Running Man (film)

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Running Man

Titre québécois Le Jeu du défi
Titre original The Running Man
Réalisation Paul Michael Glaser
Scénario Steven E. de Souza
d'après l'œuvre de
Stephen King
Acteurs principaux
Sociétés de production Braveworld Productions
HBO
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre action
Durée 101 minutes
Sortie 1987

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Running Man ou Le Jeu du défi au Québec (The Running Man) est un film d'action américain réalisé par Paul Michael Glaser, sorti en 1987.

Le film est librement inspiré du roman homonyme de Stephen King (sous le nom de plume de Richard Bachman), publié en 1982.

Synopsis

En 2017, un policier, Ben Richards, est arrêté pour avoir désobéi aux ordres en refusant de tirer sur une foule innocente et affamée. Lorsqu'il s'évade de prison, il est remarqué par un animateur de télévision, Damon Killian, qui veut l'engager (contre son gré) pour son émission The Running Man, dans laquelle un homme doit échapper à des tueurs lancés à ses trousses afin d'être libéré de prison.

Fiche technique

Distribution

Production

Choix des acteurs

Le rôle de Ben Richards avait été à l'origine proposé à Christopher Reeve. L'acteur a refusé, voulant rester associé[pas clair] à l'image de super-héros qu'il avait acquise avec Superman[réf. souhaitée].

Accueil

Réception critique

Le film a reçu un accueil critique mitigé, recueillant 65 % de critiques positives, avec une note moyenne de 5,6/10 et sur la base de 40 critiques collectées, sur le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes[2]. Le site Metacritic lui attribue un score de 45/100, sur la base de 12 critiques collectées[3].

Box-office

Le film a connu un succès commercial modéré, rapportant environ 38 100 000 $ au box-office en Amérique du Nord pour un budget de 27 000 000 $[1]. En France, il a réalisé 817 198 entrées[4]. Avec Kalidor qui a réalisé plus de 740 000 entrées, Running Man est l'un des deux films dans lesquels joue Arnold Schwarzenegger à ne pas franchir le million d'entrées dans les années 1980.

Distinctions

En 1988, Richard Dawson a reçu le Saturn Award du meilleur acteur dans un second rôle et le film a également été nommé pour le Saturn Award du meilleur film de science-fiction et le Saturn Award des meilleurs costumes[5].

Analyse

Réalisé en 1987 par Paul Michael Glaser (Starsky dans la série Starsky et Hutch), ce film de science fiction s’inscrit parfaitement dans la lignée des films d’action des années 1980, destinés à un grand public. On y retrouve en effet les différentes caractéristiques de ces films populaires, tout en mettant en avant quelques détails plus ou moins volontaires liés à Schwarzenegger. Avant Running Man, l’acteur avait déjà tourné treize films dont quelques grands succès : Conan le Barbare (1982), Terminator (1984), Commando (1985), ou Predator (filmé quelques mois plus tôt en 1987).

Différents clichés du genre sont ainsi observables tout le long de ce film : la violence omniprésente, le langage grossier des protagonistes, l’affrontement entre des « méchants » dénués d’intelligence (ici les gladiateurs) et des « gentils », le baiser final et l’histoire d’amour entre les deux héros du film qui au départ se repoussaient…[réf. souhaitée]

Clin d’œil du réalisateur ou détail naturellement intimement lié à Schwarzenegger, on retrouve également plusieurs éléments issus de ses précédents films : la façon dont le héros est habillé à la fin du film (un débardeur), la grosse arme au poing et le gros cigare font clairement penser au personnage du colonel Matrix, qu'il incarnait dans Commando. Les phrases choc et drôles du héros lors des grosses bagarres ou des scènes de combat caractérisent d'autres films de Schwarzenegger. L'acteur utilise également sa réplique fétiche depuis Terminator : « I'll be back ! », ici avec Killian (« Killian ! I'll be back ! », traduit en français par « Killian ! Je vais revenir ! »)[réf. souhaitée].

Malgré tout, ce film ne sert pas seulement à mettre en avant Schwarzenegger. Il fait aussi passer un message, assez clair au vu des séquences, sur les dérives des médias de son temps et la passivité du public, qui est abreuvé à longueur de journées de ces spectacles. À l’époque du film, mais bien plus à l’époque de l’écriture du livre, le réalisateur P. M. Glaser et l'auteur Richard Bachman (pseudonyme de Stephen King) souhaitaient montrer au travers de cette société futuriste très réaliste le pouvoir de la télévision capable de manipuler les foules avides de programmes voyeurs et violents. On peut observer notamment que le public est admiratif envers un traqueur lorsque celui-ci tue de sang froid un joueur alors que les spectateurs sombrent dans le deuil lorsque le joueur élimine le gladiateur par légitime défense[réf. souhaitée].

Sans renier le film populaire, le réalisateur choisit d’utiliser différentes images liés à la Rome antique et aux Jeux du Cirque à travers ce jeu télévisé offerts par le pouvoir à son peuple comme le faisaient jadis les dirigeants romains lorsqu’ils offraient les Jeux à la plèbe pour s’assurer de leur soutien. Ainsi, les héros s’affrontent dans une arène, un des « gladiateurs » au service de l’émission et de l’État combat sur un char et l’on retrouve divers éléments de l’armement des combattants de l’Antiquité. En récompensant son public par différents cadeaux, l’animateur Damon Killian offre également le « pain » à un peuple qui a déjà droit à des Jeux quotidiens. L’aliénation du peuple et la politique qui eut lieu à l’époque antique semble ici reproduite…

Ce sujet avait déjà été mis en scène par Yves Boisset en 1983, avec le film Le Prix du danger. Le roman de S.King est lui-même inspiré de la nouvelle de Robert Sheckley (The Prize of Peril) publié en 1958[réf. nécessaire].

Autour du film

  • Richard Dawson, qui interprète le rôle de l'animateur Damon Killian dans le film, anima longtemps dans la vie réelle le jeu télévisé Family Feud (adapté en France sous le titre Une famille en or). Par ailleurs dans le film, il embrasse une vieille dame assise au premier rang, ce que Dawson faisait avec toutes les candidates dans le jeu télévisé pour leur souhaiter bonne chance.
  • Ce film marque la dernière apparition de l'acteur Erland van Lidth de Jeude, qui meurt quelques mois plus tard à l'âge de 34 ans[réf. nécessaire].
  • Deux des acteurs du film sont par la suite devenus gouverneurs des États-Unis : Jesse Ventura (Captain Freedom) fut élu gouverneur du Minnesota en novembre 1998, et Arnold Schwarzenegger (Ben Richards) gouverneur de Californie en octobre 2003. Jesse Ventura a aussi tourné dans Predator aux côtés de Schwarzenegger.[réf. souhaitée]
  • Dans le film, on remarque que chaque traqueur du jeu, possédant une arme spécifique, est vaincu par cette même spécificité peu importe de quelle façon. Ainsi :
    • Subzero, qui utilise une crosse tranchante, se retrouve lui-même la gorge tranchée (Ben Richards lui enroule du fil barbelé autour de son cou puis tire d'un coup sec).
    • Buzzsaw, armé d'une tronçonneuse, finit lui-même tronçonné entre les jambes (Richards parvient finalement à le maîtriser au corps à corps).
    • Dynamo, muni d'un équipement électrique, finit lui-même électrocuté (il est aspergé par l'eau d'un système anti-incendie à laquelle son équipement ne résiste pas). C'est par ailleurs le seul traqueur que Ben Richards ne tue pas lui-même. En effet Dynamo se retrouvant coincé dans son véhicule après avoir fait un tonneau, Richards découvre que le gladiateur est sans défense et, par conséquent, refuse de l'achever.
    • Fireball, se servant d'un lance-flammes, se retrouve lui-même carbonisé (Richards lui arrache le tuyau d'essence et lui balance une fusée éclairante).
  • À l'avant du char de Dynamo, on peut apercevoir un laser rouge défilant entre les phares. Un clin d'œil évident à la voiture KITT de la série K 2000 qui comportait elle-aussi un laser rouge à l'avant de son capot.
  • C'est la troisième et dernière fois qu'Arnold Schwarzenegger est doublé en version française par Pascal Renwick. Ce dernier l'a doublé dans un épisode de la série Les Rues de San Francisco et le film Terminator. Dans les films suivants (sauf Jumeaux, où il est doublé par Patrick Floersheim), c'est Daniel Beretta qui devient son doubleur vocal définitif[réf. nécessaire].

Dans la culture populaire

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes