Canton de Cambremer
Canton de Cambremer | |
Situation du canton dans l'arrondissement de Lisieux. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement(s) | Lisieux |
Circonscription(s) | 3e |
Chef-lieu | Cambremer |
Code canton | 14 10 |
Histoire de la division | |
Création | 1790 |
Disparition | 2015 |
Démographie | |
Population | 4 714 hab. (2012) |
Densité | 30 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 10′ 54″ nord, 0° 02′ 28″ est |
Superficie | 156,91 km2 |
Subdivisions | |
Communes | 18 |
modifier |
Le canton de Cambremer est une ancienne division administrative française située dans le département du Calvados et la région de Normandie.
Géographie
Ce canton était organisé autour de Cambremer. Son altitude variait de 2 m (Hotot-en-Auge) à 166 m (Saint-Ouen-le-Pin) pour une altitude moyenne de 73 m.
Histoire
L'arrêté du 6 brumaire an X (28 octobre 1801) recrée le canton de Cambremer, section de l'arrondissement de Pont-l'Évêque. Il est alors constitué de trente-sept communes[1]. En 1829, les communes de Cléville et de Saint-Pierre-du-Jonquet sont détachées du canton de Cambremer pour être incorporées à celui de Troarn.
Au milieu du XIXe siècle, de nombreuses petites communes du pays d'Auge disparaissent. En 1833, Héritot et Hernetot sont unis à Saint-Ouen-du-Mesnil-Oger. Cette même année, Rupierre est incorporé à Saint-Pierre-du-Jonquet, commune située depuis trois ans dans le canton de Troarn. En 1840, Rumesnil annexe Saint-Gilles-de-Livet et Les Groiselliers. En 1856, Clermont est rattaché à Beuvron-en-Auge. En 1858, les communes de Pontfol et Victot fusionnent pour former Victot-Pontfol qui amalgame en même temps Authieux-sur-Corbon. La Chapelle-Infray est unie en 1865 à Valsemé. Enfin Saint-Eugène est rattaché en 1868 à Formentin.
Le décret-loi du supprime l'arrondissement de Pont-l'Évêque et incorpore les cantons en dépendant à l'arrondissement de Lisieux[2].
En 1972, un nouveau mouvement de fusion des communes vient modifier la carte cantonale. Brocotte et Le Ham sont rattachés à Hotot-en-Auge. Les communes de Beaufour et Druval fusionnent pour former Beaufour-Druval qui intègre également Saint-Aubin-Lébizay. Enfin Grandouet, dans le canton de Cambremer, ainsi que Saint-Aubin-sur-Algot et Saint-Pair-du-Mont, dans le canton de Mézidon-Canon, sont incorporés à Cambremer.
Les personnalités liées au canton[3]
François Guizot achète l'ancienne abbaye du Val-Richer en 1836 et y séjourne régulièrement après la fin de sa carrière politique en 1849. Il y meurt en 1874 et est enterré dans la concession familiale de Saint-Ouen-le-Pin.
André Gide hérite de son grand-père le château de La Roque-Baignard et est maire de la ville pendant 4 ans.
L'abbé Marius Lanier, curé du Pré-d'Auge puis après-guerre de Cambremer, fut un grand résistant, arrêté en mars 1944 et déporté à Neuengamme.
Le chanoine Simon, curé de Montreuil-en-Auge de 1910 à 1953, puis chanoine et archiviste diocésain, est une figure de l'érudition locale, président de l'Académie de Caen et de la Société des Antiquaires de Normandie.
Administration
Le canton participait à l'élection du député de la quatrième circonscription du Calvados jusqu'aux élections législatives de 2012, puis de celui de la troisième après le redécoupage des circonscriptions[10].
Composition
Le canton de Cambremer comptait 4 714 habitants en 2012 (population municipale) et regroupait dix-huit communes :
- Auvillars ;
- Beaufour-Druval ;
- Beuvron-en-Auge ;
- Bonnebosq ;
- Cambremer ;
- Formentin ;
- Le Fournet ;
- Gerrots ;
- Hotot-en-Auge ;
- Léaupartie ;
- Montreuil-en-Auge ;
- Notre-Dame-d'Estrées-Corbon ;
- Repentigny ;
- La Roque-Baignard ;
- Rumesnil ;
- Saint-Ouen-le-Pin ;
- Valsemé ;
- Victot-Pontfol.
À la suite du redécoupage des cantons pour 2015, toutes les communes sont rattachées au canton de Mézidon-Canon.
Anciennes communes
Les anciennes communes suivantes étaient incluses dans le canton de Cambremer[11] (voir également l'historique) :
- Les Groiselliers et Saint-Gilles-de-Livet, absorbées en 1840 par Rumesnil.
- Clermont-en-Auge, absorbée en 1856 par Beuvron (Beuvron-en-Auge en 1923).
- Les Authieux-sur-Corbon et Pontfol, absorbées en 1858 par Victot. La commune prend alors le nom de Victot-Pontfol
- La Chapelle-Infray, absorbée en 1865 par Valsemé.
- Saint-Eugène, absorbée en 1868 par Formentin.
- Brocottes et Le Ham, absorbées en 1972 par Hotot-en-Auge.
Le canton comprenait également cinq communes associées et deux communes déléguées :
- Beaufour et Saint-Aubin-Lébizay, associées à Druval depuis le 1er janvier 1973. La commune résultant de l'association prend le nom de Beaufour-Druval.
- Grandouet, Saint-Aubin-sur-Algot et Saint-Pair-du-Mont, associées à Cambremer depuis 1er janvier 1973.
- Corbon et Notre-Dame-d'Estrées, devenues communes déléguées de la commune nouvelle de Notre-Dame-d'Estrées-Corbon le 1er janvier 2015.
Démographie
Notes et références
- Jean-Baptiste Duvergier, Collection complète des lois, décrets, ordonnances, réglemens et avis du Conseil-d'État, Paris, A. Guyot et Scribe - Charles Béchet, 1826, tome 13, pp. 121–122 [lire en ligne (page consultée le 29 décembre 2009)]
- Bernard Gaudillère, Atlas historique des circonscriptions électorales françaises, Genève, Droz ; Paris, Champion, 1995, p. 792
- Le Canton de Cambremer, Archives du Calvados, 2013.[1]
- « Journal officiel de la République française. Lois et décrets » , sur Gallica, (consulté le ).
- « Généalogie de Pierre Gaston de Witt », sur Geneanet (consulté le ).
- « Journal officiel de la République française. Lois et décrets » , sur Gallica, (consulté le ).
- « Ministère de la culture - Base Léonore », sur culture.gouv.fr (consulté le ).
- « Ministère de la culture - Base Léonore », sur www2.culture.gouv.fr (consulté le ).
- Journal officiel de la République française. Lois et décrets, parution 4 juin 1943, (en ligne).
- Tableau des circonscriptions électorales des départements (ordonnance n°2009-935 du 29 juillet 2009)
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Requête administration : fiches des dix-neuf communes du canton », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Structure de la population du canton de 1968 à l'année de la dernière population légale connue
- Fiches Insee - Populations légales du canton pour les années 2006, 2011, 2012
Articles connexes