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Jane Campion

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Jane Campion
Description de cette image, également commentée ci-après
Jane Campion en 2010, lors du festival international du cinéma indépendant Off Plus Camera à Cracovie.
Naissance (70 ans)
Wellington (Nouvelle-Zélande)
Nationalité Drapeau de la Nouvelle-Zélande Néo-Zélandaise
Profession Réalisatrice
Scénariste
Films notables Sweetie
Un ange à ma table
La Leçon de piano
Séries notables Top of the Lake

Jane Campion est une réalisatrice et scénariste néo-zélandaise, née le à Wellington.

Elle remporte la Palme d'or lors du Festival de Cannes 1993 pour son film La Leçon de piano. C'est la première réalisatrice de l'histoire du festival à recevoir cette récompense.

Biographie

Jeunesse et formation

Jane Campion est née à Wellington le d'une mère actrice, Edith, et d'un père directeur d'un théâtre, Richard Campion. Elle obtient, en 1975, un diplôme d'anthropologie à l'université Victoria de Wellington et intègre la Chelsea School of Art de Londres l'année suivante. Elle profite de son séjour en Angleterre pour voyager à travers l'Europe. Jane Campion étudie ensuite la peinture au College of the Arts de Sydney jusqu'en 1979.

Elle a une fille nommée Alice née en 1994, dont elle s'est inspirée pour écrire le rôle de Fanny Brawne dans Bright Star[1]. Celle-ci jouera le rôle de Lena Duchennes dans l’adaptation de 16 lunes (Beautiful Creatures).

Carrière

Au début des années 1980, Jane Campion se dirige vers le monde du cinéma en prenant des cours à l'Australian Film, Television and Radio School dont elle sort diplômée en 1984[2]. Par la suite, elle travaille un temps pour la télévision australienne[2].

Son premier court métrage, An Exercise in Discipline - Peel, écrit et réalisé en 1982, obtient la Palme d'or du court métrage au Festival de Cannes 1986. Tous les courts métrages qui suivent sont également primés[2].

En 1989, elle écrit et réalise son premier long métrage, Sweetie, dans lequel une femme angoissée, Kay, est bouleversée par l'arrivée de sa sœur dans sa vie. Le film est présenté en compétition au 42e Festival de Cannes. Il assoit les thèmes de prédilection de la réalisatrice qui connaissent de multiples variations dans son œuvre : le désir féminin, l'émancipation d'héroïnes au caractère singulier et souvent marginales, la lutte contre les carcans sociaux, la quête d'identité et le nouveau départ[3],[2].

Son second long métrage, Un ange à ma table, sort en 1990. Le film est une adaptation des autobiographies de l'écrivaine néo-zélandaise Janet Frame, dont la cinéaste est une grande admiratrice. Il remporte le Grand prix du jury à la Mostra de Venise. Jane Campion commence alors à se faire un nom à l'international.

La Leçon de piano, son troisième long métrage, sorti en 1993, raconte l'histoire d'amour dans la Nouvelle-Zélande du XIXe siècle entre une Écossaise muette venue conclure une union arrangée et un homme analphabète, passeur de la culture maorie. La cinéaste atteint une renommée mondiale lorsqu'elle remporte la Palme d'or au 46e Festival de Cannes grâce à cette œuvre dans laquelle éclate son goût du romantisme flamboyant (splendeur des paysages, exploration du lien entre nature sauvage et sentiment...)[4]. Elle devient alors la première femme à remporter cette distinction et la seule personnalité à détenir à la fois la Palme d'or du long et du court métrage. Le film permet également de révéler deux actrices : Holly Hunter qui remporte le Prix d'interprétation féminine à Cannes et l'Oscar de la meilleure actrice et Anna Paquin, qui se voit décerner à l'âge de 12 ans l'Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle. Outre la palme cannoise, La Leçon de piano décroche le César du meilleur film étranger puis l'Oscar du meilleur scénario original et Jane Campion devient la seconde réalisatrice, après Lina Wertmüller, à être nommée à l'Oscar du meilleur réalisateur.

En 1996, elle adapte Portrait de femme de Henry James, dans lequel Nicole Kidman tient le rôle principal. Mais c'est surtout Barbara Hershey qui est remarquée pour son second rôle dans le film.

En 1997, Jane Campion préside le jury de la 54e Mostra de Venise, composé notamment de Charlotte Rampling, Francesco Rosi et Shinya Tsukamoto. Son jury attribue le Lion d'or à Hana-bi de Takeshi Kitano.

Elle réalise ensuite Holy Smoke en 1999, qu'elle écrit avec sa sœur Anna et dans lequel Kate Winslet et Harvey Keitel, déjà présent dans La Leçon de piano, se donnent la réplique. En 2003 sort le thriller érotique In the Cut, adaptation du roman de Susanna Moore coproduite par Nicole Kidman. Ce film permet à l'actrice principale Meg Ryan de rompre avec ses rôles habituels. En 2007, Jane Campion est membre du jury de la 64e Mostra de Venise, présidé par Zhang Yimou. Le Lion d'or est décerné à Lust, Caution d'Ang Lee.

Après plusieurs années d'absence, elle réalise en 2009 Bright Star qui décrit les dernières années de la vie du poète anglais John Keats et sa relation avec Fanny Brawne. Pour ce film sélectionné en compétition au 62e Festival de Cannes, elle travaille une seconde fois avec l'actrice Kerry Fox, qu'elle avait déjà dirigée dans Un ange à ma table.

En 2013, elle est présidente du jury de la Cinéfondation et des courts métrages au 66e Festival de Cannes. Durant l'édition cannoise, elle reçoit le Carrosse d'or de la Quinzaine des réalisateurs au cours d'une séance spéciale où sont diffusés les deux premiers épisodes de sa mini-série Top of the Lake qui retrace le parcours d'une inspectrice enquêtant sur la disparition d'une fille de douze ans, enceinte, dans un bourg du sud de la Nouvelle-Zélande[5]. Plus de 20 ans après La Leçon de piano, Jane Campion y retrouve Holly Hunter qui interprète une gourou[2]. Lors de sa diffusion mondiale, Top of the Lake rencontre un important succès critique et public[6]. La réalisatrice y célèbre la beauté de la nature et explore une nouvelle fois le bouillonnement passionnel et la rébellion des femmes contre l'ordre établi et les sociétés guidées par la violence et le sexisme[6],[2]. Dans un entretien accordé au Telegraph, elle explique son envie de délaisser le cinéma pour la télévision qu'elle définit comme « nouvelle frontière »[5].

En 2014, Jane Campion succède à Steven Spielberg à la présidence du jury des longs-métrages lors du 67e Festival de Cannes[7],[8]. Dixième personnalité féminine à accéder à cet honneur, elle devient par ailleurs la première réalisatrice de l'histoire du festival à présider le jury, 21 ans après être devenue la première femme à remporter la Palme d'or[9].

Filmographie

Cinéma

Longs métrages

Courts métrages

Télévision

Distinctions

Récompenses

Nominations

Notes et références

  1. « Anecdotes », sur allocine.fr
  2. a b c d e et f Clémentine Gallot, « La leçon télé de Jane Campion », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  3. « Jane Campion », sur Festival de Cannes (consulté le )
  4. « Zoom sur La Leçon de piano », sur TCM (consulté le )
  5. a et b Margaret Alwan, « Jane Campion, une femme prend le pouvoir à Cannes », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  6. a et b Jane Campion sur le site du Festival de Cannes, consulté le 07 janvier 2014.
  7. « Jane Campion sera la présidente du jury du 67e Festival de Cannes » sur Ozap.com, consulté le 07 janvier 2014.
  8. « Cannes 2014, Jane Campion nommée présidente du jury » sur Allociné.fr, consulté le 07 janvier 2014.
  9. « Jane Campion, présidente du 67e Festival de Cannes », Le Point,‎ (lire en ligne)

Voir aussi

Liens externes

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