Crozes-Hermitage
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Crozes-Hermitage | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Drôme | ||||
Arrondissement | Valence | ||||
Intercommunalité | Arche Agglo | ||||
Maire Mandat |
Jean-Michel Montagne 2020-2026 |
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Code postal | 26600 | ||||
Code commune | 26110 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Crozois | ||||
Population municipale |
657 hab. (2020 ![]() |
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Densité | 120 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 05′ 27″ nord, 4° 50′ 48″ est | ||||
Altitude | Min. 116 m Max. 367 m |
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Superficie | 5,48 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Valence (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Tain-l'Hermitage | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Drôme
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Liens | |||||
Site web | crozes-hermitage.fr | ||||
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Crozes-Hermitage est une commune française située dans le département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
Crozes-Hermitage est situé à 20 km au nord de Valence et à 3 km au nord de Tain-l'Hermitage.
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Érôme | ![]() | ||
Gervans | N | Larnage | ||
O Crozes-Hermitage E | ||||
S | ||||
Tain-l'Hermitage |
Géologie et relief[modifier | modifier le code]
Hydrographie[modifier | modifier le code]
- Croze, ruisseau qui a sa source au quartier de la Mine, commune de Larnage, traverse celles de Crozes-Hermitage et d'Erôme et se jette dans le Rhône après 4,8 km de parcours. En 1891, sa largeur moyenne était de 4,30 m, sa pente de 85,70 m, son débit extraordinaire de 25 mètres cubes[1].
- 909 : Rius de Flumicello (cartulaire de Romans, 77).
- 1344 : Rieus de Crosis (Cart. Clayriaci, 15).
Climat[modifier | modifier le code]
Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Crozes-Hermitage est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Tournon-sur-Rhone, une agglomération inter-départementale regroupant 8 communes[5] et 30 213 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Valence dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 71 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8],[9].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (54,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (43,5 %), forêts (35,5 %), cultures permanentes (19,4 %), eaux continentales[Note 3] (1,6 %), prairies (0,1 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Morphologie urbaine[modifier | modifier le code]
Toponymie[modifier | modifier le code]
Attestations[modifier | modifier le code]
- villa de Crosis, Mota de Crosis (essai historique de 1872 sur la Baronnie de Clérieux)[réf. nécessaire].
Dictionnaire topographique du département de la Drôme[11] :
- 1120 : mention de la paroisse : Parrochia de Crosis et Valseriis (cartulaire de Saint-André-le-Bas, 142).
- 1240 : Crozis (cartulaire de Romans, 369).
- 1285 : Villa de Crosis (Homm. de Clérieu, 6).
- XIVe siècle : Condomini Crosarum (choix de docum., 196).
- XIVe siècle : mention de la paroisse : Capella de Crosis (pouillé de Vienne).
- 1344 : Territorium et districtum de Crosis (Cart. Clayriaci, 5).
- 1891 : Croze, commune du canton de Tain.
(non daté)[réf. nécessaire] : Crozes.
En 1918, le préfet demande un additif au nom de la commune afin de la distinguer de Crozes (Creuse). Le Journal officiel du publie le nom de Crozes-l'Hermitage[12] ; ce nom devenant Crozes-Hermitage à la demande de la ville voisine de Tain-l'Hermitage[13].
Étymologie[modifier | modifier le code]
- Crozes est dérivé de crucem qui a donné ensuite crocem en bas latin. Il peut signifier à la fois croix ou croisement de chemins[14].
- Hermitage provient de Heremitagium qui a donné ermitage en français. Il fait référence à la colline qui domine le Rhône au sommet de laquelle le chevalier de Strimberg, de retour de la croisade contre les Albigeois, s'installa pour vivre en ermite[15].
Histoire[modifier | modifier le code]
Du Moyen Âge à la Révolution[modifier | modifier le code]
Possession de la famille d'Eurre[16].
Au point de vue féodal, le territoire se composait de trois terres ou seigneuries : Croze, le Mas-de-Bressieu et la Motte-de-Croze[11] :
- La terre de Crozes, en particulier, était un arrière-fief de la baronnie de Clérieux.
- 1538 : possession des Mistral.
- Vers 1545 : vendue aux Theys.
- Vers 1546 : rachetée par les Mistral.
- Vers 1670 : vendue aux La Croix-Chevrières (barons de Clérieux), derniers seigneurs.
XVIIe siècle : nombreuses inondations[16].
1688 (démographie) : 20 ou 25 familles[11].
1789 (démographie) : 57 chefs de famille[11].
Avant 1790, Croze était une communauté de l'élection et subdélégation de Valence et du bailliage de Saint-Marcellin, formant une paroisse du diocèse de Vienne qui comprenait à l'origine une partie de la commune de Chantemerle et dont l'église, sous le vocable de Notre-Dame, dépendait du prieur de Saint-André-d'Humilian de Larnage, qui présentait à la cure et prenait la dîme dans cette paroisse[11].
De la Révolution à nos jours[modifier | modifier le code]
Cette commune fait partie du canton de Tain depuis 1790[11].
Deuxième guerre mondiale[modifier | modifier le code]
- : l'aviation allemande bombarde la vallée du Rhône et le site de « Pierre Aiguille »[réf. nécessaire].
- : la ville est épargnée par les bombardements. Le , une statue de la Vierge sera érigée par monseigneur Pic, évêque de Valence, le [13].
Histoire récente[modifier | modifier le code]
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendance politique et résultats[modifier | modifier le code]
Administration municipale[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]
Politique environnementale[modifier | modifier le code]
Finances locales[modifier | modifier le code]
Jumelages[modifier | modifier le code]
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].
En 2020, la commune comptait 657 habitants[Note 4], en augmentation de 6,14 % par rapport à 2014 (Drôme : +3,72 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement[modifier | modifier le code]
Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]
Loisirs[modifier | modifier le code]
- Chasse[16].
Santé[modifier | modifier le code]
Services et équipements[modifier | modifier le code]
Sports[modifier | modifier le code]
Le village est le départ de la course du 25 km « Duo de l'Hermitage »[22].
Médias[modifier | modifier le code]
Cultes[modifier | modifier le code]
Économie[modifier | modifier le code]
Le vignoble est reconnu comme appellation d'origine contrôlée (AOC) crozes-hermitage par le décret du [23], laquelle est étendue par un décret du à dix autres communes du canton[13].
En 1992 : vignes (vins AOC Crozes-Hermitage et Côtes-du-Rhône)[16].
Tourisme[modifier | modifier le code]
- Belvédère (sur le Rhône)[16] de Pierre Aiguille[24], classé en zone Natura 2000[25],[26]. De mi-février à mi-mai, des bénévoles se rencontrent pour compter les nombreux oiseaux migrateurs qui remontent la vallée du Rhône dans leur migration vers leurs zones de reproduction : milans, cormorans, cigognes, bondrées. Les oiseaux sont dénombrés et les données intégrées au suivi national de la « mission migration »[27].
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Château ruiné[16].
- Tombeau du chevalier d'Urre.
- Église Notre-Dame de Crozes-Hermitage du XIXe siècle[16].
- Statue de la Vierge : érigée par monseigneur Pic, évêque de Valence, le 7 mai 1950[28].
- Maison bioclimatique en matériaux composites (pierre broyée, fibre de verre et résine), architecte designer Pierre Colleu.
Patrimoine culturel[modifier | modifier le code]
Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Héraldique, logotype et devise[modifier | modifier le code]
Crozes-Hermitage possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles. |
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Annexes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes et cartes[modifier | modifier le code]
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références[modifier | modifier le code]
- J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 121 (ruisseau).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Tournon-sur-Rhône », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 120 (commune).
- Journal officiel de la République française. Lois et décrets, (lire en ligne), p. 8440.
- « Histoire », sur crozes-hermitage.fr (consulté le ).
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Larousse, , p. 1764.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit., p. 1811.
- Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), Crozes-Hermitage.
- Crozes-Hermitage sur le site de l'association des maires et présidents de communautés de la Drôme (consulté le 12 mars 2015).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- (en-US) « Duo Trail de l'Hermitage – Trail par équipe de 2 » (consulté le ).
- Recueil des décrets d'appellations contrôlées promulgués du au , (lire en ligne), p. 23-25.
- https://www.ladrometourisme.com/fiches/le-belvedere-de-pierre-aiguille/
- « INPN, ZNIEFF 820030195 - Belvédère de Pierre-Aiguille - Sources », sur inpn.mnhn.fr (consulté le ).
- « Le Belvédère de Pierre Aiguille | La Drôme Tourisme », sur www.ladrometourisme.com, (consulté le ).
- L. P. O. Drôme, « Suivi de la migration à Pierre-Aiguille », sur LPO Auvergne-Rhône-Alpes – Délégation Drôme (consulté le ).
- http://museedelaresistanceenligne.org/media1901-Monument-de-la-Vierge-de-Crozes-Hermitage