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Version du 2 septembre 2021 à 14:23

Hans Asperger
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 74 ans)
VienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Neustifter Friedhof (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Johann Hans Friedrich Karl AspergerVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Maître
Karl Kundratitz (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Prix Cardinal-Innitzer (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Johann Friedrich Karl Asperger, dit Hans Asperger /hans ˈaspɛʁɡɐ/[Note 1], est un psychiatre autrichien, né le à Vienne (Autriche) où il est mort le . Connu pour son étude pionnière sur l'autisme, son nom a été donné en hommage au syndrome d'Asperger, une forme d'autisme définie en 1981 par Lorna Wing.

Le rôle de Hans Asperger dans l'Autriche annexée par les nazis est longuement resté méconnu, jusqu'à l'étude de documents d'archive à la fin des années 2010. Ces documents démontrent qu'Hans Asperger, qui travaillait sous la direction de son ami Franz Hamburger, a collaboré avec ce régime, bénéficié d'avancées de carrière grâce à la fuite des médecins Juifs, et a participé à la sélection d'enfants envoyés dans la « clinique » d'am Spiegelgrund, où certains d'entre eux ont été tués. La question de son adhésion personnelle à l'idéologie nazie reste controversée, notamment en raison de ses convictions religieuses catholiques.

Sources

D'après l'historien autrichien Herwig Czech (2018), les informations biographiques disponibles à propos de Hans Asperger sont limitées[S 1]. En dépit de son rôle dans l'étude de l'autisme, les documents d'archives à son sujet ont longuement été ignorés[S 1], aussi, les diverses opinions émises à son sujet restaient invérifiables[P 1]. La majorité des informations disponibles étaient sa lecture de 1938 à propos des « psychopathes autistes », sa thèse postdoctorale de 1944, et diverses sources primaires émanant de lui ou de ses proches après la Seconde Guerre mondiale, notamment une interview radiophonique en 1974[S 1].

Biographie

Né à Vienne[Note 2], élevé à Hausbrunn, aux environs de cette ville — où ses grands-parents sont agriculteurs —, Hans Asperger est l'aîné d'une fratrie de trois enfants (dont l'un meurt peu après la naissance). Il fréquente un Humanistisches Gymnasium à Vienne, période pendant laquelle il prend part à des mouvements de jeunesse. Il est ainsi membre du Bund Neuland, un mouvement catholique de jeunesse, organisé autour d'activités à l'extérieur, mouvement qui a progressivement entretenu des liens étroits avec la völkisch-nationalist Wandervogel et avec les jeunesses hitlériennes[S 2].

Hans Asperger fait ses études de médecine à la faculté de Vienne et obtient son diplôme de médecin en 1931. Il a notamment pour professeurs Clemens von Pirquet, Franz Chvostek junior et Franz Hamburger.

En 1931, il devient assistant à la clinique pédiatrique universitaire de Vienne qui est à l'époque sous la direction de Franz Hamburger. En 1931-1932, il travaille également à la clinique Franz Chvostek. En 1932, il prend la suite d'Erwin Lazar dans le département de Heilpädagogik (pédagogie curative) de la clinique pédiatrique de Vienne. En 1934, il travaille quelque temps à la clinique psychiatrique de Leipzig avec P. Schröder.

Avec une religieuse, sœur Viktorine Zak[1], il crée une école spécialisée, détruite en 1944 par un bombardement qui tue la religieuse, les enfants et détruit ses archives.

Asperger est influencé par deux pédagogues, Georgens et Deinhard, qui ont fondé un institut spécialisé en 1856.

Marié en 1935 avec Hanna Kalmon, il a cinq enfants. Deux de ses filles sont médecins, l'une d'elles, Maria Asperger Felder, étant pédopsychiatre. Son fils et ses deux autres filles sont agriculteurs.

Relations avec le régime nazi

La relation de Hans Asperger avec le régime nazi est depuis longtemps l'objet de controverses. Les Allemands annexent l'Autriche en 1938, dans le cadre de l'Anschluss. En , Asperger soumet le texte de son Habilitationsschrift : Die Autistischen Psychopathen au journal Archiv für Psychiatrie und Nervenkrankheiten, qui le publie en 1944. Durant les dernières années de la Seconde Guerre mondiale, Asperger est médecin pour les troupes nazies en Croatie.

Panorama des archives

Sur la base de son étude des archives pour sa publication dans Molecular Autism en 2018[2],[P 2], l'historien des sciences médicales Herwig Czech conclut qu'Asperger a activement collaboré avec le régime nazi : « la description d'Asperger comme adversaire de principe du national-socialisme et défenseur courageux de ses patients contre l'« euthanasie » nazie et d'autres mesures d'hygiène raciale ne tient pas debout face à la preuve historique. Ce qui émerge est un rôle beaucoup plus problématique joué par ce pionnier de la recherche sur l'autisme »[S 3]. Dans Les Enfants d'Asperger, l'historienne américaine Edith Sheffer se base sur les mêmes documents d'archive, démontrant la collaboration d'Asperger avec les programmes d'extermination nazis[S 4].

Travail de diagnosticien

D'après l'analyse les diagnostics écrits de Hans Asperger par Czech, il ne s'est pas « montré plus bienveillant envers ses patients que ses pairs de Spiegelgrund en étiquetant les enfants avec des diagnostics qui pourraient avoir un impact énorme sur leur avenir — bien au contraire »[S 5],[Trad 1] ; dans la majorité des cas, Asperger juge plus sévèrement les enfants et adolescents qu'il examine que les autres médecins[S 6].

En 1942, Asperger participe à une sélection de patients visant à séparer les « inéducables », promis à l'élimination à Am Spiegelgrund, de ceux qui peuvent devenir des citoyens allemands[S 6]. Bien qu'il ne soit pas directement responsable de leur mort, il sélectionne ainsi 35 enfants à éliminer[S 6]. Il n'existe par ailleurs aucune preuve de son opposition éventuelle aux programmes de stérilisation forcée[S 6].

Question de son adhésion à l'idéologie nazie

Avant l'accès aux documents d'archive, d'après Herwig Czech, le principal argument mobilisé pour dépeindre Asperger en adversaire des nazis provient d'un livre d'Adam Feinstein publié en 2011, dans lequel il est rapporté que la Gestapo est venue deux fois pour arrêter Hans Asperger[S 6]. Cependant, la seule source connue à cette affirmation est Hans Asperger lui-même, qui mentionne cet incident par deux fois, en 1962 puis dans une interview en 1974[S 6]. Sur la base (entre autres) de cette source, certains auteurs, notamment Lorna Wing[3], Uta Frith, et le journaliste d'investigation Steve Silberman (dans son ouvrage Neuro-tribus, publié en 2015[4]) le présentent comme opposé aux idées du Troisième Reich. Silberman estime qu'Asperger se trouvait dans une zone grise, et a travaillé sous le régime nazi en préservant ses patients, sans adhérer personnellement à cette idéologie[4]. D'autres auteurs, comme Eric Schopler, le dépeignent copmme participant aux programmes d'hygiène raciale[P 1].

D'après Czech, Asperger semble avoir personnellement une certaine distance avec l'idéologie nazie. En effet, il n'est pas membre du parti nazi (NSDAP)[S 6]. Cependant, il travaille sous la direction du sympathisant nazi Franz Hamburger (pour qui il exprime la plus grande admiration), signe ses courriers avec la formule « Heil Hitler », rejoint des organisations affiliées au parti nazi après 1938, et bénéficie d'avancements de carrière durant cette période, grâce à l'éviction des médecins juifs, sans être lui-même considéré comme un opposant au régime[S 3]. Czech l'analyse comme une volonté d'Asperger de « s'adapter au nouveau régime »[S 6].

Sheffer estime qu'Asperger, notamment sous l'influence de ses collègues, a progressivement adhéré à l'idéologie nazie, ce qui a mené à sa collaboration au programme d'extermination.

D'après Dean Falk, il n'est pas certain qu'Asperger ait eu connaissance du sort qui attendait les enfants transférés à Am Spiegelgrund[S 7]. Falk estime que les convictions catholiques d'Asperger sont incompatibles avec l'envoi volontaire d'enfants vers des programmes d'extermination nazi[S 7].

S'il n'a pas lui-même exprimé d'idées ouvertement antisémites, ses déclarations publiques et la manière dont Hans Asperger traite ses patients juifs après 1945 montre une indifférence vis-à-vis des persécutions subies par cette population ; par ailleurs, Asperger ne condamne pas publiquement le régime nazi après sa chute[S 6].

Après la Seconde Guerre mondiale

Entre 1946 et 1949, il est directeur suppléant de la clinique pédiatrique de Vienne. En 1948, il est cofondateur de la Österreichischen Arbeitsgemeinschaft für Heilpädagogik (aujourd'hui la Heilpädagogische Gesellschaft Österreichs) qu'il préside jusqu'à sa mort.

Entre 1957 et 1962, il dirige la clinique pédiatrique d'Innsbruck en Autriche.

Après 1962, il est titulaire de la chaire de pédiatrie de la clinique universitaire pédiatrique de Vienne dont il assure par ailleurs la direction. En 1964, il est responsable de SOS-Kinderdorf à Hinterbrühl. La même année, il devient président de la Internationalen Gesellschaft für Heilpädagogik.

Le , il devient vice-président de la Société autrichienne d'allergologie et d'immunologie (Österreichischen Gesellschaft für Allergologie und Immunologie) nouvellement créée[5].

Il est nommé professeur émérite en 1977.

Œuvre

Die “Autistischen Psychopathen” im Kindesalter

Hans Asperger a établi en 1943 la description d'une « psychopathie autistique de l'enfance »[6]. Sous ce nom, il a identifié chez quatre jeunes garçons un modèle de comportement et d'aptitudes incluant « un manque d'empathie, une faible capacité à se faire des amis, une conversation unidirectionnelle, une forte préoccupation vers des intérêts spéciaux et des mouvements maladroits »[réf. nécessaire]. Asperger les appelait ses « petits professeurs » en raison de leur capacité à parler de leur sujet favori avec beaucoup de détails. Cet article n'est publié qu'en 1944 dans le journal Archiv für Psychiatrie und Nervenkrankheiten :

  • (de) « Die “Autistischen Psychopathen” im Kindesalter », Archiv für Psychiatrie und Nervenkrankheiten, no 117,‎ , p. 76-136 — l'article est déjà paru en 1938 dans le Wiener Klinischen Wochenschrift.

Asperger est mort avant que l'identification de son modèle de comportement devienne largement reconnue, parce que son travail a essentiellement été rédigé en allemand, et très peu traduit. La première personne à avoir utilisé le terme « syndrome d'Asperger » dans un article fut la chercheuse britannique Lorna Wing. Son article, « Asperger's syndrome : a clinical account », a été publié en 1981 et a remis en question le modèle précédemment accepté de l'autisme présenté par Leo Kanner en 1943. L'article de 1944 n'est traduit en anglais (avec des annotations) qu'en 1991 par Uta Frith[S 8]. Il faut attendre 1998 pour qu'il soit traduit en français[7].

Selon Baba Rachida, la vision positive de Hans Asperger sur cette psychopathie autistique contraste de façon saisissante avec la description de l'autisme infantile de Leo Kanner. Pourtant, ces deux notions tendent à être réunies au sein des troubles du spectre autistique. Alors que Kanner en 1943 décrit les enfants vus en consultation, Asperger les soigne depuis 1926 dans une institution thérapeutique mettant en œuvre un traitement privilégiant la relation affective[8].

Lorna Wing a donné un écho nouveau à la description peu connue faite par Hans Asperger en publiant en 1981 Un compte rendu clinique du syndrome d'Asperger[9], ce qui l'a fait connaître beaucoup plus largement qu'elle ne l'était jusque-là.

Autres publications

  • (de) « Leucin und Tyrosin im Ham bei Lungengeschwülsten », klin Wschr, Wien, vol. II,‎ , p. 1281-1284.
  • (de) avec Siegl, « Zur Behandlung der Enuresis », Archiv für Kinderheilkunde,‎ , p. 88-102.
  • (de) « Das psychisch abnorme Kind », Wiener Klinische Wochenschrift, no 49,‎ , p. 1314-1317 — y apparaît l'expression Autistischen Psychopathen.
  • (de) « “Jugendpsychiatrie” und “Heilpädagogik” », Münch med Wschr, München, Berlin, no 89,‎ , p. 352-356[10].
  • (de) « Postencephalitische Persönlichkeitsstörungen », Münch med Wschr, München, Berlin, no 91,‎ , p. 114-117.
  • (de) « Encephalitis im Kindesalter und Folgezustände », Wien klin Wschr, no 64, H. 10,‎ , p. 171.
  • (de) « Heilpädagogische problematik der organischen hirnstorungen », Acta psychother psychosom orthopedagog, no 2,‎ , p. 115-126.
  • (de) Heilpädagogik - Eine Einführung in die Psychopathologie des Kindes für Ärzte, Lehrer, Psychologen, Richter und Fürsorgerinnen, Wien : Springer Verlag, , 2e éd..
  • (de) Die Jugendgemeinschaften als Erziehungsfaktor - Jugend in Not. Schriften zur Volksbildung des Bundesministeriums für Unterricht, Wien, .
  • (de) « Biologische Grundlagen der Kinderdorfidee », dans Laireiter Matthias, Die Fremdversorgung der Jugend, Salzburg, .
  • (de) « Zur Differentialdiagnose des frühkindlichen Autismus », Acta paedopsychiatrica, no 35,‎ , p. 136-145.
  • (de) avec F. Schmid, Neurologie-Psychologie-Psychiatrie, Berlin, Heidelberg, New York, Springer Verlag, .
  • (de) « Kurze Geschichte der Internationalen Gesellschaft für Heilpädagogik », Heilpädagogik, Fachzeitschr. D. Österr. Ges. f. Heilpäd, no 4,‎ , p. 50-55.
  • (de) Das Werden sozialer Einstellungen in Familie, Schule und anderen Sozialformen, Wien, Österr. Bundesverl. für Unterricht, Wissenschaft und Kunst, .
  • (de) « Gesundheitserziehung in dieser Zeit », dans H. Asperger, F. Haider, Leben heute - Eine Herausforderung an die Pädagogik - Tagungsbericht der 23. internationalen pädagogischen Werktagung, Wien, Österreichischer Bundesverlag, , p. 60-70.
  • (de) « Eröffnungsansprache », dans Neue Impulse in der Heilpädagogik. Bericht des 2. Österreichischen Heilpädagogischen Kongresses, Österreichische Gesellschaft für Heilpädagogik, .
  • (en) « Problems of infantile autism », Communication, no 13,‎ , p. 45-52 — bulletin de la National Autistic Society britannique.
  • (en) « 50th anniversary of the death of Clemens von Pirquet », Pädiatrie und Pädologie, no 14 (2),‎ , p. I-II.
  • (de) « Kindheit in unserer Gesellschaft », dans H. Asperger, F. Haider, Kinderprobleme - Problemkinder - Tagungsbericht der 27.Werktagung 1978. Bd. 33, Salzburg, Selbstverlag der internationalen pädagogischen Werktagung, , p. 14-24.
  • (de) « Was kann die Pathologie die Pädagogik lehren? », dans Mit Konflikten umgehen - Tagungsbericht der 28. internationalen pädagogischen Werktagung. Bd. 34, Salzburg, Selbstverlag der internationalen pädagogischen Werktagung, , p. 56-66.
  • (de) « Masslosigkeit und Suchtigkeit », dans H. Asperger, H. u. M. Rothbucher, Das rechte Mass - Hilfen zur Lebensorientierung - Tagungsbericht der 29. Werktagung 1980, Salzburg, Selbstverlag der Internationalen Pädagogischen Werktagung, , p. 61-71.
  • (de) H. Asperger et F. Wurst, Psychotherapie und Heilpädagogik bei Kindern, München, Wien, Baltimore, Urban & Schwarzenberg,  ; chapitres :
    • « Schwierigkeiten Hochbegabter », dans Psychotherapie und…, p. 242-248 ;
    • « Frühkindlicher Autismus, Typ Kanner », dans Psychotherapie und…, p. 286-292 ;
    • « Kindlicher Autismus Typ Asperger », dans Psychotherapie und…, p. 293-301.

Personnalité

Hans Asperger se décrit lui-même comme un fervent chrétien, catholique pratiquant[S 2], élément qui fut initialement retenu à charge contre lui lors de ses évaluations par le parti nazi.

En 2007, Viktoria Lyons et Michael Fitzgerald (un spécialiste controversé du diagnostic rétrospectif[Note 3]) posent l'hypothèse que Hans Asperger ait été lui-même concerné par l'autisme, dans la mesure où il a présenté dans son enfance des traits caractéristiques du trouble même qui a reçu par la suite son nom[S 9]. Il est décrit comme un enfant lointain et solitaire, qui avait des difficultés à se faire des amis. Il était doué pour le langage, et en particulier intéressé par le poète autrichien Franz Grillparzer dont il citait fréquemment les poésies à ses camarades de classe, malgré leur indifférence à ce sujet. Cette hypothèse est reprise par Steve Silberman[4] et Élisabeth Roudinesco[11].

Réception de ses travaux

Lors de sa première publication de son ouvrage NeuroTribes en 2015, avant la publication des archives étudiées par Czech, Steve Silberman soutient ouvertement le travail de Hans Asperger, en postulant que si le syndrome d'Asperger avait servi de base pour définir l'autisme au XXe siècle, plutôt que l'autisme infantile de Léo Kanner, les personnes autistes et leurs familles auraient évité de nombreuses souffrances, des critères positifs auraient été retenus pour le diagnostic plutôt que les déficits, et les ressources financières auraient été attribuées plus rapidement au soutien des personnes autistes elles-mêmes, plutôt qu'à la recherche de thérapies et de guérisons[S 10]. Silberman revoit ensuite sa position, soulignant que les personnes autistes qui voyaient autrefois Hans Asperger comme un allié se sentent probablement trahies, et met à jour de nouvelles éditions de son livre afin de mieux y refléter le rôle joué par Hans Asperger[12].

Notes et références

Notes de précision

  1. Prononciation en allemand autrichien standardisé retranscrite selon la norme API.
  2. Entre 1938 et 1945, du fait de l'Anschluss, sa nationalité est allemande.
  3. Sabina Dosani qualifie ses diagnostics rétrospectifs de « pseudoscience » ((en) Sabina Dosani, « Autism and Creativity: Is There a Link between Autism in Men and Exceptional Ability? By Michael Fitzgerald. London: Taylor & Francis. 2003. 294 pp. £29.99 (hb). ISBN 1 583912134 », The British Journal of Psychiatry, vol. 186, no 3,‎ , p. 267–267 (ISSN 0007-1250 et 1472-1465, DOI 10.1192/bjp.186.3.267, lire en ligne, consulté le )) et Mark Osteen décrit certains de ces diagnostics rétrospectifs comme « franchement absurdes », malgré une intention de départ louable ((en) Mark Osteen, Autism and Representation, Routledge, (ISBN 978-1-135-91149-2, lire en ligne)).

Notes de traduction

  1. the sample yields no evidence that Asperger proved more benevolent towards his patients than his peers at Spiegelgrund when labeling children with diagnoses that could have an enormous impact on their future — quite the opposite.

Références

  1. coauteur d'un livre sur Erwin Lazar cf. [1]. Elle est l'auteur d'un article Die heilpädagogische Abteilung unter Erwin Lazar paru en 1932 dans Zeitschrift für Heilpädagogik cf. [2].
  2. (en-US) « New evidence ties Hans Asperger to Nazi eugenics program », Spectrum,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. John Donvan et Karen Zucker, In a different key : the story of autism, Londres, Penguin Books (ISBN 978-0-241-95817-9 et 0-241-95817-2, OCLC 980330818, lire en ligne), p. 330.
  4. a b et c (en) Steve Silberman (préf. Oliver Sacks), NeuroTribes : The Legacy of Autism and the Future of Neurodiversity, New York, Avery Publishing, , 2e éd., 560 p. (ISBN 0-399-18561-5, OCLC 932001597)Voir et modifier les données sur Wikidata.
  5. [3].
  6. titre original : Die 'Autistischen Psychopathen' im Kindesalter [lire en ligne].
  7. Hans Asperger. Les Psychopathes autistiques pendant l'enfance (institut Synthélabo pour le progrès de la connaissance, 1998. (ISBN 2843240492)).
  8. D'après le compte rendu fait par Baba Rachida du livre de Denys Ribas Controverses sur l’autisme et témoignages cf. [4] « Copie archivée » (version du sur Internet Archive).
  9. Asperger syndrome: a clinical account, lire en ligne.
  10. « Kataloge der Universitäten Graz, Linz, Bratislava und Innsbruck », sur webapp.uibk.ac.at (consulté le )
  11. Elisabeth Roudinesco et Michel Plon, Dictionnaire de la psychanalyse, Paris, Fayard, coll. « La Pochothèque », (1re éd. 1997) (ISBN 978-2-253-08854-7), « autisme », p. 114-117.
  12. (en) Shannon Des Roches Rosa, « On Hans Asperger, the Nazis, and Autism: A Conversation Across Neurologies » (consulté le ).

Références académiques

  1. a b et c Czech 2018, p. 2.
  2. a et b Czech 2018, p. 5.
  3. a et b Czech 2018, p. 30.
  4. (en) Judy Sasha Rubinsztein, « Asperger's Children: The Origins of Autism in Nazi Vienna By Edith Sheffer (éditeur, W.W. Norton and Company, 2018) », The British Journal of Psychiatry, vol. 214, no 3,‎ , p. 176–176 (ISSN 0007-1250 et 1472-1465, DOI 10.1192/bjp.2019.15, lire en ligne, consulté le ).
  5. Czech 2018, p. 27.
  6. a b c d e f g h et i Czech 2018.
  7. a et b Falk 2019.
  8. Frith 1991, p. 1-36.
  9. (en) Viktoria Lyons et Michael Fitzgerald, « Did Hans Asperger (1906–1980) have Asperger Syndrome? », Journal of Autism and Developmental Disorders, vol. 37, no 10,‎ , p. 2020–2021 (ISSN 0162-3257 et 1573-3432, DOI 10.1007/s10803-007-0382-4, lire en ligne, consulté le ).
  10. (en) Chloe Silverman, « NeuroTribes: The Legacy of Autism and the Future of Neurodiversity by Steve Silberman (review) », Anthropological Quarterly, vol. 88, no 4,‎ , p. 1111–1121 (ISSN 1534-1518, DOI 10.1353/anq.2015.0057, lire en ligne, consulté le ).

Articles de presse

  1. a et b (en) John Donvan, « Why Did It Take So Long to Expose Hans Asperger's Nazi Ties? », sur The Atlantic, (consulté le ).
  2. Florence Rosier, « Asperger et les nazis : un cas plus qu’embarrassant », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie