Trébry
Trébry | |||||
Le château de la Touche. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Bretagne | ||||
Département | Côtes-d'Armor | ||||
Arrondissement | Saint-Brieuc | ||||
Intercommunalité | Lamballe Terre et Mer | ||||
Maire Mandat |
Daniel Commault 2020-2026 |
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Code postal | 22510 | ||||
Code commune | 22345 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Trébritien, Trébritienne | ||||
Population municipale |
779 hab. (2020 ![]() |
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Densité | 31 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 21′ 21″ nord, 2° 33′ 02″ ouest | ||||
Altitude | 150 m Min. 105 m Max. 340 m |
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Superficie | 25,12 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Plénée-Jugon | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
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Liens | |||||
Site web | Site officiel de la commune de Trébry | ||||
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Trébry ([tʁebʁi]) est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne.
Géographie[modifier | modifier le code]
La commune se trouve dans l'est des Côtes-d'Armor, au sud-est de Saint-Brieuc, la préfecture départementale.

Climat[modifier | modifier le code]
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Plouguenast », sur la commune de Plouguenast-Langast, mise en service en 1987[7] et qui se trouve à 14 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11 °C et la hauteur de précipitations de 966,8 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Brieuc », sur la commune de Trémuson, mise en service en 1985 et à 29 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,2 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Trébry est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (60,3 %), zones agricoles hétérogènes (23,4 %), prairies (13,5 %), forêts (2,8 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la localité est attesté sous les formes Trebrit en 1270, Parochia de Trebrit en 1270 et en 1275, Trobric vers 1330, Trebrit en 1426, 1434, 1524 et en 1536[20], Trebrict en 1580 et en 1617, Trebry en 1682 et en 1693[21].
La paroisse est nommé Trebriac dans un pouillé en 1516[22],[23], mais le nom n'a rien à voir avec saint Briac[24].
Son nom vient du breton trev (village) et de bre (hauteur) et signifierait donc « village situé sur la hauteur »[24].
La forme bretonne proposée par l'Office public de la langue bretonne est Trebrid[22].
Histoire[modifier | modifier le code]
Antiquité[modifier | modifier le code]
En 1973, au lieu-dit La Ville Gourio sur la commune de Trébry, un important trésor de monnaies gauloises est découvert : 1 742 statères d'argent du peuple des Coriosolites[25].
Le XIXe siècle[modifier | modifier le code]
Vers 1890, des hommes de Trébry partaient à pied en Vendée faire la saison, emportant leurs outils sur l'épaule, pour gagner de quoi payer le loyer de leur ferme, composée généralement de mauvaises terres. « Je vois encore, raconte l'un d'eux, un pauvre homme, tout bancal et hernieux, qui s'en allait tous les ans, à pied, avec ses outils sur le dos, pour gagner de quoi payer le fermage de ses huit arpents de terre à guerillons [terre à grillons] »[26].
Le xxe siècle[modifier | modifier le code]
Les guerres du xxe siècle[modifier | modifier le code]
Le monument aux Morts porte les noms des 86 soldats morts pour la Patrie[27] :
- 82 sont morts durant la Première Guerre mondiale.
- 2 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale.
- 1 est mort durant la Guerre d'Algérie.
- 1 est mort durant la Guerre d'Indochine.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[30].
En 2020, la commune comptait 779 habitants[Note 7], en diminution de 8,89 % par rapport à 2014 (Côtes-d'Armor : +1,05 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

- Château de la Touche-Trébry, XVIe siècle, visitable l'été. Il est inscrit en tant que monument historique le [33].
- La chapelle de Saint-Maudez.
- Trésor de Trébry, inventé en 1973.
- Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul.
Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]
Le Mont Bel-Air, point culminant des Côtes-d'Armor (339 mètres) d'où l'on découvre la baie de Saint-Brieuc et la région de Loudéac.
Jadis consacré au culte de Bélénos, dieu celtique du Soleil, ainsi qu'en attestent les huit allées partant de la clairière circulaire centrale où se trouve la chapelle Notre-Dame du Mont-Carmel. Le , une statue ancienne de la Sainte Vierge, provenant de la cathédrale de Saint-Brieuc, fut installée dans l'observatoire des géomètres et la chapelle fut élevée aussitôt. Elle est en forme de croix grecque comportant une lanterne octogonale entourée de quatre branches. L'inauguration du monument de Notre-Dame de la Paix, érigé à l'intérieur, eut lieu le . Le pardon annuel a lieu le . Le site a fait l'objet d'une réhabilitation complète de 2002 à 2004.
On trouve un parc éolien, composé de six éoliennes de 1,5 MW mises en service près du Mont Bel-Air, fin 2005.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Jean-François Le Nepvou de Carfort: Chef Chouan, lieutenant de Boishardy puis major général des armées royales de Bretagne, division des Côtes-du-Nord, Chevalier de l'ordre de Saint-Louis. S’installe au lieu-dit Beauvais et y meurt le [34].
. Claude de Visdelou, né à Tréby en 1656 et mort à Pondichéry en 1737, prêtre jésuite, missionnaire en Chine jusqu'en 1709, et en outre éminent sinologue.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Pierre-Louis Gouletquer, « Le souterrain de l'Âge du fer de Bel-Air en Trébry », Annales de Bretagne, vol. 1, no 76, , p. 37-47
- G. Jouve, Charles-Tanguy Le Roux et Y. Lecerf, « Les tombelles de la Bezinais en Trébry », Annales de Bretagne, vol. 1, no 79, , p. 87-98
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Cartes[modifier | modifier le code]
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références[modifier | modifier le code]
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Plouguenast - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Trébry et Plouguenast-Langast », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Plouguenast - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Trébry et Trémuson », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Archives de Loire Atlantique, B 2979.
- Archives des Côtes d'Armor, 1E 1756.
- EOLAS, « La base de données KerOfis - Office Public de la Langue Bretonne », sur www.fr.brezhoneg.bzh (consulté le ).
- Noms de lieux bretons, Hervé Abalain, 2000, p. 115, lire en ligne
- infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Trébry ».
- Katherine Gruel, "Le trésor de Trébry", Les Belles Lettres, 1981
- Abbé Élie Gautier, "L'émigration bretonne", éditions du Bulletin de l'entraide bretonne, 1953.
- « MémorialGenWeb Relevé », sur www.memorialgenweb.org (consulté le ).
- « Trébry. Daniel Commault est élu maire de la commune », Ouest-France, (lire en ligne).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Notice no PA00089674, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Bertrand de la Roncière, Jean-François de Carfort, virtuose de la chouannerie, Edition Régionale de l'Ouest, , 288 p..