Oroër

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Oroër
Oroër
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Oise
Arrondissement Beauvais
Intercommunalité CC de l'Oise Picarde
Maire
Mandat
Arlette Devaux
2020-2026
Code postal 60510
Code commune 60480
Démographie
Gentilé Oratoriens, Oratoriennes
Population
municipale
545 hab. (2021 en diminution de 3,37 % par rapport à 2015)
Densité 60 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 29′ 30″ nord, 2° 10′ 49″ est
Altitude Min. 119 m
Max. 153 m
Superficie 9,06 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Beauvais
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Mouy
Législatives 1re circonscription de l'Oise
Localisation
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Oroër
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Liens
Site web www.oroer.fr

Oroër est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Description[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Hameaux et écarts[modifier | modifier le code]

La commune regroupe les hameaux de Hénu, la Boudinière, Boursines, le Bois-Saint-Martin et Oroër.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 721 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Tillé à 6 km à vol d'oiseau[3], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 655,5 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Oroër est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Beauvais dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (90,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (84,6 %), forêts (9,6 %), zones urbanisées (5,7 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

La commune est desservie, en 2023, par les lignes 619, 6103 et 6114 du réseau interurbain de l'Oise[13].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Attestée sous la forme Oratorium en 835[14], puis successivement Oratorüs, Orario, Aurouer en 1250, Oroir en 1454, Orouer emprez Beauvais, Oroyer en 1667[15].

Oratorium, terme latin signifiant oratoire[14], oratoire de Saint-Evrost, un des plus anciens lieux du Beauvaisis. Saint Evrost (appelé aussi saint Evrou) un religieux natif de Beauvais, qui fonda un oratoire dans la forêt, où il accomplit des miracles, et où il fut inhumé en 600[16].

Histoire[modifier | modifier le code]

Saint Evrost (appelé aussi saint Evrou), religieux natif de Beauvais, qui fonda un oratoire dans la forêt, où il accomplit des miracles, et où il fut inhumé en 600. L’évêque de Paris Chrotbert (656-663) remplaça l’oratoire (qui donna son nom au bourg) par l’église, et fit bâtir quelques édifices qui attirèrent les fidèles, mais où surtout fut fondée une abbaye pour jeunes filles : l’abbaye Notre-Dame qui fut dirigée par sainte Angadrème.

Le chapitre de Beauvais avait au hameau de Boursines une de ses quatre fermes.

Au IXe siècle, lors de l’invasion des Normands, les religieuses d’Oroër se retirèrent à Beauvais emportant les châsses de saint Evrost et de sainte Angadrème. Leur couvent fut détruit, et ce qui restait des biens fut transféré à l’Église de Beauvais, qui les donna en 1030 à l’abbaye de Saint-Paul[Laquelle ?]. Quant à l’abbaye d’Oroër, elle ne fut jamais reconstruite[15]...

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

La commune se trouve dans l'arrondissement de Clermont du département de l'Oise. Pour l'élection des députés, elle fait partie de la première circonscription de l'Oise.

Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Nivillers[17]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune fait désormais partie du canton de Mouy.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune faisait partie de la communauté de communes des Vallées de la Brèche et de la Noye créée fin 1992.

Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[18], le préfet de l'Oise a publié en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale, qui prévoit la fusion de plusieurs intercommunalités[19], et notamment celle de Crèvecœur-le-Grand (CCC) et celle des Vallées de la Brèche et de la Noye (CCVBN), soit une intercommunalité de 61 communes pour une population totale de 27 196 habitants[20].

Après avis favorable de la majorité des conseils communautaires et municipaux concernés[21], cette intercommunalité dénommée communauté de communes de l'Oise picarde et dont la commune est désormais membre, est créée au [22].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1974 1994 Alphonse Pype    
1994 mars 2008 Alain Van de Kerckhove    
mars 2008 février 2013[23] Pascal Allard   Démissionnaire
mars 2013[23] En cours
(au 22 juillet 2020)
Arlette Devaux   Vice-présidente de la CCVBN (2014[24] → 2016)
Vice-présidente de la Communauté de communes de l'Oise picarde (2017 → )
Réélue pour le mandat 2020-2026[25]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[27].

En 2021, la commune comptait 545 habitants[Note 3], en diminution de 3,37 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
420384424431408395410414410
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
395362381350321313327302276
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
262272253236215233254254266
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
268233254333489538530529569
2017 2021 - - - - - - -
556545-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,7 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 267 hommes pour 289 femmes, soit un taux de 51,98 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,11 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[29]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,0 
90 ou +
0,0 
3,1 
75-89 ans
4,3 
23,0 
60-74 ans
19,2 
25,3 
45-59 ans
25,5 
18,5 
30-44 ans
16,7 
14,9 
15-29 ans
12,4 
15,2 
0-14 ans
21,9 
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2020 en pourcentage[30]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
1,3 
5,4 
75-89 ans
7,5 
15,4 
60-74 ans
16 
20,8 
45-59 ans
20 
19,4 
30-44 ans
19,4 
17,8 
15-29 ans
16,4 
20,7 
0-14 ans
19,3 

Culture locale patrimoine[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Martin.

Monuments[modifier | modifier le code]

  • Église dont la façade ouest loge un boulet de canon enfoncé dans la pierre depuis la guerre de Cent Ans.
  • Mairie et école (rue de l'École).

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Oroër et Tillé », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Beauvais-Tillé » (commune de Tillé) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Beauvais-Tillé » (commune de Tillé) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Beauvais », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. « Transports en commun à Oroër », sur oise-mobilite.fr, (consulté le ).
  14. a et b Charles Rostaing et Albert Dauzat, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, , 1 vol. (XII-738-XXIII p.), p. 509.
  15. a et b Guy Demonchy[réf. incomplète].
  16. Philippe Boulfroy, Nom de lieux Picards et particularismes de l'Oise, , p. 117.
  17. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Section III de l'article L. 5210-1-1 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance
  19. « Projet de schéma départemental de coopération intercommunale de l'Oise » [PDF], Préfecture de l'Oise, (consulté le ), p. 13-25.
  20. « La nouvelle carte intercommunale de l'oise : intercommunalité à fiscalité propre au  », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers,‎ , p. 15.
  21. R. Th., « La fusion des communautés de communes est définitive », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no 3417,‎ , p. 6 « Les 6 projets de fusion de communautés de communes ou d’agglomération ont tous recueilli une majorité favorable ; ils pourront ainsi tous être conduits à leur terme ».
  22. Sylvie Godin, « Naissance de l'Oise picarde : Jacques Cotel dirige un territoire de 26 500 habitants », Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no 3430,‎ , p. 17.
  23. a et b Jean-Emmanuel Duchemin, « Arlette Devaux prend la tête du village : À la suite de la démission du maire, Pascal Allard, et de trois conseillers, de nouvelles élections ont permis de compléter le conseil et d'élire Arlette Devaux maire. », Le Courrier picard, édition de Beauvais et de sa région,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. Sylvie Godin, « Breteuil/ Froissy : Jacques Cotel nouveau président de la Cté de communes », Le Bonhomme picard,‎ (lire en ligne).
  25. « Installation du conseil municipal », Actualités, sur oroer.fr, (consulté le ).
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune d'Oroër (60480) », (consulté le ).
  30. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département de l'Oise (60) », (consulté le ).
  31. Nominis : Sainte Angadrême
  32. Forum 'orthodoxe.com' : saints pour le 14 octobre du calendrier ecclésiastique