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Henri (grand-duc de Luxembourg)

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Henri
Illustration.
Le grand-duc Henri en octobre 2025.
Titre
Grand-duc de Luxembourg

(24 ans, 11 mois et 26 jours)
Couronnement
(prestation de serment)
Premier ministre Jean-Claude Juncker
Xavier Bettel
Luc Frieden
Prédécesseur Jean
Successeur Guillaume V
Grand-duc héritier de Luxembourg

(35 ans, 10 mois et 25 jours)
Monarque Jean
Prédécesseur Jean
Successeur Guillaume
Conseiller d'État

(17 ans, 2 mois et 27 jours)
Prédécesseur Charles de Luxembourg (1977)
Successeur Guillaume de Luxembourg (2005)
Biographie
Dynastie Seconde maison de Nassau
Nom de naissance Henri Albert Gabriel Félix Marie Guillaume de Nassau
Date de naissance (70 ans)
Lieu de naissance Betzdorf (Luxembourg)
Nationalité Luxembourgeoise
Père Jean
Mère Joséphine-Charlotte de Belgique
Conjoint María Teresa Mestre Batista
Enfants Guillaume V
Félix de Luxembourg
Louis de Luxembourg
Alexandra de Luxembourg
Sébastien de Luxembourg
Héritier Guillaume
Diplômé de Université de Genève
Religion Catholicisme
Résidence Château de Fischbach

Signature de Henri

Image illustrative de l’article Henri (grand-duc de Luxembourg)
Monarques de Luxembourg

Henri, né le au château de Betzdorf, est le neuvième grand-duc de Luxembourg de 2000 à 2025. Après avoir délégué une partie de ses pouvoirs à son fils aîné et héritier présomptif, Guillaume, en 2024, il abdique en sa faveur le [1],[2].

Parents et famille

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Le grand-duc Henri de Luxembourg, la grande-duchesse María Teresa Mestre et leur fils aîné, le grand-duc héritier Guillaume de Luxembourg en octobre 2009.

Henri de Luxembourg est le second enfant et le fils aîné du grand-duc Jean de Luxembourg, et de la grande-duchesse Joséphine-Charlotte, née princesse Joséphine-Charlotte de Belgique.

Son parrain est son oncle, qui sera plus tard roi des Belges sous le nom d'Albert II ; sa marraine, sa tante, la princesse Marie-Gabrielle de Luxembourg. Henri est ainsi un cousin germain de Philippe, l’actuel roi des Belges.

Il descend en ligne féminine de Charles X, roi de France, d'Albert Ier, roi des Belges, et de son épouse Élisabeth en Bavière, nièce de l'impératrice d'Autriche (Sissi) et de la duchesse d'Alençon Sophie-Charlotte en Bavière, et fille du duc Charles-Théodore en Bavière, ophtalmologue réputé.

Lors de ses études à Genève, peu après sa formation d'officier à Sandhurst, il fait la connaissance d'une de ses camarades d'université, María Teresa Mestre Batista, née en 1956 à La Havane, de nationalité cubaine puis naturalisée suisse. Ils tombent amoureux et décident de se fiancer. Leur mariage est autorisé et célébré le en la cathédrale de Luxembourg.

Le couple a quatre fils et une fille, bénéficiant chacun du traitement d'altesse royale :

  • le grand-duc Guillaume V, né le (grand-duc de Luxembourg depuis le ), qui a épousé en 2012 la comtesse Stéphanie de Lannoy (née belge), avec qui il a deux fils (Charles et François) ;
  • le prince Félix de Luxembourg, né le , qui a épousé en 2013 Claire Lademacher (née allemande), avec qui il a une fille (Amalia) et deux fils (Liam et Balthazar) ;
  • le prince Louis de Luxembourg, né le , qui a renoncé à ses droits au trône et a épousé en 2006 Tessy Antony (née luxembourgeoise), avec qui il a deux fils (Gabriel et Noah) ; ils divorcent le  ;
  • la princesse Alexandra de Luxembourg, née à Luxembourg le , qui a épousé en 2023 Nicolas Bagory (né français), avec qui elle a une fille (Victoire)[3],[4],[5] ;
  • le prince Sébastien de Luxembourg, né à Luxembourg le .

Après des études secondaires à Luxembourg puis en France au collège Stanislas de Nice, où il passe son baccalauréat en 1974, il poursuit ses études en Suisse, à l'université de Genève où il obtient, en 1980, une licence (quatre années) en sciences politiques.

Dans l'armée luxembourgeoise, il porte le grade de général. Il en est durant son règne le commandant en chef, selon la Constitution. Le chef d’état-major de l’armée luxembourgeoise arrive après le grand-duc Henri dans l'ordre de préséance.

Outre le luxembourgeois, le grand-duc parle le français, l'anglais, l'allemand et un peu l'espagnol, la langue maternelle de sa femme.

Grand-duc héritier

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De 1980 à 1998, le grand-duc héritier Henri est membre de droit du Conseil d'État, ce qui lui permet d'être associé à la vie politique du pays.

Le , il est nommé, selon l'article 42 de la constitution, lieutenant-représentant par son père le grand-duc Jean de Luxembourg.

En 1998, il devient membre du Comité international olympique.

Grand-duc de Luxembourg

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Accession au trône

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Son père, le grand-duc Jean, ayant annoncé le son intention d'abdiquer l'année suivante, le grand-duc héritier Henri devient grand-duc de Luxembourg le , jour de sa prestation de serment devant les représentants élus de la Nation.

Engagements humanitaires

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Le couple grand-ducal constitue un membre actif de la Fondation Mentor, créée sous le patronage de l'Organisation mondiale de la santé pour lutter contre la toxicomanie.

Avec son épouse, Henri de Luxembourg crée la Fondation du grand-duc Henri et de la grande-duchesse Maria Teresa qui poursuit quatre objectifs :

  • assistance aux personnes dans le besoin résidant au Luxembourg et ayant adressé une demande d'aide aux souverains ;
  • aide à l'intégration dans la société de personnes souffrant d'un handicap ;
  • promotion de structures scolaires ouvertes aux enfants et adolescents ayant des problèmes d'apprentissage ;
  • contribution à des actions de développement et d'aide humanitaire à l'étranger.

Soucieux de la protection de la nature, le grand-duc Henri est président du Galapagos Darwin Trust Luxembourg et membre du comité de direction de la Fondation Charles Darwin pour les îles Galápagos. Dans le domaine culturel, le couple grand-ducal est depuis 2005 le président d'honneur de l'orchestre philharmonique du Luxembourg.

En , le grand-duc Henri reçoit à Rome les insignes de bailli grand-croix d'honneur et de dévotion de l'ordre souverain de Malte.

Crise constitutionnelle de 2008

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En 2008, contraint par la Constitution d'avaliser toute loi du Parlement, le grand-duc Henri refuse de signer la loi sur l'euthanasie et l'assistance au suicide pour des raisons de conscience[6]. Cette crise constitutionnelle entraîne une diminution de ses prérogatives, ce dernier n'ayant plus qu'à promulguer les lois et n'ayant plus à les sanctionner ou les approuver en même temps[7].

Le , à l'occasion de la fête nationale, il annonce qu'il nommera son fils, le prince Guillaume, au rang de lieutenant-représentant en octobre, première étape du transfert des pouvoirs grands-ducaux ouvrant la voie à l'abdication du monarque[8]. La cérémonie d'investiture se tient le au palais grand-ducal puis à la Chambre des députés[9].

Le , à l'occasion de son traditionnel discours de fin d’année, et comme son père l'avait fait avant lui, le grand-duc Henri de Luxembourg annonce sa prochaine abdication le [2].

La famille grand-ducale de Luxembourg ne perçoit pas de salaire, mais elle reçoit depuis 1948 une allocation annuelle – une liste civile – d'environ 324 851 dollars pour couvrir les dépenses liées à ses fonctions[10]. Sa fortune, en la personne du grand-duc Henri, est évaluée à 4 milliards de dollars en 2019[10], soit la plus élevée des dynasties régnantes d'Europe.

Monogramme du grand-duc Henri.
  • -  : Son Altesse Royale Henri de Nassau, prince de Luxembourg, prince de Nassau et de Bourbon-Parme (naissance).
  • -  : Son Altesse Royale le grand-duc héritier de Luxembourg, prince héritier de Nassau et prince de Bourbon-Parme ;
  • -  : Son Altesse Royale le grand-duc de Luxembourg, duc de Nassau, prince de Bourbon-Parme
  • depuis le  : Son Altesse Royale le grand-duc Henri de Luxembourg, prince de Nassau, prince de Bourbon-Parme (après son abdication).

Décorations étrangères

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Résidences

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Il possède une propriété dans le village de Châteauneuf-Grasse, situé dans le sud de la France[11].

Notes et références

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  1. (en) « Grand Duke Henri reflects on 25 years of reign in emotional Christmas speech, announces succession date », sur today.rtl.lu, (consulté le )
  2. a et b Agence Belga, « Le Grand-Duc du Luxembourg fait une annonce choc lors de son discours de Noël: il abdiquera en 2025 », sur La Libre.be, (consulté le )
  3. « La Princesse Alexandra va se marier au printemps », sur 5minutes.rtl.lu, (consulté le ).
  4. Régine Salens et Bertrand Meyer, « Mariage en avril 2023 d’Alexandra de Luxembourg et Nicolas Bagory », sur Noblesseetroyautes.com, (consulté le ).
  5. (en) Marlene Eilers Koenig, « A girl for Princess Alexandra of Luxembourg », sur royalmusings, (consulté le ).
  6. (en) Robert Hazell, Bob Morris, The Role of Monarchy in Modern Democracy: European Monarchies Compared, Bloomsbury Publishing, (ISBN 9781509931026, lire en ligne)
  7. « Euthanasie: le souverain du Luxembourg provoque un début de crise nationale »
  8. « Le Grand-Duc du Luxembourg ouvre la voie vers son abdication lors de la fête nationale, une Belge va devenir Grande-Duchesse », La Libre, .
  9. « Le Grand-Duc Henri ne passe pas encore le témoin à Guillaume mais son fils va l’épauler un peu plus en devenant son lieutenant-représentant », sur Sudinfo,
  10. a et b (en) Hillary Hoffower, « Meet the 10 richest billionaire royals in the world right now », sur Business Insider, (consulté le )
  11. Mathilde Frénois, « «Ils n’ont pas de conscience citoyenne» : dans les Alpes-Maritimes, la chasse aux VIP qui surconsomment une eau devenue rare », sur Libération (consulté le )

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Articles connexes

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Liens externes

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