph Amiot   Agriculteur
août 1797 décembre 1797 François Amiot   Seigneur du Pont de la Motte
décembre 1797 juillet 1808 Julien Chenu    
juillet 1808 octobre 1830 Louis Chenu    
octobre 1830 avril 1832 Mathurin Fouyer    
avril 1832 juillet 1848 Noël Gesrel    
juillet 1848 octobre 1876 Théodore Téveux    
octobre 1876 mai 1890 Julien Dobet   propriétaire cultivateur
mai 1890 mars 1895 Emile Valot   capitaine au long cours
mars 1895 mai 1904 Amédée Brouard   cultivateur
mai 1904 janvier 1915 Jean Lemercier    
janvier 1915 avril 1919 Joseph Lemonnier   propriétaire cultivateur
avril 1919 mai 1945 Jean Lemercier    
mai 1945 février 1953 Jean Mainguy    
février 1953 mars 1977 Théodore Amiot   cultivateur, secrétaire de la section socialiste
mars 1977 mars 1983 Yves Hamon   instituteur
mars 1983   Rémi Gouédard   architecte, conseiller municipal
mars 2001 2008 Maryvonne Esnaut   première adjointe
2008 2014 Jean-Michel Logéat   officier de la Marine, ingénieur
mars 2014 En cours Jean-Pierre Omnès UDI retraité

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].

En 2021, la commune comptait 1 528 habitants[Note 2], en augmentation de 2,28 % par rapport à 2015 (Côtes-d'Armor : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0361 0501 1211 0541 2061 1711 3261 3021 274
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 3081 3581 4461 4521 4921 5091 5161 5261 402
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 5181 5061 5161 2901 3381 2921 2971 2351 181
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
1 2411 2631 3501 3091 2891 2351 3541 4371 509
2021 - - - - - - - -
1 528--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint Pierre (XIe – XIXe siècle). L'édifice a conservé de l'époque romane une longue nef bâtie au XIe siècle, qui se caractérise par ses contreforts plat et ses petites fenêtres à linteau monolithique. Le mur nord a conservé ses dispositions d’origine[23]. Le mur sud a été profondément modifié : au XVIIe siècle, on le dote d’un porche sud du XVe siècle en réemploi, appelé « le Chapitré », et on le perce de larges baies au XVIIIe siècle après avoir rebouché les fenêtres romanes. La nef est prolongée vers l’est au XVe siècle, doublant la longueur de l'édifice. À l'intérieur, la jonction des deux parties est marquée par un arc diaphragme brisé surmonté à l'extérieur d’un clocher peigne à deux baies accessible par un escalier rampant. L'édifice s'achève par un chevet plat percé par une fenêtre axiale et une chapelle en retour au sud. Il est couvert d’une charpente en berceau brisé. La tour-porche à l’ouest a été édifiée en 1835[24]. Elle contient plusieurs éléments de mobilier classé[25].
  • Station balnéaire des Sables d'Or les Pins : une petite partie de la station se trouve sur la commune (la majeure partie étant sur la commune de Fréhel).

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. [1]
  2. « MémorialGenWeb Relevé », sur www.memorialgenweb.org (consulté le ).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  6. « Orthodromie entre Plurien et Quintenic », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Quintenic » (commune de Quintenic) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Quintenic » (commune de Quintenic) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  16. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  17. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. Marc Déceneux, La Bretagne romane, Editions Ouest France, , p 43.
  24. « Église paroissiale Saint-Pierre, place de l'Eglise (Plurien) », sur patrimoine.region-bretagne.fr (consulté le ).
  25. « Les objets classés de l'église », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jules Lemoine, Trouvailles d'objets en bronze de l'époque larnaudienne dans la commune de Plurien (Côtes-du-Nord), dans Société d'émulation des Côtes-du-Nord, 1888, p. 39-45. Dessins en fin de volume. (environ 900 haches).
  • Pierre Amiot, Histoire de mon village Plurien, Bannalec : Imprimerie Régionale, 1983

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]