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Attaque de Ouagadougou

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Attaque de Ouagadougou
Description de cette image, également commentée ci-après
De la fumée s'élève de l'ambassade de France pendant l'attaque.
Informations générales
Date
Lieu Ouagadougou
Belligérants
Drapeau du Burkina Faso Burkina Faso
Drapeau de la France France
Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans
Forces en présence
Drapeau du Burkina Faso
inconnues

Drapeau de la France
Inconnues

8 hommes
Pertes
Drapeau du Burkina Faso
8 morts[1]
61 blessés[1]

Drapeau de la France
Aucune

8 morts[1]

Civils : 24 blessés[1]

Insurrection djihadiste au Burkina Faso

Batailles

Coordonnées 12° 21′ 58″ nord, 1° 31′ 05″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Burkina Faso
(Voir situation sur carte : Burkina Faso)
Attaque de Ouagadougou
Géolocalisation sur la carte : Afrique
(Voir situation sur carte : Afrique)
Attaque de Ouagadougou
Géolocalisation sur la carte : Monde
(Voir situation sur carte : Monde)
Attaque de Ouagadougou

L'attaque de Ouagadougou est une double attaque djihadiste survenue le à Ouagadougou, dans le contexte de l'insurrection djihadiste au Burkina Faso. Menée de façon coordonnée, elle vise l'ambassade de France au Burkina Faso et l'état-major général des armées burkinabées, dans le contexte de la guerre du Sahel.

Déroulement

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L'attaque de Ouagadougou est perpétrée par deux équipes d'assaillants sur deux sites distants de 1 500 m, l'un à proximité de l'ambassade de France, l'autre devant l’Institut français et l’état-major général des armées à Ouagadougou[2]. Les assaillants sont vêtus d'habits civils et portent au front ou sur eux des bandeaux blancs avec la profession de foi musulmane[1]. Ils sont âgés d'une vingtaine d'années et s'expriment en bambara et en arabe[1].

L'attaque commence à 10 h lorsqu'un commando de quatre hommes en civil, armés de fusils d'assaut AKM, tente de s'infiltrer dans l'ambassade de France[3],[4]. Leur véhicule est incendié par un tir de riposte. Les djihadistes tirent en rafale sur le guichet d'accueil du bâtiment aux vitres blindées[3]. L'attaque cesse vers 12 h 15, les assaillants sont repoussés par un militaire français du Commandement des opérations spéciales. Le commando franchit alors le mur d'enceinte d'une villa mitoyenne de l'ambassade où loge le personnel diplomatique, mais ils sont aussitôt abattus par les gendarmes burkinabés et les militaires français du Commandement des opérations spéciales arrivés en renfort [3]. Quatre policiers et deux gendarmes étaient également affectés à la protection de l'emprise diplomatique et de l'ambassadeur[5].

De manière quasi simultanée, un second commando d'hommes vêtus de treillis, vise l'Institut français à quelque 1 500 m de là[3]. Après la détonation d'une voiture piégée qui, selon le ministre burkinabè de la Sécurité Clément Sawadogo, vise peut-être une réunion du G5 Sahel qui était convoquée au même moment[2] dans le bâtiment de l'état-major (« Le véhicule était bourré d’explosifs, la charge était énorme et a occasionné d’énormes dégâts »[2]), le second commando, mitraille la rue, en particulier les passants[6], et la façade. Certains de ses membres parviennent à entrer dans l'enceinte du bâtiment[7],[3]. Ils tirent notamment deux fois avec des lance-roquettes[3]. Les forces de sécurité ripostent aussitôt. Le combat prend fin vers 14 h[8].

Bilan humain

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Selon les premiers bilans des autorités burkinabées, au moins quinze assaillants et huit membres des forces de sécurité ont été tués lors des combats qui ont également fait 80 blessés, dont trois graves[6]. Un bilan de 28 morts est donné le jour de l'attaque par des sources sécuritaires françaises, mais il est démenti par le gouvernement burkinabé[6],[7].

Le 6 mars, la procureure du Burkina Faso, Maïza Sérém, annonce que le bilan est de huit militaires burkinabés tués et 61 autres blessés, 24 civils blessés, et huit djihadistes tués[1].

Les forces spéciales françaises de l’opération « Sabre » sont immédiatement déployées. Mais elles ne prennent pas « part directement à l’action », affirme à l’AFP le porte-parole de l’état-major de l’armée française, le colonel Patrick Steiger[6], et ne déplorent aucune perte[6].

Revendication

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L'attentat est revendiqué le 3 mars par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), branche officielle d'Al-Qaïda dans l'ouest du Sahel[9]. Le groupe affirme avoir mené l'attaque en représailles à la mort d'Abou Hassan al-Ansari et plusieurs de ses chefs lors du combat d'Inaghalawass, livré contre les Français au Mali le [10].

Ayouri al-Battar, un chef de la katiba Al-Mourabitoune, est identifié par les services burkinabés comme étant le coordonnateur des opérations[11]. Il serait entré au Burkina Faso le et serait resté dans les environs de Bandiagara où les quinze hommes du commando l'auraient rejoint[11].

Références

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Sur les autres projets Wikimedia :

  1. a b c d e f et g « Attaques de Ouagadougou : un nouveau bilan fait état de huit militaires burkinabés tués », Le Monde avec AFP, 7 mars 2018.
  2. a b et c H.B. et L.B., « Attaques à Ouagadougou : L'explosion due à une voiture piégée... Paris confirme son «plein engagement» », 20 Minutes,‎ (lire en ligne)
  3. a b c d e et f « Le déroulement de la double attaque de Ouagadougou se précise », RFI,
  4. Le Point magazine, « "Scènes apocalyptiques" à Ouagadougou, un groupe jihadiste revendique les attaques », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Malick Diawara, « Sécurité des ambassades françaises : dispositif de vigilance renforcé en Afrique », sur Le Point, (consulté le )
  6. a b c d et e « Burkina Faso : plusieurs morts dans des attaques terroristes à Ouagadougou », lemonde.fr avec AFP, AP et Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. a et b « Attaques à Ouagadougou: le point sur les faits », RFI,
  8. Le Point, magazine, « Attaques au Burkina: le Premier ministre décrit des "scènes apocalyptiques" », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « Ouagadougou : le groupe djihadiste GSIM revendique les attaques », lepoint.fr (source AFP),‎ (lire en ligne)
  10. « Un groupe djihadiste revendique la double-attaque de Ouagadougou », lefigaro.fr,‎ (lire en ligne)
  11. a et b « Burkina : un combattant d’Al-Mourabitoune suspecté d’être le coordonnateur des attentats de Ouaga », jeuneafrique.com,‎ (lire en ligne)

Lien externe

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