Collanges

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Collanges
Collanges
Pietà au-dessus du portail de l'église.
Blason de Collanges
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Puy-de-Dôme
Arrondissement Issoire
Intercommunalité Communauté d'agglomération Agglo Pays d'Issoire
Maire
Mandat
Nathalie Zanin
2020-2026
Code postal 63340
Code commune 63114
Démographie
Population
municipale
157 hab. (2021 en augmentation de 3,29 % par rapport à 2015)
Densité 35 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 26′ 18″ nord, 3° 13′ 07″ est
Altitude Min. 437 m
Max. 651 m
Superficie 4,45 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Issoire
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Brassac-les-Mines
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Collanges
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Collanges
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Collanges
Liens
Site web collanges.fr

Collanges est une commune française située dans le département du Puy-de-Dôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Collanges
Boudes Chalus Saint-Germain-Lembron
Madriat Collanges
Saint-Gervazy Vichel

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 mm, bien répartie dans l’année[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 633 mm, avec 7,4 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Issoire », sur la commune d'Issoire à 12 km à vol d'oiseau[3], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 610,7 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Collanges est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Issoire, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 53 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (68,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56 %), forêts (21,8 %), zones agricoles hétérogènes (18,9 %), prairies (3,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le paysan libre obtenait le droit de s'établir dans une colonica dont il était le colon.

Dès le VIIIe siècle sont apparues des colonicæ.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'histoire du village est directement liée aux événements et aux développements des seigneurs du château de Collanges[13].

Néolithique[modifier | modifier le code]

Une hache en pierre polie a été trouvée en 1928 à Collanges dans le terrain près de la maison Delphaut (aujourd’hui, Chabrillat). Elle est en pierre polie noire et brillante ; elle mesure 13 × 6 × 2,5 cm. Un mégalithe, « la pierre bleue », se trouve devant le château; son poids est de près d’une tonne. Les anciens rapportent que les représentants du village se réunissaient autour de cette pierre ; elle se trouvait alors, près du pont levis du fort villageois, réservé à l’entrée des tenanciers[14].

Construction de l'église paroissiale Saint Martial[modifier | modifier le code]

Une église romane est reconstruite ; elle est dédiée à Saint Eutrope (le Pape Urbain II se rend à Saintes sur le tombeau du saint après avoir prêché la 1re croisade au concile de Clermont en 1095).

Fort villageois[modifier | modifier le code]

Le donjon du château actuel correspond à la tour seigneuriale construite près de l'église romane ; la tour est mentionnée en 1210. Le fort villageois est construit début du XVe siècle. Il forme un ensemble défensif ouvert à tous et englobe la maison forte et l'église. La maison forte avec son donjon et l’église avec son clocher participent à la défense du Fort. Le fort est entouré d'un large fossé et d'un mur flanqué de tourelles d'angle. Il comprend les loges de vingt-deux tenanciers, la « basse-cour du fort » à l’est et la « basse-cour du château » à l’ouest. Le fort est desservi par deux entrées qui empruntent des ponts franchissant les fossés : l'entrée nord, en bordure de laquelle se trouve un corps de garde, ouvre dans la basse-cour du fort ; l'entrée sud donne accès à la terrasse du château. Au XVIIIe siècle, l’ancienne maison forte et le rempart sud du fort villageois sont transformés pour rendre le château habitable. Entre 1808 et 1837, les fossés nord, sud et ouest sont comblés et le fossé est est transformé en pièce d’eau. La façade nord du château refaite entre 1808 et 1837 : elle intègre la tour Nord-Ouest (construite entre 1740 et 1808) et une seconde tour Nord-Est est construite en symétrie. Autour de 1870, les remparts nord, ouest et est sont démolis. Un nouveau mur d’enceinte est construit qui enserre le château dans son parc. Puis de nouvelles écuries sont bâties dans l’ancien fossé est du fort. Le mur sud du château correspond à l’ancien rempart sud du fort villageois. Dans ses 55 m de long, il intégrait la tour seigneuriale[15].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1977 1983 Pierre Mareuge PS  
juillet 2017
(réélue en 2020)
En cours
(au 9 août 2020)
Nathalie Zanin[16],[17]   Assistante maternelle[16]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].

En 2021, la commune comptait 157 habitants[Note 3], en augmentation de 3,29 % par rapport à 2015 (Puy-de-Dôme : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
297221252271364346345363348
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
360337294299304274295278292
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
257252218184174171153127138
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
125120142131132147160147157
2021 - - - - - - - -
157--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Le château de Collanges a été remanié au XVIIIe siècle.

Au-dessus du portail de l'église Sainte-Eutrope, la pietà, du XVIe siècle, est classée.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Paul Esbelin, Histoire de Collanges Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Collanges et Issoire », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Issoire », sur la commune d'Issoire - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Issoire », sur la commune d'Issoire - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Issoire », sur insee.fr (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  13. Papou Poustache, « Château de Collanges », sur cpauvergne.com, (consulté le ).
  14. Paul Esbelin, Histoire de Collanges.
  15. Gabriel Fournier et Bernard Mareuge, Montcelet dans l'ancien Lembron, ASPAL.
  16. a et b « Nathalie Zanin élue maire de Collanges (Puy-de-Dôme) », sur lamontagne.fr, (consulté le ).
  17. « Liste des Maires du Puy-de-Dôme », sur amr63.asso.fr, Association des maires ruraux du Puy-de-Dôme (consulté le ).
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.