Abbaye Notre-Dame de Larrivour

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Abbaye Notre-Dame de Larrivour
image de l'abbaye
Armes de l'abbaye
Diocèse Diocèse de Troyes
Patronage Notre-Dame
Numéro d'ordre (selon Janauschek) CXLIV (144)[1]
Fondation
Dissolution 1791
Abbaye-mère Abbaye de Clairvaux
Lignée de Abbaye de Clairvaux
Abbayes-filles Aucune
Congrégation Cisterciens (1140-1791)
Coordonnées 48° 16′ 34″ N, 4° 15′ 25″ E[2]
Pays Drapeau de la France France
Province Comté de Champagne
Région Champagne-Ardenne
Département Aube
Commune Lusigny-sur-Barse
Géolocalisation sur la carte : Aube
(Voir situation sur carte : Aube)
Abbaye Notre-Dame de Larrivour
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(Voir situation sur carte : Champagne-Ardenne)
Abbaye Notre-Dame de Larrivour
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Abbaye Notre-Dame de Larrivour

L’abbaye Notre-Dame de Larrivour (ou de l'Arrivour) est une ancienne abbaye cistercienne située sur l'actuelle commune de Lusigny-sur-Barse, dans le département français de l'Aube. Elle fut fondée au XIIe siècle par les moines de l’abbaye de Clairvaux et détruite à la Révolution.

Situation[modifier | modifier le code]

L'abbaye se trouve, dans la géographie contemporaine, sur le finage de la commune de Lusigny-sur-Barse, dans le département de l'Aube, lui-même compris dans la région Grand Est. Elle est est située à environ 2,5 kilomètres au nord-ouest de cette commune ainsi qu'à 2 kilomètres au nord-est de Courteranges et à 6 kilomètres au sud-ouest de Géraudot[Note 1], ces distances étant indiquées à vol d'oiseau[4].

Elle est par conséquent à l'intérieur du parc naturel régional de la Forêt d'Orient, créé en 1970, et est à une distance d'environ 3 kilomètres à l'ouest du lac-réservoir d'Orient, construit en dérivation de la Seine, dans les années 1950 et 1960[5].

Pour ce qui est de la géographie médiévale, l'abbaye se trouve au diocèse de Troyes pour le spirituel et au comté de Champagne pour le temporel. Elle est à une distance d'environ 13,5 kilomètres à l'est de Troyes, capitale de ces deux entités géographiques. Pour ce qui est des principaux bienfaiteurs de cette abbaye au début de son existence, on trouve les seigneurs de Chappes à 12 kilomètres au sud, ceux de Vendeuvre à 16 kilomètres à l'est, puis ceux de Villehardouin à 14,5 kilomètres au nord-est et enfin les sires de Payns à 24 kilomètres au nord-ouest[6].

Elle a été fondée au cœur de la forêt d'Orient sur la rive droite de la Barse, un affluent de la Seine qui prend sa source à Vendeuvre-sur-Barse. Contrairement aux autres abbayes cisterciennes qui sont généralement installées dans des lieux isolés, celle-ci est située à seulement 2 kilomètres de l'ancienne voie romaine reliant Langres et Troyes[7].

Histoire[modifier | modifier le code]

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le nom de Larrivour vient du nom latin Ripatorium, qui signifie littéralement de l’autre côté de la rive, et a pour cause l'installation de cette abbaye sur la rive droite de la Barse. Chronologiquement son nom devient ensuite Arripatorium, avant de se franciser en l'Arrivour[8] ou la Rivour[9],[10] pour arriver jusqu'à sa forme définitive de Larrivour[7].

Fondation[modifier | modifier le code]

En , le comte de Champagne Thibaut II souhaitant réformer l'abbaye Saint-Loup de Troyes où la discipline s'est relâchée, y établit -avec le soutien de Bernard de Clairvaux et de l'évêque de Troyes Hatton- des chanoines réguliers vivant selon la règle de saint Augustin.

En 1137, ces chanoines concèdent aux moines cisterciens leur terre de Buxis, près de Lusigny, pour la fondation d'un nouveau monastère dans la filiation de l'abbaye de Clairvaux.

C'est en 1181 que ces deux événements sont consignés par l'abbé Guitier de Saint-Loup. L'un serait cause de l'autre, d'autant qu'ils réunissent tous deux les réformateurs de son abbaye Thibaut II, Bernard de Clairvaux et Hatton[Note 2],[12].

Toutefois, Dom Guyton, un moine de Clairvaux du XVIIIe siècle, rapporte dans ses voyages littéraires avoir vu dans l'abbaye de Larrivour, au dessus de la porte de la chapelle des Apôtres, une petite tablette portant un parchemin sur lequel était inscrit en grosses lettres gothiques :

« Anno M.C.XXX.IX, sub patre Bernardo, capit abbatia de Ripatorio, quarto idus aprilis[Note 3],[14]. »

Mais l'époque de réalisation de ce parchemin ainsi que son authenticité demeurent inconnus et ne permettent pas d'établir la date du comme celle de la fondation de l'abbaye[15].

La date exacte de la fondation de cette abbaye reste donc incertaine, mais la date traditionnellement retenue est celle du [16],[17].

Une petite colonie de moines part alors de l'abbaye de Clairvaux pour fonder le nouveau monastère, et Bernard désigne pour les mener un de ses jeunes disciples, Alain de Flandre, un écolâtre de Lille devenu cistercien en 1131, qui devient ainsi le premier abbé de Larrivour. Alain résigne cette charge en 1152 à la suite de son élection comme évêque d'Auxerre, toujours sur la recommandation de Bernard, poste qu'il occupe jusqu'en 1167 où il résigne à nouveau pour retourner à la vie monastique à Clairvaux[18]. Il revient par la suite occasionnellement à Larrivour, notamment en 1182 où il y rédige son testament, léguant de nombreux biens à la jeune abbaye[19]. Alain meurt en 1185 ou 1186 et est inhumé à Clairvaux, conformément à son testament, auprès de la sépulture de Geoffroy de La Roche-Vanneau, abbé de Fontenay puis évêque de Langres, ayant également résigné à ces postes pour redevenir moine à Clairvaux[20].

Développement[modifier | modifier le code]

Dès sa fondation, les donations en faveur de l'abbaye affluent. En 1137, alors que la colonie n'est pas encore établie, Humbeline de Baudement, veuve d'Anséric II de Chacenay, cède aux religieux de Larrivour son pré de Chevennum[Note 4] avec l'accord de son fils Jacques de Chacenay. Une pancarte de l'évêque Hatton établie en 1141 détaille ainsi les différentes donations effectuées entre 1137 et 1140 et constituant le domaine primitif de l'abbaye[22].

On y retrouve par exemple de nombreux dons de la petite noblesse locale, comme par exemple celui de Hugues de Gurgy de ce qu'il possède à Buxis ainsi que de la moitié de la grange de la Fontainerie, de celui de l'abbaye Notre-Dame-aux-Nonnains de la moitié de leurs biens dans le bois de Laubressel et de la terre située entre le ruisseau de Germont et Buxis, des terres et prés sous la Fontainerie par Geoffroy de Buxis, d'un pré sous Buxis par Paien de Laubressel, des possessions de Milon d'Espincey, Gautier de Villevoque et Savier de Troyes à la grange de la Fontainerie ou encore des prés entre son bois et la Morge, un affluent de la Barse, par Humbeline de Troyes[7].

Mais de grands seigneurs du comté de Champagne font également partie des bienfaiteurs de l'abbaye. Ainsi, Clarembaud III de Chappes et son épouse Mathilde offrent une charruée de terre dans le bois de Dosches entre Beaumont et Lusigny. Hilduin de Vendeuvre, Guy Bordel de Payns et son épouse Isabelle donnent quant à eux une autre charruée qu'ils tiennent en fief du sire de Chappes[23].

Ruine et renaissance[modifier | modifier le code]

Lors des ravages de la guerre de Cent Ans, l'abbaye n'est pas épargnée et est ruinée par les Anglais. En 1441, dans l'impossibilité de relever les bâtiments, les religieux supplient l'évêque de Troyes Jean Lesguisé de reprendre l'administration de l'abbaye afin qu'elle puisse renaître et continuer son développement. Ce dernier accède à leur demande et remet de l'ordre dans l'abbaye. C'est probablement à cette période que la tuilerie de Larrivour devient active afin d'apporter de nouveaux revenus aux religieux pour compenser les pertes dues aux guerres et aux épidémies[24].

Le retour de la paix étant propice au développement des arts, de nombreuses tuileries fleurissent dans les environs, comme par exemple à Mesnil-Saint-Père, Géraudot ou Lusigny-sur-Barse. L'arrivée de la Renaissance entraine le développement de carrelages de plus en plus évolués participant à l'évolution de l'art religieux[24]. Les chanoines de la cathédrale de Troyes eux-même se fournissent à Larrivour pour leurs constructions[25].

Après les destructions de la guerre de Cent Ans, l'abbaye retrouve rapidement une assise économique importante. Avec sa tuilerie, l'abbaye dispose de nouvelles ressources ainsi que d'une partie des matières premières directement nécessaires à sa reconstruction. De nombreux bâtiments sont ainsi rebâtis, dont notamment une nouvelle église abbatiale, tandis que d'autres sont agrandis. De plus, afin d'assurer sa protection, un mur d'enceinte est élevé et enclot un terrain de six hectares[26].

Redevenue attractive, un hameau se forme alors autour de l'abbaye tandis qu'un autre se développe autour de la grange de Beaumont. Ces deux hameaux seront par la suite réunis sous le nom de Beaumont-Larrivour avant d'être incorporés à Lusigny-sur-Barse le 27 pluviôse an III ()[27].

La commende[modifier | modifier le code]

En 1779, l'église abbatiale, trop endommagée pour être restaurée, est détruite[28].

Architecture et description[modifier | modifier le code]

L'abbaye est détruite à la Révolution[29]. Seules restent aujourd'hui la bergerie et le moulin à eau[28].

Il en reste des traces dans l'art. D'un retable sculpté par Jacques Juliot dont ne subsiste que la prédelle en albâtre avec des traces de polychromie et de dorure. Quatre fragments de ce retable sont actuellement exposés au musée de Vauluisant. Trois furent retrouvés dans une fosse à purin et le quatrième en l'église Saint-Nicolas de Troyes. Un cinquième fragment représentant la dormition de la Vierge est conservé au Metropolitan Museum of Art[30] de New York.

Filiation et dépendances[modifier | modifier le code]

Filiation[modifier | modifier le code]

L'abbaye Notre-Dame de Larrivour est la trentième fille de l'abbaye de Clairvaux et serait la neuvième de l'année 1140[Note 5],[16]. Dans l'ouvrage de référence Originum Cisterciensium de Leopold Janauschek, elle porte le numéro CXLIV (144)[1].

Bien que relativement prospère au cours de son premier siècle d'existence, l'abbaye souffre de la concurrence de l'abbaye-mère, distante d'une quarantaine de kilomètres seulement, et qui capte l'essentiel des dons et des vocations. Larrivour reste un monastère de second rang qui ne parviendra jamais à essaimer[31].

Dépendances[modifier | modifier le code]

Au cours de son rapide essor, l'abbaye capte de nombreux dons relativement modestes et parvient à acquérir plusieurs terres qui lui confèrent un patrimoine foncier important. Elle se construit ainsi un réseau de neuf granges dans ses premières décennies d'existence ; elle en ajoute deux autres avant la fin du XIIIe siècle. Ce patrimoine agricole se compose de :

  • grange de la Vallièvre (latin : grangiam de Walleura, située sur le territoire de Lusigny-sur-Barse) : située en face de la porterie, il s'agit de la grange de l'abbaye. Elle semble avoir fait partie de son patrimoine primitif et possède dès son origine un moulin à eau sur la Barse, dont il existe toujours des vestiges à ce jour[32].
  • grange de la Fontainerie (latin : grangiam Fontis Herrici, soit littéralement la Fontaine Henri, située sur le territoire de Lusigny-sur-Barse à 1,4 kilomètre au nord-est de la précédente) : cette grange est probablement antérieure à l'abbaye, à qui elle est donnée vers 1140 par Hugues de Gurgy et Milon d'Espincey qui en possédaient chacun la moitié. Son activité semble être principalement pastorale car Clarembaud V de Chappes accorde aux religieux le droit de glandée pour leurs porcs dans le bois de Dosches ainsi que la liberté de pacage pour tous leurs animaux. De plus, une annexe nommée la Porcherie apparait sur la carte de Cassini au XVIIIe siècle[33].
  • grange de la Vaudemanche (latin : grangiam vie Dominiche, soit littéralement la voie Dimanche, située sur le territoire de Dosches à 2 kilomètres au nord-est de la précédente) : cette grange semble être la propriété de l'abbaye dès les années 1140-1145. Ses activités semblent être la céréaliculture et la sylviculture. En 1232, la donation de mille arpents dans le bois de Dosches par Jean de Méry, neveu de Clarembaud VI de Chappes, mène les religieux à réaliser un essartage intensif dans ce bois, menant à un important litige avec les habitants de Dosches, Laubressel, Champigny et Mesnil-Sellières[34].
  • grange de la Vaussure (latin : grangiam Valle Secura, située sur le territoire de Bouy-Luxembourg à 11 kilomètres au nord de l'abbaye) : cette grange est probablement antérieure à l'abbaye, à qui elle est donnée vers 1140 par un certain Raoul Carduus avec l'accord de son épouse. Son activité semble principalement céréalière[35].
  • grange du Chardonnet (latin : grangiam de Cardineto, située sur le territoire de Rouilly-Sacey à 8,5 kilomètres au nord-est de l'abbaye) : cette grange est probablement antérieure à l'abbaye et fait partie de son patrimoine primitif. Son activité semble principalement forestière et pastorale[36].
  • grange du Don l'Évêque (latin : grangiam doni episcopi, située sur le territoire de Marcilly-le-Hayerà 46 kilomètres à l'ouest de l'abbaye) : cette grange, très éloignée de son abbaye, est donnée par l'évêque de Troyes Henri de Carinthie entre 1145 et 1152. Son activité semble principalement pastorale[37].
  • grange de Beaumont (latin : grangiam Belli Montis, située sur le territoire de Lusigny-sur-Barse à 4 kilomètres au sud-est de l'abbaye) : cette grange apparait dans les textes au début des années 1170 et son domaine est constitué par de nombreux dons, principalement des terres, prés et bois, lui donnant un activité principalement céréalière[38].
  • grange de Champigny (latin : grangiam de Campigni, également appelée Nuisement, située sur le territoire de Laubressel à 3,5 kilomètres au nord-ouest de l'abbaye) : cette grange apparait pour la première fois en 1190. Son territoire est constitué de multiples dons à Champigny, Laubressel, Rosson et Germont ainsi que dans le bois de Dosches[35].
  • grange du Rasle (latin : grangiam de Ruellis, située le long de la Barse sur le territoire de Lusigny-sur-Barse à 1,3 kilomètres au sud-ouest de l'abbaye) : cette grange est attestée au début XIIIe siècle. Son activité semble principalement céréalière[37].
  • grange de Ruetz (latin : grangiam de Ruellis, située sur le territoire de Droupt-Saint-Basle à 32,5 kilomètres au nord-ouest de l'abbaye) : cette grange, plutôt éloignée de son abbaye, est donnée en 1202 par Herbert, doyen de Droupt[39].
  • grange de la Borde (latin : grangiam qui dicitur Laborde, son emplacement n'est pas localisé précisément mais serait entre Laubressel, Thennelières et Bouranton à environ 6 kilomètres à l'ouest de l'abbaye) : elle apparait pour la première fois dans une charte d' du comte Thibaut IV. Elle serait le cellier de l'abbaye[39].

Liste des abbés[modifier | modifier le code]

Cette liste des abbés de l'abbaye Notre-Dame de Larrivour couvre la période qui va de sa fondation dans le milieu du XIIe siècle jusqu'à sa dissolution en 1791 à l'issue de la Révolution française. Elle est partiellement incomplète et peut comporter plusieurs inexactitudes, y compris dans l'orthographe des noms, assez libre à l'époque. Elle a été dressée à partir de chartes, parfois non datées, dont certaines ont été sujettes à des interprétations[40],[41],[42].

Abbés réguliers[modifier | modifier le code]

  • 1140-1152 : Alain de Flandre, d'abord moine à Clairvaux avant de devenir abbé de Larrivour puis évêque d'Auxerre en 1152. Il résigne en 1167 pour revenir à Clairvaux où il écrit la vie de Saint Bernard[43]
  • 1152-1189 : Hardouin, second abbé de Larrivour[44]
  • 1189-1193 : Haimond
  • 1193-1197 : Jacques Ier, échange son abbatiat contre celui de Signy en 1197, mais résigne la même année pour devenir sous-prieur puis cellérier d'une abbaye cistercienne en Hongrie avant de revenir à l'abbaye de Clairvaux où il devient prieur[45]
  • 1197-1206 : Raoul
  • vers 1206 : C. qui a signé seulement de son initiale dans une charte de 1206
  • vers 1208 : Hugues
  • vers 1214 : Simon
  • 1216-1230 : Hermann
  • vers 1230 : Étienne Ier
  • vers 1233 : Evrard, qui devient abbé de Clairvaux en 1235 où il est nommé légat par le pape Grégoire IX pour négocier la paix entre le roi Louis IX et le comte Thibaut IV de Champagne, également roi de Navarre[46]
  • vers 1244 : Guillaume Ier
  • vers 1258 : Gilbert
  • vers 1271 : Thibaut Ier
  • vers 1278 : Jacques II
  • vers 1279 : Thibaut II
  • vers 1291 : Thomas
  • vers 1313 : Philippe
  • vers 1322 : Jean Ier
  • vers 1327 : Edmond
  • sans date : Étienne II
  • sans date : Jean II
  • vers 1367 : Guillaume II
  • vers 1382 : Jean III
  • vers 1391 : Eudes
  • vers 1398 : Jean IV dit de Lusigny
  • vers 1407 : Nicolas dit de Montaulain
  • sans date : Roger
  • vers 1426 : Fiérabras de Fellinis
  • sans date : Jean V
  • vers 1448 : Pierre Ier dit de Montigny
  • vers 1457 : Jean VI dit Hardouin
  • vers 1471 et 1479 : Jean VII dit Sauvage [Note 6]
  • 1479-1496 : Bernard Vyard
  • 1496-1511 : Savin Gillot
  • 1511-1532 : Victor Thiru

Abbés commendataires[modifier | modifier le code]

Photo d'un imposant château-fort entouré de maisons d'habitation.
André Hercule de Fleury, abbé commendataire de Larrivour de 1691 jusqu'en 1711[48].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Géraudot était également appelé Aillefol à l'époque médiévale[3].
  2. Thibaut II de Champagne, Bernard de Clairvaux et l'évêque Hatton n'en sont pas à leur première collaboration, puisqu'ils ont déjà œuvré ensemble lors du concile de Troyes de 1129 qui a reconnu officiellement l'ordre du Temple[11].
  3. Ce texte peut être traduit par « En L'année 1139, sous le père Bernard, est née l'abbaye de Larrivour, le 4 des ides avril »[13].
  4. Ce pré dit de Chevennum est probablement situé près de la grange de Beaumont, sur le territoire de Lusigny-sur-Barse[21].
  5. En 1140 ont également été fondées les abbayes de Chézery et de Clairmarais en France ainsi que celles de Newbattle et de Whitland en Angleterre, de Tarouca au Portugal, de Casamari, de Sambucina et de Tre Fontane en Italie[16].
  6. La Gallia Christiana indique trois abbés successifs prénommés Jean, mais il s'agit certainement d'une erreur, le troisième étant très probablement une confusion avec un de ses deux prédécesseurs[47].
  7. Cité dans la Gallia Christiana, Louis Le Clert émet des doutes quant à l'existence de cet abbé dont le prénom est inconnu[52].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (la) Leopold Janauschek, Originum Cisterciensium : in quo, praemissis congregationum domiciliis adjectisque tabulis chronologico-genealogicis, veterum abbatiarum a monachis habitatarum fundationes ad fidem antiquissimorum fontium primus descripsit, t. I, Vienne, , 491 p. (lire en ligne), p. 152.
  2. « Larrivour », sur cistercensi.info, Ordre cistercien (consulté le ).
  3. « Carte de Cassini du XVIIIe siècle » sur Géoportail (consulté le 26 janvier 2024).
  4. « Carte IGN 2024 SB » sur Géoportail (consulté le 26 janvier 2024).
  5. Émile Simonnet et Jean Bonnard 1970, p. 159.
  6. Arnaud Baudin 2019, p. 36.
  7. a b et c Arnaud Baudin 2015, p. 447.
  8. Edmond Werdet, Histoire du livre en France depuis les temps les plus recules jusqu'en 1789, t. 4, Paris, libraire-éditeur E. Dentu, (lire en ligne), p. 318.
  9. Jean Lebeuf, Mémoires concernant l'histoire civile et ecclésiastique d'Auxerre et de son ancien diocèse, Auxerre, Perriquet, (lire en ligne), p. 299.
  10. Honoré Fisquet 1864-1874, p. 153.
  11. Arnaud Baudin 2015, p. 444.
  12. Arnaud Baudin 2015, p. 444,445.
  13. Émile Simonnet et Jean Bonnard 1970, p. 30.
  14. Dom Guyton, Voyage littéraire de Dom Guyton en Champagne (1744-1749), Éditions Honoré Champion, (lire en ligne sur Gallica), p. 66-74.
  15. Alphonse Roserot 1890, p. 157,158.
  16. a b et c Arnaud Baudin 2015, p. 445.
  17. Frédéric Van der Meer, Atlas de l’ordre cistercien, Paris-Bruxelles, Éditions Sequoia, (présentation en ligne).
  18. Arnaud Baudin 2019, p. 34,35.
  19. Arnaud Baudin 2019, p. 39,40.
  20. Arnaud Baudin 2019, p. 47.
  21. Arnaud Baudin 2015, p. 454.
  22. Arnaud Baudin 2015, p. 445,446.
  23. Arnaud Baudin 2015, p. 448.
  24. a et b Claude Sansonny 2017, p. 32.
  25. Émile Simonnet et Jean Bonnard 1970, p. 69.
  26. Claude Sansonny 2017, p. 32,33.
  27. Anne Varet-Vitu, Paroisses et communes de France : Aube, CNRS Éditions, (ISBN 978-2-222-02141-4, présentation en ligne), p. 326.
  28. a et b Christian Branle, « Lusigny-sur-Barse » [archive du ], sur pnr-foret-orient.fr, Parc naturel régional de la forêt d'Orient, (consulté le ).
  29. « Une visite guidée dans Lusigny », L'Est-Éclair,‎ (ISSN 2110-5308, lire en ligne).
  30. Jacques Juliot, « The Dormition of the Virgin », sur Metropolitan Museum of Art, 1540-1550 (consulté le ).
  31. Arnaud Baudin 2015, p. 466.
  32. Arnaud Baudin 2015, p. 450.
  33. Arnaud Baudin 2015, p. 453.
  34. Arnaud Baudin 2015, p. 453,454.
  35. a et b Arnaud Baudin 2015, p. 455.
  36. Arnaud Baudin 2015, p. 455,456.
  37. a et b Arnaud Baudin 2015, p. 456.
  38. Arnaud Baudin 2015, p. 454,455.
  39. a et b Arnaud Baudin 2015, p. 457.
  40. Gallia Christiana, p. 597-601.
  41. Alphonse Roserot 1890, p. 156-160.
  42. Louis Le Clert 1907, p. 79-85.
  43. Arnaud Baudin 2019, p. 38.
  44. Arnaud Baudin 2019, p. 51.
  45. Henri d'Arbois de Jubainville et Léon Pigeotte, Études sur l'état intérieur des abbayes cisterciennes et principalement de Clairvaux, au XIIe et au XIIIe siècle, Paris, Libraire-Libraire Aug. Durand, (lire en ligne), p. 193.
  46. Henri d'Arbois de Jubainville et Léon Pigeotte, Études sur l'état intérieur des abbayes cisterciennes et principalement de Clairvaux, au XIIe et au XIIIe siècle, Paris, Libraire-Libraire Aug. Durand, (lire en ligne), p. 179,180.
  47. Alphonse Roserot 1890, p. 159.
  48. Louis Le Clert 1907, p. 84.
  49. Verdun-Louis Saulnier, « Quel poète pour le Grand-Maître ? : Jean de Luxembourg et Montmorency », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, no 4,‎ , p. 386-400 (lire en ligne)
  50. Jean-Rémy Palanque, Le diocèse D' Aix en Provence, t. 3, Paris, Éditions Beauchesne, (présentation en ligne), p. 207.
  51. Henri Cochin, Œuvres complètes de Cochin, Paris, Fantin, , 673 p. (lire en ligne), p. 606-614.
  52. Louis Le Clert 1907, p. 85.
  53. Jean-Aubert de La Chesnaye Des Bois, Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire et la chronologie des familles nobles de France, vol. 8, Paris, Libraire-éditeur Schlesinger frères, (lire en ligne), p. 332.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Edmond Martène, Ursin Durand, « Voyage littéraire de deux religieux bénédictins de la congrégation de Saint-Maur », sur gallica BNF, (consulté le ), p. 94
  • « Voyage littéraire de Dom Guyton en Champagne (1744-1749) », sur gallica BNF (consulté le )
  • (la) Gallia Christiana : in provincias ecclesiasticas distributa; qua series et historia archiepiscoporum, episcoporum et abbatum Franciae vicinarumque ditionum ab origine Ecclesiarum ad nostra tempora deducitur et probatur ex authenticis instrumentis ad calcem appositis, vol. 12, Paris, Ex Typographia Regia, (lire en ligne), p. 597-601.
  • (la) Cartulaire de l'abbaye de Larivour, diocèse de Troyes : Copie faite par M. Claude, en 1873, d'après le ms. original des Archives de l'Aube, dont l'écriture appartient à la première moitié du XIIIe s., Troyes, (lire en ligne sur Gallica).
  • Honoré Fisquet, La France pontificale (Gallia Christiana) : Histoire chronologique et biographique des archevêques et évêques de tous les diocèses de France depuis l'établissement du christianisme jusqu'à nos jours, divisée en 18 provinces ecclésiastiques, vol. Métropole de Sens - Troyes - Moulins, Paris, Libraire-éditeur E. Repos, 1864-1874 (lire en ligne), p. 153.
  • Alphonse Roserot, « Les abbayes du département de l'Aube : Abbayes de Clairvaux et de Larrivour, additions et corrections à la "Gallia Christiana", tomes IV et XII (2ème partie) », Bulletin du Comité des travaux historiques et scientifiques, Paris, Éditeur Ernest Leroux,‎ , p. 156-160 puis 170-180 (lire en ligne sur Gallica).
  • Charles Lalore, Inventaires des principales églises de Troyes, t. 2, Troyes, Imprimerie et lithographie Dufour-Bouquot, (lire en ligne sur Gallica), p. 252-262.
  • Louis Le Clert, « Les abbayes de l'ancien diocèse de Troyes : additions et corrections à la "Gallia Christiana", tome XII », Bulletin du Comité des travaux historiques et scientifiques, Paris, Imprimerie Nationale,‎ , p. 79-101 (lire en ligne sur Gallica).
  • M. Duhem, « Les églises disparues du département de l’Aube », Mémoires de la Société d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres du département de l'Aube, Troyes, Imprimerie J.L. Paton,‎ 1933-1934, p. 21-24 (lire en ligne sur Gallica).
  • Émile Simonnet et Jean Bonnard, Du côté de Lusigny : trois villages et un lac, Troyes, Imprimerie la Renaissance, , 207 p. (présentation en ligne)
  • Marion Boudon, « L'imagier Jacques Juliot et le retable de l'abbaye de Larrivour », Bulletin de la Société de l'histoire de l'art français,‎ (ISSN 0301-4126, résumé).
  • Thierry Leroy, Hugues de Payns : la naissance des Templiers : la mémoire retrouvée, Payns, TheBookEdition, , 229 p. (ISBN 978-2-7466-3049-9, présentation en ligne), p. 130-131, « Fondation de l'abbaye de Larrivour ».
  • Arnaud Baudin, « Larrivour, trentième fille de Clairvaux : Origines et constitution du temporel (v. 1137/1140-v.1235) », Mémoires de la Société académique de l'Aube, Troyes, Société Académique de l'Aube, no 139,‎ , p. 441-466 (lire en ligne).
  • Arnaud Baudin, « Un évêque cistercien du XIIe siècle face à la mort : Le « testament » d’Alain de Flandre, moine de Clairvaux, abbé de Larrivour et évêque d’Auxerre (1182) », Cister, Alcobaça, Associação dos Amigos do Mosteiro de Alcobaça, no 2,‎ , p. 33-51 (lire en ligne).
  • Claude Sansonny, Montiéramey, Larrivour, deux abbayes, un même destin, Sèvres, Claude Sansonny, .

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