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Le terme '''nationalisme''' est né à la fin du {{s|XIX|e}} et désignait alors un mouvement politique naissant, [[chauvinisme|chauvin]] et [[xénophobie|xénophobe]], qui trouvait ses militants principalement dans la [[petite bourgeoisie]]<ref name="NN1780-2">Chapitre ''1870-1918 : la transformation du nationalisme'' dans « Nations et nationalismes depuis 1780 : programmes, mythe et réalité » par [[Eric Hobsbawn]], Gallimard, 1992 (éd. originale : Nations and Nationalism, 1990).</ref>. Ce terme fut par la suite utilisé pour désigner également la doctrine et idéologie née à la fin du {{s|XVIII|e}} tendant à légitimer l'existence d'une [[nation]] pour chaque [[peuple]] et qui s'est imposée au cours du {{s|XIX|e}} et au début du [[XXème siècle|XX{{e}}]].
Le terme '''nationalisme''' est né à la fin du {{s|XIX|e}} et désignait alors un mouvement politique naissant, [[chauvinisme|chauvin]] et [[xénophobie|xénophobe]], qui trouvait ses militants principalement dans la [[petite bourgeoisie]]<ref name="NN1780-2">Chapitre ''1870-1918 : la transformation du nationalisme'' dans « Nations et nationalismes depuis 1780 : programmes, mythe et réalité » par [[Eric Hobsbawn]], Gallimard, 1992 (éd. originale : Nations and Nationalism, 1990).</ref>. Ce terme fut par la suite utilisé pour désigner également la doctrine et idéologie née à la fin du {{s|XVIII|e}} tendant à légitimer l'existence d'une [[nation]] pour chaque [[peuple]] et qui s'est imposée au cours du {{s|XIX|e}} et au début du {{s|XX|e}}.


== Définitions du nationalisme ==
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=== Ambiguïtés liées aux nationalismes ===
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[[Fichier:Vladimir Putin 22 February 2000-4.jpg|thumb|right|200px|[[Statue de la Mère-Patrie]] du mémorial du [[Kourgane Mamaïev]], statue colossale (52m, érigée à [[Volgograd]] en 1967, la plus haute du monde à ce moment) ;elle représente la [[mère patrie]] en armes.]]
[[Fichier:Vladimir Putin 22 February 2000-4.jpg|thumb|right|200px|[[Statue de la Mère-Patrie]] du mémorial du [[Kourgane Mamaïev]], statue colossale ({{unité|52|m}}, érigée à [[Volgograd]] en 1967, la plus haute du monde à ce moment) ;elle représente la [[mère patrie]] en armes.]]


{{refnec|Le « nationalisme » est un terme ambigu quand il n'est pas défini}}. Il entend toujours défendre une [[identité nationale]], justifiée par une communauté historique et culturelle, face à une agression extérieure. Il semble avoir besoin de désigner un « ennemi » pour exister.
{{refnec|Le « nationalisme » est un terme ambigu quand il n'est pas défini}}. Il entend toujours défendre une [[identité nationale]], justifiée par une communauté historique et culturelle, face à une agression extérieure. Il semble avoir besoin de désigner un « ennemi » pour exister.
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{{Article détaillé|Unité allemande}}
{{Article détaillé|Unité allemande}}


La création de la nation allemande est tardif et se fait principalement sous l'égide de la [[Prusse]], qui impose l'[[unité allemande|unification des États germaniques]] après la [[guerre de 1870]]. Toutefois, le sentiment nationaliste allemand avait précédé cette unité, étant théorisé par des auteurs comme [[Herder]] (''Une autre philosophie de l'histoire''), qui défend la supériorité de la culture germanique sur les autres, ou [[Hegel]]. Au début du {{XIXe siècle}}, on disait ainsi que {{citation|la Prusse n'était pas un pays qui avait une armée, mais une armée qui avait un pays}} <ref name=BA>[[Benedict Anderson]] (1983), ''L'Imaginaire national'', La Découverte, Paris, 1996, chap. I, {{p.}}34</ref>. En effet, sur les 7 à 8 000 officiers de l'[[armée prussienne]], en 1806, plus d'un millier d'entre eux étaient étrangers <ref name=BA/>. Les étrangers étaient encore plus nombreux dans les armées de [[Frédéric le Grand]] (règne de 1797 à 1840), l'armée ayant été partiellement « nationalisée » sous [[Frédéric-Guillaume III]] (1797-1840) suite aux réformes de [[Gneisenau]] et [[Clausewitz]] <ref name=BA/>.
La création de la nation allemande est tardif et se fait principalement sous l'égide de la [[Prusse]], qui impose l'[[unité allemande|unification des États germaniques]] après la [[guerre de 1870]]. Toutefois, le sentiment nationaliste allemand avait précédé cette unité, étant théorisé par des auteurs comme [[Herder]] (''Une autre philosophie de l'histoire''), qui défend la supériorité de la culture germanique sur les autres, ou [[Hegel]]. Au début du {{XIXe siècle}}, on disait ainsi que {{citation|la Prusse n'était pas un pays qui avait une armée, mais une armée qui avait un pays}} <ref name=BA>[[Benedict Anderson]] (1983), ''L'Imaginaire national'', La Découverte, Paris, 1996, chap. I, {{p.}}34</ref>. En effet, sur les 7 à {{formatnum:8000}} officiers de l'[[armée prussienne]], en 1806, plus d'un millier d'entre eux étaient étrangers <ref name=BA/>. Les étrangers étaient encore plus nombreux dans les armées de [[Frédéric le Grand]] (règne de 1797 à 1840), l'armée ayant été partiellement « nationalisée » sous [[Frédéric-Guillaume III]] (1797-1840) suite aux réformes de [[Gneisenau]] et [[Clausewitz]] <ref name=BA/>.


Progressivement, la [[liberté de circulation]] au sein des États allemands est instaurée, un [[Passeport|Traité des laissez-passer]] (1850) étant signé entre la majorité des États, suivi d'un autre en 1865 (non signé par la Prusse) qui abolit la nécessité des [[passeport]]s, et enfin d'une loi de 1867 négociée sous l'égide de [[Bismarck]] qui supprime les restrictions à la liberté de circulation visant les « [[classes dangereuses]] ».
Progressivement, la [[liberté de circulation]] au sein des États allemands est instaurée, un [[Passeport|Traité des laissez-passer]] (1850) étant signé entre la majorité des États, suivi d'un autre en 1865 (non signé par la Prusse) qui abolit la nécessité des [[passeport]]s, et enfin d'une loi de 1867 négociée sous l'égide de [[Bismarck]] qui supprime les restrictions à la liberté de circulation visant les « [[classes dangereuses]] ».
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== Oppositions au nationalisme ==
== Oppositions au nationalisme ==


* Les partis socialistes de tous les pays défendirent officiellement l'[[internationalisme]], qui s'oppose au nationalisme. Ce tournant fut marqué, en France, par l'[[Affaire Dreyfus]], au cours de laquelle le [[nationalisme français|nationalisme en France]] devint une valeur de droite voire d'[[extrême-droite en France|extrême-droite]]. Cependant, l'« internationalisme prolétarien » pouvait se joindre à une défense du [[patriotisme]] (par exemple chez [[Jean Jaurès|Jaurès]], qui déclare « Un peu d'internationalisme éloigne de la patrie ; beaucoup d'internationalisme y ramène. Un peu de patriotisme éloigne de l'Internationale ; beaucoup de patriotisme y ramène »<ref>[[Jean Jaurès]], ''L'Armée nouvelle'', éd. L'Humanité, 1915, chap. X (« Le ressort moral et social. — L'armée, la patrie et le prolétariat. »), III (« Internationalisme et patriotisme »), p. 464 ([[:s:L'Armée nouvelle|texte intégral sur Wikisource]]). Voir aussi ''Patriotisme et internationalisme : discours de Jean Jaurès, précédé du manifeste du conseil national du parti ouvrier'', 1895 {{lire en ligne|lien=http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5455269k}} </ref>, ou chez le [[radical-socialiste]] [[Georges Clemenceau|Clemenceau]], voire même chez [[Bakounine]] qui distinguait le nationalisme en tant qu'idéologie d'Etat du patriotisme en tant que « sentiment naturel », même s'il pouvait se montrer très critique également envers ce dernier). Malgré l'internationalisme affiché, la majorité des socialistes se rallièrent aux bellicistes en 1914, puis, en France, la [[SFIO]] de [[Guy Mollet]] au colonialisme après 1945 - malgré l'opposition de certaines tendances. En 1995 le président [[François Mitterrand]] a déclaré: ''Le nationalisme, c'est la guerre !''<ref>discours au [[parlement européen]], le {{Date|17|janvier|1995}})</ref>. Ce qui montre bien qu'encore aujourd'hui, le nationalisme est sujet à dissension au sein du parti socialiste.
* Les partis socialistes de tous les pays défendirent officiellement l'[[internationalisme]], qui s'oppose au nationalisme. Ce tournant fut marqué, en France, par l'[[Affaire Dreyfus]], au cours de laquelle le [[nationalisme français|nationalisme en France]] devint une valeur de droite voire d'[[extrême-droite en France|extrême-droite]]. Cependant, l'« internationalisme prolétarien » pouvait se joindre à une défense du [[patriotisme]] (par exemple chez [[Jean Jaurès|Jaurès]], qui déclare « Un peu d'internationalisme éloigne de la patrie ; beaucoup d'internationalisme y ramène. Un peu de patriotisme éloigne de l'Internationale ; beaucoup de patriotisme y ramène »<ref>[[Jean Jaurès]], ''L'Armée nouvelle'', éd. L'Humanité, 1915, chap. X (« Le ressort moral et social. — L'armée, la patrie et le prolétariat. »), III (« Internationalisme et patriotisme »), p. 464 ([[:s:L'Armée nouvelle|texte intégral sur Wikisource]]). Voir aussi ''Patriotisme et internationalisme : discours de Jean Jaurès, précédé du manifeste du conseil national du parti ouvrier'', 1895 {{lire en ligne|lien=http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5455269k}}</ref>, ou chez le [[radical-socialiste]] [[Georges Clemenceau|Clemenceau]], voire même chez [[Bakounine]] qui distinguait le nationalisme en tant qu'idéologie d'Etat du patriotisme en tant que « sentiment naturel », même s'il pouvait se montrer très critique également envers ce dernier). Malgré l'internationalisme affiché, la majorité des socialistes se rallièrent aux bellicistes en 1914, puis, en France, la [[SFIO]] de [[Guy Mollet]] au colonialisme après 1945 - malgré l'opposition de certaines tendances. En 1995 le président [[François Mitterrand]] a déclaré: ''Le nationalisme, c'est la guerre !''<ref>discours au [[parlement européen]], le {{Date|17|janvier|1995}})</ref>. Ce qui montre bien qu'encore aujourd'hui, le nationalisme est sujet à dissension au sein du parti socialiste.
:Dans la pratique, le [[stalinisme]] se montra presque nationaliste.
:Dans la pratique, le [[stalinisme]] se montra presque nationaliste.
:Les divers courants [[Marxisme|marxistes]] antistaliniens conservent des convictions internationalistes.
:Les divers courants [[Marxisme|marxistes]] antistaliniens conservent des convictions internationalistes.
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* Les [[Fédéralisme européen|fédéralistes européens]] se définissent en opposition au nationalisme, défini comme étant la croyance en l'idée d'État-nation, vu comme un facteur de guerre.
* Les [[Fédéralisme européen|fédéralistes européens]] se définissent en opposition au nationalisme, défini comme étant la croyance en l'idée d'État-nation, vu comme un facteur de guerre.


* Parmi les utilisateurs de la langue [[espéranto]], s'est développée depuis 1921 une organisation qui se nomme la [[SAT]] (abréviation en espéranto de [[Sennacieca Asocio Tutmonda]] [[:eo:Sennacieca Asocio Tutmonda|Sennacieca Asocio Tutmonda]] qui signifie [[Association mondiale anationale]]) [http://www.satesperanto.org/], l'une des plus importantes associations dans le milieu espérantophone. L'un de ses principaux fondateurs, [[Eugène Lanti]], pseudonyme de Eugène Adam se disait lui même anationaliste. Pour lui, l'[[Anationalisme]] s'opposait à l'internationalisme, qui était en fait de l'inter-nationalisme et donc une forme de nationalisme. Aujourd'hui, si tous les membres de SAT ne sont pas anationalistes, SAT possède en son sein une fraction anationaliste.
* Parmi les utilisateurs de la langue [[espéranto]], s'est développée depuis 1921 une organisation qui se nomme la [[SAT]] (abréviation en espéranto de [[Sennacieca Asocio Tutmonda]] [[:eo:Sennacieca Asocio Tutmonda|Sennacieca Asocio Tutmonda]] qui signifie [[Association mondiale anationale]]) [http://www.satesperanto.org/], l'une des plus importantes associations dans le milieu espérantophone. L'un de ses principaux fondateurs, [[Eugène Lanti]], pseudonyme de Eugène Adam se disait lui-même anationaliste. Pour lui, l'[[Anationalisme]] s'opposait à l'internationalisme, qui était en fait de l'inter-nationalisme et donc une forme de nationalisme. Aujourd'hui, si tous les membres de SAT ne sont pas anationalistes, SAT possède en son sein une fraction anationaliste.


On peut citer en opposition au nationalisme, l'[[universalisme]] politique, cf le journal [[L'universaliste]].
On peut citer en opposition au nationalisme, l'[[universalisme]] politique, cf le journal [[L'universaliste]].
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=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* Alain Bihr, ''Le Crépuscule des États-nations, transnationalisation et crispations nationalistes'', Page deux, 2000
* Alain Bihr, ''Le Crépuscule des États-nations, transnationalisation et crispations nationalistes'', Page deux, 2000
* Michel Feith (coordonné par), ''Nationalismes et régionalismes - Survivances du romantisme ?'', Editions du CRINI, 2004, 200 pages.
* Michel Feith (coordonné par), ''Nationalismes et régionalismes - Survivances du romantisme ?'', Éditions du CRINI, 2004, 200 pages.
* Michel Feith (coordonné par), ''Nationalismes et régionalismes - Des Nations avec ou sans Etat'', Editions du CRINI, 2005, 316 pages.
* Michel Feith (coordonné par), ''Nationalismes et régionalismes - Des Nations avec ou sans Etat'', Éditions du CRINI, 2005, 316 pages.
* Michel Feith (coordonné par), ''Nationalismes et régionalismes - Amériques : modes d'emploi'', Editions du CRINI, 2008, 314 pages.
* Michel Feith (coordonné par), ''Nationalismes et régionalismes - Amériques : modes d'emploi'', Éditions du CRINI, 2008, 314 pages.
* [[Eric Hobsbawm]], ''Nations et nationalismes depuis 1780 : programmes, mythe et réalité'', Gallimard, 1992
* [[Eric Hobsbawm]], ''Nations et nationalismes depuis 1780 : programmes, mythe et réalité'', Gallimard, 1992
* [[Edward Saïd]], ''Nationalisme, colonialisme et littérature'', Presses de l'Université de Lille, 1994
* [[Edward Saïd]], ''Nationalisme, colonialisme et littérature'', Presses de l'Université de Lille, 1994
* Jean-Pierre Rissoan, Traditionalisme et révolution : les poussées d'extrémisme des origines à nos jours. 1, du Moyen-Âge à 1914-1918, Lyon, Aléas, 2007, 445 p.&nbsp;ISBN 978-2-84301-170-2. Second volume "du fascisme au 21 avril 2002", 2007, 416 pages, ISBN 978-2-84301-185-6.
* Jean-Pierre Rissoan, Traditionalisme et révolution : les poussées d'extrémisme des origines à nos jours. 1, du Moyen Âge à 1914-1918, Lyon, Aléas, 2007, 445 p.&nbsp;{{ISBN|978-2-84301-170-2}}. Second volume "du fascisme au 21 avril 2002", 2007, 416 pages, {{ISBN|978-2-84301-185-6}}.


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Version du 22 juin 2010 à 22:59

Le terme nationalisme est né à la fin du XIXe siècle et désignait alors un mouvement politique naissant, chauvin et xénophobe, qui trouvait ses militants principalement dans la petite bourgeoisie[1]. Ce terme fut par la suite utilisé pour désigner également la doctrine et idéologie née à la fin du XVIIIe siècle tendant à légitimer l'existence d'une nation pour chaque peuple et qui s'est imposée au cours du XIXe siècle et au début du XXe siècle.

Définitions du nationalisme

  1. Le nationalisme c'est le sentiment de vif attachement à la nation, c’est-à-dire d'une grande exaltation de l'idée nationale ; c'est également une doctrine politique qui affirme la primauté de l'intérêt national, sur les intérêts particuliers de ses composantes d'une part et sur les intérêts des autres nations d'autre part.
  2. Le nationalisme c'est la volonté d'un peuple, d'une identité commune, de posséder un territoire national.
  3. Le nationalisme est une doctrine qui revendique pour une nationalité le droit de former une nation.

Ambiguïtés liées aux nationalismes

Statue de la Mère-Patrie du mémorial du Kourgane Mamaïev, statue colossale (52 m, érigée à Volgograd en 1967, la plus haute du monde à ce moment) ;elle représente la mère patrie en armes.

Le « nationalisme » est un terme ambigu quand il n'est pas défini[réf. nécessaire]. Il entend toujours défendre une identité nationale, justifiée par une communauté historique et culturelle, face à une agression extérieure. Il semble avoir besoin de désigner un « ennemi » pour exister.

Il a parfois pu s'exprimer contre un « ennemi intérieur » , souvent étranger: le nationalisme français sous Pétain n'était pas vraiment antisémite puisque l'influence du Reich est à prendre en compte, pas plus qu'il n'était antiaméricain sous la présidence de De Gaulle. Suivant le même paradigme, un « nationalisme européen », combattant l'idée de nation, en transpose les caractéristiques à un niveau supra-étatique pour glorifier le « peuple européen ». Il a pour ennemis les États-nations, associés a tort à l'idée de guerre; le nationalisme européen trouve parfois un ennemi dans les États-Unis, système à combattre en l'imitant (politique de la concurrence, liberté de circulation des capitaux, biens et services). La nationalisme européen, ou européisme, n'est pas uniforme : il est en général la transposition des idées nationales selon les pays : l'Europe-puissance en France (la grande nation française au niveau communautaire), l'Europe-fédérale en Allemagne (la reproduction d'un Bund européen), l'Europe libérale pour les pays atlantistes.

Les nationalistes régionaux dénoncent le « centralisme jacobin », qui a conduit à une homogénéisation et une éradication culturelles et linguistiques imposées à différentes minorités intégrées de force dans la population française.

Les partisans d'une République française « une et indivisible » soulignent au contraire les effets bénéfiques de l'éducation nationale et de la promotion sociale, qui justifierait l'écrasement et l'éradication de cultures différentes conséquentes.

Plusieurs types de nationalismes

Le politologue Denis Monière classe le nationalisme sous deux typologies[2] :

- une typologie dite "classique", basée sur les critères d'appartenance, qui fait la distinction entre le nationalisme civique ou politique et le nationalisme ethnique ou culturel. Chacun renvoie à une conception de la nation bien particulière.

-une seconde, basée sur des critères basés sur les objectifs, comprend quatre groupes : nationalisme de domination, nationalisme de libération, nationalisme de conservation, nationalisme de revendication.

Deux principaux courants idéologiques

Le nationalisme contemporain en France peut se subdiviser en deux courants principaux :

Le nationalisme dans l'histoire

Antiquité

Dès l’Antiquité, il existe un sentiment d'appartenance commune à des entités politiques ou morales.

On peut citer en exemple :

  • Le sentiment d'appartenance au monde grec par opposition aux « barbares » (qui ne parlent pas la langue grecque) et la mobilisation d'une partie des cités grecques contre l'envahisseur perse. L'autre partie des cités grecques se battait aux côtés des perses
  • L'alliance de nombreux peuples gaulois contre les romains et leurs alliés, qui comptaient des peuples gaulois, pendant la guerre des Gaules
  • La notion de compatriote utilisée par les bretons insulaires pendant les guerres contre les Angles et les Saxons d'où résultent les noms de la Cambrie, Cumberland, Northumbrie et le nom que se donnent eux-mêmes les Gallois (« Kymry ») : Tous ces noms proviennent d'une racine celtique désignant les compatriotes[5]

Ces exemples font référence à des entités morales et non à des nations au sens moderne.

Le Moyen Âge

L'existence d'un « nationalisme » au Moyen Âge est controversée, en particulier parce que l'historiographie récente montre comment l'Etat-nation, en tant que tel, n'est réellement apparu qu'avec la Révolution française et l'émergence de l'« ère des nationalismes » (Eric Hobsbawm) au XIXe siècle. Certains auteurs, tels Gaines Post, avaient cependant soutenu l'hypothèse d'une ébauche de nationalisme au XIIIe et XIVe siècle, avec le début de la construction des Etats territoriaux (Royaume d'Angleterre, de France et d'Espagne) liée, selon eux, à l'apparition d'un sentiment de patriotisme (patria communis) unissant les sujets et le souverain dans une même allégeance. En tout état de cause, si nationalisme il y avait, celui-ci différait fortement du nationalisme moderne : l'éclatement du système juridique et linguistique français diffère ainsi largement des conditions modernes du jacobinisme.

De son côté, Eric Hobsbawm affirme qu'il ne faut pas confondre le sentiment national avec d'autres variantes du sentiment d'appartenance collective, nommés sentiments « protonationaux », qui « n'avaient pas -ou n'ont pas- de relation nécessaire avec l'unité d'organisation politique territorial [...]. », et évoque les difficultés de connaitre « les sentiments des illétrés qui formaient l'écrasante majorité de la population mondiale avant le XXe siècle », soulignant que l'on ne dispose d'informations que sur la fraction instruite de la population, et qu'il est illégitime de généraliser de l'élite aux masses, ou de confondre le nationalisme avec un « nationalisme de noblesse ».[6].

Le nationalisme moderne

On considère en général que le nationalisme, en tout cas sous sa forme moderne, est apparu d'abord en Europe occidentale, avec en premier lieu le nationalisme romantique. Une telle vision a cependant été fortement contestée par l'historien Benedict Anderson, qui a montré, dans L'imaginaire national: réflexions sur l'origine et l'essor du nationalisme (1983), comment le nationalisme avait d'abord émergé dans les colonies, en lien avec la création d'une communauté linguistique via les progrès de l'imprimerie. Anderson focalisa ainsi l'attention sur les Philippines ou l'Indonésie, les guerres d'indépendance en Amérique du Sud et, bien sûr, l'indépendance des États-Unis:

« Voici donc l'énigme: pourquoi est-ce précisément les communautés créoles qui acquirent si tôt le sentiment de former une nation - bien avant la plus grande partie de l'Europe? Pourquoi ces provinces coloniales, qui rassemblaient généralement de fortes populations opprimées et non hispanophones, ont-elles données naissance à des créoles qui redéfinirent sciemment ces populations comme autant de ressortissants d'une même nation?[7] »

En Allemagne

La création de la nation allemande est tardif et se fait principalement sous l'égide de la Prusse, qui impose l'unification des États germaniques après la guerre de 1870. Toutefois, le sentiment nationaliste allemand avait précédé cette unité, étant théorisé par des auteurs comme Herder (Une autre philosophie de l'histoire), qui défend la supériorité de la culture germanique sur les autres, ou Hegel. Au début du XIXe siècle, on disait ainsi que « la Prusse n'était pas un pays qui avait une armée, mais une armée qui avait un pays » [8]. En effet, sur les 7 à 8 000 officiers de l'armée prussienne, en 1806, plus d'un millier d'entre eux étaient étrangers [8]. Les étrangers étaient encore plus nombreux dans les armées de Frédéric le Grand (règne de 1797 à 1840), l'armée ayant été partiellement « nationalisée » sous Frédéric-Guillaume III (1797-1840) suite aux réformes de Gneisenau et Clausewitz [8].

Progressivement, la liberté de circulation au sein des États allemands est instaurée, un Traité des laissez-passer (1850) étant signé entre la majorité des États, suivi d'un autre en 1865 (non signé par la Prusse) qui abolit la nécessité des passeports, et enfin d'une loi de 1867 négociée sous l'égide de Bismarck qui supprime les restrictions à la liberté de circulation visant les « classes dangereuses ».

La naissance du nationalisme allemand

Mais c'est en Prusse que naît un sentiment allemand national. Battue par Napoléon Ier, la Prusse est affaiblie et cherche à se relever. Elle pense qu'une union doit se faire entre les peuples du territoire allemand pour se battre contre l'ennemi commun : Napoléon. Le nationalisme est un courant d'idée qui affirme la supériorité de la nation dans la construction des États. Stein, ministre d'état prussien de 1804 à 1808 et Hardenberg, ministre des Affaires étrangères de 1804 à 1806, réforment l'État prussien Scharnhorst et Gneisenau, général et maréchal prussiens, réorganisent l'armée prussienne de 1807 à 1813 et l'animent d'un sacrifice au salut national commun.

C'est autour de la Prusse que se regroupent les patriotes allemands dans cette guerre patriotique et nationale que l'on appelle très vite les guerres de libération (Befreiungskriege). Apparaissent alors toute une série de libelles et de textes réclamant la constitution d'un État allemand groupant tous les peuples parlant la langue allemande, incluant au besoin des peuples en dehors de ce qui était jusqu'en 1806 le Saint Empire. Ainsi se développe le Volkstum, rassemblement de tous les hommes de même langue, de même culture.

Dans l’Empire austro-hongrois

L'identité binationale en Autriche-Hongrie forme une situation particulière pour cet État, Empire central en Europe.

Le XIXe siècle voit la naissance ou l'affirmation de sentiments nationalistes au sein des différents peuples regroupés sous l'autorité de l'Empire Austro-hongrois, avec par exemple la « Renaissance nationale » tchèque (publication du Dictionnaire tchéquo-allemand dans les années 1840 par Josef Jungmann). C'est le prélude à la dissolution de cet empire à l'issue de la Première Guerre mondiale.

En Belgique

En France

Le concept de nation, au sens actuel du terme, vient de la Révolution française.

On vit en effet apparaître, au début de la Révolution, une société, le Club de 1789, plutôt modéré, qui se réclamait du patriotisme.

Une autre société, que François Perrault décrit comme beaucoup plus radicale, apparut par la suite (1792) : la société patriotique du Luxembourg.

Il en découle une politique dont les objectifs sont essentiellement l'indépendance, l'unité et la prospérité de sa propre nation et de son peuple. Le nationalisme base l'identité d'un individu sur son rapport à une nation.

La nation révolutionnaire française fut et demeure un outil de pouvoir intérieur, tout comme après la Guerre de Cents Ans. Après la Révolution de 1789 qui abolissait les privilèges des nobles et du clergé (), et instituait de fait une Monarchie parlementaire, la Convention , l'abolition de la Royauté et la prise de pouvoir par les Jacobins qui éliminèrent par le massacre (la Terreur) leurs rivaux, les Girondins républicains plus modérés et libéraux, assurèrent le renforcement du centralisme et de l'absolutisme précédemment royaux Alexis de Tocqueville : l'ancien Régime et la Révolution. L'embrigadement de la société civile atteignit la perfection avec le Premier Empire et l'institution des Préfectures.

L'invention du nationalisme moderne par la France et surtout sa transmission aux autres peuples d'Europe (Allemagne, Italie) lui a coûté sa place de 1re puissance européenne et donc mondiale du XVIIIe siècle [réf. nécessaire]. Il en est de même pour l'Europe dont on peut considérer 1914 comme une tentative de suicide "inter-nationaliste" [réf. nécessaire].

Dans les années 1950, lors de la guerre d'Algérie, les nationalistes français s'engagent aux côtés de l'OAS pour défendre l'intégrité du territoire républicain menacé par la rétrocession des départements d'Algérie française où s'étaient établis un million de nouveaux français ( Effectivement, les Colons n'était qu'une minorité de la minorité des personnes aisées ) depuis 132 ans. Le nationalisme poussa les membres de l'OAS à pratiquer des assassinats contre tous ceux qui encourageaient le mouvement indépendantiste et à tenter de supprimer le chef de l'État comme l'expliquera l'un d'entre eux.

En Italie

Au début du XIXe siècle, la péninsule Italique n'était toujours pas unifiée en une nation comme le montre cette carte de l'Italie en 1859.

Le XIXe siècle voit le développement de l'idée nationale italienne et l'unification de l’État italien autour de la dynastie de Piémont-Sardaigne.

Au Japon

Le nationalisme moderne japonais se développe durant l'ère Shōwa (entre 1926 et 1945). Il est basé sur la supériorité de la race nipponne, le monarchisme, le militarisme et l’expansionnisme.

Au Royaume-Uni

Les nationalistes irlandais s'organisent et créeront en 1905 le Sinn Féin et l'IRA (parties revendiquant l'indépendance, l'IRA utilisera la violence pour se faire connaître…). Pendant la Première Guerre mondiale, les Irlandais se révolteront et la répression sera féroce.

Quoique les idéologies nationales du Pays de Galles et de l'Écosse n'aient pas atteint le degré de violence précité, ces deux autres nations formant l'État plurinational de Grande-Bretagne ont également développé des nationalismes ; celui d'Écosse échoue en 1930, là où il réussira en 1997 concernant la souveraineté autonomique, en se réformant considérablement (le visage du nationalisme écossais contemporain est bien différent des années 1930).

Autres tendances « nationalistes »

Au XXe siècle, le nationalisme se conjoint à l'anti-impérialisme pour former des mouvements de libération nationale.

Les indépendantistes

Certains nationalistes, les nationalistes libérateurs ou défensifs, ont pour but déclaré de libérer une nation de l’emprise d’une autre entité perçue comme dominante. Ce sont des indépendantistes. On peut situer dans ce courant :

Quand l’entité dominante est un État, on parlera, suivant le degré d’autonomie souhaité, de régionalisme, d’autonomisme, de séparatisme (à connotation négative) ou de sécessionnisme (face à un État fédéré).

Le souverainisme s'oppose au fédéralisme. En Europe, Euroscepticisme est une forme de souverainisme, ainsi que le mouvement souverainiste du Québec en Amérique du Nord.

Les impérialismes

L'autre grande tendance dans le nationalisme, le nationalisme dominateur, nettement plus conquérante, vise à la domination par une nation d'un territoire nettement plus vaste que celui qu’elle occupe. On peut notamment citer :

Le nationalisme est dans ce cas synonyme d’impérialisme (si l’entité dominée est hors de l’État dominant) ou de jacobinisme (si l’entité dominée fait partie intégrante de l’État dominant). Ce nationalisme cherche parfois des justifications dans une grande histoire : rêves de rétablissement de l'Empire romain de Mussolini, théorie du Lebensraum (espace vital) des nazis, prétentions civilisatrices du colonialisme, etc.

Une distinction cruciale entre ces deux tendances fondamentalement différentes est la reconnaissance ou non de droits égaux aux autres peuples.

Beaucoup de partis nationalistes ont été progressivement associés à l'extrême droite bien qu'à l'origine le nationalisme n'y soit pas lié (mais le deviendra par une évolution semblant se dessiner à la fin du XXe siècle). Le parti nazi (NSDAP) se voulait par exemple « national-socialiste ».

Le « nationalisme technologique »

Maurice Charland a caractérisé un « nationalisme technologique » comme une tendance vers la construction et la légitimation de l’État-nation par des systèmes de transport et de communication financés et parrainés par les pouvoirs publics[10]. Harold Innis, théoricien de la communication, amorce une réflexion sur le nationalisme technologique et sur la relation économique qui unit le Canada urbain au Canada rural, idées sur lesquelles s'appuie sa théorie des principales ressources[11].

Oppositions au nationalisme

  • Les partis socialistes de tous les pays défendirent officiellement l'internationalisme, qui s'oppose au nationalisme. Ce tournant fut marqué, en France, par l'Affaire Dreyfus, au cours de laquelle le nationalisme en France devint une valeur de droite voire d'extrême-droite. Cependant, l'« internationalisme prolétarien » pouvait se joindre à une défense du patriotisme (par exemple chez Jaurès, qui déclare « Un peu d'internationalisme éloigne de la patrie ; beaucoup d'internationalisme y ramène. Un peu de patriotisme éloigne de l'Internationale ; beaucoup de patriotisme y ramène »[12], ou chez le radical-socialiste Clemenceau, voire même chez Bakounine qui distinguait le nationalisme en tant qu'idéologie d'Etat du patriotisme en tant que « sentiment naturel », même s'il pouvait se montrer très critique également envers ce dernier). Malgré l'internationalisme affiché, la majorité des socialistes se rallièrent aux bellicistes en 1914, puis, en France, la SFIO de Guy Mollet au colonialisme après 1945 - malgré l'opposition de certaines tendances. En 1995 le président François Mitterrand a déclaré: Le nationalisme, c'est la guerre ![13]. Ce qui montre bien qu'encore aujourd'hui, le nationalisme est sujet à dissension au sein du parti socialiste.
Dans la pratique, le stalinisme se montra presque nationaliste.
Les divers courants marxistes antistaliniens conservent des convictions internationalistes.
  • Les fédéralistes européens se définissent en opposition au nationalisme, défini comme étant la croyance en l'idée d'État-nation, vu comme un facteur de guerre.
  • Parmi les utilisateurs de la langue espéranto, s'est développée depuis 1921 une organisation qui se nomme la SAT (abréviation en espéranto de Sennacieca Asocio Tutmonda Sennacieca Asocio Tutmonda qui signifie Association mondiale anationale) [1], l'une des plus importantes associations dans le milieu espérantophone. L'un de ses principaux fondateurs, Eugène Lanti, pseudonyme de Eugène Adam se disait lui-même anationaliste. Pour lui, l'Anationalisme s'opposait à l'internationalisme, qui était en fait de l'inter-nationalisme et donc une forme de nationalisme. Aujourd'hui, si tous les membres de SAT ne sont pas anationalistes, SAT possède en son sein une fraction anationaliste.

On peut citer en opposition au nationalisme, l'universalisme politique, cf le journal L'universaliste.

Notes et références

  1. Chapitre 1870-1918 : la transformation du nationalisme dans « Nations et nationalismes depuis 1780 : programmes, mythe et réalité » par Eric Hobsbawn, Gallimard, 1992 (éd. originale : Nations and Nationalism, 1990).
  2. Denis Monière, Pour comprendre le nationalisme au Québec et ailleurs, Montréal : Les Presses de l'Université de Montréal, 2001, p. 11-14
  3. Jacques Marlaud, Le renouveau païen dans la pensée française, éd. du Labyrinthe, Paris, 1986
  4. Jacques Ploncard d'Assac, Charles Maurras et le Nationalisme Intégral, in Doctrines du Nationalisme, éd. de Chiré[réf. incomplète]
  5. Kymry ou Kymru, et non Kymri, le pays de Galles. Le singulier est Kymro, qui suppose en vieux celtique Com-brox, pluriel Com-broges, « gens du même pays, compatriotes », nom que se sont donné, vers le VIIe siècle, les Bretons en lutte avec les Saxons. Kymry a compris non seulement le pays de Galles actuel, mais encore le nord de l'Angleterre breton jusqu'à la Clyde ; le nom de Cumberland en vient. Cette extension du pays des Kymry a amené les auteurs des romans français de la Table Ronde à placer en Nord-Galles des villes du nord de l'Angleterre, Longtown, par exemple (Longuetown), qui est située à l'extrémité septentrionale du Cumberland (Paulin Paris, Les Romans de la Table Ronde, I, p. 280). Sur Kymro et Kymry, v. J. Loth. Revue celt. XXX, p. 384.
  6. Chapitre Le protonationalisme populaire dans « Nations et nationalismes depuis 1780 : programmes, mythe et réalité » par Eric Hobsbawn, Gallimard, 1992 (éd. originale : Nations and Nationalism, 1990).
  7. Benedict Anderson (1983), L'Imaginaire national, La Découverte, Paris, 1996, chap. III, p. 61
  8. a b et c Benedict Anderson (1983), L'Imaginaire national, La Découverte, Paris, 1996, chap. I, p. 34
  9. L'évolution du nationalisme québécois” de Louis Balthazar; article publié dans l’ouvrage sous la direction de G. Daigle et G. Rocher(1992) "Le Québec en jeu. Comprendre les grands défis". Chap. 23 : “L’évolution du nationalisme québécois” (pp. 647 à 667). Montréal: Les Presses de l’Université de Montréal.
  10. The Medium, the Message and the Modern: The Jubilee Broadcast of 1927 de Robert Cupido
  11. (fr)Anciens messagers, nouveaux médias : l'héritage d'Innis et de McLuhan, une exposition de musée virtuelle à Bibliothèque et Archives Canada
  12. Jean Jaurès, L'Armée nouvelle, éd. L'Humanité, 1915, chap. X (« Le ressort moral et social. — L'armée, la patrie et le prolétariat. »), III (« Internationalisme et patriotisme »), p. 464 (texte intégral sur Wikisource). Voir aussi Patriotisme et internationalisme : discours de Jean Jaurès, précédé du manifeste du conseil national du parti ouvrier, 1895 [lire en ligne]
  13. discours au parlement européen, le )

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Alain Bihr, Le Crépuscule des États-nations, transnationalisation et crispations nationalistes, Page deux, 2000
  • Michel Feith (coordonné par), Nationalismes et régionalismes - Survivances du romantisme ?, Éditions du CRINI, 2004, 200 pages.
  • Michel Feith (coordonné par), Nationalismes et régionalismes - Des Nations avec ou sans Etat, Éditions du CRINI, 2005, 316 pages.
  • Michel Feith (coordonné par), Nationalismes et régionalismes - Amériques : modes d'emploi, Éditions du CRINI, 2008, 314 pages.
  • Eric Hobsbawm, Nations et nationalismes depuis 1780 : programmes, mythe et réalité, Gallimard, 1992
  • Edward Saïd, Nationalisme, colonialisme et littérature, Presses de l'Université de Lille, 1994
  • Jean-Pierre Rissoan, Traditionalisme et révolution : les poussées d'extrémisme des origines à nos jours. 1, du Moyen Âge à 1914-1918, Lyon, Aléas, 2007, 445 p.  (ISBN 978-2-84301-170-2). Second volume "du fascisme au 21 avril 2002", 2007, 416 pages, (ISBN 978-2-84301-185-6).

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