Pénestin

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Pénestin
Pénestin
La mairie.
Blason de Pénestin
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Morbihan
Arrondissement Vannes
Intercommunalité Communauté d'agglomération de la Presqu'île de Guérande Atlantique
Maire
Mandat
Pascal Puisay
2020-2026
Code postal 56760
Code commune 56155
Démographie
Gentilé Pénestinois
Population
municipale
2 028 hab. (2021 en augmentation de 11,92 % par rapport à 2015)
Densité 93 hab./km2
Population
agglomération
70 248 hab.
Géographie
Coordonnées 47° 29′ 01″ nord, 2° 28′ 24″ ouest
Altitude 20 m
Min. 0 m
Max. 38 m
Superficie 21,69 km2
Type Commune rurale et littorale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Muzillac
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Pénestin
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Pénestin
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Pénestin
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Pénestin
Liens
Site web www.penestin.fr

Pénestin [penetɛ̃] est une commune française située dans le département du Morbihan, en région Bretagne. Elle fait partie du pays de Guérande, un des pays traditionnels de Bretagne.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

La commune de Pénestin forme une pointe entre l'estuaire de la Vilaine au nord et la baie de Pont-Mahé au sud, la commune fait partie de la presqu'île guérandaise. Les principales activités sont le tourisme et la mytiliculture (élevage des moules).

Avec ses 25 kilomètres de littoral, Pénestin est la commune le plus au sud du Morbihan. Sa superficie est de 2 169 hectares et le point culminant est Berniguet (35 mètres).

Pénestin se situe sur la côte atlantique bretonne, à l'embouchure de la Vilaine. La situation géographique de Pénestin et la qualité de sa desserte la rendent facilement accessible depuis les agglomérations de Nantes et de Rennes.

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Carte géologique simplifiée du Massif armoricain.

La commune est située dans le domaine varisque sud-armoricain qui est un témoin de l'orogenèse hercynienne.

Elle est est située sur une formation sédimentaire meuble reposant en discordance sur les micaschistes[Note 1] et les gneiss du socle briovérien[Note 2],[2]. Cette formation sédimentaire, appelée « formation de Pénestin », correspond à des dépôts éocènes, argileux, bariolés, peu épais, suivis d'une formation plio-quaternaire représentée par des sables jaunes et des cailloutis rouges reposant sur une dalle conglomératique ferruginisée. Viennent ensuite des couches ocracées, des cailloutis colorés à patine brun-rouge, des limons beiges, les faciès argileux présentant des caractères périglaciaires (pingos, coins de glace)[3].

La plage de la Mine d'Or est un site classé depuis 1989 : la falaise qui la surplombe constitue un site géologique d'intérêt international, pour son estuaire de fleuve fossile[4].

Les falaises friables sont attaquées par l'érosion côtière dont les causes sont naturelles, à la fois marines et continentales (suintements d'eau douce, ruissellements d'eau de pluie de parcelles agricoles). Cette érosion se manifeste par un recul différentiel du trait de falaise qui peut atteindre 0,6 m/an au niveau de la plage de la Mine d'Or (26 m en 50 ans)[5]. D'autres formes d'érosion plus spectaculaires sont observables : couloirs de ravinement et éboulements rocheux, telle la chute d'un blockhaus du mur de l'Atlantique à la Pointe du Bile le [6].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune est situé dans le bassin Loire-Bretagne.

La commune est traversée par l'étier du Pont Mahé appelé aussi étier de kerfalher, cours d'eau naturel de 3,5 km, qui prend sa source dans la commune[7]. L'étier du Pont Mahé a pour affluent, dans la commune, l'étier du foy, cours d'eau naturel de 1,16 km, qui prend sa source dans la commune d'Assérac[8].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[10]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral doux », exposée à un climat venté avec des étés cléments[11].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 762 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 6,1 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Billiers à 6 km à vol d'oiseau[12], est de 12,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 839,9 mm[13],[14]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].

Milieux naturels et biodiversité[modifier | modifier le code]

Le littoral[modifier | modifier le code]

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Pénestin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[18],[19],[20]. La commune est en outre hors attraction des villes[21],[22].

La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[23]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[24],[25].

En 2020, 71,1 % des logements de Pénestin étaient, selon l'INSEE, des résidences secondaires[26].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

Occupation des sols en 2018
Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Tissu urbain discontinu 18,3 % 388
Terres arables hors périmètres d'irrigation 7,9 % 167
Prairies et autres surfaces toujours en herbe 22,3 % 474
Systèmes culturaux et parcellaires complexes 32,8 % 697
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 8,7 % 184
Forêts de feuillus 6,7 % 143
Marais intérieurs 1,7 % 37
Marais maritimes 0,7 % 15
Zones intertidales 0,9 % 19
Source : Corine Land Cover[27]

Habitat[modifier | modifier le code]

La commune de Penestin est aussi réputée pour le nombre de ses contentieux d'urbanisme. En effet, comme la plupart des communes du littoral, elle subit une forte pression immobilière. Deux tiers des résidences sont des résidences secondaires[28]. Le nouveau PLU (plan local d'urbanisme) a été annulé le car ne respectant pas la loi littoral[29]. En 2020 la commune de Pénestin compte 2 162 électeurs inscrits pour une population légale de 1 946 habitants, en raison de l'inscription sur les listes électorales de nombreux résidents secondaires (plus de 70 % des logements sont des résidences secondaires)[30]. Pénestin est, après Arzon (77,2%), Damgan (74,1%) et Carnac (71,4%) la commune du Morbihan ayant le plus fort taux de résidences secondaires (71,1 %) en 2019 selon l'INSEE.

En 2019 on recensait 3 817 logements à Pénestin. 1 055 logements étaient des résidences principales (27,6 %), 2 714 logements des résidences secondaires (71,1 %) et 47 des logements vacants (1,2 %). Sur ces 3 817 logements 3 175 logements étaient des maisons (83,2 %) contre 198 logements des appartements (5,2 %). Le tableau ci-dessous présente la répartition en catégories et types de logements à Pénestin en 2019 en comparaison avec celles du Morbihan et de la France entière.

Le logement à Pénestin (56) en 2019.
Pénestin[31] Morbihan[32] France entière[33]
Résidences principales (en %) 27,6 74,9 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 71,1 17,9 9,8
Logements vacants (en %) 1,2 16,2 8,1

Toponymie[modifier | modifier le code]

Traditionnellement, les toponymistes proposent que Pénestin est composé du breton penn (tête, bout, extrémité), et de staen (étain)[34]. Cette hypothèse fondée sur la géologie se base sur les observations et prospections des géologues faites sur les sables littoraux stannifères de la plage de la Mine d'Or[35]. Cependant, il s'agit plus probablement d'un anthropotoponyme composé du breton penn et Gestin, ce dernier terme étant issu d'une personne nommée Justinus en latin, nom devenu Iestin puis Gestin en breton[36].

Histoire[modifier | modifier le code]

Époque moderne[modifier | modifier le code]

Ancienne trève de la paroisse d'Assérac, la paroisse de Pénestin est créée en 1767. Elle est composée des frairies du bourg, de l'Armor et de Tréhiguier.

Révolution française[modifier | modifier le code]

Incluse dans la châtellenie d'Assérac, et anciennement rattachée à la sénéchaussée de Guérande (ou de Campsillon) jusqu'à la Révolution Française, la commune est créée en 1790.

Bien qu'alors rattachées à l’évêché de Nantes, Pénestin, Camoël et Férel seront incluses dans le département du Morbihan.

XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Du breton au français

En 1806, selon la recherche de Charles Coquebert de Montbret mandaté par Napoléon pour définir la frontière linguistique entre le français et le breton, la commune de Pénestin était bretonnante et faisait face à Herbignac, commune de langue française.
En 1843, selon le dictionnaire d'Ogée, la commune est devenue francophone.

XXe siècle[modifier | modifier le code]

XXIe siècle[modifier | modifier le code]

En 2018, 240 m2 de panneaux solaires ont été installés sur les toits du centre technique communal ; ils fournissent l'électricité à une quinzaine d'artisans et à une cinquantaine d'habitants du voisinage[37].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

La commune se trouve dans l'arrondissement de Vannes du département du Morbihan.

Commune et intercommunalités[modifier | modifier le code]

La commune est membre de la communauté d'agglomération de la Presqu'île de Guérande Atlantique.

Circonscriptions administratives[modifier | modifier le code]

La commune est rattachée au canton de Muzillac.

Circonscriptions électorales[modifier | modifier le code]

Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la quatrième circonscription du Morbihan.

Élections municipales et communautaires[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1947 Jean Lalande    
Jean Guiho    
Adolf Bouleau    
Claude Chesneau[39] (1919-2015) RI Retraité, maire honoraire
Premier adjoint (1995 → 2001)
Philippe Jarrousse   Médecin
Jean-Claude Baudrais DVD Directeur de centre d'orientation retraité
Vice-président de la CA Cap Atlantique [Quand ?]
En cours Pascal Puisay[40] Horizons[41] Directeur d'EHPAD retraité
12e vice-président de la CA Cap Atlantique (2020 → )

Équipements et services publics[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[43].

En 2021, la commune comptait 2 028 habitants[Note 5], en augmentation de 11,92 % par rapport à 2015 (Morbihan : +3,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 3331 3511 3301 1861 3921 4541 4051 5211 590
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 5501 6221 6981 5651 4931 5311 4441 4081 358
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 4081 4701 4301 2801 2371 1321 1351 0931 118
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
1 0311 0781 1921 2991 3941 5271 7771 8491 790
2018 2021 - - - - - - -
2 0142 028-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[44] puis Insee à partir de 2006[45].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Avec la ville de Pénestin, l'historienne Jeanine Le Bihan a créé en 2013 un circuit d’interprétation qui permet de découvrir le patrimoine du bourg[46].

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Pénestin
    • L'église Saint-Gildas (XIXe siècle) : construite puis consacrée en 1880, cette église, édifiée dans le style néogothique, remplace une église plus ancienne qui se trouvait dans le cimetière actuel. Inaugurée dans un pré dit « Billy », l'édifice possède quelques statues dont l'une représente saint Gildas, le patron de la commune. Les chapiteaux situés sur les piliers de la nef représentent des motifs de fleurs et les vitraux représentent la vie du Christ ou celle de saint Gildas. Chaque bras du transept contient un autel en bois du XIXe siècle. Le bas du mur du chœur est lambrissé.
    • Le cimetière : situé au centre du bourg, il était autrefois composé de l'ancienne église communale, construite avant le XVIIIe siècle et détruite faute de places. Les deux pierres tombales des deux bienfaiteurs de la paroisse, Duchesne et Haumont-Desprès, sont les seuls vestiges de l'ancien lieu de culte.
    • Le calvaire : situé à l'angle des rues du Calvaire et Jacques-Prévert, il fut réalisé au XIXe siècle. Sur celui-ci est représenté le Christ crucifié avec un serpent à ses pieds.
  • Tréhiguier
    • Le phare de Tréhiguier : construit en 1881 et mis en service l'année suivante, le phare de Tréhiguier était un phare d'alignement qui servait, avec le phare du Scal, à indiquer le chemin à suivre pour les navigateurs à travers la Vilaine. Il cessa de fonctionner en 1989, à cause de la construction du barrage d'Arzal, en amont du fleuve, qui accentua l'envasement de l'estuaire et déplaça le chenal maritime. Depuis 1995, il abrite la Maison de la Mytiliculture, un musée sur la culture des moules de bouchot.
    • L'ancienne chapelle Saint-Yves : Cette chapelle, bénite en 1783, fut vendue à la Révolution. Elle abrite aujourd'hui une poissonnerie.
    • La Pierre Blanche : le menhir dit « de la Pierre Blanche » situé à la pointe du Scal, en bordure de la Vilaine, près de Tréhiguier. Haut de près de quatre mètres, il est entièrement réalisé en quartz blanc. À quelques mètres gît une table de couverture en granite, vestige architectural de la présence d'un dolmen dont la table mesurait 4 m de longueur.
    • Le manoir de Tréhiguier : cette bâtisse se situe sur le port de Tréhiguier, à côté de l'ancienne chapelle. Ce modèle, typique du XVIIe siècle, est très répandu en Bretagne surtout en Basse-Bretagne.
    • Tapisserie classée monument historique, située dans une maison du clos du Cocqueret[47].
Statuette datée de 1882 sur une façade.
  • Poudrantais
    • Statuette datée de 1882 dans une niche de façade de maison.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Lucien Petit-Breton, premier coureur cycliste à avoir remporté deux tours de France d'affilée, en 1907 et 1908, est enterré au cimetière de Pénestin et a donné son nom au complexe polyvalent de la commune.
  • Jean Émile Laboureur, peintre, dessinateur, graveur et illustrateur français, né à Nantes en 1877, mort à Pénestin en 1943. Deux reproductions de ses œuvres sont visibles à Pénestin : l'une dans la salle du conseil de la mairie, la seconde face au centre nautique.
  • Raphaëla le Gouvello véliplanchiste, ambassadrice du développement durable
  • Geneviève (1913-2009), pseudonyme de Geneviève Pezet, artiste peintre et sculptrice née White à Sandpoint (États-Unis). En France depuis 1947 où elle fut élève d'André Lhote et Ossip Zadkine, elle vivait à Pénestin où l'église Saint-Gildas conserve d'elle un important christ en bronze.

Gastronomie[modifier | modifier le code]

L'élevage de moule sur bouchots s'est implantée dans l'estuaire de la Vilaine à partir de la fin du XIXe siècle. Auparavant on se contentait d'exploiter les gisements naturels[48].

Plusieurs fêtes sont associées à la moule de bouchot à Pénestin, capitale de la moule de bouchot de Bretagne Sud. La Fête de la Moule est organisée depuis 1995 par les parents d’élèves de l’école privée Saint-Gildas, tous les premiers dimanches d’août, avec des animations et des stands sur le port de Tréhiguier. La Journée de la mytiliculture et la soirée Mytilus sont organisées par la mairie de Pénestin depuis 2003 courant juillet, et la deuxième quinzaine d'août au port de Tréhiguier. Ils proposent la découverte des chantiers mytilicoles et de la maison de la Mytiliculture, musique, chants de marins, rock celtique, et la dégustation de moules frites. La mairie de Pénestin et la confrérie des Bouchoteurs (association crée en 2009 et adhérente de la Fédération nationale des Sites remarquables du goût depuis 2013) organisent chaque année les « Mouclades d'Automne » le premier week-end d'octobre depuis 2010. Le marché est animé par des dégustation de moules frites, des démonstrations de cuisine, d’œnologie, des expositions, des intronisations de personnalités dans la confrérie des Bouchoteurs avec défilé de dizaines de confréries venues de toute la France[49].

À la fin du XXe siècle, l'estuaire de la Vilaine autour de Pénestin est devenu la quatrième centre de production de moules de bouchots en France, après la baie du Mont Saint-Michel, la baie de Saint-Brieuc et la baie de l'Aiguillon[50]. En 1997, un projet d'extension des concessions de moules de bouchot à Kervoyal[Note 6] en baie de Vilaine provoque la colère des communes voisines comme celle des touristes et des plaisanciers qui considèrent qu'elle va favoriser l'envasement de l'estuaire[52].

La moule de bouchot de Pénestin a été inscrite le au patrimoine culturel immatériel de France, une récompense qui vient consacrer un savoir-faire vieux de près de 150 ans. C'est l'aboutissement d'une démarche lancée en 2018 par la confrérie des Bouchoteurs. « Le taux de chair est bien plus élevé que celui d'autres moules. À Pénestin, l'été, on arrive à 35 % de taux de chair, c'est-à-dire que sur 1 kg de moules, il y a 350 grammes de chair. À titre de comparaison, dans d'autres régions, ce taux est compris entre 25 et 28 % ». Dans l'estuaire, la moule de bouchot représente une centaine d'emplois répartis dans une trentaine d'entreprises mytilicoles sur 215 ha de concessions dans le bassin de Pénestin[53].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Pénestin Blason
D'argent à l'ombre d'une nef de sable voguant sur une burelle ondée d'azur brochant sur une champagne d'or ; le tout enfermé dans une bordure gironnée d'or et d'azur[54].
Détails
Il y a là violation de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (argent sur or).
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Ces micaschistes indifférenciées à muscovite et chlorite, appartenant au groupe de l'estuaire de la Vilaine, ont les mêmes caractères métamorphiques et structuraux des micaschistes de la presqu'île de Rhuys et des migmatites du golfe du Morbihan, dont ils sont le prolongement naturel.
  2. Ce gneiss leucocrate œillé de Pénestin affleure uniquement dans les falaises côtières entre la pointe du Scal et la pointe de Cofrenau au Nord-Ouest du bourg de Pénestin. Il s'agit d'une mylonite développée soit aux dépens d'un granite, soit aux dépens d'un ancien gneiss œillé. Le feuilletage cataclastique (foliation cataclastique portant une linéation d'étirement NS très fortement marquée), marqué par la muscovite, la chlorite et des cristaux de quartz aplatis et engrenés, contourne des feldspaths potassiques brisés et déformés (anciens phénocristaux) ainsi que des éléments œillés polycristallins (2 à 3 cm de diamètre) constitués de petits feldspaths potassiques jointifs (anciens porphyroblastes transformés en porphyroclastes par granulation). La biotite est toujours un minéral secondaire post-cataclastique. Ces mylonites représentent des écailles tectoniques en position anormale (contacts chevauchants accompagnés de brèches et de mylonites variées) sur un substratum de micaschistes et de roches basiques qui constituent l'essentiel du territoire au Sud du domaine ligérien[1].
  3. Palandrin est un toponyme breton qui serait issu de lann, « lande », et draen, « épine ». De cette plage la plus méridionale de Bretagne, à l'intérieur des terres, se succèdent des unités de paysage en bandes plus ou moins parallèles à la côte et qui forment le complexe dunaire : dune verte, dune blanche ou jaune, arrière-dune (marais, lande boisée, dune boisée pour fixer le trait de côte). Le site géologique du Palandrin à l'exutoire de l'étier de Pont-Mahé, est constitué de falaises d'une dizaine de mètres de hauteur sur une longueur d'environ 200 m. On peut observer le socle hercynien qui présente une alternance de micaschistes clairs (correspondant à d'anciennes cendres volcaniques), et des quartzites et micaschistes graphitiques (strates noires correspondant à de la matière charbonnée d'origine végétale ou animale, emprisonnée dans des dépôts de cendres volcaniques ou des laves volcaniques). De nombreuses figures tectoniques marquent ces alternances : plis isoclinaux initiaux suivis par des plis asymétriques qui témoignent d'un fort aplatissement de la série sédimentaire sous l'effet d'importantes forces de compression exercées lors de l'orogenèse varisque, filons quartzeux par exsudation de silice libérée lors des réactions métamorphiques, failles normales liées à l'effondrement gravitaire tardi-orogénique, brèches[16]… Le site du Palandrin présente un intérêt scientifique (tectonique, stratigraphie), un intérêt pédagogique et une rareté régionale, qui justifient le classement en site d'intérêt géologique en 2020[17].
  4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  6. « Les éleveurs de Pénestin exploitent en baie de Kervoyal, face aux sites de Cromenach et de Bétahon, à Ambon, des lotissements mytilicoles qui leur ont été concédés par mesure de dédommagement au moment de la construction du barrage d'Arzal au début des années soixante-dix. On prévoyait que l'ouvrage empêcherait les sédiments de se disperser en mer et en envasant le chenal de la Vilaine les priverait de zones de production. La vase, depuis, n'a cessé de s'accumuler, et petit à petit, elle a fini par envahir également le fond du parc de bouchots de Kervoyal, si bien que les producteurs ont demandé à l'administration de faire glisser vers les hautes eaux leur concession de 58 hectares, ce qui revient à installer 35 000 pieux m supplémentaires[51] »

Références[modifier | modifier le code]

  1. Notice explicative carte géol. France. (1/50 000), feuille La Roche-Bernard (449), BRGM, 1975, p.6
  2. Jean Plaine, « Sortie géologique dans le Léon animée par Michel Ballèvre », sur Société géologique et minéralogique de Bretagne, .
  3. Notice explicative carte géol. France. (1/50 000), feuille La Roche-Bernard, op. cit., p. 14
  4. « Les géotopes et les ensembles géologiques en Bretagne », sur bretagne-environnement.org (consulté le ).
  5. Didier Deniel, « À Pénestin, les falaises ont reculé de 26 m en 50 ans », sur letelegramme.fr, .
  6. « Pénestin.J'ai entendu un grand boum. Quelle sécurité autour du blockhaus tombé ? » (consulté le ).
  7. Sandre, « Fiche cours d'eau - étier du Pont Mahé (J9404010) » (consulté le )
  8. Sandre, « Fiche cours d'eau - étier du foy (J9405002) » (consulté le )
  9. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  10. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  11. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  12. « Orthodromie entre Pénestin et Billiers », sur fr.distance.to (consulté le ).
  13. « Station Météo-France « Billiers » (commune de Billiers) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
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Articles connexes[modifier | modifier le code]

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