Liste de bulles pontificales
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Une bulle (en latin : bulla, c'est-à-dire le sceau) est un document pontifical scellé. Une bulle désigne un décret du pape rédigé en forme solennelle et scellé soit d'un sceau de plomb (la bulla) pour les documents ordinaires, d’une bulla d’or ou d’argent pour d’autres plus importants, soit plus simplement d'un cachet de cire. Elle est ordinairement désignée par les premiers mots du texte, l'Incipit. Le pape adresse — il « fulmine » — certains types de messages sous la forme de bulles.
La bulle pontificale est normalement un décret traitant du gouvernement de l'Église et présentant un intérêt public (contrairement au bref apostolique qui a un caractère administratif).
L’appellation de « bulle » fait référence à la forme suivant laquelle le document est émis et cette forme peut concerner des documents de nature différente. C'est la forme normalement employée pour convoquer un concile et en publier ses décrets. Une constitution apostolique prend, par exemple, souvent la forme d'une bulle. Certains bénéfices d'évêchés, la collation d'évêchés ou d'abbayes, sont également conférés sous forme de bulle.
On en distingue de plusieurs sortes selon leur destination. Les principales sont les bulles d'excommunication et les bulles doctrinales.
Elles sont très nombreuses, mais parmi les plus connues on peut citer : Ausculta fili, Clericis laicos, Exsurge Domine, In Cœna Domini, Quanta cura...
Xe siècle[modifier | modifier le code]
998[modifier | modifier le code]
- Bulle contre le roi de France Robert le Pieux. (sujet à caution)
XIe siècle[modifier | modifier le code]
1059[modifier | modifier le code]
- , In nomine Domini, promulguée par le pape Nicolas II, réservant l'élection du pape aux cardinaux.
1074[modifier | modifier le code]
- Grégoire VII défend aux prélats de recevoir l'investiture des princes séculiers, qui devint le principe de la Querelle des Investitures.
1079[modifier | modifier le code]
- Libertas ecclesiae : bulle relative à la liberté de l'Église.
1095[modifier | modifier le code]
- Bulle contre le roi de France Philippe Ier.
XIIe siècle[modifier | modifier le code]
1113[modifier | modifier le code]
- : Pie postulatio voluntatis par Pascal II : création des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem
1119[modifier | modifier le code]
- 25 mars, Vergentis in senium : assimilation de l'hérésie au crime de lèse-majesté tel que le concevait le droit romain et pose ainsi les bases de la Sainte Inquisition.
- , Ad hoc nos disponente par Calixte II : confirmation des privilèges et des possessions des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem
c. 1119-1124[modifier | modifier le code]
- Sicut Judaeis par Calixte II : il n'est pas permis aux Juifs de jouir de libertés au-delà de leurs droits légaux, de même ils n'ont pas à se voir privés de ces droits.
1136[modifier | modifier le code]
- , Ex commisso nobis, appelée aussi bulle de Gniezno : Innocent II confirme l’indépendance de l’Église polonaise. Contient la première référence écrite de la langue polonaise.
1139[modifier | modifier le code]
- , Omne datum optimum : officialise l'ordre du Temple et reconnaît sa règle, accorde à ses membres tout butin conquis sur les Sarrasins en Terre sainte et place l'ordre et ses maisons sous la protection directe du Saint-Siège.
1144[modifier | modifier le code]
- Milites Templi : bulle commandant au clergé de protéger et soutenir les chevaliers de l'ordre du Temple.
1145[modifier | modifier le code]
- Militia Dei : bulle confirmant l'indépendance des chevaliers de l'ordre du Temple vis-à-vis du clergé séculier.
- Quantum praedecessores : première bulle de croisade, qui place le croisé, sa famille et ses biens sous la protection de l'Église.
1154[modifier | modifier le code]
- Christiane fidei religio : confirmation et ajout à la règle les privilèges et les droits additionnels des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
1155[modifier | modifier le code]
- Laudabiliter par Adrien IV.
1160[modifier | modifier le code]
- Bulle contre l'Empereur Frédéric Barberousse.
1179[modifier | modifier le code]
- 23 mai, Manifestis Probatum : Alexandre III reconnait officiellement Alphonse Ier comme le premier roi du Portugal.
1184[modifier | modifier le code]
- novembre, Ad abolendam, par Lucius III : bulle confirmant la fondation du Chapitre de la Collégiale de Saint-Florent à Roye[1].
1187[modifier | modifier le code]
- Audita tremendi, par Grégoire VIII, appelant à la troisième croisade.
1192[modifier | modifier le code]
- Cum Universi : par Célestin III, l'Église d'Écosse ne relève désormais plus de l'archevêque d'York mais du Saint-Siège.
1196[modifier | modifier le code]
- 8 décembre, Effectum justa postulantibus : bulle autorisant les Templiers et les Hospitaliers à édifier des sanctuaires sur les terres arrachées aux Sarrasins, dont ils ont hérité par droit de conquête ou fait l’acquisition.
1198[modifier | modifier le code]
- , Post Miserabile par Innocent III : bulle donnant des privilèges au futur croisé et lançant l'appel à la Croisade[2].
- Dilecti filii par Innocent III : précision de la bulle Militia Dei de 1145 afin de régler un conflit entre le clergé et l'ordre du Temple.
1199[modifier | modifier le code]
- 25 mars : Vergentes in senium par Innocent III, qui assimile l'hérésie au crime de lèse-majesté tel que le concevait le droit romain, posant ainsi les bases de l'Inquisition de l'hérésie.
XIIIe siècle[modifier | modifier le code]
1200[modifier | modifier le code]
- Bulle contre le roi de France Philippe Auguste.
1205[modifier | modifier le code]
- Etsi non displiceat : Innocent III adresse une liste d'accusation à l'encontre des juifs au roi de France
1207[modifier | modifier le code]
- 23 septembre, Ad eliminandam : fixe des normes pour la répression des hérésies.
1216[modifier | modifier le code]
- 11 août, Religiosos viros fratres bulle d'Innocent III renouvelée par Honorius III : obligation aux prélats de la chrétienté de dissuader les fidèles d’exiger des Templiers des droits de péage, de vente, de passage et de cauchiage aux portes des villes.
- 15 décembre, Cum apostolica Sedes bulle d'Eugène III renouvelée par Honorius III : obligation au haut-clergé de laisser les Templiers user librement de la sépulture ecclésiastique lorsque ces derniers n’étaient pas frappés d’anathème.
- 22 décembre, Religiosam vitam : confirmation de la fondation de l’ordre des Prêcheurs.
1218[modifier | modifier le code]
- In generali concilio (destinée à l'archevêque de Tolède) : Honorius III ordonne l'exécution des décisions du 4e concile de Latran qui prit plusieurs mesures à l'encontre des juifs.
1219[modifier | modifier le code]
- , Super specula : Honorius III interdit l'enseignement du droit civil (droit romain) à l'Université de Paris.
1220[modifier | modifier le code]
- 15 décembre, Etsi neque : bulle plaçant l’Ordre Teutonique à égalité avec les Templiers et les Hospitaliers.
1223[modifier | modifier le code]
- 11 juin, Vox in Rama : Affirmation de la réalité de cérémonies maléfiques secrètes organisées par des hérétiques avec la participation du Diable.
- , Solet annuere : Honorius III approuve la Règle des Franciscains.
1227[modifier | modifier le code]
- Bulle contre l'Empereur Frédéric II du Saint-Empire.
1231[modifier | modifier le code]
- Parens scientiarum : Grégoire IX accorde autonomie et privilèges à l'université de Paris.
1232[modifier | modifier le code]
- , Ille humani generis : Grégoire IX confie l' « affaire de la foi », c'est-à-dire l'Inquisition aux dominicains.
1233[modifier | modifier le code]
- Etsi Judaeorum : Grégoire IX demande aux prélats de tous niveaux de prévenir et de limiter les attaques des chrétiens envers les juifs.
- Vox in Rama par Grégoire IX : Première bulle contre les sorcières.
1239[modifier | modifier le code]
- Si vera sunt : Grégoire IX demande la confiscation et l’inspection des livres du Talmud par les prélats de France et d'Espagne
1244[modifier | modifier le code]
- , Impia Iudaeorum perfidia : Innocent IV exhorte le roi Saint Louis à brûler le Talmud et divers autres livres juifs dans tout son royaume.
1245[modifier | modifier le code]
- , Dei patris inmensa : Lettre d'Innocent IV aux Mongols leur exposant la foi chrétienne. Cette lettre ne semble pas avoir été transmise.
- , Cum non solum : Lettre d'Innocent IV aux Mongols leur enjoignant de ne pas s'attaquer aux Chrétiens, et sondant leurs intentions.
- , Ad Apostolicae Dignitatis : Innocent IV prononce la déposition de l'Empereur Frédéric II du Saint-Empire.
1247[modifier | modifier le code]
- Lachrymabilem Judaeorum par Innocent IV
1248[modifier | modifier le code]
- Viam agnoscere veritatis : Lettre d'Innocent IV aux Mongols leur enjoignant de ne pas s'attaquer aux Chrétiens, et sondant leurs intentions.
1252[modifier | modifier le code]
- , Ad extirpanda : Innocent IV autorise l'Inquisition à recourir à la torture contre les hérétiques et y légitime cette décision.
1263[modifier | modifier le code]
- Bulle contre le roi de Naples Manfred Ier de Sicile.
1267[modifier | modifier le code]
- Turbato corde : Clément IV autorise la poursuite des chrétiens reniant leur foi et lui préférant le rite juif.
1274[modifier | modifier le code]
- , Ubi periculum : Grégoire X établit le conclave comme mode d'élection des papes.
1294[modifier | modifier le code]
29 septembre, Inter sanctorum solemnia : accorde pour la première fois une indulgence plénière à ceux qui, ayant les dispositions spirituelles requises font certains exercices spirituels définis dans la basilique du Collemaggio, à L’Aquila, le jour de la fête liturgique du martyre de saint Jean-Baptiste.
1295[modifier | modifier le code]
- , Romanus pontifex : Boniface VIII érige le diocèse de Pamiers en enclave dans celui de Toulouse pour Bernard Saisset lorsqu'il est en conflit avec le comte de Foix.
1296[modifier | modifier le code]
- , Clericis laicos : Boniface VIII proteste contre une levée de décimes par le roi de France Philippe IV le Bel.
- , Ineffabilis amor : Le pape autorise les membres du clergé à faire des dons au roi.
1297[modifier | modifier le code]
- , Romana mater Ecclesia : Les clercs ne sont plus applicables à la bulle Clericis laicos.
- 4 avril, Super reges et regna : Boniface VIII, afin de régler le différend entre la maison d'Anjou et la couronne d'Aragon, investit le roi d'Aragon du jus invadendi (droit de conquête légitime) sur la Sardaigne et la Corse.
- , In excelso throno
- , Lapis abscissus : Boniface VIII déclare formellement les anciens cardinaux Giacomo et Pietro Colonna comme étant blasphémateurs et schismatiques.
- , Ab dim : Le royaume de France n'est plus autorisé à lever des revenus, qui serviraient à payer la rançon du roi, sur ses vassaux.
- , Etsi de Statu : Boniface donne de nouveau la possibilité au roi d'imposer des bénéfices ecclésiastiques sans l'accord préalable du pontife.
1299[modifier | modifier le code]
- , Sacrosanctæ Romanæ Ecclesiæ : Boniface VIII promulgue son recueil de droit canonique, le Sexte ou Sextus Liber Decretalium.
- , Scimus fili : Boniface VIII condamne l'invasion et l'occupation de l'Écosse, qu'il considère comme un fief papal, par le roi d'Angleterre Édouard Ier.
- , Detestande feritatis : Boniface VIII condamne la pratique de démembrement des défunts alors à la mode chez les nobles.
XIVe siècle[modifier | modifier le code]
1300[modifier | modifier le code]
1301[modifier | modifier le code]
- , Ausculta fili : Le pape Boniface VIII rappelle la supériorité du pouvoir spirituel sur le temporel et convoque le roi de France Philippe IV le Bel devant un concile à Rome.
1302[modifier | modifier le code]
- , Unam Sanctam : proclamation de la suprématie de l'Église sur l'État et, de ce fait, l'obligation pour toute créature humaine de se soumettre au souverain pontife.
1303[modifier | modifier le code]
- (non fulminée), Super patri solio : Le pape Boniface VIII prononce une sentence d'excommunication contre le roi de France Philippe IV le Bel.
1304[modifier | modifier le code]
- 7 juin, Flagitiosum scelus : excommunication et citation à comparaître auprès du Siège apostolique des auteurs de l'attentat d'Anagni.
1307[modifier | modifier le code]
- , Pastoralis preeminentie : ordonne l'arrestation de tous les Templiers de la Chrétienté.
1308[modifier | modifier le code]
- , Subit assidue : indique qu'il y aura deux procédures distinctes dans le cadre du procès de l'ordre du Temple. L'une concernera les personnes physiques et l'autre l'Ordre en tant que personne morale.
- , Faciens misericordiam : définit les accusations portées contre l'ordre du Temple.
- , Regnans in coelis : convoque le concile de Vienne.
1310[modifier | modifier le code]
- , Alma mater : reporte la date du concile de Vienne en .
1312[modifier | modifier le code]
- 22 mars, Vox in excelso : dissolution de l'ordre du Temple.
- , Ad providam transfère les biens des Templiers aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
- , Considerantes dudum : établit la situation juridique des anciens Templiers en trois catégories.
1317[modifier | modifier le code]
- , Ad fructus uberes : reconnait l'existence de l'ordre de Montesa dans le royaume d'Aragon.
- Spondent pariter quas non exhibent : Jean XXII interdit la pratique de l’alchimie.
- Sane Considerante : créé six nouveaux évêchés dans le diocèse de Toulouse qui est érigé en archevêché.
1319[modifier | modifier le code]
- , Ad ea ex quibus : reconnait l'existence de l'ordre du Christ dans le royaume du Portugal.
1323[modifier | modifier le code]
- Cum inter nonnullos : Le pape Jean XXII déclare hérétique une thèse sur le Christ.
1326[modifier | modifier le code]
- Super Illius Specula : autorise les inquisiteurs à poursuivre en droit les auteurs de pratiques de sorcellerie comme hérétiques.
1327[modifier | modifier le code]
- Bulle contre l'empereur Louis IV de Bavière.
1346[modifier | modifier le code]
- Bulle contre Louis IV de Bavière.
1377[modifier | modifier le code]
- Bulle de Grégoire XI contre les erreurs de John Wyclif.
XVe siècle[modifier | modifier le code]
1425[modifier | modifier le code]
- , Sapientie immarcessibilis : Martin V fonde l'Université Catholique de Louvain à la demande du Duc de Brabant Jean IV.
1431[modifier | modifier le code]
- , Eugène IV fonde l'université de Poitiers à la demande du roi Charles VII[3].
1435[modifier | modifier le code]
- Sicut dudum : Eugène IV condamne l'esclavage des habitants Noirs des îles Canaries. Sous peine d’excommunication, tout maître d’esclave a quinze jours à compter de la réception de la bulle pour rendre leur liberté antérieure à toutes et chacune des personnes de l’un ou l’autre sexe qui étaient jusque-là résidentes desdites îles Canaries [...] Ces personnes devaient être totalement et à jamais libres et devaient être relâchées sans exaction ni perception d’aucune somme d’argent.
1439[modifier | modifier le code]
- Laetantur Coeli : Réunification des Églises d'Orient et d'Occident au concile de Florence.
1442[modifier | modifier le code]
- Illius qui : Eugène IV entérine les conquêtes du prince Henri le Navigateur en Afrique[4].
1452[modifier | modifier le code]
- , Dum Diversas : Donne au roi du Portugal Alphonse V de Portugal toute latitude pour soumettre les Sarrasins, païens et autres incroyants - voire les réduire à un esclavage perpétuel[4].
1455[modifier | modifier le code]
- , Romanus pontifex : Approuve ce que le prince Henri le Navigateur et les Portugais ont déjà entrepris, souhaite que les populations naturelles soient bientôt converties au christianisme et donne son approbation expresse au monopole commercial des Portugais en Afrique. Les conquêtes dans ces derniers territoires seraient à jamais portugaises, de même que « toute la côte de Guinée, incluant les Indes » (ce nom désignant alors à peu près tous les territoires censés se situer sur la route de la Chine). Cette bulle parle également des conséquences salutaires qui résulteront de l'asservissement des païens[5].
1456[modifier | modifier le code]
- mars, Inter caetera : Calixte III affirme que l'administration des nouvelles possessions portugaises et leurs intérêts devraient être confiés à l'ordre du Christ, la confrérie chevaleresque dont le prince Henri le Navigateur était le chef[6].
1460[modifier | modifier le code]
- , Exsecrabilis et pristinis : Pie II défend les appels au futur concile.
- , Fonde l’université de Nantes.
1478[modifier | modifier le code]
- , Exigit sinceræ devotionis : Autorise les Rois catholiques à instaurer l'Inquisition en Espagne.
1481[modifier | modifier le code]
- Aeterni regis : Les terres conquises en Afrique sont accordées au Roi du Portugal.
1484[modifier | modifier le code]
- 5 décembre, Summis desiderantes affectibus : ordonne et organise la mise en place d'une chasse aux sorcières en Allemagne.
1493[modifier | modifier le code]
- 3 mai, Eximiae devotionis : octroie des territoires d'outre-mer aux rois de Castille-et-León.
- 4 mai, Inter caetera : répartition des terres du Nouveau Monde entre l’Espagne et le Portugal.
- 26 septembre Dudum siquidem : reconnaissances étendues des possessions de la couronne d'Espagne et du Portugal, aux territoires et aux îles en dehors de l'Europe qui ne sont pas encore découverts et attribués.
- Piis Fidelium : Lance les missions sur le Nouveau Monde, affirmant l'unité du genre humain.
XVIe siècle[modifier | modifier le code]
1505[modifier | modifier le code]
- 19 février, Cum tam divino : une élection pontificale entachée de simonie est ipso facto nulle et non avenue.
- 12 juillet, Pius episcopus, servus servorum Dei : ad perpetuam rei memoriam : fondation de l'Université de Séville.
1506[modifier | modifier le code]
- 24 janvier, Ea quæ pro bono pacis : approbation du Traité de Tordesillas.
- , Cum tam divino : annule toute élection simoniaque et prévoit de lourdes peines pour les membres du conclave se laissant acheter.
1508[modifier | modifier le code]
- , Universalis ecclesiae regimini : le pape Jules II accorde le droit au roi de Castille de présenter les candidats aux évêchés du Nouveau Monde. Cette bulle établit le patronage royal en Amériques, et permet au roi de percevoir la dîme
1510[modifier | modifier le code]
- 2 juillet, une bulle permettant aux courtisanes de s'établir dans un quartier de Rome.
1511[modifier | modifier le code]
- 1 juillet, une bulle met le royaume de France en interdit, à l'exception de la Bretagne.
- 18 juillet Sacrosanctæ : convoque un concile général à Rome, afin de neutraliser et invalider celui de Pise.
- , Pontifex romanus : crée les trois premiers évêchés d’Amérique
1512[modifier | modifier le code]
- 20 décembre, Bulle Injunctum nobis : création du « vénérable et exempt » chapitre collégial de St-Nicolas à Fribourg.
1515[modifier | modifier le code]
1516[modifier | modifier le code]
- 18 août, Primitiva illa ecclesia : accorde au roi de France un pouvoir sur l’Église dans son royaume.
1520[modifier | modifier le code]
- , Exsurge Domine ou Contra errores Martini Lutheri et sequacium : condamne les « erreurs » de Martin Luther et ses adhérents.
1521[modifier | modifier le code]
- 3 janvier, Decet Romanum Pontificem : confirmation de l'excommunication formulée dans Exsurge Domine à la suite des 95 thèses.
- 25 avril, Alias felicis : donne une autorité quasi absolue aux franciscains en matière religieuse sur les territoires conquis par les Espagnols dans le Nouveau Monde.
1522[modifier | modifier le code]
- Exponi nobis : reprend le bref pontifical omnimoda qui offre aux réguliers du Nouveau Monde, notamment les Franciscains observants, des pouvoirs épiscopaux.
1524[modifier | modifier le code]
- 17 décembre, Inter Sollucitudines : bulle d'indiction.
1534[modifier | modifier le code]
- Clément VII condamne le divorce d'Henri VIII, cette bulle fut le prétexte du schisme d'Angleterre.
1536[modifier | modifier le code]
- In Cœna Domini : prononce une excommunication générale contre tous les hérétiques, les contumaces et les ennemis du Saint-Siège.
1537[modifier | modifier le code]
- , Veritas ipsa
- , Sublimis Deus : reconnaît les Indiens d'Amérique comme des « hommes véritables » et dénonce l'esclavage.
1540[modifier | modifier le code]
- , Regimini militantis Ecclesiae : donne l'approbation papale de Paul III à la formation de la Société de Jésus.
1548[modifier | modifier le code]
- Janvier, Paul III crée l'Université de Reims.
- , Pastoralis officii : par lequel Paul III approuve les Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola.
1550[modifier | modifier le code]
- 24 février, Si pastores ovium : ouverture de l'année sainte promulguée par son prédécesseur.
- , Exposcit Debitum : remplace Regimini militantis Ecclesiae de 1540, Jules III confirme la Compagnie de Jésus.
1555[modifier | modifier le code]
- , Cum nimis absurdum : par laquelle Paul IV établit le Ghetto de Rome
1559[modifier | modifier le code]
- , Cum ex Apostolatus officio : Paul IV déclare nulle et non avenue la nomination d'un prélat coupable d'hérésie.
- 12 mai, Super Universas : réorganisation des évêchés dans les Pays-Bas espagnols.
1562[modifier | modifier le code]
- 1 février, His quae : décrète la constitution et approuve le statut de l'Ordre de Saint-Étienne, pape et martyr.
1564[modifier | modifier le code]
- , Injunctum nobis : par laquelle Pie IV impose désormais la Professio fidei tridentina (« profession de foi tridentine »), issue du Concile de Trente, à tous les clercs, supérieurs d'ordre et professeurs d'université[7]
1567[modifier | modifier le code]
- Religiosa sanctorum, remplacement du titre cardinalice Sant'Apollinare.
1569[modifier | modifier le code]
- , Hebraeorum gens : par laquelle saint Pie V interdit la présence des Juifs dans les États pontificaux en dehors de Rome et Ancône
1570[modifier | modifier le code]
- 25 février, Regnans in Excelsis : excommunication de la reine Élisabeth Ier.
- , Quo primum : organisant définitivement la célébration du Saint Sacrifice de la Messe
1572[modifier | modifier le code]
1581[modifier | modifier le code]
- , Alias piae memoriae : Grégoire XIII confirme l'interdiction aux médecins juifs et infidèles de guérir des chrétiens malades.
1582[modifier | modifier le code]
- , Inter gravissimas : Création du calendrier grégorien.
1585[modifier | modifier le code]
- Sixte Quint prive l'héritier Henri de Bourbon de ses droits au trône de France, parce qu'il est protestant.
1586[modifier | modifier le code]
- , Coeli et terrae creator : Sixte V condamne les pratiques démoniaques après les avoir énumérées : astrologie, géomancie, chiromancie, nécromancie, sortilèges, augures, etc.
- 3 décembre, Postquam verus : détermination du nombre maximal de cardinaux pouvant entrer au Sacré-Collège.
1588[modifier | modifier le code]
- 22 janvier, Immensa aeterni Dei : réorganisation de la Curie romaine en établissant des congrégations permanentes de cardinaux pour conseiller le Pape sur divers sujets.
- Renouvellement par Sixte V de la Bulle Regnans in Excelsis.
1593[modifier | modifier le code]
- , Caeca et obdurata : confirme les bulles Cum nimis absurdum et Hebraeorum gens concernant les habitations des juifs dans les États pontificaux.
- , Cum Hebraeorum malitia : le pape Clément VIII ordonne que les livres qui contiennent des blasphèmes contre la foi chrétienne (en particulier, les livres talmudiques et cabalistiques) soient livrés au clergé ou aux inquisiteurs afin d'être brûlés.
XVIIe siècle[modifier | modifier le code]
1616[modifier | modifier le code]
- Bulle pour l'autorisation de la création de l'Ordre des Ursulines. [8]
1622[modifier | modifier le code]
- 22 juin, Inscrutabili divinae providentiae : établissement de la Congrégation pour la Propagation de la foi.
1639[modifier | modifier le code]
- 22 avril, Commissum Nobis : Excommunication des responsables de la réduction en esclavage des populations indigènes sous autorité du pouvoir colonial portugais.
1642[modifier | modifier le code]
- 6 mars, In eminenti : condamnation et mise à l'Index de l'Augustinus de Jansenius.
1653[modifier | modifier le code]
- Cum occasione : Innocent X condamna les 5 fameuses propositions de Jansénius.
1656[modifier | modifier le code]
- Gratia Divina : définit l'hérésie, lance la procédure inquisitoriale et instaure la délation.
1665[modifier | modifier le code]
- Prescrit un formulaire qui contenait une adhésion à la condamnation de Jansénius, et que tous les ecclésiastiques étaient forcés de signer.
XVIIIe siècle[modifier | modifier le code]
1705[modifier | modifier le code]
- 16 juillet, Vineam Domini : condamnation de la Casuistique en Théologie morale.
1713[modifier | modifier le code]
- Septembre, Unigenitus : Clément XI, à la demande des évêques de France, condamne 101 propositions extraites d'un livre du père Quesnel, prêtre de l'Oratoire et janséniste. C'est la condamnation du jansénisme. cette bulle fut l'occasion de longs troubles en France.
1715[modifier | modifier le code]
19 mars, Ex Illa Die : confirmation à nouveau solennellement les réponses susdites de la Sacrée Inquisition et ordonne de les observer exactement et à la lettre.
1738[modifier | modifier le code]
- 28 avril, In eminenti apostolatus specula : le pape condamne la franc-maçonnerie et excommunie ses membres.
1751[modifier | modifier le code]
- Providas romanorum : nouvelle condamnation de la Franc-maçonnerie.
1755[modifier | modifier le code]
- Beatus Andreas : autorisation de la vénération d’Andreas.
1765[modifier | modifier le code]
- 12 janvier, Apostolicum pascendi munus : soutien aux Jésuites et approbation renouveler publiquement de cet Ordre religieux.
1776[modifier | modifier le code]
- Romanus pontifex : Création de diocèses en Slovaquie par Pie VI.
1785[modifier | modifier le code]
- Le 28 janvier, Inter plurimas : Pie VI décrète que la Cathédrale de Sankt Pölten sera le siège du diocèse de Sankt Pölten nouvellement créé.
1794[modifier | modifier le code]
- 28 août, Auctorem fidei : Condamnation des actes du synode de Pistoia accusé de dérive janséniste.
XIXe siècle[modifier | modifier le code]
1801[modifier | modifier le code]
- 7 mars, Catholicae Fidei : approbation et confirmation de l’existence des Jésuites en Russie.
- , Ecclesia Christi : entérine le Concordat de 1801.
- , Qui Christi Domini : supprime les 157 sièges épiscopaux français, ôtant ainsi toute juridiction aux évêques de l'Ancien Régime qui n'ont pas démissionné.
1803[modifier | modifier le code]
- 1 juin, Gravissimis causis adducimur : Pie VII reconnaît la réunion du Piémont à la France.
1809[modifier | modifier le code]
- , Pie VII lance une bulle contre l'empereur Napoléon Ier, sans toucher toutefois aux droits politiques du souverain ; elle fut suivie de la captivité du pape.
1814[modifier | modifier le code]
- , Sollicitudo omnium ecclesiarum: Pie VII rétablit universellement la Compagnie de Jésus
1817[modifier | modifier le code]
- , Commissa Divinitus : à la suite du concordat du , rétablit un certain nombre de diocèses en France. Le concordat n'ayant pas été ratifié la bulle n'est pas suivie d'effets.
1821[modifier | modifier le code]
- 16 juillet 1821, De salute animarum : réorganisation des circonscriptions ecclésiastiques du royaume de Prusse et d'autres États germaniques au sein de la Confédération germanique.
1822[modifier | modifier le code]
- , Paternae Caritatis : rétablit plusieurs diocèses en France.
1839[modifier | modifier le code]
- 3 décembre, In Supremo Apostolatus : Dénonciation d'un commerce des esclaves et de l'esclavage lui-même.
1854[modifier | modifier le code]
8 décembre, Ineffabilis Deus : définition du dogme de l'Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie.
1864[modifier | modifier le code]
- , Quanta Cura : le souverain pontife critique principalement le naturalisme appliqué à la société civile. En reprenant les propos de Mirari vos, il dénonce le laïcisme et l'anticléricalisme.
1868[modifier | modifier le code]
- , Æterni Patris : convoque les évêques du monde catholique pour le concile de Vatican I.
1869[modifier | modifier le code]
15 octobre, Apostolicae Sedis : réduction des listes des censures et clarification de ceux qui ont été préservés.
1896[modifier | modifier le code]
- Apostolicae curae : Léon XIII frappe tous les sacrements anglicans de nullité.
XXe siècle[modifier | modifier le code]
1910[modifier | modifier le code]
- Quam singulari (en) : Pie X permet l'accession à la communion des enfants ayant atteint l'âge de raison (autour de sept ans).
1927[modifier | modifier le code]
- Catholicae Fidei : fondation du diocèse de Fukuoka.
1950[modifier | modifier le code]
- , Munificentissimus Deus Pie XII : définit le dogme de l'Assomption de Marie.
1961[modifier | modifier le code]
- , Humanae salutis : Jean XXIII convoque les évêques au concile Vatican II.
1965[modifier | modifier le code]
- , Dei Verbum de Paul VI.
1998[modifier | modifier le code]
XXIe siècle[modifier | modifier le code]
2015[modifier | modifier le code]
- , Misericordiae vultus de François : appel du Jubilé de la Miséricorde
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Dictionnaire historique et archéologique de la Picardie T5
- (en) Vincent Ryan, « Richard I and the and the Early Evoltution of the Fourth Crusade », in The Fourth crusade: event, aftermath, and perceptions, éd. Ashgate Publishing, Ltd., 2008 extrait en ligne
- Léon Bodin, Éloge de Pierre Rat (Discours), Poitiers, Dupré, , 24 p. (BNF 30118116, lire en ligne), p. 7
- Hugh Thomas, La Traite des Noirs, éditions Robert Laffont, 2006, p. 51
- Hugh Thomas, La Traite des Noirs, éditions Robert Laffont, 2006, p. 51-52
- Hugh Thomas, La Traite des Noirs, éditions Robert Laffont, 2006, p. 52
- Marc Smith, Philippe Levillain (dir.), Dictionnaire historique de la papauté, Fayard, Paris, 2003, p. 1326–1327. - (ISBN 2-213-61857-7)
- Marie de Pommereuse, Chroniques de l'ordre des Ursulines, Hérault, (ASIN B001BU7NMG, lire en ligne), p. 152
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Il a été publié divers recueils des bulles des papes. Le plus complet est le Bullarium magnum, imprimé à Rome de 1733 à 1748, en 14 volumes in-folio, et complété par un supplément de Andrea Barberi en 20 volumes, in-folio, 1835-1860.
