Valmanya
Valmanya | |||||
Le village. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Pyrénées-Orientales | ||||
Arrondissement | Prades | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Conflent-Canigó | ||||
Maire Mandat |
Jean-Marc Monserrat 2014-2020 |
||||
Code postal | 66320 | ||||
Code commune | 66221 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Valmanyencs, Valmanyenques | ||||
Population municipale |
34 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 1,2 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 42° 32′ 21″ nord, 2° 32′ 06″ est | ||||
Altitude | Min. 692 m Max. 2 720 m |
||||
Superficie | 27,63 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Le Canigou | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Orientales
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Orientales
| |||||
modifier |
Valmanya Écouter est une commune française située dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie.
Géographie
Localisation
La commune de Valmanya est située dans la région naturelle du Conflent, à l'est de Vernet-les-Bains.
Communes limitrophes
Géologie et relief
La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée[2].
Hydrographie
Voies de communication et transports
Toponymie
Le nom de la commune tire son nom du latin Vallis qui a donné le français Vallée ou Val et le catalan Vall, et de Magna qui signifie « grande », passé en catalan sous la forme Manya. Il signifie donc « grande vallée ». Le village se trouve en effet sur une partie assez large d'une étroite vallée pyrénéenne[3].
Des textes du Xe siècle et du XIe siècle mentionnent Valle Magna, qui est devenu au XIIe siècle Vall manya puis Vallmanya en catalan. L'adjectif ferrera y était parfois accolé, signalant les mines de fer. L'administration française a nommé officiellement la commune Velmanya, forme erronée qui a ensuite été corrigée en Valmanya[3].
Histoire
La première mention écrite de Vallmanya se trouve dans une bulle du pape Agapet II en 950 dans ce document sont énumérées les possessions de l’abbaye Saint-Michel de Cuxà dont Vallmanya avec sa forge et son hôtellerie. Jusqu'à la Révolution française l'abbé de Sant Miquel était seigneur de Vallmanya.
L'activité était entièrement tournée vers l'exploitation du fer du Canigou et l'industrie métallurgique. Vallmanya possédait une forge qui fonctionnait grâce au système des trompes des Pyrénées. Le gros de l’activité se situa entre 1901 et 1930. Le déclin de l'industrie minière et la fermeture des mines de La Pinouse dans les années 1930 entraina un exode rural.
Durant la Seconde Guerre mondiale, Abdon Robert Casso[4] (1912-2002), ingénieur des Mines et militaire de carrière, et René Horte, instituteur créent le réseau Sainte-Jeanne dont l'activité principale consiste à faire passer en Espagne des personnes désireuses de rejoindre l'Espagne. En août 1944, ce réseau est anéanti et plusieurs habitants de Valmanya sont tués, torturés, et déportés.
Le Réseau Sainte Jeanne dépendait du plus vaste Réseau Darius (appelé réseau Gallia avant 1944 [5]) et Abdon Robert Casso exerce au sein de ce réseau et des FFI des missions en tant que commandant [6].
En juillet 1944, le maquis FTP Henri Barbusse, composé de Résistants français et de guérilleros espagnols, s'installe dans les anciennes mines de fer de la Pinosa au-dessus de Valmanya.
De là ce maquis mène une opération sur la trésorerie de Prades, s’emparant des fonds nécessaires à son activité et de trois collaborateurs qui sont fusillés. Les 1er et 2 août 1944, des troupes allemandes mènent une opération de représailles sur Valmanya, informés de l'emplacement du maquis par Nessim Eskenazi qui travaille comme informateur à la douane allemande. Ce dernier était allé repérer la position du maquis puis avait été fait prisonnier par les Résistants, puis a pris la fuite. Les maquisards et résistants du Réseau Sainte Jeanne, sur leurs gardes, mettent en place des postes de surveillance. Voyant le convoi allemand arriver de Vinça, ils l'attaquent à 500 mètres du village. En retardant les Allemands et les miliciens, le maquis permet à la population de fuir dans la montagne, mais Valmanya est finalement pillée et incendiée par les troupes allemandes. Quatre habitants qui n’avaient pas fui sont abattus, et une jeune femme subit les derniers outrages des soldats allemands.
Simultanément des troupes allemandes attaquent le camp du maquis à La Pinosa : les maquisards et les guérilleros tentent de riposter mais la lutte est inégale et les Résistants se dispersent après trois heures de combats, faute de munitions. Le capitaine Julien Panchot, blessé, est torturé et achevé par les Allemands et les miliciens[7].
Abdon Sennen Casso, père d'Abdon Robert Casso, qui avait lui aussi participé activement au Réseau Sainte Jeanne, est fait prisonnier par les Allemands pour être finalement déporté au camp de Buchenwald. Son fils le retrouve le 14 avril 1945 lors de la libération du camp de concentration avec un régiment américain qu'il avait intégré pendant sa progression vers l'Est. Abdon Robert Casso ramena son père chez lui à Valmanya pour y mourir entouré des siens. Abdon Sennen Casso, Chevalier de la Légion d'Honneur à titre posthume, a été officiellement déclaré Déporté Mort pour la France, et Français Libre.
Abdon Robert Casso, poursuit après la guerre une carrière d'officier dans le Génie pour devenir plus tard le premier Général de la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris pour laquelle il ouvrit une colonie de vacances à Valmanya, faisant don de terres lui appartenant. Il devint maire du XVIIème arrondissement de Paris le 8 mai 1970[8]. Il a été élevé par le président de la République le 23 mars 1993[9] à la dignité de Grand Officier dans l'Ordre national de la Légion d'Honneur[10].
A Paris, devant l'Etat Major de la Brigade des Sapeurs Pompiers de Paris, une Esplanade Général Casso a été inaugurée le 8 octobre 2011[11].
L'Ecole des Mines d'Alès a inauguré en 2011 l'Institut des Sciences des Risques Robert CASSO, en hommage à Abdon Robert Casso et à sa carrière.
La place située devant la mairie de Valmanya, au centre de la commune, porte le nom de Place du Général Casso.
Politique et administration
Administration municipale
Liste des maires
Population et société
Démographie ancienne
La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).
Démographie contemporaine
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].
En 2021, la commune comptait 34 habitants[Note 1], en diminution de 5,56 % par rapport à 2015 (Pyrénées-Orientales : +3,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
selon la population municipale des années : | 1968[18] | 1975[18] | 1982[18] | 1990[18] | 1999[18] | 2006[19] | 2009[20] | 2013[21] |
Rang de la commune dans le département | 189 | 204 | 203 | 204 | 224 | 220 | 216 | 215 |
Nombre de communes du département | 232 | 217 | 220 | 225 | 226 | 226 | 226 | 226 |
Enseignement
Manifestations culturelles et festivités
- Fête patronale : 22 janvier[22].
Santé
Sports
Économie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le castell d'el Bruix, ancienne tour à signaux située sur un piton rocheux qui domine le village. elle pourrait dater du XIe ou du XIIe siècle. Outre la tour il subsiste des vestiges de l'enceinte et de bâtiments qui étaient encore habités à la fin du XIXe.
église paroissiale Saint Vincent, édifice du XIIe siècle remaniée au XVIIIe siècle.
Cette église renferme un retable de Paul Sunyer de 1730.
Personnalités liées à la commune
- Général Abdon Robert Casso (1912-2002) : ingénieur-docteur es-sciences, résistant, militaire né à Valmanya, et ancien maire de la commune et du XVIIème arrondissement de Paris.
- Julien Panchot (1901-1944) : résistant français mort à Valmanya le 2 août 1944.
Héraldique
Blason | Ecu carré en pointe : de gueules à une crosse abbatiale d'argent accompagnée à dextre, à senestre et en chef d'une fleur de lys d'or[23]. |
|
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Bibliographie
- Lluís Basseda, Toponymie historique de Catalunya Nord, t. 1, Prades, Revista Terra Nostra, , 796 p.
Articles connexes
- Le Syndicat Mixte Canigó Grand Site
- Liste des communes des Pyrénées-Orientales
- Anciennes communes des Pyrénées-Orientales
Liens externes
- Site de la mairie de Valmanya
- Valmanya sur le site de l'Institut géographique national
- Valmanya sur le site de l'Insee
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
- Carte IGN sous Géoportail
- « Plan séisme » (consulté le )
- Basseda 1990, p. 744.
- « Mairie de Valmanya »
- « réseau Gallia » (consulté le )
- « Biographie du Général Casso, cf. page 17 »
- Mairie de Valmanya, « Résumé de l'histoire de Valmanya »
- « Légifrance »
- « Légifrance - décret »
- « Général CASSO, une vie au service de la France » (consulté le )
- « Inauguration de l'Esplanade général Casso - AASPP 91 »
- Préfecture des Pyrénées-Orientales, Liste des maires élus en 2008, consultée le 22 juillet 2010
- [PDF] « Liste des maires du département des Pyrénées-Orientales à la suite des élections municipales et communautaires des 23 et 30 mars 2014 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur la-clau.net
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- INSEE, « Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le ).
- INSEE, « Populations légales 2006 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
- INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
- INSEE, « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
- Michel de La Torre, Pyrénées-Orientales : Le guide complet de ses 224 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », (ISBN 2-7399-5066-7)
- Site municipal