Pailharès

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Pailharès
Pailharès
La fontaine de la Vierge.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ardèche
Arrondissement Tournon-sur-Rhône
Intercommunalité Arche Agglo
Maire
Mandat
Anne Schmitt
2020-2026
Code postal 07410
Code commune 07170
Démographie
Population
municipale
266 hab. (2021 en augmentation de 3,1 % par rapport à 2015)
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 04′ 45″ nord, 4° 33′ 59″ est
Altitude Min. 496 m
Max. 1 184 m
Superficie 19,69 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Haut-Vivarais
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Pailharès
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Pailharès
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Pailharès

Pailharès, en occitan Palharèi, est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Ses habitants sont appelés les Pailherous.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation et description[modifier | modifier le code]

Petit village à l'aspect essentiellement rural, bâti au sommet d'une colline, en amont de Saint-Félicien dans la vallée de la Daronne, rejoint Nozières et Lamastre par le col du Buisson, et Lalouvesc et Satillieu par le col du Marchand. Le point culminant se trouve à 1 184 mètres, dans le massif du Sardier.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Pailharès
Satillieu Vaudevant
Lafarre Pailharès Saint-Félicien
Nozières

Géologie[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Sud-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 000 à 1 500 mm, minimale en été, maximale en automne[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 051 mm, avec 8,6 jours de précipitations en janvier et 6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Lalouvesc à 5 km à vol d'oiseau[3], est de 8,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 064,8 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le territoire communal est traversé par la rivière, la Daronne, un affluent en rive gauche du Doux.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Pailharès est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].

La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (58,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (42,5 %), zones agricoles hétérogènes (23,1 %), prairies (18,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (16,1 %)[12].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Des bracelets de bronze retrouvés à Vinson témoignent d'une occupation humaine millénaire. Pailharès fut probablement fortifié dès l'époque romaine. Pendant l'époque carolingienne, Pailharès s'étendait sur une superficie beaucoup plus importante, mais il est difficile à ce jour d'en cerner les contours. Selon le chanoine Rouchier, la viguerie comportait un ou plusieurs cantons. Notons que le Haut-Vivarais comportait quatre vigueries ou vicarias (Annonay, Tournon, Pailharès et Colombier-le-Vieux). Au fil du temps les chatellenies prirent plus d'importance, tandis que les vigueries tombaient en désuétude. Celle de Pailharès fut démembrée, le village étant intégré dans la chatellenie de Rochebloine.

Dans son article sur la commanderie des Antonins d'Aubenas, le docteur Francus (alias Albin Mazon) mentionne une commanderie de « Pailharès » dépendant de celle d'Aubenas.

Pailharès devint une enclave du Forez en 1296. Elle fut rattachée au Vivarais lors de la Révolution française.

Le , vers 23 heures, deux appareils de la 5e escadre de chasse basée à Orange se percutent à la verticale de Pailharès et de Vaudevant. Le pilote d'un Fouga-Magister sera tué, et son navigateur, le lieutenant Jacques Ybert, éjecté, sera retrouvé grièvement blessé sur le territoire de la commune d'Étables[13].

La commune de Pailharès a subi un important feu de forêt sur le Sardier en 2003, provoqué par la foudre.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1792 1796 Antoine Fonbonne    
1796 1798 Jean-Antoine-Louis Gamon    
1798 1811 Joseph-André Fournier    
1811 1816 Jean-Antoine-Louis Gamon    
1816 1843 Jean-François Gamon    
1843 1844 Jean-Baptiste Lefaud    
1844 1852 Louis Gamon    
1852 1859 Jean-Pierre-Romain Manoa    
1859 1892 Antoine-Victor Foriel    
1892 1900 Jean-François Rouchier    
1900 1907 Régis Veillet    
1907 1910 Alphonse Polly    
1910 1919 Henri Manoha    
1919 1935 Joseph Gaillard    
1935 1944 Xavier Vallat FR  
1944 1945 Joseph Rouchier FN Président du comité local de libération
1945 1965 Alphonse Réat    
1965 1971 Joseph Gaillard    
1971 1989 Jean-Pierre Frachisse RI puis UDF Chef comptable
Conseiller général, député suppléant de Régis Perbet (1980-1986)
mars 1989 mars 2001 Daniel Rouchier    
mars 2001 mars 2008 François Caussèque DVG  
mars 2008 juillet 2020 Jérôme Serayet DVD Fonctionnaire
juillet 2020 En cours
(au 13 juillet 2020)
Anne Schmitt SE Chercheur en archéologie

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[15].

En 2021, la commune comptait 266 habitants[Note 2], en augmentation de 3,1 % par rapport à 2015 (Ardèche : +2,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 3971 1421 0449329701 5111 6081 5621 511
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 5231 5751 5981 5681 4841 5741 5881 5411 554
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 5081 5531 3321 0921 043975909788702
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
581511402328285288289289273
2017 2021 - - - - - - -
244266-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

Médias[modifier | modifier le code]

Deux organes de presse écrite de niveau régional sont distribués dans la commune :

  • L'Hebdo de l'Ardèche : journal hebdomadaire français basé à Valence et diffusé à Privas depuis 1999, il couvre l'actualité pour tout le département de l'Ardèche ;
  • Le Dauphiné libéré : journal quotidien de la presse écrite française régionale distribué dans la plupart des départements de l'ancienne région Rhône-Alpes, notamment l'Ardèche. La commune est située dans la zone d'édition du Centre-Ardèche (Annonay - Le Cheylard).

Cultes[modifier | modifier le code]

La communauté catholique et l'église paroissiale (propriété de la commune) sont rattachées à la paroisse Saint François Régis (Ay et Daronne), elle-même rattachée au diocèse de Viviers[18].

Économie[modifier | modifier le code]

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Xavier Vallat, ancien commissaire aux questions juives sous le régime de Vichy, ancien député, ancien maire de Pailharès, y est enterré.
  • Les trois frères et sœur Bernard, Jean-Pierre et Catherine Fraisse, propriétaires du groupe Fareva, ont grandi à Pailharès[21].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Pailharès possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Pailharès et Lalouvesc », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Lalouvesc », sur la commune de Lalouvesc - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Lalouvesc », sur la commune de Lalouvesc - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  13. « Jacques Ybert », Azur & Or, Association nationale des officiers de réserve de l'Armée de l'air (ANORAA), no 215,‎ , p. 31-33.
  14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  18. Site ardeche.catholique.fr, page sur la paroisse Saint François Régis.
  19. a et b Annuaire du diocèse de Viviers, diocèse de Viviers, , 224 p..
  20. a et b « Les vals d'Ay et Daronne », sur Ardèche Catholique.
  21. Site Ardéchois à Paris, FAREVA : "Faire rêver" en patois ardéchois.